Notice du manuscrit Ottobonien 2528 - article ; n°1 ; vol.5, pg 25-80
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Description

Mélanges d'archéologie et d'histoire - Année 1885 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 25-80
56 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1885
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Ernest Langlois
Notice du manuscrit Ottobonien 2528
In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 5, 1885. pp. 25-80.
Citer ce document / Cite this document :
Langlois Ernest. Notice du manuscrit Ottobonien 2528. In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 5, 1885. pp. 25-80.
doi : 10.3406/mefr.1885.5899
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-4874_1885_num_5_1_5899NOTICE DU MANUSCRIT OTTOBONIEN 2523.
Papier, 0,28 sur 0,22, écrit entre 1450 et 1460 (1), tantôt
sur deux colonnes, tantôt en grandes lignes. Les vers sont gé
néralement à la suite les uns des autres, comme de la prose. Le
copiste s'est nommé en plusieurs endroits (2); c1 'est Jehan le Leu,
Joannes Lupi. Les nombreuses particularités orthographiques et
môme le choix des pièces qu'il a copiées prouvent qu'il était
Belge; ce n'était pas un scribe de profession, il écrivait pour son
propre compte, du moins semble-t-il.
Son manuscrit a été fortement endommagé et a perdu un
bon nombre de feuillets; on Ta restauré aussi bien que possi
ble, on Vu monté sur onglets et on a recollé avec du papier
pelure les feuilles lacérées. Il contient :
1° Le Miroir de la Conscience (f° la-2'ôd).
2" Le Doctrinal aux simples gens (i° 24r°-38v°).
3° La Vie de Saint Servais (f° 39r°-41v°).
4° La Doctrine et traictié de parler et de taire (fJ 41a-43&).
5° La Voie de Paradis (f° 436).
G0 Des Ballades (f° 43c-44ct).
7° Des Septaines (f° Uh-Uc).
8° La Nef de Vie (f° 44c-46a).
9° La Vie de Saint Etienne (fr 4Gct-4Gc).
(1) La vie de S* Servais a été copiée en 1453 (voyez p. 43). — Les
numéros 27-00 ne sont pas du même copiste, bien que environ de la
môme époque ; ils proviennent d'un autre ins. réuni postérieurement à
celui de Jean Le Leu.
(2) Jeham le Leu, wantier, l'escrit en l'an mil IIII> LUI, le dernier
jour de May (voyez p. 43). — Jehan le Leu (voyez p. 44). — Johannes
Lupy fexi p. 45).
MÉLANGES d'aRCH. ET d'hIST. V° ΛΝΝΚΕ 3 NOTICE DU MANUSCRIT OTTOBONIEN 2523 26
10° La Desputoison de Dieu et de sa Mère (f° 46d-47cZ).
11° Le Paternostre à Saint Julien (f° 48«).
12° Les 12 mois de l'an (f° 48a-49d).
13° Le Comput (f° 49d-506).
14° La Table du Calendrier (f° 50ft-50c).
15° De quoi Adam fut formé (f° 50c, d).
16° Comment fat nommé (fo 5(M-52).
17° Les 12 jours de jeûne (f° 526).
18° Les 12 signes du zodiaque (f° 52c-54a).
19° Un Quatrain (f° 546).
20° Comment apparaîtra le fils de Dieu au jour du jugement
(f° 646).
21° La Douleur du corps et de l'âme quand ils se séparent
(f<· 546, c).
22° Les dix Souhaits (f. 54c-556).
23° Pièces diverses (f° 556-58d).
24° Enseignements notables faits à Paris (f° 58«-596)
25° De la Confession (f° 596-6W)·
26° L'Image du Monde (f° 62a-74c).
27° Sermo beati Bernardi de Sacramento Altaris (f° 77r°-
84v°).
28° Ancelmus de Conceptione beatae Mariae (f° 85r°-88r°).
29° In Clementinis de SolempnitateSacramenti Altaris (f° 88r°-
92v°).
30° De Sacramento Eucharistiae — De Horologio Divinae
Sapientiae (f° 91v°-106r°).
I NOTICE DU MANUSCRIT OTTObONIEN 2523 27
I.
Le Miroir de la Conscience.
