ETUDE IMPACT REFORME OCM TABAC - UNITAB
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2004-2007 La réforme de l’OCM Tabac Aperçu du rôle économique et social particulier de la tabaculture dans les régions défavorisées de l’Union européenne et de sa remise en cause brutale par la réforme OCM de 2004 Décembre 2007 Etude conduite sous l’égide de l’Union Internationale des Planteurs de Tabac2004-2007 La réforme de l’OCM Tabac Aperçu du rôle économique et social particulier de la tabaculture dans les régions défavorisées de l’Union européenne et de sa remise en cause brutale par la réforme OCM de 2004 Table des matières Résumé..................................................................................................5 1. La production européenne de tabac..............................................8 1.1. La place réduite du tabac européen sur le marché mondial..............................9 L’Union européenne : 4% de la production de tabac mondiale............................9 L’Union européenne : le premier importateur net mondial de tabac en feuille......9 Le tabac dans les pays en voie de développement : une culture spéculative ......9 1.2. Les tabacs européens : des tabacs de qualité..................................................10 1.2.1. Le tabac : un produit agricole particulier........................................................10 1.2.2. La qualité croissante du tabac européen.......................................................10 Les tabacs ...

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2004-2007 La réforme de l’OCM Tabac  Aperçu du rôle économique et social particulier de la tabaculture dans les régions défavorisées de l’Union européenne et de sa remise en cause brutale par la réforme OCM de 2004      
   Décembre 2007 Etude conduite sous l’égide de l’Union Internationale des Planteurs de Tabac
2004-2007 La réforme de l’OCM Tabac Aperçu du rôle économique et social particulier de la tabaculture dans les régions défavorisées de l’Union européenne et de sa remise en cause brutale par la réforme OCM de 2004
 
    Table des matières   Résumé .................................................................................................. 5  1. La production européenne de tabac.............................................. 8 1.1. La place réduite du tabac européen sur le marché mondial ..............................9  L’Union européenne : 4% de la production de tabac mondiale ............................9  L’Union européenne : le premier importateur net mondial de tabac en feuille......9  Le tabac dans les pays en voie de développement : une culture spéculative ......9 1.2. Les tabacs européens : des tabacs de qualité..................................................10 1.2.1. Le tabac : un produit agricole particulier ........................................................10 1.2.2. La qualité croissante du tabac européen .......................................................10  Les tabacs produits en Europe..........................................................................10  conditions humaines et techniques privilégiées..........................................11 Des 1.3.  ...............................................11Une culture qui s’accommode de sols difficiles  2. La culture de tabac, un atout pour le maintien de l’emploi dans le monde rural ..................................................................................... 13 2.1. Des exploitations familiales de petite taille.......................................................14 2.2. La tabaculture : un rôle économique irremplaçable.........................................14 2.2.1. La tabaculture est par nature intensive en main d’œuvre ..............................14  Les raisons de la forte demande de main d’œuvre............................................14  Le tabac est plus intensif en main d’œuvre que la culture du riz........................15  Au cœur de la filière tabac : des exploitations familiales nécessitant une forte main d’œuvre saisonnière.........................................................................................16 2.2.2. Des revenus essentiels à la stabilité des exploitations ..................................17  tabac apporte aux cultivateurs une part essentielle de leurs revenus Le ...........17 culture du tabac permet d’équilibrer les résultats des exploitations ..............18  La 2.2.3. La culture du tabac nécessite de forts investissements qui bénéficient à d’autres cultures ...........................................................................................................19 2.3. Impact social : la tabaculture comme vecteur de l’aménagement du territoire dans des régions défavorisées .....................................................................................19  Un pôle de stabilité économique .......................................................................20
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 Un frein à la désertification................................................................................20  Une culture dotée d’une tradition associative et syndicale.................................20 2.4. L’évolution des techniques, des goûts des consommateurs et surtout les efforts des tabaculteurs ont permis d’améliorer considérablement l’impact environnemental de la culture du tabac........................................................................21  exigences environnementales incluses dans L’OCM .................................22 Des  raisons  Desnaturelles au faible recours aux produits phytosanitaires...............22 amélioration constante des pratiques depuis 20 ans : l’exemple français ..22 Une  Le manifeste d’une profession pour l’environnement : la Charte européenne de la culture du tabac ....................................................................................................24 2.5. La reconversion, un processus à envisager au cas par cas, qui présente de nombreuses difficultés ..................................................................................................25 2.5.1. Des obstacles agronomiques et économiques ..............................................25 2.5.2. Exemple d’une étude de reconversion : l’étude ANITTA 2006-2008..............26 2.5.3. Des reconversions individuelles possibles mais… déjà réalisées ..................28 2.6. Conclusion ..........................................................................................................29  3. La Réforme de 2004 ...................................................................... 