Toutes voiles dehors ! Perspectives 1999-2000 pour l économie française - article ; n°1 ; vol.71, pg 85-120
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Description

Revue de l'OFCE - Année 1999 - Volume 71 - Numéro 1 - Pages 85-120
Forecast for 1999-2000 for the French economy Division Economie Francaise France has known an industrial slow-down at the turn of the year 1998, but it was only an indirect effect of the Asian and Russian crisis. The internai demand hardly weakened, whereas exports fell. Thus, the impact of the crisis on the German and Italian economic situation is the main source of slow-down. At mid-1999, the business climate had rebounded in every European country. France was one of the first big countries to experience it. The upturn in the oil prices favoured changes in business behaviour, especially in the field of investment and stocks. Employment has remained very dynamic during the past months so the rebound was quicker. Moreover, the construction sector benefited from lower interest rates and real estate priees, and fiscal reforms. The GDP should grow by 3,5 % in 2000 after 2,6 % in 1999. JEL code : FOI
La prévision de croissance de l'OFCE est de 2,6 % pour l'année 1999 et de 3,5 % pour l'année 2000. L'industrie française a subi en fin d'année 1998 et en début d'année 1999 un net ralentissement causé par la crise asiatique et les conséquences indirectes de celle-ci sur l'Allemagne et l'Italie. Cependant, la consommation des ménages reste dynamique, relativement aux autres composantes de la demande, portée par une croissance forte du revenu et soutenue par la décrue du chômage et un emploi en forte progression. La deuxième partie de l'année 1999 est marquée par le rebond de l'industrie qui réagit à une demande étrangère moins déprimée et qui rattrape son retard de stockage et d'investissement d'autant que la reprise des prix des matières premières ne justifie plus d'attentisme. Ainsi, sur la lancée de la reprise à la fin 1999, la croissance pour l'année 2000 est supérieure à la croissance potentielle, sans que des tensions particulières soient à craindre. La croissance se réalise sans mouvement de l'inflation, hors ceux apportés par la remontée du prix du pétrole. Les politiques budgétaires et monétaires ont un impact pratiquement neutre et n'obèrent pas ce schéma de reprise. Par ailleurs, la politique de l'emploi du gouvernement apporte une amélioration supplémentaire sur le marché du travail. Le chômage se réduit et atteint à la fin de l'année 2000 10,4 % de la population active.
36 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1999
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Division économie française
Département analyse et
prévision de l'OFCE
Toutes voiles dehors ! Perspectives 1999-2000 pour l'économie
française
In: Revue de l'OFCE. N°71, 1999. pp. 85-120.
Citer ce document / Cite this document :
Division économie française, Département analyse et prévision de l'OFCE. Toutes voiles dehors ! Perspectives 1999-2000 pour
l'économie française. In: Revue de l'OFCE. N°71, 1999. pp. 85-120.
doi : 10.3406/ofce.1999.1554
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1999_num_71_1_1554Résumé
La prévision de croissance de l'OFCE est de 2,6 % pour l'année 1999 et de 3,5 % pour l'année 2000.
L'industrie française a subi en fin d'année 1998 et en début d'année 1999 un net ralentissement causé
par la crise asiatique et les conséquences indirectes de celle-ci sur l'Allemagne et l'Italie. Cependant, la
consommation des ménages reste dynamique, relativement aux autres composantes de la demande,
portée par une croissance forte du revenu et soutenue par la décrue du chômage et un emploi en forte
progression. La deuxième partie de l'année 1999 est marquée par le rebond de l'industrie qui réagit à
une demande étrangère moins déprimée et qui rattrape son retard de stockage et d'investissement
d'autant que la reprise des prix des matières premières ne justifie plus d'attentisme.
Ainsi, sur la lancée de la reprise à la fin 1999, la croissance pour l'année 2000 est supérieure à la
croissance potentielle, sans que des tensions particulières soient à craindre. La croissance se réalise
sans mouvement de l'inflation, hors ceux apportés par la remontée du prix du pétrole. Les politiques
budgétaires et monétaires ont un impact pratiquement neutre et n'obèrent pas ce schéma de reprise.
Par ailleurs, la politique de l'emploi du gouvernement apporte une amélioration supplémentaire sur le
marché du travail. Le chômage se réduit et atteint à la fin de l'année 2000 10,4 % de la population
active.
Abstract
Forecast for 1999-2000 for the French economy
Division Economie Francaise
France has known an industrial slow-down at the turn of the year 1998, but it was only an indirect effect
of the Asian and Russian crisis. The internai demand hardly weakened, whereas exports fell. Thus, the
impact of the crisis on the German and Italian economic situation is the main source of slow-down. At
mid-1999, the business climate had rebounded in every European country. France was one of the first
big countries to experience it. The upturn in the oil prices favoured changes in business behaviour,
especially in the field of investment and stocks. Employment has remained very dynamic during the past
months so the rebound was quicker. Moreover, the construction sector benefited from lower interest
rates and real estate priees, and fiscal reforms. The GDP should grow by 3,5 % in 2000 after 2,6 % in
1999.