A cause des lacunes que laissent entre eux les 23 premiers
feuillets du manuscrit, il est impossible de savoir s'ils ont été mis
à leur place par le relieur. Par le style, par le sujet ils semblent
appartenir à un même ouvrage ascétique dont le début manque :
le manuscrit commence ainsi :
il ne doibt riens de son chief, ne morte main, ne fort mariage,
mais n'est mie à droit franc, car il doibt tallies et tonnelieu et
paage. Ly chevaliers est plus frans, car il ne doibt ne tallie, ne
travers, mez il n'est mie à droit frans car il doit au roy ost et
chevauchie et relief de son fief, mais ly rois est frans à droit,
car il n'a riens de nu Qui fors que de Dieu, mais si coin je l'ay
devant monstre, s'il n'est sirez de soy il n'est mie sirez de tout
son roialine. Outre il n'est sirez du plus bel membre de sa terre,
k'est de son corps et de s'auie et de son couragic, dont se tu veus
savoir qui est lions frans à droit, savoir te convient et entendre
que ly lions a III meunières de franchise, l'une de nature, l'autre
de grasse, l'autre de gloire
Malgré la ressemblance de tous ces feuillets, je les séparerais
volontiers en deux groupes, appartenant à deux traités distincts,
dont l'un finit et l'autre commence au f° 7 a de la manière suivante :
.... et des autrez que je te nommeray, dont Dieu te garde. Lient
l'en gracez et merchiz et l'en loe de bon euer.
Vechy le mirouer de le conscience.
Orgeul fu le premerains péquiéz, ch'est le commenchement
de tous péquiéz KOTICE DU MAKUSCEIT OTTO Β OKIE N 2523 28
Les mots des autres que je te nommeray paraissent prouver
que le traité n'est pas terminé ; la phrase suivante, au contraire,
ressemble beaucoup à un explicit. D'un autre côté, les mots :
Vechy le miroiter de le conscience forment ils une simple rubrique,
ou bien le titre d'un nouvel ouvrage ? Dans la seconde hypothèse
nous aurions deux traités; le premier, partant de ce principe
que l'homme doit être franc et qu'il y a trois sortes de franchises,
l'une de nature, l'autre de grâce, la troisième de gloire, indique
par quels moyens on acquiert cette triple franchise. Le second
traité groupant autour de chacun des sept péchés capitaux une
série d'anecdotes fait voir les effets funestes de ces péchés. Si
conformément à la première hypothèse on fond ces deux ouvrages
en un seul, le second indiquera les obstacles qu' on rencontre
lorsqu'on veut arriver à la franchise.
Du reste, la solution de cette question ne change rien à l'in
térêt de ces feuillets, intérêt qui est tout entier dans les anecdot
es dont est remplie la seconde partie du traité, ou le second traité,
en un mot les feuillets 7 à 23. L'auteur cite Tulle (Cicéron) ;
Ovide, le Livre des Remèdes de Folle Amour ; Valerien (Valère-
Maxime) ; Sénèque, le Livre des Bénéfices ; Josephe, le Livre des
Choses de Nature ; Macrobe, le Livre du Songe Cipion ; S* Jérôme,
l'Epître à Jovinien ; S1 Augustin, le Livre de la Cité de Dieu;
Orose ; Boèce ; S1 Pol (Paul Diacre) , l'Histoire des Lombards ;
Hélinant; " Johan le Moigne, jadis cardinal de Rome, en la Dé-
crétale du VIe de Boniface, qui est dite Romania ecclesia ;, (1);
la Vie des Pères. Mais cette érudition n'a pas coûté cher à notre
auteur; c'est en effet dans le Livre des échecs moralises (tra-
(1) Jean le Moine, cardinal du titre de S* Marcellin et de S* Pierre,
fondateur de l'ancien collège du cardinal le Moine, à Paris, mourut le 22
août 1313. Il a écrit un Apparat sur le Sexte et un commentaire sur les
Extravagantes de Boniface VIII. C'est du premier de ces ouvrages
qu'il est ici question ; il a été publié sous le titre de Glosa aurea par les
soins de Ph. Probus (Paris 1535, inf'). Las mss. en sont très-nombreux.
I NOTICE DU MANUSCRIT OTTOBOXIEN 2523 29
duction de J. de Vignay) qu'il a copié, mot pour mot, la plu
part des anecdotes qu'il raconte. Je vais en citer trois cependant
qu'il n'a pas puisées à la même source, à savoir: un tour de
Γ enchanteur Merlin, une légende sur le roi Hildric et Gérard de
Mont-le-Héry, enfin les Inscriptions apposées par ordre de Fré
déric II sur une porte de Capoue. Des contes copiés dans le Livre
des échecs moralises, je ne reproduirai que la légende de Néron
et un soi-disant extrait de Paul Diacre.
Il avint que une damoiselle avoit I roy amé de Galez, lequelle
estoit sage, belle et cointe et mont courtoise outre mesure et fillie d'un mont rice home, conte du ρ aïs. Chelle demoi-
sele avoit estudié en l'art de clegié grant tamps et cuidoit avoir
aprise toute la sapience du monde, mais elle n'avoit apris fors
à engignier lez homez. Et pour ce qu'elle savoit que Merlin
estoit le plus sage homme qui fust en vie, sy s'apenssa que s'elle
le povoit engignier, que elle seroït tenue à le plus sage fame
du monde. I jour vint a Merlin et ly rcquist que il

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