Le rôle des bannières et des peintures mobiles dans les rituels du bouddhisme d Asie centrale - article ; n°1 ; vol.44, pg 57-67
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Le rôle des bannières et des peintures mobiles dans les rituels du bouddhisme d'Asie centrale - article ; n°1 ; vol.44, pg 57-67

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Description

Arts asiatiques - Année 1989 - Volume 44 - Numéro 1 - Pages 57-67
In a previous paper entitled Origin and mounting of painted banners from Dunhuang we endeavour to trace the formation of the different kinds of Buddhist banners and removable paintings from their origin.
The purpose of the present study is to find out what should have been the use of these different categories of objects.
Numerous litterary sources attest the important place bestowed to banners and removable paintings during Buddhist ceremonies. In the most of them, the difference between the aniconic banners and streamers and the painted images is emphasized. The first are regarded as objects to honour the Buddha and adorn his stûpa, the second are used for the cult and
religious ceremonies. So the apparent contradiction between the prohibition to offer their image to the Buddhas and the bodhisattvas and the numerous removable paintings representing them seems solved. The prohibition concerns only the banners with a figure but not the aniconic streamers or five coloured banners.
An important part of the paintings recovered at Dunhuang are dedicatory paintings and banners, they have unquestionably close links with the funerary cults.
In the course of their evolution, the great thematic paintings as the oblong iconographie banners became major components of the Buddhist esoteric ritual.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 42
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Robert Jera-Bezard
Monique Maillard
Le rôle des bannières et des peintures mobiles dans les rituels
du bouddhisme d'Asie centrale
In: Arts asiatiques. Tome 44, 1989. pp. 57-67.
Abstract
In a previous paper entitled " Origin and mounting of painted banners from Dunhuang " we endeavour to trace the formation of
the different kinds of Buddhist banners and removable paintings from their origin.
The purpose of the present study is to find out what should have been the use of these different categories of objects.
Numerous litterary sources attest the important place bestowed to banners and removable paintings during Buddhist ceremonies.
In the most of them, the difference between the aniconic banners and streamers and the painted images is emphasized. The first
are regarded as objects to honour the Buddha and adorn his stûpa, the second are used for the cult and
religious ceremonies. So the apparent contradiction between the prohibition to offer their image to the Buddhas and the
bodhisattvas and the numerous removable paintings representing them seems solved. The prohibition concerns only the banners
with a figure but not the aniconic streamers or " five coloured banners. "
An important part of the paintings recovered at Dunhuang are dedicatory paintings and banners, they have unquestionably close
links with the funerary cults.
In the course of their evolution, the great thematic paintings as the oblong iconographie banners became major components of
the Buddhist esoteric ritual.
Citer ce document / Cite this document :
Jera-Bezard Robert, Maillard Monique. Le rôle des bannières et des peintures mobiles dans les rituels du bouddhisme d'Asie
centrale. In: Arts asiatiques. Tome 44, 1989. pp. 57-67.
doi : 10.3406/arasi.1989.1259
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arasi_0004-3958_1989_num_44_1_1259Robert Jera-Bezard et Monique Maillard
Le rôle des bannières et des peintures mobiles
dans les rituels du bouddhisme d'Asie centrale
avions pu proposer un schéma de classement pour ces der
nières5. Depuis, certaines observations concernant leur utilisa
le rechercher types Dans bouddhiques, terme la de première de montage ce « bannières sur qu'ont partie support en usage pu de ». être mobile, L'étude cet s'est les article1, révélée différents généralement de l'évolution nous ici avions types fort désignées utile. des de entrepris peintures différents L'abousous de tion nous ont amenés à apporter quelques précisions et à
proposer un groupement légèrement différent. Nous suggérons
ainsi de rassembler dans la catégorie des « grandes peintures
thématiques » : tissement de notre recherche a été l'ensemble de peintures
bouddhiques sur textile découvert par Aurel Stein et Paul
Pelliot,en 1907 et 1908, dans la « Grotte aux manuscrits » (n° 17 I - 1. L'ensemble des grandes compositions centrées autour de
dans la numérotation chinoise) des monastères rupestres de la figure d'un Buddha ou d'un grand bodhisattva. Ces peintures
Mogao non loin de la ville de Dunhuang (Gansu, Chine)2. Au comprennent généralement un grand nombre de figures second
cours de cette étude, nous avons été amenés à prendre en aires6. Cette catégorie d'images illustre des textes des écritures
