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COMMENT JE PRÉVIENS…un érysipèle, ses conséquences et ses récidivesF. H ENRY (1, 2), M.D. SALOMON-NEIRA (3), B. LETOT (4), C. PIÉRARD-FRANCHIMONT (5, 6), G.E.PIÉRARD (7)HOW I PREVENT ERYSIPELAS AND ITS CONSEQUENCESRÉSUMÉ : L’érysipèle est une infection grave de la peau. EnAND RECURRENCES.cas de retard d’instauration d’un traitement antibiotique adé-SUMMARY : Erysipelas is a serious infection of the skin. Inquat, des complications, parfois redoutables, peuvent s’instal-case of delay in initiating adequate antibiotic treatment, com-ler. Par ailleurs, l’érysipèle présente une tendance à la récidive.plications, sometimes dismal, can supervene. In addition, erysi-La prévention d’un épisode d’érysipèle fait appel à une hygiènepelas shows a tendancy to recurrences. The prevention of ancorporelle correcte et à un bon usage des antiseptiques topiquesepisode of erysipelas calls for correct personal hygiene and ade-en cas d’effraction cutanée, même minime. Lorsque l’érysipèlequate use of topical antiseptics in case of skin effraction, evenest établi, un traitement antibiotique instauré rapidement etwhen minimal. When erysipelas is established, a rapidly initia-pendant une période indiquée évite la complication de type gan-ted antibiotic treatment for a prolonged period prevents strep-grène streptococcique. Des mesures de contention élastique detococcal gangrene complications. Elastic contention of any legtout œdème veineux ou lymphatique des jambes et ...

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COMMENT JE PRÉVIENS… un érysipèle, ses conséquences et ses récidives F. H ENRY (1, 2), M.D. SALOMON-NEIRA (3), B. LETOT (4), C. PIÉRARD-FRANCHIMONT (5, 6), G.E.PIÉRARD (7) HOW I PREVENT ERYSIPELAS AND ITS CONSEQUENCESRÉSUMÉ : L’érysipèle est une infection grave de la peau. En AND RECURRENCES.cas de retard d’instauration d’un traitement antibiotique adé- SUMMARY : Erysipelas is a serious infection of the skin. Inquat, des complications, parfois redoutables, peuvent s’instal- case of delay in initiating adequate antibiotic treatment, com-ler. Par ailleurs, l’érysipèle présente une tendance à la récidive. plications, sometimes dismal, can supervene. In addition, erysi-La prévention d’un épisode d’érysipèle fait appel à une hygiène pelas shows a tendancy to recurrences. The prevention of ancorporelle correcte et à un bon usage des antiseptiques topiques episode of erysipelas calls for correct personal hygiene and ade-en cas d’effraction cutanée, même minime. Lorsque l’érysipèle quate use of topical antiseptics in case of skin effraction, evenest établi, un traitement antibiotique instauré rapidement et when minimal. When erysipelas is established, a rapidly initia-pendant une période indiquée évite la complication de type gan- ted antibiotic treatment for a prolonged period prevents strep-grène streptococcique. Des mesures de contention élastique de tococcal gangrene complications. Elastic contention of any legtout œdème veineux ou lymphatique des jambes et l’antisepsie edema from venous or lymphatic origin and prophylactic anti-prophylactique des petites plaies aident à la prévention des réci- sepsis of discrete wounds help in preventing erysipelas recur-dives d’érysipèle. rences. KEYWORDS : Antibiotics - Erysipelas - Prevention.L’érysipèle est une dermatose infectieuse grave causée par un streptocoque (fig. 1). Cette infection atteint souvent les membres, plus rare- tique a été déficiente. Des prélèvements bacté- ment le visage, et se manifeste sous la forme riologiques par ponction-aspiration sont indis- d’un placard érythémato-oedémateux, chaud et pensables, car d’autres germes peuvent être douloureux. Des bulles, pustules et lésions pur- associés au streptocoque (4, 5). puriques peuvent se développer secondairement Malgré l’état inflammatoire favorisant et (1-3). Les complications locales à type d’abcès l’alitement lié à l’infection, rare est la survenue ou de nécrose cutanée ont un caractère limité. d’une thrombophlébite compliquant un érysi- ème èmeLeur survenue entre le 8 et le 10 jour d’évo- pèle de la jambe. Elle doit cependant être sus- lution d’un érysipèle négligé permet d’écarter le diagnostic de gangrène infectieuse. Une déter- sion limitée, voire un débridement chirurgical sont utiles dans ces cas. Des complications générales précoces sont possibles, surtout si la prise en charge thérapeu- Fig. 1b. Erysipèle : adénopathie Fig. 1a. Erysipèle : lésion cutanée érythémato-vésiculeuse (1). Assistant de Recherche, (4) Collaborateur, (5) Chargé de Cours adjoint, Chef de Laboratoire, (7) Chargé de Cours, Chef de Service, CHU Sart Til- man et Sauvenière, Service de Dermatopathologie, Liège (2) Dermatologue, (6) Chef de Service, CHR hutois, Service de Dermatologie, Huy (3) Dermatologue, Hôpital Nacional Cayetano Heredia, Département des Maladies infectieuses et dermatolo- Fig. 1c. Erysipèle : lymphangite giques, Lima, Pérou 423Rev Med Liege 2004; 59 : 7-8 : 423-425 F. H ENRY ET COLL. pectée devant la persistance d’un œdème dur passage au streptocoque (12-14). Un ulcère vei- malgré un traitement adapté. Un examen par neux ou une escarre sont également une zone écho-doppler est utile. propice pour initier un érysipèle. Sur le plan général, un excès pondéral, une atteinte vascu-La fasciite microbienne ou nécrosante encore laire périphérique (artérielle ou veineuse) et unappelée gangrène ou cellulite streptococcique œdème chronique constituent un terrain favo-survient avec prédilection aux membres. Elle rable à la survenue d’un érysipèle. Ainsi unepeut atteindre des sujets immunocompétents saphénectomie, une lymphadénectomie ouaprès une effraction cutanée minime. Elle encore une radiothérapie représentent des situa-semble favorisée par la prise d’anti-inflamma- tions à risque.toires non stéroïdiens. Le tableau initial est celui d’une dermo-hypodermite aiguë ressemblant le La prévention de l’érysipèle repose essentiel- premier jour à celui d’un érysipèle (6, 7). La lement sur une bonne hygiène corporelle. Un profonde altération de l’état général, l’extension nettoyage consciencieux des plaies et leur désin- inéluctable des lésions malgré un traitement fection sont primordiaux. Etant donné le pro- antibiotique précoce sont très évocatrices de la blème de résistance et de réactions allergiques gangrène streptococcique (8). L’extension des lors de l’utilisation locale d’antibiotiques, les zones violacées s’accompagne de l’apparition antiseptiques leur sont dans beaucoup de cas pré- de plages nécrotiques, cartonnées ou grisâtres. férables pour l’application locale. Les principaux La mise en place d’une stratégie médico-chirur- effets indésirables de certains antiseptiques sont gicale impliquant des ponctions-aspirations leur action irritante sur la peau et les muqueuses, multiples et une réanimation doit être instaurée et l’hypersensibilisation qu’ils peuvent provo- sans aucun délai (9, 10). Le débridement large quer. Compte tenu de ces limitations, un choix chirurgical découvre des nécroses sous-cutanées judicieux peut se porter sur la povidone iodée ®s’étendant le long des fascias, toujours plus (Iso-Betadine , Viatris) qui est très efficace dans extensives que le suggère l’aspect clinique. cette indication. Elle ne provoque pas d’irrita- Seule la chirurgie précoce peut améliorer le pro- tion. Les diverses formulations en savon germi- nostic qui, malgré tout, reste sombre et non amé- cide, en solution dermique, en gel ou en tulle lioré par l’antibiothérapie moderne. sont à utiliser seules ou en combinaison selon les besoins cliniques. Le traitement doit être pour-Les complications générales de l’érysipèle suivi jusqu’à la guérison de l’effraction cutanée.peuvent