Sarcophages en terre cuite d Abdère - article ; n°2 ; vol.94, pg 327-360
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1970 - Volume 94 - Numéro 2 - Pages 327-360
34 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Haïdo Koukouli-Chryssanthaki
Sarcophages en terre cuite d'Abdère
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 94, livraison 2, 1970. pp. 327-360.
Citer ce document / Cite this document :
Koukouli-Chryssanthaki Haïdo. Sarcophages en terre cuite d'Abdère. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 94,
livraison 2, 1970. pp. 327-360.
doi : 10.3406/bch.1970.4869
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1970_num_94_2_4869EN TERRE CUITE D'ABDÈRE" SARCOPHAGES
Parmi les quelques monuments de la fin de l'archaïsme et du début du
classicisme qui proviennent d'Abdère, trois sarcophages de terre cuite
présentent une importance particulière, malgré leur état fragmentaire :
outre que les sarcophages peints découverts ailleurs que dans la région de
Clazomènes sont en nombre très réduit (1), ceux-ci, étant des produits
d'un atelier local, enrichissent nos connaissances sur l'art encore si mal
connu de cette partie de la Thrace. Leur étroite dépendance, pour la forme
et la décoration, à l'égard des sarcophages clazoméniens atteste combien
la tradition artistique de l'Egée septentrionale plonge ses racines dans celle
de l'Ionie (2).
Les fragments des sarcophages proviennent de la très intéressante
nécropole tumulaire qui s'étend au Nord de la ville antique (3). Ils ont été
trouvés fortuitement dans un champ appartenant à Anastase Arvanitidis,
au lieu-dit « Tsacal Tépé », en novembre 1966 (4). Dans le champ, on remar
que de légères élévations du sol, qui sont probablement des tumuli arasés.
A en juger d'après les fragments qui ont été recueillis, les sépultures
devaient être nombreuses dans ce champ ; mais les sarcophages ont été
brisés et leurs morceaux dispersés par un labour profond. On n'a trouvé
in situ que le fond d'un larnax, cassé en plusieurs morceaux (fig. 1). Le
terrain n'a pas été exploré systématiquement. Toutefois, on a constaté
l'existence d'autres sépultures dans des sarcophages de pierre (fig. 2),
* Les dessins au trait qui illustrent cet article sont l'œuvre de l'architecte Réna Bournia ;
les copies de peintures ont été exécutées par le peintre Costas Iliakis. A tous deux, j'adresse
mes vifs remerciements pour leur précieuse collaboration, ainsi qu'à M. Pierre Amandry, qui a
accepté de publier cet article dans le BCH et s'est chargé lui-même de le traduire. — Les numéros
d'inventaire sont, sauf indication autre, ceux du musée de Cavala.
(1) Rhodes : JHS, 56 (1936), p. 58 sq. Chios : ArchDelt, 1 (1915), p. 68 sq. (avec décor en
relief). Lesbos : PraktAE, 1925-1926, p. 150-152. Samos : Boehlau, Aus ionischen und samischen
Nekropolen, p. 17. Érythrées : BCH, 34 (1910), p. 477. Smyrne : CVA Brit.Mus. 8, p. 45.
(2) La nécropole d'Oisymi a livré récemment un sarcophage de forme trapézoïdale, sur
lequel on n'a relevé aucune trace de décoration peinte : ArchAnAth, 2 (1969), p. 199, fïg. 2.
(3) ArchDelt, 19 (1964), Chronika, p. 377 ; 20 (1965), Chronika, p. 461. Au cours de l'explo
ration d'un tumulus, on a trouvé un sarcophage d'enfant en terre cuite, de forme trapézoïdale,
sans décor peint.
(4) ArchDelt, 22 (1967), Chronika, p. 434. 328 H. KOUKOULI-CHRYSANTHAKI [BCH 94
Fig. 1. — Fond de sarcophage in situ.
Fig. 2. — Sarcophage de pierre in situ. Fig. 4. — Oenochoé non peinte.
Fig. 3. — Sépulture d'enfant dans un sarcophage
de terre cuite.
Fig. 6. — Anneaux d'argent. Fig. 5. — Lécythe. 330 H. KOUKOULI-CHRYSANTHAKI [BCH 94
et on a trouvé une sépulture d'enfant dans un larnax de terre cuite complè
tement détruit (fig. 3).
Cette sépulture était orientée Nord-Sud. La tête du mort était au Nord ;
du reste du squelette, on n'a retrouvé aucune trace.
La tombe contenait les offrandes suivantes :
— Oenochoé globulaire non peinte (inv. A 2925) (fig. 4). Anse à bandes, avec
saillie triangulaire à la lèvre. Argile cendrée. Haut. 0,165 m. Diamètre de la base :
0,07 m. Atelier local.
