Aventures Extraordinaires d un Savant Russe; III. Les Planètes Géantes et les
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Aventures Extraordinaires d'un Savant Russe; III. Les Planètes Géantes et les

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The Project Gutenberg EBook of Aventures Extraordinaires d'un Savant Russe; III. Les Planètes Géantes et les Comètes, by Georges Le Faure and Henri de Graffigny This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.org Title: Aventures Extraordinaires d'un Savant Russe; III. Les Planètes Géantes et les Comètes Author: Georges Le Faure Henri de Graffigny Illustrator: J. Cayron et d'Henriot Release Date: July 15, 2007 [EBook #22078] Language: French Character set encoding: ISO-8859-1 *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK AVENTURES EXTRAORDINAIRES *** Produced by Chuck Greif, Mireille Harmelin and the Online Distributed Proofreading Team at http://dp.rastko.net (Produced from images of the Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica) at http://gallica.bnf.fr) Note du transcripteur: l'orthographie de l'original est conservée. Et durant des semaines, Ossipoff s'enthousiasmait, Fricoulet inventait, Farenheit rageait, Gontran et Séléna causaient de leur mariage. G. LE FAURE et H. DE GRAFFIGNY Aventures Extraordinaires D'UN SAVANT RUSSE; III. Les Planètes géantes et les comètes 500 Dessins de J. CAYRON et d'HENRIOT. PARIS Edinger, ÉDITEUR, 34, RUE DE LA MONTAGNE SAINTE-GENEVIÈVE, 34, 1891 Tous droits de traduction et de reproduction réservés. TABLE DES MATIÈRES I. Les naufragés de Mars II. Où le génie de Gontran sauve encore la situation III. Où Fricoulet se souvient qu'il est mécanicien-constructeur IV. Comme quoi sir Jonathan perdit la raison V. À travers la zone 28 VI. Jonathan Farenheit fait encore des siennes VII. À travers l'atmosphère jovienne VIII. Dans lequel, grâce à Séléna, Gontran peut augmenter ses connaissances astronomiques IX. En route pour Neptune X. Où nos héros brûlent Saturne XI. Fédor Sharp en vue XII. Un abordage dans l'espace XIII. Où Fédor Sharp a plus de chance qu'il ne mérite XIV. Le Robinson cométaire XV. Comme la lumière! XVI. Dans lequel nos voyageurs, croyant revenir sur Terre, partent pour l'Infini Notre pensée se sent en communication latente avec ces mondes inaccessibles. CAMILLE FLAMMARION. Les Terres du Ciel. Aventures Extraordinaires D'UN SAVANT RUSSE CHAPITRE PREMIER LES NAUFRAGÉS DE MARS uit épouvantable, terrifiante, que celle pendant laquelle Ossipoff et ses compagnons, cramponnés à l'épave qui les portait, roulèrent avec elle à travers les eaux en démence. Inondés par les vagues, fouettés par le vent qui hurlait à travers l'espace, les malheureux sentaient trembler sous eux le sol fragile qui leur servait de radeau; leurs yeux, dont la frayeur pourtant décuplait l'acuité, ne pouvaient parvenir à percer l'ombre épaisse qui les enveloppait ainsi qu'un suaire noir; mais ils avaient conscience que les flots rongeaient l'île neigeuse, l'attaquaient avec rage, comme des monstres carnassiers attachés à un cadavre auquel chaque coup de dent arrache un lambeau. À tout moment, ils s'attendaient à voir leur fragile radeau se disloquer, s'émietter et les livrer au gouffre. Soudain, Farenheit, qui avait pu se traîner jusqu'à une anfractuosité de rocher dans laquelle il se tenait tapi, sentit une main se poser sur son bras. Il fit un brusque mouvement, pris de peur: cet homme flegmatique, imperturbable, que rien auparavant ne parvenait à émouvoir, avait les nerfs tellement surexcités par l'étrange aventure à laquelle il se trouvait mêlé, que cet attouchement le terrifia. —Qui va là? grommela-t-il d'une voix étranglée. —Eh! c'est moi, mon cher sir Jonathan! cria-t-on à son oreille. —Qui ça, vous? hurla l'Américain qui ne reconnaissait pas l'accent de celui qui lui parlait. —Moi, Fricoulet, pardieu! Qui voudriez-vous que ce fût? —Je n'en sais, ma foi, rien, répliqua Farenheit dont les dents claquaient, en dépit des efforts qu'il faisait pour triompher de son inconsciente terreur. Il ajouta: —Je suis bien content que vous ne soyez pas mort, mon cher monsieur Fricoulet. Sa main chercha dans l'ombre celle de l'ingénieur et la serra avec énergie. —Merci du bon sentiment qui vous dicte ces paroles, riposta le jeune homme; j'aime à croire qu'il s'applique également à nos compagnons. —Vivants aussi! s'écria l'Américain. —Tout comme moi;... mais, pardon, au milieu de cette débâcle, avez-vous conservé votre chronomètre? Farenheit se palpa avec anxiété: ce chronomètre était un merveilleux instrument indiquant, en même temps que les heures et les secondes, le jour de la semaine, le quantième du mois, les saisons, les changements de lune: il l'avait acheté, dès le début de ses opérations sur les suifs, avec les premiers bénéfices réalisés, et il ne l'avait pas payé moins de quatre cent cinquante dollars. La question de l'ingénieur lui avait causé une émotion bien naturelle, car il tenait à ce chronomètre duquel, depuis bien des années, il ne s'était jamais séparé et qu'il s'était