Le christianisme orthodoxe en Russie : bibliographie sélective  ; n°1 ; vol.74, pg 193-220
29 pages
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Revue des études slaves - Année 2002 - Volume 74 - Numéro 1 - Pages 193-220
28 pages

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Publié le 01 janvier 2002
Nombre de lectures 49
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Pierre Gonneau
Le christianisme orthodoxe en Russie : bibliographie sélective
In: Revue des études slaves, Tome 74, fascicule 1, 2002. pp. 193-220.
Citer ce document / Cite this document :
Gonneau Pierre. Le christianisme orthodoxe en Russie : bibliographie sélective. In: Revue des études slaves, Tome 74,
fascicule 1, 2002. pp. 193-220.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/slave_0080-2557_2002_num_74_1_6787LE POINT SUR LA QUESTION
LE CHRISTIANISME ORTHODOXE EN RUSSIE
Bibliographie sélective
établie par Pierre GONNEAU
Du point de vue de la documentation, l'histoire du christianisme et de
l'Église est l'un des plus vastes sujets que l'on puisse aborder dans l'aire slave
orientale. En effet, rares sont les sources narratives et les documents d'archives
russes antérieurs au XVIe siècle qui ne concernent pas directement ou indirect
ement l'Église. De même, la littérature slave orientale ancienne (ou drevnerus-
skaja literatura) se développe sur des modes et dans des styles divers, mais elle
demeure, au moins jusqu'au milieu du XVIIe siècle, une littérature religieuse ou
marquée par une vision chrétienne du monde. Enfin, depuis le XVIIIe siècle jus
qu'à nos jours, les publications de sources et les études à propos du christi
anisme orthodoxe russe n'ont pas cessé de paraître.
Nous ne présentons donc ici qu'une bibliographie sélective d'où plusieurs
thèmes sont a priori exclus. Parmi les nombreux travaux linguistiques, lexico-
graphiques et les grammaires, nous n'avons retenu que quatre titres (nos 5, 6, 15,
18) qui peuvent servir d'introduction aux notions-clés de l'orthodoxie slave,
mais nous n'énumérons pas les principaux dictionnaires de vieux slave et de
vieux russe, ni les recherches sur l'histoire de ces langues. Notre choix d'usuels
ne comprend pas non plus les bibliographies, et encyclopédies
généralistes de théologie, de géographie ecclésiastique ou d'histoire du Moyen
Age, mais se limite aux instruments de travail les plus proches de notre sujet
(nos 1-4, 7-14, 16, 17, 19). Dans le panorama des sources, nous donnons un cer
tain nombre de traductions en langues occidentales, mais ne citons que les
anthologies spécialement consacrées à l'orthodoxie russe (nos 30, 33, 34, 36, 42,
44, 54-57), même si la plupart des recueils généraux de textes traduits font eux
aussi une large part au domaine religieux (cf. n° 1). Nous n'avons pas non plus
recensé les publications de chartes et autres documents d'archives (akty, selon la
terminologie russe) ayant trait au temporel de l'Église russe, vu leur grand
nombre. VI. Vodoff en avait donné une excellente présentation (« Les publica
tions et les catalogues de chartes russes et lituano-russes du Moyen Âge et du
XVIe siècle, Archiv fur Diplomatik : Schriftgeschichte, Siegel- und Wappen-
kunde, t. 27, 1981, p. 184-231) qu'il conviendrait seulement de mettre à jour...
Nous avons retenu en revanche un échantillon ď œuvres hagiographiques, pasto-
Rev. Étud. slaves, Paris, LXXIV/1, 2002-2003, p. 193-220. 194 PIERRE GONNEAU
raies, théologiques et de droit canon, ainsi que de récits de pèlerinage. Comme
l'indique l'intitulé de notre bibliographie, nous nous sommes intéressé aux
cultes primitifs et à leurs survivances ainsi qu'aux autres religions de l'espace
russe seulement en fonction de leurs rapports avec l'orthodoxie (nos 31,51, 185,
393). Enfin, toujours pour ne pas multiplier les titres et garantir autant que pos
sible leur accessibilité, nous avons privilégié les ouvrages récemment
(re)publiés (en mentionnant leurs principales recensions) et les articles supé
rieurs à vingt pages.
