S011_bulletin_n°spécial_11(*)_2000_mise_à_jour_1999_flore_de_vaucluse_société_linnéenne_de_provence.pdf

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• Publié par: Societe_Linneenne_de_Provence
• Publié le: 29 décembre 2019
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• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Date de publication: 17.05.2000 ISSN 0373-0875
Bulletin de la Société linnéenne de Provence
Numéro spécial 11 (2000)
Bernard Girerd
Avec la collaboration deJ.-P. Chabert, G. Guende,J.-P. Roux etJ.-M. Tison
Ont également apporté une contribution à la réalisation de ce fascicule:
A. ABOUCAYA, 0 . CHÉRY, 0 . CROZET, Y. DELACOUR, P. ÜUTHILLE UL,j.-CH. GAUDIN,
C. GRANGER, B. HILL, j.-P. JACOB, PH. j AUZEIN, P. KLAUSSNER, T. MAMALET, R. MARTIN,
j.-P. PASCAL, Cl. ROULET, E. VÉLA,]. VIGUONE.
Mise à jour 1999
LA FLORE
DU DÉPARTEMENT
DE
VAUCLUSE
Suivie d'une liste des 134 espèces à ajouter à l'inventaire 1990
Publié et diffusé par la Société linnéenne d e Provence
Laboratoire de sciences naturelles, lycée Victor Hugo, 3 Bd Desplaces, 13003 MARSEILLE
Diffusé par la Société botanique du Vaucluse
Lycée agricole de Cantarel, Site Agroparc, B. P. 1227, 84911 AVIGNON Cedex 9 1 - L ES ESPÈCES À AJOUTER (NOUVELLES OU RETROUVÉES)
Cette année, ce sont 16 numéros qui sont à ajouter à l'inventaire de 1990, soit :
5 espèces indigènes tout à fait nouvelles: Chenopodium urbicum, Stella rio
nemorum, Sagina procumbens, Cardamine impatiens, Lythru111
tribracteatum.
3 espèces indigènes retrouvées : Scirpus triqueter, Butomus umbellatus.
Scrophularia nodosa.
4 espèces étrangères naturalisées: Cenchnts incertus, Brassica juncea, Epilohi11111
ciliatum, Crepis micrantha.
2 taxons déjà connus. mais à ériger en espèces: Parietaria officinalis, Sor/ms
mougeotii.
2 espèces déjà connues, à admettre dans la flore vauclusienne: Sinapis a/ba.
Brassica napus.
63 bis - Cencbrus incertus M. A. Curtis - Alertés par un pépiniériste-paysager CR.
VOEU, du Crestet) qui déplorait la prolifération depuis plusieurs années d'une
graminée piquante dans une pelouse, J-P. Roux et moi-même avons constaté
l'existence d'une importante population de cette plante déterminée grâce à jAUZEli\
(Flore des champs cultivés) et à PIGNATn (Flora d 'Italia). Cette détermination a été
confirmée par Ph. ]AUZEIN à qui nous avons envoyé un échantillon et que nous
remercions vivement. En fait, le genre Cenchrus est assez mal connu et diverses
espèces ont été citées mais sur des critères incertains. Il s'agit d'une plante originaire
d'Amérique tropicale dont l'apparition en Europe est assez ancienne. D'après PIGNA'ffl,
elle a été observée en Italie vers 1933, mais son abondance ne date que de l'arrivée du
tourisme. Sur les plages, elle constitue un véritable fléau pour les baigneurs aux pieds
nus! Cenchrus incertus est maintenant connue en Corse (DESCHÂTRES 1986), première
observation e n 1951, et en Espagne. En France continentale, d'après le supplément de
COSTE, elle serait naturalisée dans le Sud-Ouest (à Bayonne, sous Je nom de C
longispinus (Hackel) Fernald). En Vaucluse, il faudrait surveiller l'extension éventuelle
de cette plante indésirable sur les sols sableux et chauds (cf GIRERD et Roux 2000).
240 bis - Scirpus triqueter L. ( = Schoenoplectus triqueter (L.) Palia selon la
nomenclature actuelle) - Quelques pieds observés par Cl. ROULET à Lapalud, près des
bords du Rhône (île de la Désirade). Cette plante des milieux marécageux était connue
des botanistes du siècle dernier, également sur les bords du Rhône (GRE1\IEH et
GODRON 1855, PALUN 1867, Roux 1881 et HUSNOT 1908). Cette redécouverte est clone
fort intéressante.
250 bis - Butomus umbellatus L. - Cl. ROULET a découvert une assez importante
population de cette plante aquatique à Mondragon, dans le canal du quartier des Cenchrus incertus M. A. Curtis
Ribauds, près du carrefour du chemin de !'Île-Vieille et une autre station, plus réduite,
Buisson (Vaucluse), 2 octobre 1999
3
2 824 bis -Sorbus mougeotii Soyer-Willemet et Godron (= S. intennedia Œhrh.)