considération des documents figurés de l'Inde, de l'Afghanistan sacrées du bouddhisme, par exemple des scènes de prédications
et du Pakistan, de l'Asie centrale occidentale et orientale, ainsi devant des assemblées transcendantes, des épisodes de la vie de
que du monde chinois. Tous ces documents se rapportent au Sâkyamuni (Assaut de Màra) ; elles représentent enfin des
premier millénaire de notre ère3. Nous avons pu ainsi distinguer formes ésotériques du bodhisattva Avalokitesvara (aux mille
deux catégories fondamentales : les peintures thématiques et mains et aux mille yeux). L'iconographie, le style et la
iconographiques dont l'origine est le pata indien, et les bannières composition de ces images ressemblent à ceux des peintures
ou banderoles d'offrande aniconiques. De plus, nous avons aussi murales des sanctuaires rupestres de Dunhuang qui leur sont
mis en évidence deux types de montage : les bordures contemporaines. On peut considérer les mandala, relativement
d'encadrement avec anses de suspension, réservées aux pein rares parmi les peintures de Dunhuang parvenues jusqu'à nous,
comme une sorte de prolongement de la catégorie des « grandes tures thématiques et celles qui leur sont apparentées, et les
« montages classiques » qui prendraient leur forme définitive en peintures thématiques » . Ils correspondent à l'introduction dans
Chine au cours du VIIe siècle. Si le montage classique (avec la région du bouddhisme ésotérique. A rencontre de ce qui a
triangle de tête, rubans latéraux et inférieurs) au cours de la lieu, à la même époque, au Japon, dans la pagode du Daigoji de
phase de formation, semble bien n'avoir été employé que pour Kyoto ou de ce qui adviendra plus tard à Alchi, au Ladakh, les
des bannières ou banderoles d'offrande, toujours aniconiques, mandala ne sont jamais figurés sur les peintures murales des
on le retrouve en Chine, à partir du VIIIe siècle, pour des sanctuaires avant l'époque Yuan.
peintures iconographiques de format oblong que l'on a géné
ralement fini par désigner par le nom de « bannières ». 1-2. Les bannières iconographiques oblongues (fig. 1), quoique
Si parfois, le montage donne la même apparence à des pourvues d'un montage dont la forme est empruntée aux
« bannières » appartenant aux deux catégories, ces objets rituels bannières ou banderoles d'offrande aniconiques, peuvent par
ne sont absolument pas destinés à la même utilisation. Les leur sujet et leur usage, être classées avec la catégorie précé
dente7. Il en est de même pour les petites bannières illustrant en bannières ou banderoles aniconiques ne sont pas des objets
liturgiques mais des offrandes, comme les guirlandes de fleurs des scènes superposées des épisodes de la vie de Sâkyamuni. Il
ou les parfums ; cette sorte de don procure au fidèle une est intéressant d'en comparer le principe à celui qui a ordonné
accumulation de mérites. On les trouve dans l'ornementation celle du pata que l'on voit représenté à plusieurs reprises sur les
des stûpa ou accrochées à des hampes lors de processions4. murs des sanctuaires de Qyzyl (Xinjiang, Chine) datant du
Il faut attendre, comme nous le verrons plus loin, l'attesta VIe siècle (fig. 2). Le peintre y a fait figurer, en registres
tion d'un texte chinois du IVe siècle de notre ère pour qu'il soit superposés, les quatre principaux événements de la vie du
fait mention de l'usage d'une image bouddhique, peinte sur Buddha historique8.
support mobile, lors d'une cérémonie. Il est vraisemblable,
même si nous n'en gardons aucune trace, que cet usage a été 1-3. Les peintures mobiles ou les bannières destinées à servir
apporté de l'Inde et, par conséquent, est plus ancien. d'ex-voto et qui sont offertes au bénéfice de parents défunts ou
des donateurs eux-mêmes9. Elles ont le plus souvent comme Dans la première partie de cette étude, en nous fondant sur
l'origine et le montages des bannières et des peintures, nous sujet principal le bodhisattva Dizang. Il est parfois accompagné
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l; - -s
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Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. I. Le bodhisattva Dizang. Bannière sur soie
ayant conservé son montage complet. Dunhuang,
Gansu. Musée Guimet MG 22. 798 (cliché des Mittelasicn, Mâyâ les Fy. quatre 2. II, Vars.akâra Qyzil, grands vol. Xinjiang événements III, présentant Berlin, (d'après de au 1924, la roi A.v. vie Ajâtasatru Pi. du A-a). Le Buddha. Coq, un Die pata Peinture Buddhistischc sur lequel murale sont de Spatantike la représentés grotte de in auteurs).
des Dix Juges des Enfers ou de l'une des formes de Guanyin La place importante réservée aux bannières et aux peintures
(Avalokitesvara). Quoiqu'il soit probable que ces peintures aient mobiles dans les cérémonies bouddhiques est attestée par de
été commandées spécialement pour une période de deuil, elles nombreux textes. Déjà, dans le Vinaya des Mûlasarvàstivâdin
se rapprochent par leur présentation des « grandes peintures nous lisons qu' 'Anâthapindika demanda au Buddha de permettre
thématiques ». Pourtant, elles s'en distinguent par la place aux moines, d

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