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Publié par | ECONOMIE_-_PREVISION |
Publié le | 01 janvier 1989 |
Nombre de lectures | 39 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Extrait
Xavier Delache
Michel Deroin-Thévenin
Les réformes de la politique agricole commune : bilan
économique et perspectives pour la France
In: Économie & prévision. Numéro 91, 1989-5. Etudes sectorielles. pp. 101-107.
Citer ce document / Cite this document :
Delache Xavier, Deroin-Thévenin Michel. Les réformes de la politique agricole commune : bilan économique et perspectives
pour la France. In: Économie & prévision. Numéro 91, 1989-5. Etudes sectorielles. pp. 101-107.
doi : 10.3406/ecop.1989.5144
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecop_0249-4744_1989_num_91_5_5144Resumen
La politica agrícola común : balance económico y perspectivas para Francia de las reformas,
por Xavier Delache, Michel Deroin-Thévenin.
La Comunidad europea ha reformado desde 1984 la gestión de casi todos los mercados agrícolas. Dos
líneas directrices se enfrentan : bajar los precios para permitir una mejor atribución de los recursos que
favorezea al consumidor gracias a ganancias de productividad aceleradas ; o bien controlar
cuantitativamente la oferta y de ese modo controlar rápidamente los gastos presupuestarios y mantener
el ingreso de los agricultures, pero rigidificando las estructuras y la competitividad agrícolas. Este
artículo presenta un balance de las reformas acometidas y de lo que está en juego.
Résumé
Les réformes de la politique agricole commune : bilan économique et perspectives pour la France,
par Xavier Delache, Michel Deroin-Thévenin.
La Communauté européenne a réformé depuis 1984 la gestion de la quasi-totalité des marchés
agricoles. Deux lignes directrices se sont affrontées : baisser les prix, pour permettre une meilleure
allocation des ressources favorable au consommateur grâce à des gains de productivité accélérés ; ou
alors maîtriser quantitativement l'offre et ainsi contrôler rapidement les dépenses budgétaires et
maintenir le revenu des agriculteurs, mais en figeant les structures et la compétitivité agricoles. Cet
article présente un bilan des réformes entreprises et de leurs enjeux.
Zusammenfassung
Die gemeinsame Landwirtschaftspolitik : Wirtschaftsbilanz und Aussichten für die Reformen in
Frankreich,
von Xavier Delache, Michel Deroin-Thévenin.
Die EG hat seit 1984 landwirtschaftspolitische Reformen für die Quasitotalität der Agrarmärkte
durchgeführt. Zwei Leitlinien standen sich gegenüber : die Preise herabzusetzen, um eine bessere
Verteilung der Mittel zu ermöglichen, die sich aufgrund wirksamer Ertragssteigerungen für den
Verbraucher vorteilhaft auswirkt, Oder das Angebot mengenmässig in den Griff zu bekommen, um die
Haushaltsausgaben unmittelbar zu kontrollieren und das Einkommen der Landwirte aufrechtzuerhalten,
was eine Erstar- rung der Strukturen und der Wettbewerbsfähigkeit der Landwirtschaft zur Folge haben
kann. Dieser Artikel stellt eine Bilanz der durchgeführten Reformen und ihrer auf dem Spiel stehenden
Entwicklungen vor.
Abstract
The reforms in Common Agricultural Policy : economical assessment
and perspectives for France,
by Xavier Delache, Michel Deroin-Thevenin.
Substantial reforms in the Common Agricultural Policy have been achieved since 1984. During these
reforms, two alternative guidelines were in balance :
— either a decrease in price support, allowing a more efficient resource re-allocation, leading to
important productivity gains benefiting the consumer ;
— or a supply control in favour of producers' revenue with a direct effect on public expenditures, but
threatening efficiency and competitiveness.
This paper presents an evaluation of the reforms undertaken and of their consequences.Les réformes de la politique agricole commune :
bilan économique
et perspectives pour la France
Michel Xavier Deroin-Thévenin Dèlache (*) (**)
La Politique agricole commune (Pac) est maintenant enga matières grasses animales, sucre, viande bovine, vins).
