3080_00_p001_006 29/06/07 12:22 Page 5 Introduction Les plantes sont essentielles à notre environnement – nous le savons aujourd’hui –, mais leur permanence et leur proximité les ont rendues négligeables. Ce qui ne bouge pas peut attendre… Or le regard seul suffit à mesurer l’ampleur de la diver- sité biologique au sein du règne végétal, à réaliser la beauté des fleurs… Comment admettre alors que la botanique soit perçue aujourd’hui comme une science désuète? Est-ce notre esprit cartésien qui cherche à en donner une définition trop restrictive? Rappelons que la science des plantes a, au cours de son histoire, posé les pierres angulaires de la systématique, avec Charles Linné, de la génétique, avec Gregor Mendel, de la variation des espèces avec Hugo De Vries… pour ne citer qu’eux! Longtemps la botanique a pâti du sentiment erroné de la fixité du monde végé- tal et est restée une science de base fondée sur la seule observation. L’approche morphologique et descriptive a été facilitée par la disponibilité des échantillons et leur possible conservation même après leur mort, sous forme de planches d’herbier. C’est l’existence d’une paroi cellulaire rigide qui a permis ces conservations. Toutefois, les comparaisons anatomiques sont longtemps restées statiques et les comparaisons fonctionnelles ne sont intervenues que tardivement.