La consolidation mentale et l influence de la reconnaissance sur le rappel - article ; n°1 ; vol.69, pg 67-80
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La consolidation mentale et l'influence de la reconnaissance sur le rappel - article ; n°1 ; vol.69, pg 67-80

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Description

L'année psychologique - Année 1969 - Volume 69 - Numéro 1 - Pages 67-80
Selon l'hypothèse de la consolidation mentale la force d'une acquisition peut être augmentée par certaines activités internes qui ne sont pas liées de façon directe à l'action d'un stimulus : la reconnaissance est supposée ici avoir un tel effet.
Deux expériences ont été conduites selon le schéma : présentation — premier rappel — reconnaissance — second rappel. La première comprend deux groupes différant par le nombre des stimulus présentés dans la liste de reconnaissance. Pour l'un comme pour l'autre, il apparaît qu'un gain au second rappel se manifeste en relation avec la reconnaissance.
La seconde expérience comporte trois groupes différant par les conditions de la reconnaissance : à un nombre constant de stimulus nouveaux sont mêlés 0, 1 ou 2 exemplaires des stimulus originaux ; on fait, en outre, varier la similitude entre les stimulus nouveaux et originaux. Les résultats montrent que la perte observée au second rappel par rapport au premier, dans le cas où aucun stimulus original n'est présenté à l'épreuve de reconnaissance, se transforme en gain dans les autres cas. La reconnaissance améliore donc le second rappel. En outre, cette amélioration est fonction de la certitude avec laquelle la reconnaissance a été faite. Ces résultats sont conformes aux prédictions émises à partir de l'hypothèse de consolidation mentale.
According to the mental reinforcement hypothesis, the strength of conditioning can be increased by some inner activities not direcity bond with the action of the stimulus : recognition is assumed to exert such an effect on recall. Two experiments have been carried out according to the design : presentation — first recall — recognition — second recall. The first one includes two groups differing by the number of stimuli presented in the recognition list. In both cases it appears an improvement in the second recall in connection with recognition.
The second experiment includes three groups differing by the recognition conditions : to a constant number of new stimulus are mixed 0 or 1 or 2 stimulus of the original list ; moreover the similarity between new and original stimulus has been varied. The results show that the loss of memory observed in the second recall with regard with the first one in the condition where no original stimulus is presented in the recognition test, becomes a gain of memory in the other two conditions. Recognition thus improves the second recall, and this improvement is correlated with the certainty of the recognition. These results comply with forecasts based upon the mental reinforcernent hypothesis.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 4
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Le Ny
La consolidation mentale et l'influence de la reconnaissance sur
le rappel
In: L'année psychologique. 1969 vol. 69, n°1. pp. 67-80.
Citer ce document / Cite this document :
Le Ny J. La consolidation mentale et l'influence de la reconnaissance sur le rappel. In: L'année psychologique. 1969 vol. 69,
n°1. pp. 67-80.
doi : 10.3406/psy.1969.27649
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1969_num_69_1_27649Résumé
Selon l'hypothèse de la consolidation mentale la force d'une acquisition peut être augmentée par
certaines activités internes qui ne sont pas liées de façon directe à l'action d'un stimulus : la
reconnaissance est supposée ici avoir un tel effet.
Deux expériences ont été conduites selon le schéma : présentation — premier rappel — — second rappel. La première comprend deux groupes différant par le nombre des
stimulus présentés dans la liste de reconnaissance. Pour l'un comme pour l'autre, il apparaît qu'un gain
au second rappel se manifeste en relation avec la reconnaissance.
La seconde expérience comporte trois groupes différant par les conditions de la reconnaissance : à un
nombre constant de stimulus nouveaux sont mêlés 0, 1 ou 2 exemplaires des stimulus originaux ; on
fait, en outre, varier la similitude entre les stimulus nouveaux et originaux. Les résultats montrent que la
perte observée au second rappel par rapport au premier, dans le cas où aucun stimulus original n'est
présenté à l'épreuve de reconnaissance, se transforme en gain dans les autres cas. La reconnaissance
améliore donc le second rappel. En outre, cette amélioration est fonction de la certitude avec laquelle la
reconnaissance a été faite. Ces résultats sont conformes aux prédictions émises à partir de l'hypothèse
de consolidation mentale.
Abstract
According to the mental reinforcement hypothesis, the strength of conditioning can be increased by
some inner activities not direcity bond with the action of the stimulus : recognition is assumed to exert
such an effect on recall. Two experiments have been carried out according to the design : presentation
— first recall — recognition — second recall. The first one includes two groups differing by the number
of stimuli presented in the recognition list. In both cases it appears an improvement in the second recall
in connection with recognition.
The second experiment includes three groups differing by the recognition conditions : to a constant
number of new stimulus are mixed 0 or 1 or 2 stimulus of the original list ; moreover the similarity
between new and original stimulus has been varied. The results show that the loss of memory observed