accoutumé à considérer comme un fétiche. Aussi, poussa-t-il un soupir de satisfaction en le sentant à sa place, dans la poche de son vêtement. —Oui, répondit-il, je l'ai toujours;... mais en quoi cela peut-il bien vous intéresser? —Vous allez comprendre... voudriez-vous bien faire sonner votre chronomètre? L'Américain tira l'instrument de sa poche, l'approcha tout près de son oreille et pressa sur le ressort de la sonnerie. Un coup tinta faiblement. —C'est le quart, dit-il. —Le quart de quoi? bougonna Fricoulet. —C'est juste,... j'ai la tête tellement perdue que je ne pensais plus à l'heure. Il pressa sur un autre ressort et, cette fois, le chronomètre fit entendre trois petits coups à peine distincts. —Trois heures, dit l'Américain. —Trois heures et quart, murmura Fricoulet comme se parlant à lui-même... encore deux heures à attendre. —À attendre quoi? —Le jour, parbleu. Et l'ingénieur ajouta d'un ton plein de satisfaction: —Dans deux heures, nous y verrons clair. —La belle avance! grommela Farenheit... Qu'il fasse jour ou qu'il fasse nuit, la situation ne changera pas. —Assurément que le soleil ne peut avoir aucune influence sur le cataclysme qui bouleverse la planète,... cependant, comme il est inadmissible que les choses se poursuivent longtemps ainsi, peut-être y aura-t-il moyen d'aviser. —Mais d'aviser à quoi?... —Eh! vous en demandez trop! s'écria l'ingénieur impatienté,... le sais-je moi-même?... et quand la lumière du jour n'aurait d'autre conséquence que de nous permettre de nous voir les uns les autres, il me semble que ce serait là un résultat appréciable;... on se sentira moins seul. Sur ces mots, Fricoulet, que le langage aigri de l'Américain énervait sensiblement, regagna, en rampant, la place qu'il occupait auparavant auprès de M. de Flammermont. —Gontran! fit-il. —Qu'y a-t-il? demanda le comte d'une voix morne. —Il fera jour dans deux heures. —Que m'importe! répliqua l'autre sur le même ton. —Alors, toi aussi! bougonna l'ingénieur,... le jour ou la nuit te sont également indifférents!... tu ne réfléchis donc pas au parti que nous pouvons tirer du soleil? Gontran riposta avec amertume: —Penses-tu donc que le soleil puisse nous sortir d'ici? —Qui sait?... peut-être! M. de Flammermont eut un haussement d'épaules que l'obscurité déroba aux yeux de Fricoulet; à la suite de quoi, il retomba dans son mutisme désespéré. Serrée sur sa poitrine, il tenait la tête de Séléna. L'épouvante avait fait tomber l'infortunée jeune fille dans un état comateux si complet, si absolu, que Gontran l'eût cru morte s'il n'eût senti, sous ses doigts, le faible battement du cœur; depuis de longues heures, elle n'avait ni fait un mouvement, ni prononcé une parole. Quant à Ossipoff, toute la nuit M. de Flammermont et Fricoulet l'avaient entendu monologuer à haute voix. Que disait le vieillard? Ni l'ingénieur, ni son ami ne connaissaient le russe, et c'est dans sa langue natale que s'exprimait l'astronome. Cependant, depuis quelque temps, la pluie torrentielle qui s'était mise à tomber dès le commencement de la tempête, avait cessé; le vent, ne hurlant plus d'aussi sinistre façon que précédemment, avait diminué de violence, et les vagues, plus douces, ne déferlaient plus voracement contre l'île qui servait de refuge aux naufragés. Ce pic, haut de plusieurs kilomètres, s'était effrité dans l'Océan. Fricoulet constata, par contre, un mouvement de balancement assez comparable au roulis d'un bâtiment, mais dont il ne put s'expliquer la cause. En admettant, en effet, que l'île neigeuse, arrachée des assises qui la reliaient primitivement au fond de l'Océan, s'en allât à la dérive, sa superficie était telle que, tout en glissant à la surface des eaux, celles-ci ne devaient avoir aucune influence sur son centre de gravité. Au surplus, l'ingénieur ne s'arrêta pas longtemps à cette idée, se réservant d'élucider la question dès qu'il ferait jour. Les deux heures qui séparaient encore les Terriens du lever du soleil leur parurent longues comme deux siècles; et cependant, sauf Fricoulet, nul d'entre eux n'espérait que la clarté du jour pût apporter quelque amélioration à leur situation. Enfin, comme un voile de gaze qui se lève, l'épais brouillard qui les enveloppait se dissipa, faisant succéder à l'ombre de la nuit la lueur indécise et sale de l'aube. Puis, là-bas, tout là-bas, une ligne d'un rose pâle raya l'horizon et, avec une rapidité surprenante, l'orient s'enflamma sous les feux d'un soleil étincelant. Un profond soupir s'échappa des poitrines de nos amis; Séléna sembla, comme par enchantement, revenir à la vie en apercevant l'astre radieux qu'elle et ses compagnons désespéraient de revoir jamais. Au-dessus de leur tête, le ciel arrondissait sa coupole bleue, pure et sans tache, piquée de mille étoiles blanchissantes à la lumière du soleil. Tout autour d'eux, aussi loin que leur vue pouvait s'étendre, une mer, une mer immense étalait sa nappe liquide, subitement plane et unie comme un miroir; c'est à peine si le vent qui continuait de souffler, e
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