Santolius Victorinus. J.-B. Santuel; ou, La poésie latine sous Louis XIV
432 pages
Français

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SANTOLIUS VIGTORINUS / J.-B.SANTEIJL ou LA ^)^6 POÉSIE LATINE SOUS LOUIS XIV PAR MOJNÏALANT-BOLGLEUX "2^ o-•^^^^^ * c notrecompliment. Et de quoi? demanda «— ici quehomme. De ce que tu es aussi connu — Cela estDiogène l'était au marché d'Athènes. vrai, repartit le poète, chacun fait son person-y »nage : tu es l'ane et je suis le philosophe. Disant il un jeune écolier qui faisaitcela avise sur l'herbe le devoir de sa classe, et va droit à lui. '(— Que faites-vous là, mon ami? lui dit-il. — versJe tâche, Monsieur, de faire de méchants latins, répondit l'écolier. 9ÉTUDE PREMIÈRE. — Voyons-les ? — Je n'ai encore pu rien .faire. — Eli bien! ma-je vous aiderai. Montrez-moi la tière des vers. » Le sujet sur lequel travaillait l'écolier était ce- lui-ci : « Un pour s'exer-jeune enfant, fils d'un bouclier^ « cer dans son métier, un couteau et égorgeaprit « son cadet. Sa : il lui montre son frèremère arrive « mort, et dit : Je viens fairemon chef-d'œuvre.de « La mère, furieuse, jette le jeune meurtrier dans « une chaudière d'eau bouillante. Hors d'elle-même, « elle se pend; et le père, saisi d'horreur de ce tri- « pie »spectacle, meurt de douleur. matière; puis,Le poète de Saint-Victor lut cette ayant un réfléchi, il dicta ces deux vers à l'en-peu fant ébahi : Alter conjuncta niarito,cuni puero, mater Ciiltello, lyniphâ, finie, dolore cadiint (1). «Et il le congédia en lui disant : Si l'on vous de- mande qui vous a fait vos vers, dites que c'est le Diable.

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Extrait

SANTOLIUS VIGTORINUS
/
J.-B.SANTEIJL
ou LA ^)^6
POÉSIE LATINE SOUS LOUIS XIV
PAR MOJNÏALANT-BOLGLEUX
"2^ o-•^^^^^ * <L> c <:.
PARIS
DENÏU, LIBRAIRE-ÉDITEUR
Palais-Royal, galerie d'Orléans.
VERSAILLES
liERNARD, LIBRAIRE 1 P.-F. ETIENNE, LIBRAIRE
rue Salory.9, I Zi6, rui: Je la Paroisse.
MDCGCLVVIGTORINUSSANTOLIUS
J.-B. SANTEUL
rOESIE LATINE SOUS LOUIS XIV.LA
ÉTUDE PREMIÈRE
SI LA POESIE LATIAE i\EE E» FRANCE DOIT ETRE EXCLliE DE LA
LITTÉRATIRE FRANÇAISE.
On était sous le règne de Louis XIV^ et c'était le
temps où la langue française , désonnais élevée au
rang de langue classique par le style des Provin-
ciaics, était devenue^ sous la plume élégante, cor-
recte, lumineuse et précise des Boileau, des Ra-
cine et de tant d'autres grands écrivains dignes de
faire au grand roi, uncortège instrument complet
moyen l'espritau duquel français pouvait se mani-
fester sur tous les tons et dans tous les genres de
productions littéraires.
dans ceOr, temps-là même et par un de cesJ.-B. SAMEUL.h
beaux malins de printemps que nous ne voyons plus
guère que dans les idylles, les promeneurs du
Luxembourg , des promeneurs français et dont les
oreilles étaient déjii familiarisées avec le langage
abondant de nosharmonieux et plus célèbres poè-
et prosateurs, n'étaient nullement surpris cepen-tes
dant de rencontrer dans les jardins de ce palais,
souvent danscomme ils le rencontraient les rues et
Paris, un homme qui se procla-sur les places de
latin, qui était reconnu, accepté,mait poète lu,
écouté comme tel, et qui, comme tel, était revêtu
d'un caractère officiel.
singularité; maisC'était là une d'autres singulari-
encore caractérisaient ce personnage : son cos-tés
tume qui indiquait chez lui une profession dont le,
était bien peu d'accord avec la légèretécaractère
caractère personnel; ses discours, ses ac-de son
tions, ses manières, aussi bien que la langue dans
il écrivait ses ouvrages, tout concourait àlaquelle
lui comme attardémontrer en un type des siècles
depuis longtemps écoulés.
portait l'habit desCet homme chanoines régu-
liers de Saint-Victor; mais il le portait d'une façon
leste et si dégagée, il en respectait si peu la cou-si
leur sombre et la coupe sérieuse, qu'il put à bon
unjour au farceur de ladroit dire comédie italienne,
Dominique Biancolelli : « Et moi, je suis l'Arlequin
»Saint-Victor.de

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