Libéralisation du marché de l'énergie, réorganisation du travail et mobilisation collective dans l'entreprise : le cas de Gaz de Bordeaux

Mael Dif-Pradalier

Description

Sous la direction de Georges Felouzis
Thèse soutenue le 13 novembre 2009: Bordeaux 2
Jusqu’ici en situation monopolistique et fonctionnant sur un mode politico-administratif, Gaz de Bordeaux est une industrie de réseau s’inscrivant désormais dans un marché concurrentiel. Cette étude de cas a cherché à cerner la nature et à mesurer les effets de la modernisation de ce service public local, aussi bien sur les systèmes de régulation sociale et les identités professionnelles, que sur les capacités d’action et les formes d’appropriation/résistance développées par les différentes catégories d’acteurs. D’un point de vue méthodologique, elle a combiné approches qualitative et quantitative et a cherché à articuler l’analyse du travail en train de se faire avec celle de l’action collective. Au moment où le travail gagne en intensité, au double sens de pression productive, mais aussi d’intérêt, l’entreprise apparaît trop irrespectueuse de la qualité du travail possible et des capacités mobilisables par les individus que le management moderne a précisément contribué à développer. Face à cette réorganisation du travail, les syndicats peinent de leur côté à saisir les enjeux contenus dans la relation de travail moderne et à traduire les plaintes individuelles renouvelées en revendications collectives. Parce que le développement de comportements individuels de retrait n’empêche pas les collectifs de travail de se recomposer sur de nouvelles bases, nous reconsidérons l’origine de la souffrance au travail et mettons en évidence un des problèmes majeurs lié à ses transformations contemporaines : celui qui se joue autour de ce que les salariés nomment « le travail bien fait » au moment même où le discours managérial affiche la qualité au centre de ses préoccupations.
-Libéralisation du marché de l’énergie
-Sociologie du travail
-Entreprise
-Modernisation d'un service public
-Relations professionnelles
-Management
-Mobilisation collective
-Résistances
-Souffrance
-Identité professionnelle
-Collectif de travail
-Syndicats
Formerly in a monopolistic situation and running on a politico-administrative mode, Gaz de Bordeaux is a network industry now part of a competitive market. The present case study of this local public utility is meant to identify the nature of its modernisation and to measure its effects as well on the system of social regulations and professional identities, as on the capacities of action and forms of appropriation/resistance developed by the various categories of actors within the company. From a methodological point of view, we pledged ourselves with a combination of qualitative and quantitative approaches, aiming at articulating analysis of the work being done with that of collective action, both considered as linked realities. As work gains in intensity, in both senses of productive pressure (do more in less time and with fewer staff) and interest (given the need expressed by every person to come true by the reality of its work), the company appears as disrespectful of the quality of work possible and the capacities mobilized by individuals that modern management precisely contributed to develop. Faced with this reorganisation of work, labor unions struggle to grasp the issues at stake in modern employment relationships and translate individual complaints in renewed collective claims. Despite increasing individual withdrawal behaviours, working collectives recompose on new bases. We therefore revisit the origin of suffering at work; from its contemporary mutations, we present evidence for what we believe is one of its current major problems: the one at stake around what employees call a well done work, at the very moment when management is concerned with quality.
-Energy market liberalisation; sociology of work; company; modernisation of public utilities; professional relations; management; collective mobilisation; resistance; suffering; professional identity; working collective; unions.
Source: http://www.theses.fr/2009BOR21632/document

Sujets

• Sociologie du travail
• Entreprise
• Résistances
• Syndicat
• Company
• Résistance

Informations

• Publié par: Thesee
• Nombre de lectures: 63
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 17 Mo

Extrait

Université Victor Segalen Bordeaux 2


Année 2009

Thèse n° 1632

THÈSE

pour le

DOCTORAT DE L’UNIVERSITÉ BORDEAUX 2

Mention : Sociologie



Présentée et soutenue publiquement



Le 13 novembre 2009

Par Maël DIF-PRADALIER

Né le 2 mai 1980 à Rodez




Libéralisation du marché de l’énergie, réorganisation du
travail et mobilisation collective dans l’entreprise.

Le cas de Gaz de Bordeaux




Membres du Jury


Thierry BERTHET, Chargé de recherche, IEP Bordeaux
Paul BOUFFARTIGUE, Directeur de recherche, université Aix-Marseille II, Président
Georges FELOUZIS, Professeur, université Bordeaux II, Directeur de thèse
Bernard FRIOT, Professeur, université Paris-X Nanterre, Rapporteur
Serafino NEGRELLI, Professeur, université Milan Bicocca, Rapporteur
1 2 3 4 Université Victor Segalen Bordeaux 2


Année 2009

Thèse n° 1632

THÈSE

pour le

DOCTORAT DE L’UNIVERSITÉ BORDEAUX 2

Mention : Sociologie



Présentée et soutenue publiquement



Le 13 novembre 2009

Par Maël DIF-PRADALIER

Né le 2 mai 1980 à Rodez




Libéralisation du marché de l’énergie, réorganisation du
travail et mobilisation collective dans l’entreprise.

Le cas de Gaz de Bordeaux




Membres du Jury


Thierry BERTHET, Chargé de recherche, IEP Bordeaux
Paul BOUFFARTIGUE, Directeur de recherche, université Aix-Marseille II, Président
Georges FELOUZIS, Professeur, université Bordeaux II, Directeur de thèse
Bernard FRIOT, Professeur, université Paris-X Nanterre, Rapporteur
Serafino NEGRELLI, Professeur, université Milan Bicocca, Rapporteur
5 6
Usine à gaz de Bacalan,
Bordeaux, 1907












Siège de la Régie municipale du gaz et de l’électricité de Bordeaux (RMGE),
Rue Poquelin-Molière, Bordeaux, 1950





















Siège social de la Société anonyme d’économie mixte locale (SAEML) Gaz de Bordeaux,
Place Ravezies, Bordeaux, 2006

7 8 Remerciements




À M. Georges Felouzis, professeur à l‟université de Genève, pour sa précieuse et
constante collaboration tout au long de sa direction de mon travail ; M. Bernard Friot,
professeur à l‟université de Paris-X Nanterre, qui a toujours suivi mes activités et m‟a donné
le goût de la recherche et de l‟enseignement, ainsi que les membres de mon jury de thèse ; M.
Serafino Negrelli, professeur à l‟université de Milan, pour sa disponibilité, M. Paul
Bouffartigue, directeur de recherche à l‟université d‟Aix-Marseille, pour avoir bien voulu
assurer la Présidence de ce jury et M. Thierry Berthet, chargé de recherche à l‟Institut
d‟études politiques de Bordeaux, pour sa participation.

À l‟ensemble du personnel de Gaz de Bordeaux, actif et inactif, que j‟ai côtoyé avec
bonheur pendant trois années et demie et auprès duquel j‟ai beaucoup appris ; la direction de
l‟entreprise sans l‟accord de laquelle la réalisation de ce travail n‟aurait jamais pu être
possible ; plus particulièrement, M. Christophe-Luc Robin et M. Antonio Longo, à l‟amitié
desquels je dois d‟avoir pu réaliser ce travail dans les meilleures conditions ; l‟ensemble des
représentants du personnel de l‟entreprise qui a fait bien davantage que de tolérer ma présence
et de répondre à mes demandes ; les personnes du service des ressources humaines et de la
qualité pour leur accueil, leur gentillesse et leur bonne humeur au quotidien ; toutes celles et
ceux qui ont bien voulu me consacrer de leur temps et répondre favorablement à mes
sollicitations.

À Mme Simone Noailles qui a permis mon introduction à Gaz de Bordeaux et à qui
ce travail doit aussi sa réalisation.

À ma famille, pour son soutien indéfectible et si précieux ; plus particulièrement mon
père, ma sœur, ma mère, pour l‟ensemble de son Œuvre et son acceptation de la tâche ingrate
de relecture, mon petit Frère, parce qu‟il est toujours là.

À Sara, pour Tout… et le Présent qu‟elle m‟a donné.

À Barbara et Fabien, pour leurs éclairages et conseils si précieux, leur disponibilité et
surtout leur amitié ; l‟ensemble des membres de l‟association des doctorants et docteurs en
sociologie de l‟université Bordeaux 2 « Vocation sociologue » pour la dynamique collective
de recherche qu‟il fait vivre ; Geneviève et Ghyslaine, pour leur contribution déterminante à
la difficile retranscription des entretiens enregistrés.

Aux amis qui m‟ont aidé d‟une manière ou d‟une autre, notamment Marie, Thomas,
Fédé, Olivier, Ancelyn ; ainsi que ceux de Ghedi (et Calvisano).

Aux familles Bonsignori et Ferrari, enfin, qui ont fait bien davantage que de
permettre que l‟écriture de ce travail se réalise entre le Béarn et la Province de Brescia.
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