30 3.1. Les grands principes de fonctionnement de la PAC jusqu’à 2004 ..................31 3.2. La réforme d’avril 2004 .......................................................................................31 3.2.1. Les objectifs de la réforme de 2004...............................................................31 3.2.2. Travaux préparatoires de la Commission ......................................................32 3.2.3. Les avis consultatifs sur la proposition de réforme ........................................32  Economique et Social Européen ...........................................................32 Comité  Européen .........................................................................................32 Parlement 3.2.4. La décision du Conseil de l’Union..................................................................33  4.  ............................. 34L’impact économique et social de la réforme 4.1. L’application de l’OCM tabac a engendré, dans certaines régions, un choc économique et social de grande ampleur.....................................................................35 4.1.1. Un effondrement de la production .................................................................35 4.1.2. Tous les tabacs sont concernés, même les plus recherchés sur le marché......  ......................................................................................................................36 4.1.3. Emploi : l’hémorragie.....................................................................................36 4.1.4. Les prix restent globalement stables .............................................................38 4.2. L’étude initiale de la Commission manquait d’éléments précis permettant d’anticiper cet impact social..........................................................................................40 4.2.1. L’étude de la Commission aurait gagné à adopter une approche plus globale, et non strictement économique ....................................................................................40 4.2.2. Tout en reconnaissant l’importance économique et sociale de la tabaculture, l’étude de la Commission a sous-estimé les conséquences de la Réforme en termes d’emplois ......................................................................................................................41  reconnaît l’importance de l’ancienne OCM pour maintenir le revenu de L’étude petites exploitations rurales.......................................................................................41  Destant pour le cœur de l’activité retombées sociales insuffisamment explorées, tabacole que pour l’ensemble de la filière .................................................................41 4.2.3. Ce que l’étude de la Commission laisse entrevoir pour 2010, même brièvement, fait craindre le pire.....................................................................................42 
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 5. Les  ...................questions juridiques soulevées par la réforme 44 5.1. Tabac viole le principe de non-discrimination .....................44La réforme OCM  5.2. réforme OCM Tabac ne respecte pas le principe de proportionnalité .......44La  5.2.1. Inadéquation par rapport aux objectifs poursuivis ................................44 5.2.2. Erreur manifeste d’appréciation ...........................................................45 5.3. La réforme OCM Tabac contrevient aux principes du Traité CE .....................46  Conclusion .................................................................................... 47 
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 Résumé    1. Caractéristiques de la culture européenne du tabac  Le tabac est produit dans 128 pays à travers le monde, de la Chine (1.98 Million T) à l'Inde (285 000 T), en passant par les Etats-Unis (360 000 T), le Brésil (680 000 T) et le Malawi (160 000 T).L'Union européenne ne produit que 4% du tabac mondial et importe 70% de sa consommation.   L'Europe produit une grande diversité de tabacs qui rentrent dans la composition de tous les types de produits à fumer : lestabacs orientaux, qui s'accommodent de sols très pauvres, lestabacs blonds, les plus cultivés au monde pour constituer les goûts anglais et américain, lestabacs bruns, séchés à l'air libre ou à la fumée de bois aromatiques.  Le tabac jouit d’une certaine rusticité et d’un développement vigoureux lui permettant de s’accoutumer à des climats et des sols très variés, y compris les plus pauvres.Dans un contexte économique et social difficile pour l’ensemble de l’agriculture européenne, la culture du tabac, pratiquée dans des régions pour la plupart économiquement défavorisées, représente unatout pour le maintien de l’emploi et pour l’aménagement de l’espace rural au sein de l’Union européenne. 2004, 80 % du tabac européen se cultivait dans des régions En classées dans la catégorie de l’« Objectif 1 » de la politique régionale de l’Union.  Les exploitations sont de type familial, sur de petites surfaces (moyenne de 1,25 hectares par exploitation). L’essentiel des revenus des tabaculteurs vient du tabac (moyenne de 70% du revenu).Pour la plupart des exploitants, le tabac permet d’assurer l’équilibre financier des exploitations.  Une des principales caractéristiques de la culture du tabac est d’être très consommatrice de main d’œuvre. Pour des surfaces équivalentes, le tabac requiert ainsi deux fois plus de main d’œuvre que la culture du riz et 100 fois plus que celle du maïs ! Pour des raisons techniques, la mécanisation de cette culture est très difficile. Avant la réforme de l’OCM Tabac de 2004, on estimait à 100.000 le nombre d’exploitations tabacoles et à400.000 le nombre d’emplois saisonniers directs et induits(transformation, transport, commerce…) attachés à c ette culture.  Les études concernant la reconversion des tabaculteurs mettent en évidence l’extrêmedifficulté d’envisager le remplacement de la culture du tabac en Europe par une autre culture, sans bouleversement économique durable. Les premières expériences de reconversion le prouvent : la politique d’abandon de la culture menée sur la base du volontariat, pratiquée entre 1993 et 1994, a mené la majorité des anciens producteurs de tabac au chômage, au terme de trois années d'aide octroyées par l'Union européenne à titre de dédommagement.    
