Maquettes architecturales de Meskene-Emar - article ; n°3 ; vol.53, pg 193-232
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Maquettes architecturales de Meskene-Emar - article ; n°3 ; vol.53, pg 193-232

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Description

Syria - Année 1976 - Volume 53 - Numéro 3 - Pages 193-232
40 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 10
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Jean Margueron
Maquettes architecturales de Meskene-Emar
In: Syria. Tome 53 fascicule 3-4, 1976. pp. 193-232.
Citer ce document / Cite this document :
Margueron Jean. Maquettes architecturales de Meskene-Emar. In: Syria. Tome 53 fascicule 3-4, 1976. pp. 193-232.
doi : 10.3406/syria.1976.6555
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1976_num_53_3_6555QUE &BLIOT
t IFA. J
3
Cote:
MAQUETTES" ARCHITECTURALES DE MESKENE-EMAR
PAR
Jean Margueron
(PI. I-IV)
Les documents présentés dans cette étude ont été retrouvés au cours
de fouilles régulières pratiquées à Meskéné-Khadimé, site syrien des bords
de l'Euphrate et siège de l'antique ville d'Emar(1). Il a paru important
de ne pas différer leur publication étant donné la nouveauté d'une partie
de ce matériel et des informations qu'il est susceptible de fournir dans
des domaines aussi différents que l'architecture et la vie religieuse. Cepen
dant, tout en les présentant aux spécialistes, j'ai conscience que l'entreprise
est quelque peu prématurée, car ce n'est vraiment que dans une comparai
son portant sur la totalité du matériel apparenté qu'il sera possible de tirer
des conclusions et non pas seulement d'émettre des hypothèses : ce travail
est en cours (2) . Je me contenterai donc ici de donner les caractéristiques
principales de ces objets avec les circonstances de leur découverte, ainsi
que quelques hypothèses de recherche qui permettront peut-être d'avancer
dans la voie d'une meilleure compréhension.
Les deux premiers objets — têtes de listes de chacune des deux séries,
(x) Sur les circonstances précises qui ont naire découverte à Balis/Meskeneh », Journal
entraîné la fouille de ce site, cf. J. C. Margueron, Asiatique, 1974, p. 271 sq.
« Les fouilles françaises de Meskéné-Ëmar (*) Entrepris par M. O. Aurenche et moi-
(Syrie) », CRAI 1975, p. 201 sq. « Quatre même, il vise à rassembler l'ensemble des
campagnes de fouilles à Émar : un bilan provi maquettes du Proche-Orient et de la Méditer
soire », Syria LU, 1975, p. 53-85. S. Ory et ranée occidentale.
J. L. Paillet, « Une bibliothèque du IIe 194 SYRIA [LIU
« tours » et « maisons », dont il sera question dans cet article — ont été
retrouvés par des membres de l'équipe de M. Golvin et de M. Raymond,
directeurs de la Mission archéologique de Balis à l'automne de 1971, dans
les circonstances suivantes : sur un promontoire, à plusieurs centaines de
mètres de la cité musulmane, M. M. Roumi, dessinateur du Service des
Antiquités de Syrie, remarquait de la terre fraîchement remuée, sans doute
par des clandestins, contenant des objets archéologiques ; un sondage
limité fut alors pratiqué par MM. Paillet et Dufour, respectivement archi
tecte et photographe de la mission, et un lot d'objets archéologiques
exhumé ; il reposait sur un sol qui pouvait appartenir à une maison ^K
Parmi eux, outre la tablette qui provoqua l'intérêt immédiat du monde
scientifique pour ce site, se trouvaient les fragments d'une importante
pièce en terre cuite que j'appellerai dans cette étude «tour A » <2> (pi. 1).
Des éléments d'un deuxième objet — nommé ici « maison A » (pi. IV) —
étaient mêlés aux tessons du premier. Une incertitude subsiste toutefois,
car une information orale de M. Raymond faisait état d'un lot de gros
tessons <3) retrouvés sur une grande aire de dispersion le long de la pente
méridionale du tell : on ne sait pas s'ils ont appartenu à l'une ou à l'autre
de ces maquettes, ou même encore à un autre objet tel qu'un vase de
grande dimension. Cette incertitude initiale concernant les circonstances
de la découverte empêche de tenir sa localisation pour assurée : en effet,
les clandestins ont peut-être désiré emporter l'un de ces objets ; ils l'auraient
