Notes d iconographie tântrique. - article ; n°1 ; vol.33, pg 3-16
15 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Notes d'iconographie tântrique. - article ; n°1 ; vol.33, pg 3-16

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
15 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Arts asiatiques - Année 1977 - Volume 33 - Numéro 1 - Pages 3-16
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 13
Langue Français

Extrait

de Marie-Thérèse Mallmann
Notes d'iconographie tântrique.
In: Arts asiatiques. Tome 33, 1977. pp. 3-16.
Citer ce document / Cite this document :
Mallmann Marie-Thérèse. Notes d'iconographie tântrique. In: Arts asiatiques. Tome 33, 1977. pp. 3-16.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arasi_0004-3958_1977_num_33_1_1108■
NOTES D'ICONOGRAPHIE TÂNTRIQUE
par Marie-Thérèse Maître de recherche honoraire De MÀLLMÀNN au C.N.R.S. t
V. - A PROPOS DE QUELQUES MUDRÂ. 2.
Dans la première partie de cet article (1), j'ai mentionné que les mss. SL 58 et
SL 59 de l'Institut de Civilisation indienne de Paris (2), ainsi que le ms. «Sanscrit
1822 » de la Bibliothèque Nationale (3), m'avaient donné l'occasion d'étudier les
mudrâ correspondant aux divinités du Vajradhatu Mandala, dont Vairocana occupe
le Centre, Mandala décrit dès le vme-ixe s. dans le Sarvatathâgata-tattvasamgraha (4).
Ce texte est surtout connu à partir de sa traduction tibétaine, bien que M. Tucci
en ait retrouvé une version sanskrite au Nepal (5). Heureusement, nous possédons
plusieurs descriptions du Vajradhatu Mandala dans les recueils sanskrits
Nispannayogâvalï (6) (xie s.) et Kriyâsamgraha (7) (xne s.), descriptions que complète
sur divers points celle du Mandala de la Purification des Mauvaises Voies (de la
Transmigration) (8) contenu, lui aussi, dans la NSP.
Brièvement, le Vajradhatu Mandala se présente ainsi :
A. — Cercle central.
Lotus médian : Vairocana blanc, entouré de quatre acolytes féminins sur les
1 « Notes d'iconographie tânlrique. V. A prop->s de quelques mudrâ. 1. », Arts asiatiques, tome
XXXII, 1976, p. 173-187.
2" Indications dans l'article précité, p. 17.3.
3. Abrév. BN 1822. Même observation que pour les précédents.
4 STTS. Cf. D. L. Smellgrove, Buddhist Himalaya, Oxford 1957, p. 66.
5i G. Tlc:m, Indo-Tibelica III I Templi del Tibet Occidentale e i loro simbolismo artisticoi, vol. 1,
Rome 1933-XIII, p. 38. Cette version est intitulée Sarvalathâgalâbhisamayamahâkalpa.
6' Abrév. NSP. Ed. B. Bhattacharyya, Baroda 1949. Pour le Vajradhatu Mandala, cf. p. 44-47.
Illustration dans R. Vira et L. Chandra, .1 New Tibeto-Mnnqol Pantheon, vol. 12, Delhi 1967, pi. 19.
7 Abrév. KS. Mss. de la Bibliothèque Nationale « Sanscrit 31 » en écriture nepâlï ; « Sanscrit 32 » en
écriture nâ^arï 'la première version est meilleure que la secondes Abrev. BN 31 et BN 32.
S- Dur$ratipari4odhana Mandala, NSP p. 66-71. Illustre dans Vira et Chandra, op. cit., vol. 12, pi. 22. MARIE-THÉRÈSE DE MALLMANN 4
pétales correspondant aux points cardinaux à partir de l'E. Les noms de ces déesses
se terminent par le terme °vajrï.
Lotus oriental : Aksobhya bleu, entouré de quatre acolytes masculins aux noms
commençant par le mot vajra.
Lotus méridional : Ratnasambhava jaune, entouré comme le précédent.
Lotus occidental : Amitâbha rouge, entouré comme les deux précédents.
Lotus septentrional : Amoghasiddhi vert, entouré comme les trois précédents.
Aux points collatéraux entre les lotus sont disposées quatre déesses personnifiant
les éléments du culte.
B. — Enceinte carrée où est enclos le Cercle.
Chacune des quatre galeries s'étendant aux points cardinaux contient quatre
Bodhisattva. A chaque angle se trouve une déesse personnifiant une offrande. A
chaque porte se tient un gardien d'aspect farouche.
Je reviendrai sur les noms, couleurs et attributs de tous ces personnages.
Ce schéma est celui que donne la NSP et il décrit un Kâyamandala, c'est-à-dire
un Mandala (du plan) du Corps ou de l'Actif (1), caractérisé par la représentation des
divinités. Dans le KS se trouvent d'une part, au chap. 2 (2), la description sommaire
d'un immense Kâyamandala en cinq Cercles concentriques dont les quatre premiers
contiennent la plupart des personnages du Vajradhâtu Mandala ; et d'autre part,