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2. Réforme de l’OCM Tabac  Le Conseil a voté, en avril 2004, un règlement pour l’OCM tabac en deux étapes :  -2006-2009 avec l’obligation d’un découplage minimal de 40%.Une phase La plupart des grands pays producteurs, à l’exception notable de la Grèce, ont fait le choix d’un découplage partiel à 40%. Le découplage total choisi par quatre pays (Autriche, Belgique, Chypre, Grèce) a conduit, dans ces régions, à un effondrement, voire une disparition totale de la culture.  -Une seconde phase 2010-2013 un découplage de 50%, les sommes avec restantes n’étant plus versées aux producteurs, mais devant servir à la « restructuration » des zones de production.  Dans les travaux préparatoires à cette réforme, la Commission avait décidé de soumettre ses réflexions sur le secteur du tabac à uneanalyse d’impact approfondie. Cette étude a été peu diserte sur l’impact social de la réforme de l’OCM tabac; elle s’est contenté de dessiner de grandes tendances sans anticiper ni l’ampleur ni le calendrier des conséquences sociales d’une réforme de l’OCM, participant à déresponsabiliser quelque-peu le pouvoir politique. Ainsi, contrairement aux réformes des sucre, fécule, pomme de terre, luzerne, chanvre et lin, qui avaient un impact assez faible sur la production,la question des incidences « filières » n’a jamais été envisagée pour le tabac.Cette étude reconnaît toutefois que la production de tabac se caractérise par une forte intensité de main-d’œuvre et qu’elle fournit de nombreux emplois, non seulement aux membres de la famille du producteur et aux salariés, mais aussi aux personnes employées dans l’industrie de transformation.  Dès la présentation de la proposition de la Commission,tant le Comité économique et social que le Parlement européen avaient souligné les nombreuses incohérences et questions soulevées par l’étude d’impact, et avaient déploré la méthode envisagée par la Commission pour réformer le secteur du tabac et l’absence de mesures d’accompagnement suffisantes.  Avec l’application de la réforme de l’OCM tabac, l’année 2006 aura constitué une année charnière.Les conséquences en auront été lourdes dans toute l’Union, à des degrés divers selon les choix réalisés par les Etats membres : la Grèce en est l’exemple flagrant avec un effondrement sans précédent lié au découplage total.  Globalement, un premier bilan peut être établi comme suit :  · diminution de la production européenne de 100.000 tonnes, y compris des variétés les plus prisées sur le marché ;  · 30e  des% sseecda fnrouisétvuintilmuidc ;  · pertes de milliers d’emplois, notamment en Grèce (- 29.000 chefs d’exploitation producteurs ; fermeture d’une vingtaine d’usines de première transformation) ;  · relative stabilité des prix, démontrant l’absence de lien entre le niveau de la prime et le prix du tabac, celui-ci évoluant au niveau mondial en fonction du couple quantité/qualité des différentes variétés de tabac recherchées ;  
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· consommation du produit final quasi inchangée(baisse de 1.7% de la consommation de cigarettes en Grèce seulement).  De tels résultats mettent en lumière les failles juridiques de la réforme de l’OCM Tabac, analysées par le cabinet d’avocatsField Fisher Watherouse: violation du principe de non-discrimination, erreurs manifestes d’appréciation, non respect du principe de proportionnalité et non respect des principes du traité CE.  En effet, la réforme de l’OCM Tabac apparaît inappropriée et dangereuse si l’on considère à la fois : · l’ampleur des incidences économiques et sociales ; · l’absence de mesures crédibles de reconversion des agriculteurs ; · l’efficacité toute relative des politiques d’information et de prévention auprès des fumeurs.  L’objectif de développent ruralne peut pas être avancé, compte-tenu du marasme social auquel on parvient dans certaines régions. Il en est de même de l’objectif de santé publique non  :seulement les tabacs européens font partie des meilleurs tabacs au monde, mais surtout leur suppression n’a pas eu pour conséquence l’arrêt des importations de pays tiers.    3. L’après 2010  Pour la suite, ce que l’étude de la Commission laisse entrevoir pour 2010, même brièvement, fait craindre le pire. En 2010, 50% des primes des tabaculteurs seront transférés au second pilier. Or, selon l’étude d’impact,« l’élimination progressive du régime actuel[antérieur à 2004]risque d’être lourde de conséquences pour le revenu des producteurs, l’emploi, ainsi que le tissu des régions productrices. Beaucoup de ces régions sont déjà fragiles, de larges fractions et de leur activité économique dépendent directement de la production de tabac ».     
