M. Kaïl, M. Fayol – Les sciences cognitives et l’école. La question des apprentissages  ; n°1 ; vol.149, pg 133-135
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Revue française de pédagogie - Année 2004 - Volume 149 - Numéro 1 - Pages 133-135
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Publié le 01 janvier 2004
Nombre de lectures 28
Langue Français

Extrait

bien défrichée dans la littérature, de la hiérarchie des dis-
ciplines scolaires sous l’angle particulier du partenariat.
L’analyse reste ici nuancée, par exemple en ne se conten-
tant pas de la seule description des délégations de « disci-
plines périphériques » aux intervenants extérieurs, du plus
périphérique (par exemple : math, géographie, EPS) vers
le plus extérieur (par exemple : le maître, le collègue, in-
tervenant municipal). L’intervention extérieure peut aussi
être une occasion de s’impliquer dans un domaine que l’on
maîtrise mal ; elle peut aussi amener à s’interroger d’une
autre manière sur les relations entre les savoirs enseignés.
L’ouvrage se termine par un chapitre placé sous le signe
du projet, considéré ici comme la perspective identifiée
par les enseignants pour affirmer une alternative au cloi-
sonnement et au saucissonnage disciplinaire, et comme
manière pour les enseignants d’intégrer les perspectives
bénéfiques liées à la qualité des savoirs dont seraient dépo-
sitaires les intervenants extérieurs. Le souci de conjurer les
risques liés à la spécialisation disciplinaire apparaît alors
comme un élément fort de l’affirmation identitaire de ces
enseignants qui, sans souvent citer, comme le rappelle
Pascale Garnier, l’expression de compétence transversale,
réagissent de fait comme si l’expression dissimulait un fon-
dement légitime de leur identité professionnelle propre.
Cet ouvrage, issu d’une recherche menée dans un cadre
collaboratif entre l’INRP et l’IUFM de Créteil, possède fi-
nalement beaucoup d’attraits par les questions qu’il pose
et surtout celles qu’il recontextualise : les enseignants (au
moins ceux interrogés par Pascale Garnier) se révèlent fi-
nalement assez éloignés de ceux qui sont parfois décrits
dans les rapports relatifs à leurs pratiques actuelles.
Certes leurs rapports à la polyvalence sont ambigus, mais
cette ambiguïté doit plus à la complexité des situations de
travail dans lesquelles ils sont placés et dans lesquelles se
trouvent
de toutes façons
et bien souvent de nombreux in-
tervenants, qu’à une hypothétique résistance à « faire tout
le programme ». De la même manière il serait très impru-
dent d’affirmer péremptoirement le recentrage sur les
« fondamentaux », le « lire, écrire, compter », dont les en-
seignants sont d’ailleurs parfaitement conscients de l’im-
portance, en ignorant complètement la place qu’occupe
dans l’imaginaire professionnel la question de la « globa-
lité de l’enfant » qui invite en permanence l’enseignant du
primaire au regard pluriel sur ses élèves.
Un livre à la lecture extrêmement agréable, destiné à
tous ceux qui s’intéressent aujourd’hui aux transforma-
tions qui affectent l’enseignement primaire et ses maîtres.
Gilles Baillat
IUFM de Reims
KAIL (Michèle), FAYOL (Michel) (dir.). –
Les sciences
cognitives et l’école. La question des apprentissages
.
Paris : PUF, 2003. – 498 p.
L’Action École et Sciences Cognitives a été lancée en
avril 2000 par le Ministère de la Recherche dans le but
d’impulser une rencontre : celle des chercheurs en
sciences cognitives et celle des praticiens de l’éducation et
de la formation, trouvant ainsi l’occasion de construire
une interface entre pratiques pédagogiques et recherche
fondamentale en sciences cognitives. Le champ retenu est
celui des apprentissages qui sont à la fois l’un des objets
privilégiés de la recherche en sciences cognitives et, bien
évidemment, au centre des préoccupations et des pra-
tiques de l’École. Depuis une vingtaine d’années, la re-
cherche a engrangé de nombreuses données dont elle
rend compte, dans cette Action, grâce à des collaborations
« mixtes » qui ont permis de dresser un bilan des acquis et
des lacunes relatives aux savoirs concernant certains
apprentissages.
Ce bilan a conduit à la publication de l’ouvrage
Les
sciences cognitives à l’école
qui vise un vaste public : les
enseignants souhaitant approfondir leurs connaissances
sur les apprentissages et leurs futurs collègues en forma-
tion dans les IUFM, mais aussi les chercheurs et les étu-
diants avancés des disciplines relevant des sciences cogni-
tives, et bien sûr, les professionnels de la remédiation.
Chacun des dix chapitres de l’ouvrage a été coordonné
par un ou deux auteurs qui se sont entourés de spécialistes
des questions abordées. Ces chapitres sont organisés en
trois parties thématiques.
La première partie,
Des gènes aux fonctions
, regroupe
trois chapitres qui abordent quelques-uns des détermi-
nants du fonctionnement cognitif nécessaire aux appren-
tissages. Le premier chapitre de l’ouvrage, placé sous la
responsabilité de M. Carlier et de A.-L. Doyen, intitulé
Génétique et développement cognitif
, montre que les pro-
grès de la génétique moléculaire conduisent à repenser
les mécanismes du développement cognitif normal ; ils
contribuent aussi à une meilleure compréhension des re-
lations entre la génétique et les anomalies du développe-
ment. Les terminologies utilisées
pour définir le retard ou
l’arrêt du développement
sont précisées (p. 18-19). Trois
syndromes sont analysés ; ils concernent les handicaps liés
au chromosome X, pour lesquels la génétique est assez
bien connue. La plupart des cas présentés ont été choisis
parce qu’ils concentrent un grand nombre de recherches
et représentent un défi pour l’éducation et pour les pa-
rents concernés. Les éclairages et les limites du recours
aux modèles animaux dans l’étude génétique des défi-
ciences intellectuelles sont également exposés et discutés.
Enfin, les auteurs concluent que «
pour chaque maladie
Notes critiques
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