JEL code : FOIde l'OFCE n° 71 / octobre 1999 Revue
Toutes voiles dehors !
Perspectives 1999-2000
pour l'économie française
et 1998 de La et 3,5 prévision en % début pour de d'année l'année croissance 1999 2000. un de L'industrie net l'OFCE ralentissement est française de 2,6 causé a % subi pour par en Vannée la fin crise d'année asia1999
tique et les conséquences indirectes de celle-ci sur l'Allemagne et l'Italie.
Cependant, la consommation des ménages reste dynamique, relativement
aux autres composantes de la demande, portée par une croissance forte du
revenu et soutenue par la décrue du chômage et un emploi en forte pro
gression. La deuxième partie de l'année 1999 est marquée par le rebond
de l'industrie qui réagit à une demande étrangère moins déprimée et qui
rattrape son retard de stockage et d'investissement d'autant que la reprise
des prix des matières premières ne justifie plus d'attentisme.
Ainsi, sur la lancée de la reprise à la fin 1999, la croissance pour l'année
2000 est supérieure à la croissance potentielle, sans que des tensions part
iculières soient à craindre. La croissance se réalise sans mouvement de
l'inflation, hors ceux apportés par la remontée du prix du pétrole. Les poli
tiques budgétaires et monétaires ont un impact pratiquement neutre et
n'obèrent pas ce schéma de reprise. Par ailleurs, la politique de l'emploi
du gouvernement apporte une amélioration supplémentaire sur le marché
du travail. Le chômage se réduit et atteint à la fin de l'année 2000 10,4 %
de la population active.
Les perspectives de l'économie française sont bonnes : la croissance
du PIB s'accélère de 2,6 % en 1999 à 3,5 % en 2000. L'année 1999 est
en léger retrait par rapport à 1998 à cause du (« trou d'air ») ralenti
ssement de l'industrie produit par la crise asiatique et ses conséquences
sur l'économie mondiale. En réponse au ralentissement de 1999 par rap
port à 1998, la reprise en fin d'année 1999 et durant l'année 2000 est
* Cette prévision a été réalisée à l'aide du modèle trimestriel de l'économie française
Mosaïque, par une équipe composée de Françoise Charpin, Valérie Chauvin, Gaël Dupont,
Éric Heyer, Hervé Péléraux et Xavier Timbeau. L'indicateur avancé est le fruit du travail
de Françoise Charpin et d'Hervé Péléraux. La prévision tient compte des informations
disponibles à la fin septembre 1999 et intègre les comptes nationaux trimestriels de sep
tembre 1999, à savoir les volumes et les valeurs jusqu'au deuxième trimestre 1999. La pré
vision est donc calée sur les comptes de la nouvelle base. Cependant, le travail sur le
modèle Mosaïque, suite au changement de base, n'est pas encore effectué, compte tenu
de la livraison ultérieure de comptes rétrospectifs. Techniquement, la prévision a été
réalisée sur un compte en ancienne base, recalé ensuite sur la nouvelle base, de façon à
respecter les équilibres comptables, en prenant en compte les nouveaux concepts. Division économie française
vigoureuse. Les facteurs qui ont pesé à la baisse au début 1999 se sont
inversés et jouent positivement : la demande de nos partenaires euro
péens, en particulier, et les échanges mondiaux, en général, sont, comme
l'attestent les données récentes, dans une phase de reprise.
Ainsi, la crise asiatique et les désordres consécutifs ont, durant trois
trimestres, maintenu la croissance de l'économie française en dessous de
2,5 % en rythme annuel. La récession des pays asiatiques a eu un impact
direct sur nos échanges avec la zone, dégradant notre solde extérieur et
pesant sur nos exportations industrielles. Certes, la France a été moins
exposée que ses voisins européens, en particulier l'Italie et l'Allemagne,
mais le ralentissement de l'activité en Europe a pesé très significative-
ment sur la production industrielle française.
Ce de l'industrie explique le pessimisme des indust
riels à l'hiver dernier. Au printemps, la moyenne des prévisions pour
l'année 1999 était révisée en baisse de 0,5 point de croissance du PIB.
Cette révision était fondée en partie sur un scénario d'extension de la
crise asiatique à d'autres zones géographiques conduisant à un encha
înement négatif accentué par la réaction de l'économie américaine.
Ce scénario gris apparaît aujourd'hui moins probable et l'attention
se porte, à nouveau, et sans doute à raison, sur les éléments positifs qui
caractérisent la situation conjoncturelle actuelle.
Tout d'abord, la vigueur de la demande interne ne se dément pas.
Les dépenses des ménages sont un infatigable moteur de la croissance.
Depuis maintenant plus de deux ans, un revenu en progression régulière
et un taux d'épargne stable se combinent pour donner à la consommat
ion un rythme de croissance fort et soutenu. Les ménages ont confiance
dans l'évolution économique et le traduisent dans leurs comportements.
L'amélioration du marché du travail alimente cet optimisme. Les créa
tions d'emplois, qu'elles soient le fait de la croissance retrouvée ou de
la politique de l'emploi — à ce jour les emplois jeunes, demain les
35 heures — non seulement contribu

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