Contribution à l étude de la différenciation perceptive chez l enfant d âge préscolaire - article ; n°1 ; vol.69, pg 37-54
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Contribution à l'étude de la différenciation perceptive chez l'enfant d'âge préscolaire - article ; n°1 ; vol.69, pg 37-54

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Description

L'année psychologique - Année 1969 - Volume 69 - Numéro 1 - Pages 37-54
Two experiments deall with perceptual differenciation and its evolution among children from 3 1/2 to 7 years of age. Experimenl 1 showed that the latency of a discriminatory response was independent from the characteristics of the stimulus in the youngest children whereas above the age of 6 it was longer when the comparison dealt with identical drawings than when it did with different ones, and was inversely related to the number of differences.
Moreover, in experimenls 1 and 2 the number of corrects responses among youngest subjects is higher when the comparison deals with identical pairs than when it does with different pairs. There results have been interpreted by the low level of exploratory activity in children younger than 6. Experimenl 2 emphasizes the evolution with age of the amount of differencialors effectively used.
Deux expériences ont porté sur la différenciation perceptive et son évolution chez les enfants de 3 ans et demi à 7 ans. L'expérience I a montré que la latence d'une réponse discriminative est indépendante des propriétés du stimulus chez les plus jeunes enfants, alors qu'au-dessus de 6 ans elle est plus grande quand la comparaison porte sur des dessins différents et fonction inverse du nombre de différences. D'autre part, dans les expériences I et II, le nombre de réponses correctes est, chez les plus jeunes sujets, beaucoup plus élevé quand la comparaison porte sur des paires identiques que sur des paires différentes. L'ensemble de ces résultats a été interprété par une insuffisance de l'activité d'exploration chez les enfants de moins de 6 ans. D'autre part, l'expérience II a fait apparaître l'évolution avec l'âge du nombre de différenciateurs effectivement utilisés.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Eliane Vurpillot
Contribution à l'étude de la différenciation perceptive chez
l'enfant d'âge préscolaire
In: L'année psychologique. 1969 vol. 69, n°1. pp. 37-54.
Abstract
Two experiments deall with perceptual differenciation and its evolution among children from 3 1/2 to 7 years of age. Experimenl 1
showed that the latency of a discriminatory response was independent from the characteristics of the stimulus in the youngest
children whereas above the age of 6 it was longer when the comparison dealt with identical drawings than when it did with
different ones, and was inversely related to the number of differences.
Moreover, in experimenls 1 and 2 the number of corrects responses among youngest subjects is higher when the comparison
deals with identical pairs than when it does with different pairs. There results have been interpreted by the low level of exploratory
activity in children younger than 6. Experimenl 2 emphasizes the evolution with age of the amount of differencialors effectively
used.
Résumé
Deux expériences ont porté sur la différenciation perceptive et son évolution chez les enfants de 3 ans et demi à 7 ans.
L'expérience I a montré que la latence d'une réponse discriminative est indépendante des propriétés du stimulus chez les plus
jeunes enfants, alors qu'au-dessus de 6 ans elle est plus grande quand la comparaison porte sur des dessins différents et
fonction inverse du nombre de différences. D'autre part, dans les expériences I et II, le nombre de réponses correctes est, chez
les plus jeunes sujets, beaucoup plus élevé quand la comparaison porte sur des paires identiques que sur des paires différentes.
L'ensemble de ces résultats a été interprété par une insuffisance de l'activité d'exploration chez les enfants de moins de 6 ans.
D'autre part, l'expérience II a fait apparaître l'évolution avec l'âge du nombre de différenciateurs effectivement utilisés.
Citer ce document / Cite this document :
Vurpillot Eliane. Contribution à l'étude de la différenciation perceptive chez l'enfant d'âge préscolaire. In: L'année psychologique.
1969 vol. 69, n°1. pp. 37-54.
doi : 10.3406/psy.1969.27647
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1969_num_69_1_27647de Psychologie expérimentale et comparée Laboratoire
de la Sorbonne, associé au C.N.R.S.
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE
DE LA DIFFÉRENCIATION PERCEPTIVE
CHEZ L'ENFANT D'AGE PRÉSCOLAIRE
par Êliane Vurpillot1
SUMMARY
Two experiments dealt with perceptual différenciation and its evolution among
children from 3 1/2 to 7 years of age. Experiment 1 showed that the latency of a
discriminatory response was independent from the characteristics of the stimulus
in the youngest children whereas above the age of 6 it was longer when the compar
ison dealt with identical drawings than when it did with different ones, and