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 1. La production européenne de tabac       Re ères :   · L’Union euro éenneroduit 4 % du tabac mondial.  · L’Union euro éenne est laremière im ortatrice de tabac brut du monde.Elle importe 70% de sa consommation.  · dehors de l’Union européenne, la plupart des grands pays producteurs de En tabac pratiquent unemonoculture spéculative avec des critères sanitaires et de qualité souvent inferieurs critères européens  · Grâce à l’implication des tabaculteurs et à l’amélioration des techniques de culture, en Euro e roduitle tabac lus en lusré ond de aux attentes sociétales tant en termes de qualité, tra abilité, respect de l’environnement que santé du consommateur.  · En dé de conditions climati it et ues i ues édolo ue moins favorables d’autres pays producteurs,l’Europe dispose d’importants atouts naturelspermettant une roduction de tabacs de ualité our des roducteurs formés et encadrés, dans un environnement règlementaire des plus stricts.  · 2004, En80 % du tabac européen se cultivait dans des régions classées dans la caté orie de l’« Ob ectif 1 » de la oliti ue ré ionale de l’Union.      
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1.1. La place réduite du tabac européen sur le marché mondial  L’Union européenne : 4% de la production de tabac mondiale   Le tabac est produit dans 128 pays à travers le monde, de la Chine (1.98 Million T) à l'Inde (285 000 T), en passant par les Etats-Unis (360 000 T), le Brésil (680 000 T) et le Malawi (160 000 T). Certains d’entre eux comme le Brésil, l’Argentine, l’Inde ou le Malawi se distinguent par une présence commerciale très agressive sur le marché international.  La Chine reste de très loin le plus grand producteur du monde. Cependant la production chinoise est presque entièrement destinée à la consommation locale.  L'Union européenne ne produit que 4% du tabac mondial. Cette position de l’Europe sur le marché mondial en termes de production n’avait que peu varié, ces dernières années, avant la réforme entraînant une nouvelle baisse.     :L’Union européenne le premier importateur net mondial de tabac en feuille.  L’Union européenne importe 70% de sa consommation : elle est ainsi le premier importateur mondial de tabac brut. Le degré d’auto-approvisionnement de l’Union européenne se situe aux alentours de 25 %. En valeur, le déficit commercial global sur le tabac brut en Europe s'élève environ à 1,2 milliard d'Euros, avec des exportations à hauteur de 500 millions d'Euros et des importations avoisinant les 1,7 milliard d'Euros.  Les principales puissances exportatrices dans le monde sont le Brésil, l’Argentine, l’Inde, le Malawi et la Turquie. L’importance des flux commerciaux s’explique, outre l’insuffisance de l’auto-approvisionnement de certains pays, par la complexité des mélanges des industries manufacturières.    Le tabac dans les pays en voie de développement : une culture spéculative  Les importations de l’Europe proviennent principalement des pays en voie de développement : Brésil , Malawi, , Argentine, Indonésie, Zimbabwe, Inde, Chine.  Pour ces pays, le tabac constitue une monoculture spéculative, souvent pratiquée à grande échelle, régie par la seule loi du marché, où les volumes produits résultent d’un calcul d’opportunité économique et les enchères sanctionnent par le seul équilibre offre / demande les efforts de qualité fournis. Ainsi, les conditions de production ne sont généralement pas ou mal cadrées, en particulier en matière sanitaire ou d’encadrement social du travail.  