— Lécythe ovoïde à large fond (inv. A 2924) (fig. 5). Sur l'épaule, faibles traces
de peinture (feuilles lancéolées). Argile jaune-ocre. Hauteur : 0,075 m. Diamètre
de la base : 0,035 m. Atelier local.
— Deux anneaux d'argent (inv. M 828) (fig. 6). Décoration linéaire aux
extrémités. Diamètre : 0,045 m.
— Quelques tessons d'une coupe à vernis noir du type G.
Les vases ont été trouvés à gauche de la tête du mort, les anneaux à peu près
à la place des mains.
D'après les offrandes, la sépulture doit dater du premier quart du ve siècle
av. J.-G. Gomme les tessons de la coupe à vernis noir, les autres vases doivent se
situer à cette époque.
La forme du lécythe ne permet guère de descendre au-dessous de 500 av. J.-G.,
bien qu'elle diffère grandement de celle des derniers lécythes attiques à épaule
(Haspels, Allie Black-figured Lekythoi, pi. 13, 1 ; 530 av. J.-G.).
La forme de l'oenochoé rappelle celle d'une oenochoé de Gamiros [Clara Bhodos
VI, p. 24, fig. 12 ; dernier quart du vie siècle av. J.-G.). La saillie de l'anse à la lèvre
du vase est identique à celle d'anses d'oenochoés trouvées au cours de l'exploration
stratigraphique du mur Ouest d'Abdère, en même temps que des tessons attiques
du début du classicisme.
Les anneaux d'argent ne fournissent pas d'indices chronologiques sûrs, car
ils appartiennent à un type commun en Macédoine du vie au ive siècle av. J.-G.
(Amandry, Collection Stathalos, I, p. 51 sq.).
Dans les morceaux de sarcophages de terre cuite qui ont été recueillis,
on reconnaît :
1° Des fragments de trois sarcophages trapézoïdaux à décor peint
(surtout des des bords) ;
2° Des fragments des bords de deux sarcophages rectangulaires ornés
d'une moulure ionique en relief ;
3° Des fragments de couvercles de sarcophages, de trois types
différents. sarcophages d'abdere 331 1970]
I. SARCOPHAGES TRAPÉZOÏDAUX
Les traits communs aux sarcophages de ce type sont :
1° La forme trapézoïdale, avec un rétrécissement plus ou moins accusé
au pied ;
2° Le décor peint ;
3° La coupe à peu près identique du bord.
L'incontestable parenté de ces sarcophages avec ceux de Clazomènes
est attestée, en outre, par l'absence de moulure à la face latérale du petit
côté, sur lequel les pieds prenaient probablement appui quand le sarcophage
était dressé en position verticale (5).
1. Inv. A 435 (fig. 7). Sont conservés six fragments du rebord plat. Le fond
brisé, trouvé in situ avec une grande partie du couvercle à double pente, provient
sans doute du même sarcophage (fig. 1).
A. Inv. Δ 435 a (fig. 8). Fragment.de l'angle supérieur gauche du panneau
du haut, avec une partie infime de la paroi du sarcophage.
Restes de peinture : scène de bataille. A l'extrémité gauche, un cavalier tourné
vers la gauche. Derrière lui, un hoplite tourné vers le centre de la scène. Les pattes
et l'extrémité de la tête du « cheval à la puissante encolure » (6), ainsi que des membres du cavalier, ont disparu. De vagues traces de couleur noire,
au-dessous du ventre du cheval suggèrent la présence d'un chien, qui accompagne
régulièrement le cavalier dans les représentations analogues, tandis que d'autres
traces de couleur noire, derrière le dos du cavalier, doivent être ce qui reste de
l'oiseau qui, d'habitude, vole à cette place. L'hoplite porte un chiton court et
tient dans sa main gauche levée ie « bouclier bien arrondi » (7). Dans sa main droite,
il tenait très probablement une lance.
On ne discerne pas d'autres 'détails ; mais on doit imaginer l'hoplite armé de
pied en cap, comme dans les représentations analogues des sarcophages clazo-
méniens. Le fond jaunâtre, sur lequel les figures se détachaient en noir, est très mal
conservé. Très évanides sont aussi les restes de rehauts rouges sur la crinière
du cheval.
Largeur max. du rebord : 0,34 m. Hauteur max. 0,40. Hauteur conservée de
la paroi du sarcophage : 0,17 m.
Β. Ιηυ. Δ 435 β. Fragment de l'angle supérieur droit du panneau du haut.
On ne distingue aucune trace de représentation peinte.
Largeur max. du rebord : 0,

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