was inversely related to the number of differences.
Moreover, in experiments 1 and 2 the number of corrects responses among
youngest subjects is higher when the comparison deals with identical pairs than
when it does with different pairs. There results have been interpreted by the low
level of exploratory activity in children younger than 6. Experiment 2 emphasizes
the evolution with age of the amount of différend ators effectively used.
La plupart des auteurs s'accordent pour constater que les
performances des enfants de 3 à 5 ans sont inférieures à celles
de leurs aînés dans les diverses tâches qui mettent en jeu la
différenciation perceptive.
L'explication de l'infériorité constatée par une insuffisance
des récepteurs sensoriels peut être éliminée d'emblée, car, d'une
part, la maturation du système récepteur visuel est très précoce
chez l'être humain, d'autre part, les auteurs veillent à n'intro
duire dans leurs matériels que des différences nettement supra-
liminaires2. Diverses interprétations ont successivement été
proposées. Pour les uns (Claparède, 1909 ; Segers, 1926, etc.),
la perception enfantine est globaliste, l'enfant ne fait attention
qu'à l'aspect d'ensemble des objets à comparer et en néglige
1. Maître de recherche au C.N.R.S.
2. La détermination de la valeur liminaire d'une différence demeure
cependant en grande partie arbitraire et trop souvent limitée au pouvoir
séparateur de l'œil. Si l'on dispose de nombreuses mesures d'acuité visuelle
à tous les âges, il n'existe pas d'étude génétique systématique du seuil de
perception de la déformation d'un contour ou d'une différence d'étendue. 38 MÉMOIRES ORIGINAUX
les détails qui seuls permettraient de les différencier. Pour
d'autres (Meili, 1931 ; Elkind et Scott, 1962 ; Elkind, Kœgler
et Go, 1964), la rigidité perceptive du jeune enfant serait en
cause, celui-ci ne s'attacherait qu'à une partie des caractères
des objets présentés, soit leur contour, soit une propriété globale,
comme la brillance ou la couleur, soit un détail qui leur paraî
trait spécialement important. L'explication de l'apprentissage
perceptif par la prise en considération de dimensions de diff
érenciation de plus en plus nombreuses (Gibson et Gibson, 1955)
va dans le même sens. Parmi toutes les propriétés discriminables
sur des objets à comparer, l'enfant ne choisirait comme « diffé-
renciateurs » que celles qui lui paraîtraient les plus importantes
et négligerait les autres. Le nombre de différenciateurs retenus
augmenterait avec l'âge et, avec lui, la finesse de discrimination.
Enfin plusieurs auteurs (Piaget, 1961 ; Zaporozhets et Zinchenko,
1966) attribuent à une insuffisance d'activité perceptive les
mauvaises performances des enfants de moins de 6 ans.
Notre propos n'est pas ici de discuter ces diverses interpré
tations qui ne sont d'ailleurs pas incompatibles, mais d'apporter
quelques données sur certains des points évoqués et notamment
sur l'influence de l'ampleur de l'exploration visuelle sur les
performances de différenciation.
Les deux expériences qui vont être présentées ont pour objet
l'étude de la différenciation perceptive, telle qu'elle peut être
mesurée par l'exactitude des réponses « pareil » ou « différent »
données à la suite d'une comparaison entre deux dessins. Dans
ce type d'expériences, la réponse « pareil » est correcte lorsque
les objets comparés sont objectivement identiques et ne comport
ent aucune différence perceptible, de quelque ordre qu'elle
soit. Dès qu'il y a présence d'une différence perceptible, le
jugement « différent » est le seul adéquat. En présentant un
nombre égal de paires de dessins identiques et de paires de
dessins différents, on élimine la possibilité d'attribuer l'existence
d'une réponse préférentielle, « différent » par exemple, à une
fréquence d'apparition plus forte de la catégorie correspondante.
Un certain nombre d'hypothèses peuvent être faites quant à
l'influence d'une insuffisance de l'activité d'exploration visuelle
sur la performance dans une telle tâche.
1. Lors de la comparaison de deux dessins objectivement
différents, une réponse exacte ne peut être donnée à la suite d'une
exploration partielle que si au moins une des différences se
trouve dans la zone explorée. Plus le nombre de sera È. VURPILLOT 39
grand et plus elles seront dispersées, plus elles auront de chances
d'être vues. On devrait donc prédire une augmentation du
nombre de bonnes réponses avec le nombre de différences object
ives. Une telle hypothèse a déjà été testée dans une expérience
précédente (Vurpillot et Zoberman, 1965), mais le matériel
utilisé laissait place à l'influence de trop nombreux facteurs tels
que le nombre total d'éléments présents, communs ou différents,
la nature de ces éléments et leur intérêt pour l'enfant, et les
résultats obtenus n'ont pas eu la netteté désirable.
2. Dans le cas où le sujet procède à une exploration dont
l'étendue est proportionnée aux exigences de la tâche, on peut
prévoir qu'il lui faudra plus de temps pour décider que deux
dessins sont identiques que pour

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