Paris à travers les siècles. Histoire nationale de Paris et des Parisiens depuis la fondation de Lutèce jusqu à nos jours
1244 pages
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A.COLLECTION G. M. tljeaf An Anorvdous Donor I Vi^ir^-jgiKP PARIS A TRAVERS LES SIÈCLES TOMl E^U«« — IMPillM^RIE 'OHAIÎ A JUE./E'ï; Giie i^:^^^'-m.'mA PARIS TRAVERS LES SIÈCLESA HISTOIRE NATIONALE ui: PARIS ET DES PARISIENS DKPUIS LA FONDATION DE LUTÉCE JUSQU'A NOS JOURS PAR H. GOUHDON DE GENOUFLLAC OUVRAGE UN 1>LAN NOUVEAURÉDIGÉ SUR AVEC UNE LETTItE DE DE l'aCADÉMIK KIIAM^AISK horsContenant 60 gravures texte et 16 belles gravures coloriées roMK TROIS! i-:m I-; PARIS Ancienne Maison ROY, Éditeur SAINT- PARIS A TRAVERS LES SIÈCLES 217 Chaque paroisse prétendait entrer la première dans la cathédrale des ; gros mots on en vint aux coups. (Page 222, col. 2.) De deux curésen portant blanches soutanes,entendu qu'il ait fait de malice dans le pays ; Le procédé ne se ressemble on rien, foi de quoi nous soussignés lui avons délivré le L'un met au nombre des profanes présent témoignage. A Vanvres, ce 19 septembre Le magistrat le plus chrétien. signé Vanvres.17.50, : Pinterel, prieur et curé de L'autre dans son hameau trouve jusques aux ânes Tous ses paroissiens gens de bien.Jérôme Patin, Jannet, Louis Retoré, LouisC. Senlis et Claude Corbonet. » Il n'en fallut pas davantage pour rendre à Cette affaire burlesque venait justement au jamais célèbre le curé Pinterel.

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A.COLLECTION G. M.
tljeaf
An Anorvdous DonorIVi^ir^-jgiKP
PARIS
A TRAVERS LES SIÈCLES
TOMlE^U«« — IMPillM^RIE 'OHAIÎ A JUE./E'ï; Giie
i^:^^^'-m.'mAPARIS
TRAVERS LES SIÈCLESA
HISTOIRE NATIONALE
ui:
PARIS ET DES PARISIENS
DKPUIS LA FONDATION DE LUTÉCE JUSQU'A NOS JOURS
PAR
H. GOUHDON DE GENOUFLLAC
OUVRAGE UN 1>LAN NOUVEAURÉDIGÉ SUR
AVEC UNE LETTItE DE
DE l'aCADÉMIK KIIAM^AISK
horsContenant 60 gravures texte et 16 belles gravures coloriées
roMK TROIS! i-:m I-;
PARIS
Ancienne Maison ROY, Éditeur
SAINT-<;KIIM.\LN222. HOt'LKVARDGEFFROY. .SUC<;KSSKUK,H.loi
t.2>PARIS A TRAVERS LES SIÈCLES 217
Chaque paroisse prétendait entrer la première dans la cathédrale des
; gros mots on en vint aux coups.
(Page 222, col. 2.)
De deux curésen portant blanches soutanes,entendu qu'il ait fait de malice dans le pays ;
Le procédé ne se ressemble on rien,
foi de quoi nous soussignés lui avons délivré le
L'un met au nombre des profanes
présent témoignage. A Vanvres, ce 19 septembre Le magistrat le plus chrétien.
signé Vanvres.17.50, : Pinterel, prieur et curé de L'autre dans son hameau trouve jusques aux ânes
Tous ses paroissiens gens de bien.Jérôme Patin, Jannet, Louis Retoré, LouisC.
Senlis et Claude Corbonet. »
Il n'en fallut pas davantage pour rendre à Cette affaire burlesque venait justement au
jamais célèbre le curé Pinterel. le lendemain,Dès moment où celle des billets de confession se
son nom fut dans toutes les bouches, les gaze- réveillait l'occasionà de la maladie du conseiller
tiers s'en emparèrent, et l'on nemanqua pas d'éta- Coiffin, celui-là même qui voulait actionner le
blir un parallèle entre lui et le curé de Saint- curé Saint-l'^tiennede du Mont pour avoir refusé
Étienne du Mont, tous deux étaient religieux de les sacrements à son oncle. Il éprouva à son tour
Sainte-Geneviève, six vers coururent partout à ce le mémo refus, parce qu'il n'avait pas voulu
propos. reconnaître la leConstitution. Grand émoi dans
loi. — 3*Liv. volume. 151218 HISTOIRE NATIONALE DE PARIS ET DES PARISIENS
saParlement qui s'assembla et manda à barre le- d'une précédente mesure de rigueur prise contre
dit curé de Saint-Elienne du Mont , Boiiëltin les mendiants et les vagabonds qui devaient, les;
mais celui-ci r(^pondit qu'il n'était nullement invalides, être conduits dans les hôjjilaux et les
pour le fait qui lui étaitjusticiable du Parlement autres bannis de diminuaParis, mais cela ne nul-
reproché, qu'il ne devait compte qu'à Dieu et à lement le nombre des uns ni des autres.