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1.2. Les tabacs européens : des tabacs de qualité  1.2.1. Le tabac : un produit agricole particulier  Si le tabac est, à la base, une plante tropicale nécessitant chaleur et humidité, il jouit d’une certaine rusticité et d’un développement vigoureux lui permettant de s’accoutumer à des climats et des sols très variés. Son cycle végétatif rapide permet de rencontrer à peu près partout, dans l’Union Européenne entre les mois de mai et octobre, des conditions climatiques favorables, grâce à l’emploi de techniques culturales appropriées et au savoir-faire des tabaculteurs européens.  Sa culture demande, en effet, une certaine technicité, du fait notamment d’une particularité originale puisqu’il s’agit d’une des seules plantes cultivées pour ses feuilles, qui, après leur récolte, sont séchées sur l’exploitation, suivant des modalités très différentes selon les variétés, puis triées et emballées par le producteur. Autre originalité, la commercialisation auprès des manufacturiers ne pourra être effectuée qu’au terme d’un processus industriel complexe de première transformation ou « first processing ».   1.2.2. La qualité croissante du tabac européen    Les tabacs produits en Europe  L'Europe produit une grande diversité de tabacs qui rentrent dans la composition de tous les types de produits à fumer. Répondant aux exigences qualitatives des marchés internationaux, les tabacs européens sont la résultante des efforts initiés depuis plus de vingt ans par les planteurs pour produiredes variétés correspondant au goût et aux attentes des consommateurs, moins nocives pour la santé.  ·L'Europe produit des variétés aromatiques, parmi les plus recherchées au  monde :les tabacs orientauxrustiques, ils s'accommodent de sols très. Très pauvres et sont incorporés à petite dose dans la quasi-totalité des mélanges de cigarettes. Ces tabacs uniques sont exclusivement cultivés dans le Nord-Est du bassin méditerranéen.  · producteurs européens cultivent également des Lestabacs blonds à la base des goûts anglais et américain en plein développement : le Virginie, séché au four, caractérisé par une couleur jaune orangée et un goût sucré, et le Burley, séché à l'air libre. Ces tabacs, les plus cultivés au monde, se négocient sur des marchés excessivement concurrentiels. L’Europe a su développer des créneaux de production spécifiques qui intéressent les acheteurs internationaux ; il s’agit par exemple des qualités de Virginie dites de remplissage (filler), peu aromatiques mais à faible teneur en nicotine et à faible potentiel en goudrons.  · Enfin,les variétés traditionnelles en Europe de tabacs bruns, séchées à l'air libre ou à la fumée de bois aromatiques, entrent dans la composition
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des cigares, tabacs à pipe ou cigarettes brunes. Mais leur utilisation et production sont en baisse régulière depuis plus de 20 ans.    Des conditions humaines et techniques privilégiées  Certains pays disposent d’atouts plus importants que ceux de l’Europe en matière de climats, de sols ou de structures d’exploitations.  Cependant, les compétences humaines et la qualité de production sont également des éléments cruciaux pour la qualité du tabac (formation des producteurs, techniques culturales, respect des règles sanitaires, recherche, expérimentation). Dans ce domaine, les pays producteurs de l’Union Européenne disposent d’atouts importants, ce qui a permis à la production européenne, malgré sa faible dimension, de prendre position sur le marché mondial.  Ces atouts couplés à une restructuration sévère, la compétition économique prenant de plus en plus de pas sur la dimension sociale de la culture, font que les tabacs européens ont aujourd’hui des standards de qualité tout à fait en ligne avec les lois du marché.   Evolution de l’Organisation Commune de Marché dans le secteur du tabac brut, Etude COGEA, financement Commission euro éenne, mars 2003, . 57  « La qualité technique du tabac européen a augmenté en moyenne, surtout grâce à :  · l’adoption stème du s arantie de seuils de arantie et la modification des limites de entre roupes de variétés, qui a entraîné l’abandon de la culture dans les zones où la vocation était moins forte, et ui roduisaient du tabac de la lus mauvaise ualité technique ;  · leau sein des groupes variétaux, des variétés de valeur inférieure avec remplacement, des variétés de lus rande valeur. Ce rocessus devrait avoir concerné davanta e les Flue Cured et les Light Air Cured ;  · l’amélioration des techniques culturales et des opérations de séchage ;  · dans la présentation du produit en lots plusen outre, la qualité du service (soin homo ènes, présence inférieur de substances étran ères dans les balles, etc. qui est fourni par les producteurs, devrait avoir amélioré. »     1.3. Une culture qui s’accommode de sols difficiles  Le tabac est une plante d'origine tropicale nécessitant chaleur et humidité. La température optimale pour la croissance est d'environ 27°C. Si l’Europe ne présente pas forcément les caractéristiques pédologiques et climatiques de l’”El Dorado” du tabac que sont les états du Sud Américain (Virginie, North Carolina, Kentucky...) elle dispose toutefois d’atouts incontestables :  
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