être la survenue d’une toxidermie aux ß-lactamines, d’une glomérulonéphrite post- streptococcique et, surtout, la décompensation PRÉVENTION DES COMPLICATIONSd’une maladie sous-jacente, cette dernière étant IMMÉDIATES responsable des rares décès consécutifs aux éry- sipèles (11). Alors que l’antisepsie est primordiale dans la La seule complication retardée est la récidive prophylaxie de l’érysipèle, l’antibiothérapie de l’érysipèle. Près d’un quart des érysipèles orale devient impérative une fois cette derma- sont en fait des récidives intéressant presque tose installée (15, 16). La pénicilline en mono- exclusivement les jambes. Les facteurs prédis- thérapie est le traitement de référence en posant aux récidives sont principalement l’œ- première intention et en l’absence de contre- dème qui s’aggrave au fur et à mesure des indication. Des formes aiguës avec signes poussées ainsi que l’absence ou l’insuffisance locaux, souvent impressionnants, justifient d’un traitement du ou des érysipèles précédents. l’hospitalisation et le recours classiquement à la Les récidives peuvent être multiples, mais au fur pénicilline G par voie intraveineuse jusqu’à et à mesure de leur survenue, la symptomatolo- l’apyrexie et l’amélioration nette des signes gie se fait plus discrète, abâtardie avec apyrexie locaux (5 à 6 jours). La dose moyenne est de 12 dans la moitié des cas et signes locaux moins millions d’unités par jour, répartis en 4 millions inflammatoires. d’unités à trois reprises. Le relais peut être pris par la voie orale sous forme de pénicilline V pendant les 10 jours suivants. La durée totale du PRÉVENTION DE L’ÉRYSIPÈLE traitement pour un premier érysipèle ne doit pas Le streptocoque doit trouver une porte d’en- être inférieure à 15 jours. Un autre choix peut se trée pour engendrer un érysipèle. Une petite porter sur l’amoxycilline par voie intraveineuse plaie traumatique, voire même une minime ou par voie orale, à la dose de 2 à 3 g par jour, effraction cutanée passée quasiment inaperçue pendant 15 jours. En cas d’allergie à la pénicil- peuvent suffire. Un intertrigo interdigital plan- line, on prescrit un macrolide ou une synergis- taire d’origine mycosique peut ainsi livrer le tine par voie orale pendant 15 jours. Les 424 Rev Med Liege; 59 : 7-8 : 423-425 COMMENT JE PRÉVIENS... 3. Guberman D, Gilead LT, Zlotogorski A, et al.— Bullousanti-inflammatoires non stéroidiens sont contre- erysipelas : a retrospective study of 26 patients. J Amindiqués (17). Acad Dermatol 1999, 41, 733-737. Un traitement par un agent anticoagulant est 4. Denis F, Martin C, Ploy MC.— L’érysipèle : données préconisé en cas d’association prouvée à une microbiologiques et pathogéniques. Ann Dermatol Vene- phlébite. La prescription au cours des érysipèles reol, 2001, 128, 317-325. de jambe d’une héparine de bas poids molécu- 5. Chartier CH, Grosshans E.— Erysipelas : an update. Int laire à une dose préventive est licite en cas d’ali- J Dermatol, 1996, 35, 779-781. tement prolongé, de trouble du retour veineux ou 6. Roujeau JC.— Dermohypodermites nécrosantes :cri- d’antécédents de phlébite et ce, en l’absence de tères cliniques et facteurs de risque. Ann Dermatol Vene- contre-indication (18). reol, 2001, 128, 376-381. Les autres mesures à prendre pour contrôler 7. Vaillant L.— Critères diagnostiques de l’érysipèle. Ann Dermatol Venereol, 2001, 128, 326-333.les complications de la maladie requièrent la vérification de la vaccination antitétanique. Des 8. Bouvet A.— Dermo-hypodermites nécrosantes : don- nées microbiologiques et pathogéniques. Ann Dermatolsoins locaux antiseptiques doivent être conscien- Venereol, 2001, 128, 382-389.cieusement appliqués en cas de phlyctènes qui risquent de se rompre et de se surinfecter. La sur- 9. Chosidow O.— Critères diagnostiques et indications chirurgic
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