Les rubriques que nous avons définies vont du général au particulier et de
l'ancien au moderne. Nous insistons volontairement sur les travaux consacrés à
l'orthodoxie dans sa totalité et à cet important sous-ensemble que constitue le
monde slave orthodoxe (ou Slávia orthodoxa), afin de souligner que l'Église et
la religion russes ne se sont pas développées en autarcie ni même dans le cadre
d'échanges bilatéraux avec les Grecs, mais au sein d'un espace cultu(r)el com
mun qui se constitua à partir des missions de Constantin-Cyrille et Méthode, à la
fin du IXe siècle, maintint sa cohésion au moins jusqu'au début du XVIIIe siècle,
en dépit des vicissitudes politiques, et conserve encore de nos jours sa spéci
ficité (nos 132, 408). L'existence de cette vaste communauté dépassant les
frontières des États, mais aussi l'histoire spécifique de l'Église russe, dont le
ressort s'étendit à plusieurs reprises aux territoires actuels de la Biélorussie et de
l'Ukraine, nous ont conduit à donner plusieurs références concernant ces pays.
Les divisions chronologiques sont traditionnelles. La période kiévienne (XIe-
XIIIe s.) correspond à la phase constitutive de l'Église de Russia (Rus'), depuis la
conversion du prince Vladimir en 988, jusqu'à l'invasion tatare de 1237-1240 ;
il s'agit alors d'une province ecclésiastique du patriarcat de Constantinople. Au
cours de la période moscovite (ou de Vladimir-Moscou, XIVe-XVIIe s.), l'Église
de Russia installe son centre dans une nouvelle capitale (1328), devient autocé-
phale (1448) et son chef est élevé au rang de patriarche (1589) ; elle se trans
forme en une Église nationale russe, dont le ressort coïncide avec les frontières
de l'État moscovite. La période pétersbourgeoise (ou synodale, XVIIIe s.- 19 18)
est marquée par les réformes de Pierre le Grand qui abolit le patriarcat et tran
sforme l'Église en un rouage supplémentaire de l'appareil administratif impérial.
La période soviétique et postsoviétique (depuis 1918) voit les rapports de
l'Église et de l'État se renouveler profondément, sans que la séparation, pourtant
promptement proclamée, des deux instances soit jamais effective. C'est dans ce
cadre institutionnel particulier que naissent et se développent la conscience et la
culture chrétiennes russes. Nous suivrons, d'une période à l'autre, le dévelop
pement de onze thèmes entre lesquels les recoupements sont multiples, mais qui
constituent aussi des domaines d'étude distincts.
BYZANCE, LA SLÁVIA ORTHODOXA ET LES RUSSES
Une première façon d'aborder le christianisme russe consiste à appréhender
ses origines byzantines et balkaniques, à comprendre le processus de conversion
et d'acculturation dont il est issu. Les titres de référence concernant l'Église, la
théologie et la littérature religieuse dans l'Empire byzantin (nos 63, 71, 76, 77,
94, 98-100, 131) se complètent avec les ouvrages de synthèse sur l'orthodoxie
dans son ensemble ou la Slávia orthodoxa (nos 60-62, 64-66, 72, 78-79, 81, 82, LE CHRISTIANISME ORTHODOXE EN RUSSIE 195
89, 92, 102, 104-106, 110, 112-115, 118-120, 122-124, 126). Parmi ces derniers,
qui envisagent principalement l'histoire des Églises et la spiritualité, il faut
signaler en particulier la riche Histoire du christianisme des éditions Desclée
(n° 92), même si le traitement du monde orthodoxe slave y est inégal selon les
volumes, le bon manuel dirigé par A. Ducellier (n° 65), les travaux classiques de
I. Dujčev (n°s 78, 79)5 j. Meyendorff (n<* 106, 107), D. Obolensky (n°* 112,
114), I. Ševčenko (nos 122, 124), ou ceux, plus récents, de A. Avenarius
(nos 62). En outre, une longue série de recherches dont nous ne citons qu'une
petite part est plus spécifiquement consacrée à l'apostolat de Cyrille et Méthode
auprès des Slaves (n°* 70, 91, 127, 128, 206).
LA BIBLE ET LA LITURGIE SLAVONNES
L'une des manifestations les plus précoces de l'apparition d'une chrétienté
slave orthodoxe est la constitution d'un corpus d'Écritures saintes dans une
langue spécifique, communément appelée slave ecclésiastique ou slavon (cer-
kovnoslavjanskij) et attestée sous diverses variantes selon les époques et les
régions. Derniers convertis à l'orthodoxie, les Slaves orientaux bénéficièrent des
acquis de leurs coreligionnaires des Balkans, mais n'eurent longtemps qu'une
connaissance sélective des Écritures, puisque la première Bible manuscrite comp
lète en Russie est celle que fit compiler Gennade, archevêque de Novgorod, en
1499 (n° 23). Sous forme imprimée, il fallut attendre les p

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