alors accidentellement cassé au cours du transport et abandonné à ce
moment. Il se peut aussi que les tessons ne proviennent pas tous du sondage,
mais d'un autre endroit du site, dont l'emplacement exact n'est pas connu
maintenant. Comme rien ne permet de trancher entre ces deux hypothèses,
il semble préférable pour le moment de suspendre le débat.
L'exploration régulière du site à partir de novembre 1972 a permis
d'augmenter de façon substantielle cette documentation et de préciser
(x) L'emplacement de la trouvaille deviendra « maison » ou « tour » font référence au chantier
à partir de la fouille de novembre 1972 le locus 10 où l'objet a été découvert,
du chantier A. (8) Ce lot a été confondu avec celui retrouvé
(%) Les lettres majuscules qui suivent les mots sur le sol du loc. 10 de telle sorte qu'il n'est
plus possible de l'identifier avec précision. •
«MAQUETTES» ARCHITECTURALES DE MESKENE-EMAR 195 1976]
les informations. Lors de la seconde campagne, en juin 1973, le chantier J
livra un exemplaire d'une « tour », beaucoup plus petite que celle du
chantier A, mais presque complète — « tour J » <x> (pi. Il-b). Stratigraphi-
quement, elle était parfaitement associée au niveau du Bronze Récent
puisqu'elle a été retrouvée posée sur le côté, dans une sorte d'auge en terre
durcie plaquée le long de la base de ce qui apparaît comme la paroi exté
rieure du mur d'une maison. A proximité immédiate se trouvaient une
céramique commune et une statue grossière d'un personnage acéphale.
Il n'est sans doute pas dénué d'intérêt que cette maquette ait été trouvée
tout contre la maison, même si c'est à l'extérieur.
La troisième campagne procura un important fragment d'une autre
« tour » — appelée ici « Tour 0 » — provenant du chantier 0 (2) (pi. Il-a);
si elle date certainement du Bronze Récent, elle n'était toutefois pas en
position stratigraphique d'origine : en effet le niveau de la fin du second
millénaire, très proche de la surface à cet endroit, était complètement
bouleversé par des tombes médiévales.
A la quatrième campagne c'est le chantier L qui donna, parmi d'autres
fragments, un grand morceau de l'angle antérieur d'une « maison » (3>
(pi. III a et b) ; là encore, la position stratigraphique n'était pas certaine,
car s'il n'était qu'à 25 cm du sol de la maison du Bronze Récent, il se
trouvait dans une zone troublée par l'intrusion d'un mur d'époque musul
mane.
Enfin la cinquième campagne a livré un nouvel exemplaire d'un
modèle — « maison V » (pi. III-c) — incomplet encore une fois, mais dans
un état susceptible de fournir de nombreux renseignements (4) . C'est sur
le sol même d'un habitat incendié du chantier V que furent ramassés les
nombreux fragments qui ont permis de reconstituer la plus grande partie
de l'objet ; mais l'aire de dispersion de ces morceaux et la disparition de
certaines parties de la maquette permettent de supposer qu'à l'origine
(*) Numéro de chantier : J-10 ; numéro d'inventaire : Msk 74 692.
d'inventaire : Msk 73 235. (4) Numéros des fragments ou des lots de
(*) Numéro de chantier : O/I-SO-1 ; numéro fragments : V/I-SE-17 et 12, V/I-SO-7, 9, 19,
d'inventaire : Msk 74 12. 27, 32, 37, 44 et V/II-NE-2 ; numéro d'inventaire
(*) Numéro de chantier : L/I-NE-8 ; numéro de la maquette reconstituée : Msk 75 281. SYRIA [lui 196
l'objet ne se trouvait pas sur le sol de cette maison, mais soit à un niveau
plus élevé, soit à l'étage. Lors de la catastrophe finale, il serait tombé et
aurait éclaté en arrivant au sol. Les tombes tardives qui sont venues
s'installer dans ce secteur seraient responsables de la disparition de certains
fragments.
A cet ensemble qui forme la base de cette brève étude, il convient
d'ajouter, pour mémoire, l'existence d'une assez grande quantité de fra
gments isolés, qui sont loin d'être dépourvus d'intérêt, mais dont l'analyse
alourdirait considérablement ce texte. Cependant, ils permettent d'estimer
à quelque 30 ou 35 spécimens les séries des « tours » et des « maisons »
retrouvées sur ce site. Ce nombre, qui paraît parti

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