soin d'accorder ou de refuser lesl'archevêque du Ceux qu'on dirigeait appor-sur l'Hôtel-Dieu
sacrements, et il refusa de comparaître. taient dans la maison des germes d'insubordina-
lui fut deUn huissier nouveau envoyé, avec tion qui se traduisaient par révoltes inces-des
do l'amener.ordre santes. C'était un danger réel que la présence de
Il dut obéir et déclara que si l'archevêque lui ces soi-disants malades qu'on retenait de force,
ordonnait d'administrer les il était et quisacrements, ne cherchaient qu'à troubler l'ordre dans
tout prêt à le faire. l'établissement et à s'échapper.
ne satisfit délibéra EnLa réponse pas la cour, qui 1751, ces hôtes dangereux, réunis au nom-
breet ordonna l'arrestation du curé récalcitrant qui de 900 dans les salles l'Hôtel-Dieu,de se
le 30 députés mutinèrent cinqfut mis au secret ; décembre, des fois dans l'espace de deux mois.
du Parlement allèrent trouver l'archevêque, qui Le 7 juin de la même année ils formèrent le pro-
les reçut avec les marques d'un grand respect, jet de mettre le feu à l'hôpital afin de profiter
prudente défensive. Tout se du désordremais resta sur une pour s'échapper, ils tuèrent et bles-
en compliments de part et d'autre. Le Par- sèrent à coups de couteau plusieurs malades etpassa
préposéslement ordonna la mise en liberté du curé et de l'Hôtel-Dieu. Les administrateurs
serait informé sur le fond de la résolurent de ne plus recevoir de malades dedéclara qu'il
le lendemain arrêta que plusieurs de force, et leur décision fut approuvée par un arrêtquestion, et
du Parlementses membres iraient trouver le roi, lui raconte- en date du 28 août 1767.
passait et le prierait d'interposer Les Parisiens se disaient qu'il aurait autreraient ce qui se y
son autorité. chose à faire pour les pauvres que de les envoyer
1^'Donc, le janvier 1731, des délégués se pré- peupler les colonies ou de les parquer dans des
Versailles et virent le roi, mais hôpitaux ou des maisons de force, et ils pensaientsentèrent à
celui-ci désapprouva formellement l'emprisonne- avec raison qu'en venant à leur secours, on em-
curé et dit qu'il saurait ploierait mieux les deniers de qu'ils ne l'é-ment provisoire du l'État
maintenir la subordination due aux ministres de taient, gaspillés par les dépenses considérables
l'Église. auxquelles se livrait le roi adonné aux désordres
rapportée le lendemain au Par- d'une vie licencieuse, vie que naturellement me-Cette réponse,
lement assemblé, ne fut pas de son goût, et il fut naient aussi les courtisans. On se demandait où
de très humbles remontrances s'arrêterait cette décadence desmœurs le roi n'a-arrêté qu'on ferait ;
roi. conseiller Coiffin. cause de tout vait pas craint de faire d'une des femmes des der-au Le 10, le
marquise qui il lais-ce bruit, mourut confessé par le curé de Saint- nières classes du peuple une à
lui avait sait trafiquer de tous les emplois publics c'était àPaul, un prêtre de Saint-Etienne apporté ;
Cler-alors les sacrements. Malgré cette terminaison du qui aurait une Pompadour le comte de
;
Saint-Germain des Prés, entrete-débat, le Parlement continua à s'occuper de mont, abbé de
publiquement une danseuse de l'Opéra. Surl'afTaire. nait
avait quinze quiMais revenons au mois d'août 1730 la dau- vingt grands seigneurs, il en
; y
vivaient pas avec leur femme et avaient desphine était accouchée d'une fille aussitôt que la ne
;
plus placésnouvelle le canon des ménages en ville, les gens les hauten fut apportée à Paris,
dérèglements, et lesInvalides tira et celui de la ville, et le soir on donnaient le spectacle de
gens s'indignaient.illumina la façade de l'Hôtel de ville; mais ce fut honnêtes
tout ceci, le roitout. Paris, contrairement habitude, Or, tandis qu'on s'occupait deà son ne té-
un édit créant une école royale militairemoigna en aucune façon sa satisfaction de l'évé- signait ;
rapportésnement; les considérants méritent d'être :cependant le 30 il eut Te Deum. ày
l'expérience que nos prédécesseurs etNotre-Dame, devant l'Hôtel de ville « Aprèsfeu d'artifice
laavons faite de ce que peuvent suret illuminations, mais tout cela était de com- nous
seuls principes de l'hon-mande. noblesse françoise les
n'en devrions-nous pas attendre si tousLe peuple nullement satisfait, neur, quen'était il souf-
des lumièresfrait qui la composent joignoientdu mauvais état des affaires publiques, et ceux y
heureuse éducation ? mais nousdans la crainte acquises par unede quelque mouvement populaire,
queenvisager sans attendrissementle gouvernement mit cent invalides dans vieux n'avons pule
après avoirconsommé leursLouvre plusieurs d'entre eux,avec une paye de dix à douze sols par
défense de l'État, se trouvassent réduitsjour pour la garde des Tuileries établit biens à laon des
;
auroientsans éducation des enfants quicorps de garde du guet à pied dans les différents à laisser
leurs familles, et quiquartiers de Paris, le pu servir unjour d'appui àet 20 octobre une déclara-
le sort de périr et de vieillir danstion royale renouvela et ordonna éprouvassentl'exécution

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