in the second recall with regard with the first one in the condition where no original stimulus is presented
in the recognition test, becomes a gain of memory in the other two conditions. Recognition thus
improves the second recall, and this improvement is correlated with the certainty of the recognition.
These results comply with forecasts based upon the mental reinforcernent hypothesis.Laboratoire de Psychologie de la Faculté
des Lettres et Sciences humaines de Lille
LA CONSOLIDATION MENTALE
ET L'INFLUENCE DE LA RECONNAISSANCE
SUR LE RAPPEL
par Jean-François Le Ny1
SUMMARY
According to the menial reinforcement hypothesis, the strength of conditioning
can be increased by some inner aclwilies not directly bond with the action of the
stimulus : recognition is assumed to exert such an effect on recall. Two experi
ments have been carried out according to the design : presentation — first recall —
recognition — second recall. The first one includes two groups differing by the
number of stimuli presented in the recognition list. In both cases it appears an
improvement in the second recall in connection with recognition.
The second experiment includes three groups differing by the recognition
conditions : to a constant number of new stimulus are mixed 0 or 1 or 2 stimulus
of the original list ; moreover the similarity between new and original
has been varied. The results show that the loss of memory observed in the second
recall with regard with the first one in the condition where no stimulus
is presented in the recognition lest, becomes a gain of memory in the other two
conditions. Recognition thus improves the second recall, and this improvement
is correlated with the certainly of the recognition. These results comply with
forecasts based upon the menial reinforcement hypothesis.
Dans une activité de mémoration la présence des stimulus
à apprendre est généralement considérée comme une condition
nécessaire de leur fixation mnésique, et lorsque l'on admet un
rôle essentiel de la répétition, c'est bien de la répétition de cette
présence objective qu'il s'agit. Toutefois il semble aussi que des
événements purement centraux — quelle que soit la façon dont
on les conceptualise (v. Le Ny, 1969) — , se déroulant en l'absence
des stimulus pertinents, puissent aussi à certaines conditions
concourir à la fixation et à la consolidation de la trace : le meil-
1. Maintenant au Contre universitaire expérimental de Vincennes. 68 MÉMOIRES ORIGINAUX
leur exemple en est évidemment fourni par la « révision mentale »
à laquelle peut se livrer un sujet après la disparition du matériel
à mémorer.
On peut faire diverses hypothèses sur ce qui constitue
l'aspect efficace d'activités mentales de ce type : celle que nous
envisageons ici accorde un rôle essentiel à la reconnaissance et
à sa certitude dans ces effets de consolidation mnésique.
L'influence de la reconnaissance d'un matériel sur son rappel
ultérieur, si l'on en juge par diverses expériences et observations
(Florès, 1958 a et b ; 1968), semble d'une manière générale
s'exercer dans le sens d'une amélioration du rappel.
L'hypothèse envisagée ici est que la simple reconnaissance
d'un stimulus antérieurement présenté au sujet a un effet ana
logue à celui d'une nouvelle présentation ; si l'on considère
cette dernière comme produisant un renforcement1, ou une
consolidation, l'effet de la reconnaissance correcte sera qualifié
de consolidation mental2. Une hypothèse subsidiaire est que
celle-ci sera d'autant plus efficace que la reconnaissance aura
été plus « forte » : cette dernière grandeur2 est supposée s'exprimer
dans le jugement de certitude qui peut accompagner la recon
naissance. Celle-ci apparaît donc dans le processus supposé ici
sous une double face : d'une part, elle est un certain indicateur
de l'état de la « trace mnésique » à un moment donné ; de l'autre,
elle constitue une de ces mesures, dont on connaît bien des
exemples, qui modifient la réalité mesurée ; on supposera alors
qu'elle peut améliorer ou détériorer cette trace selon le nombre
et la nature des stimulus mis en compétition avec le stimulus
correct.
Cette hypothèse a été ici éprouvée au moyen de deux expé
riences ; elles comportaient quatre phases principales : présen
tation des stimulus originaux, premier rappel, reconnaissance,
second rappel. Les conditions de la reconnaissance mettaient
en œuvre les variables suivantes : nombre d'éventualités offertes
au choix (première expérience), similitude et proportion des
stimulus originaux et des stimulus nouveaux (deuxième expé-
1. L'analogie que ce terme entraîne avec la situation de conditionnement
classique — la seule qui soit ici pertinente — n'implique pas l'hypothèse que
la mémoration soit un cas particulier du conditionnement, mais plutôt que
l'une et l'autre soient deux espèces d'un même genre, l'apprentissage, qui a
des lois communes. Toutefois pour éviter les ambiguïtés qui naissent de l'exi
stence parallèle du concept de renforcement instrumental ou opérant, on s'en
tiendra ici au terme de « consolidation ».
2. Il s'agit sans doute en fait d'un paramètre de discrimination. J.-F. LE NY 69
rience). On prédisait globalement que les gains entre le premier
et le second rappel seraient d'autant plus élevés que la reconnais
sance serait meilleure.
EXPÉRIENCE I
MÉTHODE
Sujets
C'étaient 70 étudiants des deux sexes suivant l'enseignement du
certificat de psychologie (ancien) à la Faculté des Lettres et Sciences
humaines de Lille. Ils avaient été répartis au hasard en deux groupes de
35 sujets1.
Matériel
II a été emprunté à une recherche d

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