Les mécanismes mis en place dans une situation de sous- gée dans une voie de réformes concernant aussi bien
l'Organisation commune des marchés (Ocm) que les approvisionnement se sont alors révélés incapables de
structures agricoles. La première, sans doute la plus mar gérer une situation d'excédents structurels mettant en
quante de ces réformes, aura été l'instauration des quo lumière certains dysfonctionnements :
tas laitiers le 1 eravril 1 984. Depuis, les Ocm de tous les — croissance des excédents exportables sur pays tiers grands produits ont connu des aménagements (hormis et explosion budgétaire correspondante dès lors que les pour le sucre, dont la réforme interviendra en 1990). exportations bénéficient d'une « restitution » communautaD'autre part, certaines politiques à caractère plus struc ire permettant de ramener leur prix au niveau des cours turel ont été initiées (gel des terres, extensification, mondiaux. L'explosion des dépenses est elle-même réforme des fonds structurels, aide directe au revenu). amplifiée par la pression à la baisse que les exportations
communautaires exercent sur les cours mondiaux ; L'année 1989 constitue une année-clé de ce train de
— mauvaise allocation des ressources induite par la hiéréformes : elle aura vu la première application des sta
bilisateurs budgétaires céréales et oléagineux, la mise rarchie des prix (en particulier, coût élevé de l'alimentat
en place de la réforme de l'Ocm viande bovine, l'amorce ion animale pénalisant les productions hors-sol et ani
males en général et suscitant des importations de produits de mesures structurelles et aura surtout marqué la pre
mière année de « régime permanent » du système des de substitution aux céréales) ;
quotas laitiers qui a suscité un débat de fond quant à sa — orientation des productions et des exportations vers justification socio-économique. les produits d'intervention (céréales, sucre, beurre, pou
dre de lait, jeunes bovins), au détriment des produits à Bien que certaines d'entre elles soient d'application très plus forte valeur ajoutée mais à prix non administrés ; récente, on tentera dans cet article un premier bilan éco
— perte de valeur des produits lors de l'intervention nomique des principales réformes de la Pac intervenues
(congélation du beurre et des carcasses de viande depuis la mise en place des quotas laitiers.
bovine) ;
— pérennisation d'exploitations peu compétitives ralen
tissant au total les progrès moyens de productivité ;
La nécessité d'un ajustement — perte de bien-être social par mauvaise allocation des
de la Politique agricole commune ressources au sein de l'économie (pénalisation des indust
ries de transformation et soutien excessif du secteur agriet les principales options
cole et des consommateurs des pays tiers par les consom
mateurs européens).
La nécessité d'un ajustement de la Pac est apparue à la
fin des années 1.970, qui a représenté pour la plus grande De plus, la France n'a pas profité au mieux de ses avan
partie des productions agricoles un retournement des tages comparatifs au sein de la Communauté. Les niveaux
situations de marchés. La politique de prix garantis à des de prix élevés, de même que les mécanismes agrimoné-
niveaux élevés, associée à des progrès techniques rapi taires, ont excessivement stimulé certaines productions
des, a ainsi atteint son objectif déclaré essentiel : l'auto- chez nos partenaires, et le commerce extérieur français,
suffisance communautaire et la sécurité d'approvision même s'il a bénéficié de la croissance continue des pro
nement pour la quasi-totalité des produits (céréales, ductions, a nettement souffert des distorsions dues à la
(*) Ingénieur du Génie Rural, des Eaux et Forêts, Chargé de Mission au Bureau de l'Agriculture de la Direction de la Prévision.
(**) Chargé de Mission au Bureau de l'Agriculture de la Direction de la Prévision.
Economie et Prévision n° 91 1989-5
101 Pac : orientation vers les produits peu transformés ou titivité du secteur agricole permet d'absorber des bais
ses de soutien en gagnant des parts de marché dans la d'intervention, dévalorisation des produits d'intervention,
Communauté. Les pays du Sud et la Rfa défendent la et donc fragilité des marchés sur pays tiers, qui dépen
deuxième option, étant prêts à payer ou faire payer cher dent du régime des restitutions.
le maintien d'un tissu productif, même peu compétitif. La
France a longtemps tenu une position intermédiaire, favoAu total, parmi les cr