à Lapalud, au sud de l'île de la Désirade. Elle n'avait pas été observée depuis le siècle Pers. d'après Flora iberica) - Ce sorbier existe bien au Ventoux et doit être traité
dernier lorsque PALUN (1867) la donnait comme répandue aux environs d'Avignon, et, comme une espèce différente de SorbttS aria L. Je l'ai noté et récolté dans le secteur du
pourtant, on ne peut pas imaginer qu'elle soit passée inaperçue, tant elle est Contrat. On le considère généralement comme un hybride fixé.
spectaculaire! 980 ter - Lythrum tribracteatum Salzm. (= L. dibracteatum Guss.) - Une
410 bis - Parietaria officinalis L. - JI convient d'enregistrer ce taxon comme une population a été observée par J.-P. Roux, D. CHÉRY et J.-P. PASCAL à Saumane, d;1ns
espèce bien distincte de P. judaica L. (=P. diffusa Mert. e~ K., :· ramiflora Moe~c~.). une des mares artificielles exondées en été, situées près du sommet du mourre de Li
Dans le Vaucluse, il est rare, et les seules stauons observees recemment sont s1tuees Belle Étoile. Cette espèce ne se maintient actuellement que dans quelques
sur les bords du Rhône où, d 'après Cl. ROULET, il est assez abondant dans les secteurs départements principalement littoraux.
bien ombragés. Je l'ai noté à Mondragon à l'île-Vieille (plante témoin dans mon
993 bis - Epilobium ciliatum Rafin - Cette plante, originaire d'Amérique du Nord herbier). Il faudrait la rechercher ailleurs dans les milieux non méditerrnnéens.
et introduite au début du XX" siècle, est très proche d'Epilobium tetragon11m L. (pour
448 - Chenopodium urbicum L. - Une population a été observée par ].-P. Roux et la détermination, voir P. jAUZEIN, Flore des champs rnltivés). Elle a été découverte c<.:lte
J.-Ch. GAUDIN à Bollène, au bord d'une mare située à proximité de l'usine Blondel. année par P. KLAUSSNER en différents points de la région d'Apt (Apt, Roussillon.
Cette espèce, qui figure dans l'inventaire de 1990 par suiœ d'une erreur de Rustrel), notamment à proximité de jardineries et de jardins où elle semble en
détermination corrigée dans la Mise à jour 1993, est donc réintégrée dans l'inventaire progression. C'est une espèce à surveiller!
vauclusien.
1233 bis -Scrophularia nodosa L. - Plante notée ·à rechercher• dans l'inventaire
533 bis - Stella ria nemorum L. subsp. mont ana (Pierrat) Behrer ( = subsp. 1990. Elle vient d'être trouvée grâce à une observation de ].-P. Roux et G. GUENDE ù
glochidispermc1 Murb.) - Une petite population de cette plante a été observée à la Lapalud, dans la ripisylve du Rhône, au Tenon-de-Gilles. Au siècle dernier, P1\ 1.lll\
Barthelasse (sur l'Islon), au cours de la sortie de la Société botanique du Vaucluse du (1867) avait déjà noté sur les bords du Rhône cette plante non méditerranéenne.
7.05.99. Cette espèce montagnarde, rare dans le Midi, a été amenée dans cette station
1657 bis - Crepis micrantha Czerep. - Une importante population de ce Ci·epis
par le Rhône et sa présence n 'y est peut-être pas très stable.
naturalisé a été observée par C. GRANGER en 1998 (détermination J.-M. TISON), à
550 ter - Sagina procumbens L. subsp. procumbens - Lapalud, ripisylve du Mérindol, envahissant une parcelle de friche située à côté de celle où croît la garidelle.
Rhône, au Tenon-de-Gilles Q.-P. Roux et G. GUENDE). Plante psammophile, fréquente C'est une plante originaire de Grèce et d'Égypte, introduite depuis assez longtemps
dans coute la France, sauf dans le Midi où elle ne semble pas avoir été observée plus mais méconnue car confondue avec C. capillaris (L.) Wallr. Ainsi, dans mon herbier,
au sud. À rechercher ailleurs, dans les interstices un peu humides des murs et des figure un spécimen récolté à la colline Saint-Jacques de Cavaillon en 1978, appartenant
trottoirs. incontestablement à C micrantha et cité dans mon inventaire de 1990 sous le nom cle
673 bis - Sinapis alba L. - Indépendamment des cultures dont elle fait l'objet, ce_u: C. capillaris/De même, l'observation de G. GUENDE faite à Cheval-Blanc en 1984 (Mise
espèce constitue parfois des populations denses au bord des routes; elle a ete à jour 1995> concerne C. micrantha et non C. capillaris; c'est sans doute aussi le cas
de celle faite à Lacoste (Mise à jour 1997;. On peut donc douter de la présence observée c