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999Étude d’exposition biologique des populations à l’arsenic d’origine naturelle dans la communauté de communes de Moselle et Madon , été 2007 • Contexte de l'étude En mai 2004, un rapport du BRGM a identifié la présence d’arsenic d’origine géologique dans les sols du bassin de Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle). Cette présence naturelle d’origine géologique est liée à la formation de la minette de Lorraine. Formée il y a 180 millions d'années, cette originalité géologique a été repérée à différents endroits en Lorraine, tout au long du bassin ferrifère lorrain. Interrogé par le préfet sur les conséquences sanitaires de cette présence d’arsenic, l'InVS et la DGS ont recommandé courant 2005 : - d’évaluer la qualité des eaux de consommation : la DDASS a alors vérifié dès 2005 par de nouvelles analyses que les teneurs en arsenic dans les eaux distribuées étaient effectivement conformes aux normes réglementaires, - d'étudier les transferts vers les végétaux, - de conduire une étude sur les conséquences de cette originalité géologique sur les populations vivant sur le bassin de Neuves-Maisons. • Objectifs et déroulement de l'étude L’InVS en collaboration avec la Cire et les services de l’Etat (Préfecture, DDASS et DRASS) et le centre antipoison et de toxicovigilance du CHU de Nancy, a décidé de mener une étude d’évaluation de l’exposition de la population à l’arsenic d’origine naturelle dans le bassin de Neuves-Maisons, en s’appuyant sur la ...

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Langue Français

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Étude d’exposition biologique des populations à l’arsenic d’origine naturelle
dans la communauté de communes de Moselle et Madon , été 2007
Contexte de l'étude
En mai 2004, un rapport du BRGM a identifié la présence d’arsenic d’origine géologique dans les sols
du bassin de Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle). Cette présence naturelle d’origine géologique est
liée à la formation de la minette de Lorraine. Formée il y a 180 millions d'années, cette originalité
géologique a été repérée à différents endroits en Lorraine, tout au long du bassin ferrifère lorrain.
Interrogé par le préfet sur les conséquences sanitaires de cette présence d’arsenic, l'InVS et la DGS
ont recommandé courant 2005 :
- d’évaluer la qualité des eaux de consommation : la DDASS a alors vérifié dès 2005 par de nouvelles
analyses que les teneurs en arsenic dans les eaux distribuées étaient effectivement conformes aux
normes réglementaires,
- d'étudier les transferts vers les végétaux,
- de conduire une étude sur les conséquences de cette originalité géologique sur les populations
vivant sur le bassin de Neuves-Maisons.
Objectifs et déroulement de l'étude
L’InVS en collaboration avec la Cire et les services de l’Etat (Préfecture, DDASS et DRASS) et le
centre antipoison et de toxicovigilance du CHU de Nancy, a décidé de mener une
étude d’évaluation
de l’exposition de la population à l’arsenic d’origine naturelle dans le bassin de Neuves-
Maisons
, en s’appuyant sur la communauté de communes couvrant le bassin (communauté de
communes de Moselle et Madon, CCMM). En l’absence de signal sanitaire lié à la présence d’arsenic
dans les sols, cette étude permet de mettre en lumière ou non une réelle exposition de la population.
L’étude visait à estimer les expositions de la population à l’arsenic présent naturellement dans les
couches géologiques. Il s’agissait plus précisément :
- de déterminer les niveaux d’exposition à l’arsenic de la population résidant sur la CCMM,
- d’identifier les groupes de population particulièrement exposés à l’arsenic,
- d’améliorer les connaissances sur la part attribuable au vecteur sol dans l’exposition des populations
à l’arsenic.
Une
enquête auprès de la population
s’est déroulée au cours de l’été 2007. La zone d’étude incluait
les 6 communes les plus urbanisées de la CCMM pour lesquelles des données sur les concentrations
en arsenic dans les sols sont disponibles. La participation à cette étude était bénévole et volontaire.
Les participants devaient décrire lors d'un entretien à domicile avec un enquêteur son environnement
de vie, ses activités et ses loisirs et remettre un échantillon d’urine permettant de doser l’arsenic.
Cette enquête en population a été complétée par des
études environnementales
menées en
parallèle afin de caractériser les concentrations en arsenic dans les différents compartiments
environnementaux :
-
avec le BRGM pour la partie sol,
-
avec AIRLOR (Association agréée pour la surveillance de la qualité de l’air) pour l'air.
Résultats
351 sujets ont été inclus dans l’étude (151 foyers) répartis dans les six communes en 3
classes d’âges :
9
28 enfants de 2-6 ans (21 foyers)
9
49 enfants et adolescents de 7-17 ans (32 foyers)
9
274 adultes (151 foyers)
Plus de 90 % des volontaires habitent une maison et 65 % ont accès à un potager.
Les résultats des dosages, connus en juin 2008, montrent qu’environ 90 % des volontaires
présentent une concentration en arsenic urinaire inférieure à 10 μg/g de créatinine, valeur
moyenne observée en population générale.
Toute la population présente une concentration en arsenic urinaire inférieure au seuil
réglementaire de 35 μg/g de créatinine chez le travailleur exposé (maximum observé : 28
μg/g).
Concernant les études environnementales :
Le Bureau de recherches géologiques et minières a étudié la composition et la mobilité de
l’arsenic (As) dans les sols de la CCMM et dans les végétaux.
-
Les teneurs en arsenic varient entre 15 et 130 mg d’As/kg avec une moyenne de 38 mg
d’As/kg.
-
L’arsenic reste lié au sol, il passe peu dans l’eau et dans les plantes
-
Les mesures dans les végétaux ont montré qu’ils contenaient peu ou pas d’arsenic
La Ddass a étudié les concentrations en arsenic dans l’eau (119 analyses réglementaires
réalisées sur la CCMM entre 1996 et 2008) :
-
La limite de qualité pour la protection de la santé humaine de 10 μg/L (0,000001 g/L) est
systématiquement respectée.
AIRLOR a mesuré les teneurs en arsenic dans l’air ambiant sur les 6 communes pendant la
période d’enquête (du 1
er
juillet au 27 août 2007).
-
Les résultats les plus élevés sont six fois inférieurs à la valeur cible de 6 ng/m3 sur
l’ensemble de la période d’étude.
Communication autour de l'étude
Du fait du contexte local et des craintes que peut susciter une telle étude, la communication a fait
l’objet d’un travail important tant lors de la préparation de la phase d’enquête que lors de la restitution
des résultats préliminaires.
Des dépliants d’informations ont ainsi été diffusés à la population en avril 2007 pour présenter l’étude
et inciter les personnes à se porter volontaires pour y participer. En octobre 2008, un nouveau
dépliant a été réalisé avec la synthèse des premiers résultats disponibles. Ce dépliant a été mis à
disposition de la population.
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