au chap. 3 (3), les éléments d'un Cittamandala — - Mandala (du plan) de la Pensée
ou du Mental — , caractérisé non plus par la représentation des divinités mais par
celle de leurs symboles ou attributs respectifs. Dans ce Cittamandala, l'ordre de
l'énumération diffère de celui du Kâyamandala du Vajradhâtu dans la NSP. Selon
le KS 3 : après les cinq groupes comprenant les Tathâgata et leurs acolytes, sont
nommés successivement les deux groupes de déesses du Culte et (des) Offrandes,
puis les groupes de Bodhisattva, associés quatre par quatre à chacun des gardiens
des portes.
Passant maintenant à nos mss., nous observons qu'ils contiennent chacun au
moins trois séries d'images et d'invocations s'adressant à des divinités du Vajradhâtu
Mandala. Je laisse de côté la première, que j'appellerai A, parce qu'elle est exclusiv
ement cultuelle (4), sans autre référence à la divinité invoquée que la couleur des mains
exécutant la mudrâ. La deuxième série, que je désignerai par B (5), s'ouvre par une
(1) Sur les trois catégories de Mandala (Kâya, Vâk, Citta), cf. réf. dans Mallmann, Introduction à l'icon
ographie du Tântrisme bouddhique (abrév. IITB), Paris 1975, p. 41-42.
(2) BN 31, f° 8a-9b ; BN 32, f° 126-15a.
(3) BN 31, f° 12a-12b ; BN 32, f° 196-20a.
(4) J'entends par « cultuelle » une série de mudrâ destinées à accompagner l'invocation du personnage
divin, et exécutées par le Yogin ou Sàdhaka. Plusieurs de ces gestes de culte ont, ultérieurement, pu être
attribués à la divinité elle-même. Cf. Arts as., tome XXXII, 1976, p. 174 et n. 1 ; p. 180 et n. o ; p. 181 et n. 1.
(5) SL 58, p. 31 à 41-4 ; SL 59, p. 55 à 63 ; BN 1822, p. 29 à 37. XOTES D'ICOXOCrUAPIIlE TÀXTRIQUE 5
invocation à Vajradhâtu, c'est-à-dire à Vairocana ; elle s'adresse ensuite aux quatre
autres Tathâgata sous les noms de Vajrasattva, Vajraratna, Vajradharma et
Vajrakarma, noms que portent aussi les premiers de leurs acolytes respectifs ; ceux-ci
toutefois sont pourvus d'un geste différent de celui de leur Chef de Lignée ; en
revanche, les quatre déesses acolytes de Vairocana sont omises. Dans cette série B,
les personnages sont « évoqués », leur nom étant précédé de la syllabe om et suivi
de la syllabe-germe (bïja) dont la prononciation doit aider à les susciter mentalement.
La troisième série, que j'appellerai G (1), s'ouvre par une invocation à
Dharmadhâtu manifestement identifié ici à Vairocana (2) ; les autres Tathâgata
sont invoqués sous les noms de Vajrasattva, Ratnavajra, Dharmavajra, Karmavajra,
et ils ont les mêmes couleurs que dans la série B ; chaque mudrâ est exécutée avec
le vajra dans la main droite et, dans la gauche, la cloche à manche en demi-vajra ;
et, à l'instar de la série B, la série C omet les quatre assistantes de Vairocana. Sauf
Dharmadhâtu, les divinités de cette série C sont invoquées par une formule où le
Yogin s'identifie à elles : « Om ! moi (je suis) Vajrasattva ! Om ! moi (je suis)
Ratnavajra ! » (3), etc. En outre, les mudrâ ou les attributs correspondant aux seize
acolytes masculins dont les noms commencent par Vajra° illustrent généralement
les prescriptions des textes (4), mais douze noms sur seize ont été modifiés. Cependant,
les significations des noms nouveaux sont toutes en rapport avec celles des noms
originaux ; et dans les trois mss. se trouve un stotra ou litanie (5) où chacun desdits
acolytes est invoqué sous plusieurs noms, parmi lesquels figurent son nom original
et le nom qu'il porte dans la série C.
Examinons maintenant l'essentiel de ces images. Afin d'aborder la série G — -
de beaucoup la plus instructive du point de vue iconographique — , nous ne verrons
de la série B que les premières illustrations, figurant les mudrâ des cinq Tathâgata.
Vajradhâtu (fig. 1) : les mains blanches font un geste très proche de celui que
montre une maniature népalaise du xme s. représentant Vairocana (6) ; bien que ce
geste ressemble à la dharmacakra-mudrâ, il en diffère, et ce n'est pas non plus la
bodhyagrl-mudrâ que les textes attribuent au Vairocana du Vajradhâtu (7).
Vajrasalva (8) bleu : la main droite fait le geste habituel d'Aksobhya touchant
la Terre.
2' 1 SL 58 58, l'appelle p. 41-6 à Vajradhâtu

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents