Un algorithme appliqué à la classification des imitations de marbre dans la peinture pompéienne - article ; n°2 ; vol.88, pg 705-717
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Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1976 - Volume 88 - Numéro 2 - Pages 705-717
Hélène Eristov, ~~Un algorithme appliqué à la classification des imitations de marbre dans la peinture pompéienne~~, p. 705-717. Les faux-marbres qui, selon Vitruve, marquent les débuts de la peinture, sont un objet privilégié pour tenter une expérience méthodologique. Le projet consiste à mettre provisoirement entre parenthèses toute donnée chronologique et à constituer un classement des peintures pompéiennes en fonction de la nature et de la forme des faux-marbres qu'elles contiennent. Après élaboration d'un langage descriptif, la méthode mathématique utilisée permet de calculer les indices de similarité entre les traits de façon à obtenir un classement souple des peintures. Laisser apparaître à la fois la multiplicité des combinaisons possibles et le maximum de probabilité de certains groupements, tel est le but de cette étude.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 18
Langue Français

Extrait

Hélène Eristov
Un algorithme appliqué à la classification des imitations de
marbre dans la peinture pompéienne
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 88, N°2. 1976. pp. 705-717.
Résumé
Hélène Eristov, Un algorithme appliqué à la classification des imitations de marbre dans la peinture pompéienne, p. 705-717.
Les faux-marbres qui, selon Vitruve, marquent les débuts de la peinture, sont un objet privilégié pour tenter une expérience
méthodologique. Le projet consiste à mettre provisoirement entre parenthèses toute donnée chronologique et à constituer un
classement des peintures pompéiennes en fonction de la nature et de la forme des faux-marbres qu'elles contiennent. Après
élaboration d'un langage descriptif, la méthode mathématique utilisée permet de calculer les indices de similarité entre les traits
de façon à obtenir un classement souple des peintures. Laisser apparaître à la fois la multiplicité des combinaisons possibles et
le maximum de probabilité de certains groupements, tel est le but de cette étude.
Citer ce document / Cite this document :
Eristov Hélène. Un algorithme appliqué à la classification des imitations de marbre dans la peinture pompéienne. In: Mélanges
de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 88, N°2. 1976. pp. 705-717.
doi : 10.3406/mefr.1976.1078
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1976_num_88_2_1078UN ALGORITHME APPLIQUÉ
À LA CLASSIFICATION DES IMITATIONS
DE MARBRE DANS LA PEINTURE POMPÉIENNE
PAR
Hélène Eeistov
1.1. - « Les premières choses que les Anciens aient représentées sur
les enduits sont les différentes bigarrures du marbre » *. Cette primauté
des faux-marbres, qui marquent les débuts de la peinture, sorte de prélude
aux représentations architecturales et aux mégalographie, l'archéologie
l'a sous-estimée, voyant dans ce type de décor un simple remplissage,
s'intéressant plus à la simulation de l'appareil, à ce qu'elle implique de
bi-dimensionnalité, de fermeture de la paroi, qu'à la représentation de
marbres proprement dite.
Eeprésenter sur les enduits les différentes bigarrures du marbre :
la phrase de Vitruve est à double entente. S'agit-il d'imiter des marbres
réels (et nous nommons ces décors « faux-marbres ») ou de représenter
leurs bigarrures sans chercher de ressemblance avec un marbre précis1?
Notre classification tient compte à la fois de l'imitation par les peintres
de marbres réels et des techniques de production des bigarrures.
1.2. - Décor à la limite non imitatif et aux variantes presque illimi
tées, bidimensionnel, situé en n'importe quel lieu de la paroi, présent dans
les quatre phases de la peinture pompéienne, bien défini dans l'espace et
dans le temps, le faux -marbre est apparu comme un objet privilégié pour
tenter une expérience méthodologique. Le projet consiste à mettre entre
parenthèses toute donnée chronologique et à constituer un classement des
peintures pompéiennes en fonction de la nature des faux-marbres qu'el-
1 Vitruve, De Architectura, VII, 5. HÉLÈNE ERISTOV 706
les comprennent *. Il s'agit donc d'élaborer une méthode et d'en vérifier
la pertinence par comparaison avec une chronologie établie sur d'autres
bases.
2.1. - II nous a paru intéressant de recourir à des méthodes de cla
ssement mathématique pour déterminer les combinaisons les plus probab
les possibles entre les types de traits. Ces méthodes, couramment utilisées
en préhistoire portent le plus souvent sur des objets: armes, vases, bijoux
etc. On met alors en relation par exemple les η formes d'un vase avec η
formes de décor. Il n'est pas possible de procéder de la même manière
pour une peinture murale : des traits sont définis qui font tous partie du
décor d'une paroi dont on ne dira rien.
2.2. - L'algorithme choisi est celui mis au point par P. Grijaznov2
et exposé par M. Sher dans les Actes du Colloque Archéologie et Calcu
lateurs tenu à Marseille en 1969.
La démarche est la suivante: soient deux ou plusieurs caractéristi
ques communes avec leurs variantes, par exemple FI, 2, 3, et Dl, 2,3, . . .
On compose une matrice dans laquelle on inscrit la quantité d'objets qui
possèdent les variantes de forme et de décor données. L'indice de simila-
larité entre F et D est r = (pi qi)2, ρ étant le poids du caractère Di (d
éterminé d'après la fréquence) pour la ligne Fi de la matrice et q le poids
du caractère Dk pour la ligne Fk.
L'indice de similarité calculé pour chaque paire de lignes et de colon
nes de la matrice est marqué dans un tableau de corrélation — l'indice
des lignes séparé de celui des colonnes — , qui est ensuite transfor
mé en graphe dont les sommets correspondent aux variantes des carac
tères D et F et les arêtes aux poids de celles-ci.
3.1.1. - Langage descriptif.
L'étude exhaustive, menée sur place, des faux-marbres conservés à
Pompéi, a permis d'isoler cinq types de traits (voir le code). Ce sont:
La localisation des faux-marbres sur la paroi. Ils peuvent occuper
le socle, (du sol à la base des orthostates), la plinthe (qui peut le surmonter),
les orthostates, leur bande d'encadrement. Les faux-marbres situés à la
partie supérieure du mur posent un problème descriptif plus complexe
1 Pour une paroi donnée on isole chaque surface décorée de faux-marbres
et que nous appellerons « élément ». Le corpus en comprend 300 appartenant
à 64 pièces de maisons pompéiennes.
2 P. Grijaznov, Drevnaja Bronza Minusinskikh stepej, dans Trudy Otdela
pervobytnoj Kultury Gosudarstvennogo Ermitazha, Leningrad, 1940. CLASSIFICATION DES IMITATIONS DE MARBRE 707
essentiellement dans les exemples du Deuxième Style: l'enchevêtrement
de rangs d'appareil, de colonnes, de frises, de guirlandes etc. a conduit à
distinguer quatre types en fonction de l'emplacement de la corniche (réelle
ou simulée), types qui ont reçu une désignation chiffrée rendant compte
de leur nature.
— 780 : la corniche (8) sépare un rang d'appareil en faux-marbre (7)
d'une zone non constituée par un appareil (0).
— 087 : Les mêmes composants, inversés, se retrouvent.
— 78 : La corniche surmonte une ou plusieurs rangées d'appareil
en faux-marbres et marque la limite supérieure du mur.
— 787 : La corniche sépare deux zones d'appareil; la zone supérieure
présente souvent plusieurs rangs, numérotés de bas en haut, tandis que
la zone inférieure n'est généralement constituée que d'une rangée.
Un tel système permet de localiser assezj, précisément chaque élément
et de rendre compte de la structure dans laquelle il s'insère. Dire de tel
élément de faux-marbre qu'il se localise en 787 s 3 par exemple, signifie
qu'il surmonte deux rangs d'appareil (f .m. ou non) 1, eux-mêmes situés
au-dessus d'une corniche sous laquelle prend place une autre rangée. On
ne tient compte ici que de la partition horizontale mais, pour les f.m. du
moins, elle semble seule pertinente 2.
La forme de l'élément de f.m. (carré, cercle, etc.);
Les dimensions de l'élément ont été ramenées à quatre types: moins
d'un dm2, de 1 à 9 dm2, de 10 à 99 dm2, de 100 à 1000 dm2.
Le type de marbre. Dans cette catégorie, nécessairement très différen
ciée car elle est purement descriptive, trente-six traits ont été isolés, et par
mi eux quelques uns rapprochés avec une relative certitude de marbres
réels : les Albâtres, leCarystos, le Synnada, le Téos, le Porphyre. Les autres
sont décrits par des termes tels que : formes ovoïdes violettes, petites for
mes sur fond blanc etc. En fait beaucoup de ces types de marbre auraient
pu être rapprochés du Chemtou. Mais c'était abolir tout souci de descrip
tions précise.
Le type de représentation : ces traits concernent les techniques de
représentation des « bigarrures du marbre ». En effet il a semblé utile de
se préoccuper des procédés des peintres autant que de l'imitation et on a
inventorié les gestes picturaux: mouchetis, taches, formes régulières (ovoï
des) ou irrégulières, coulées ou traînées de peinture, tracés

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