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Publié par | les_archives_du_savoir |
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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 25 Mo |
Extrait
MF.MOIRES
SANSON
TOME QUATRIÈMESEPT GÉNÉRATIONS D'EXÉCUTEURS
-]G88 1847
^^>^V>^>*WW>^^WW>/>/s.
MEMOIRES
DES
SANSON
MIS EN ORDRi:, REDIGES ET PUBLIES
H. SANSON
INCIKN EX F-OUÏEU It DES HAUTES ŒDVBES DE LA <:ODH DE PAKIS
JosHUA.— Vois-lu, Gilbert, l'hominc
qui sait le mieux l'histoire de ce temps-
ci, c'est le guichetier de la Tour de
Londres.
—Simon Remard Vous vous Ironipei
ruon maître, c'est le bourreau
Victor Hlgo.— Marie Tmlor
journée I scène II.
PARIS
ÉDITEURDUPRAY DE LA MAHÉRIK,
D'ENGHIEN, 1414. RUE
*
1863^4
^OtïîA
*»
f-Atti». — IMPKIMERIK PAKISIKNNE, — DUPRAY DE LA MAHÉRIB
BonJovart Bonne-Nonvelîe, 26 'Impasse des Filles-Dieu, 5).LA MESSE EXPIATOIRE
La mort de Louis XVI fut un ébranlement
-complet pour Charles Henry Sanson elle;
bouleversait toutes ses idées. Je ne sais si je
suis déjà parvenu à faire comprendre ce carac-
tère exceptionnel qui ne pouvait se rencontrer
que dans le milieu où il s'était formé.
Charles-Henry Sanson était le digne petit-
lY 1LA MESSE EXPIATOIRE2
fils de Marthe Dubut. Imbu dès le plus bas-âge
des idées et des principes de sa grand'mère, il
croyait à la légitimité de son état, à sa mission
sociale il se considérait comme revêtu d'une;
magistratureredoutable,pénible à exercer, mais
nécessaire au maintien des lois et de l'ordre
dans toute société civilisée. C'est dans cette
conviction qu'il avait dû puiser le courage et la
force d'accomplir les cruels devoirs qui répu-
gnaient sans aucun doute à sa sensibilité na-
turelle.
En ne faisant tomber sous le glaive de la loi,
pendant près de quarante années, que des têtes
criminelles et infâmes, il s'était aiïermi dans
sa pensée. Quelquefois la cruauté des châti-
ments, comme pour Damions, avait ébranlé,
cette foi robuste en son mandat dans d'autres;
moments la condition illustre des victimes et
les sympathies qui leur restaient acquises après
leur condamnation , comme, pour Lally-Tol-
lendal et La saBarre, avaient fait trembler
main ou frissonner terribleson cœur à l'heure
de l'holocauste car il s'était demandé si c'était
;
bien un coupable non un innocent qu'il al-et