Découverte, à Lyon, d un faciès lacustre du loess récent - article ; n°2 ; vol.26, pg 190-202
14 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découverte, à Lyon, d'un faciès lacustre du loess récent - article ; n°2 ; vol.26, pg 190-202

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
14 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue de géographie de Lyon - Année 1951 - Volume 26 - Numéro 2 - Pages 190-202
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1951
Nombre de lectures 32
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Georges Mazenot
Découverte, à Lyon, d'un faciès lacustre du loess récent
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 26 n°2, 1951. pp. 190-202.
Citer ce document / Cite this document :
Mazenot Georges. Découverte, à Lyon, d'un faciès lacustre du loess récent. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 26 n°2,
1951. pp. 190-202.
doi : 10.3406/geoca.1951.6803
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1951_num_26_2_6803A LYON, DÉCOUVERTE,
D'UN FACIÈS LACUSTRE DU LŒSS RÉCENT
par Georges Mazenot
Des travaux d'entretien pour la consolidation et le drainage ont été récem
ment entrepris, par la municipalité lyonnaise, dans de vieilles galeries
creusées sur le flanc du promontoire de la Croix-Rousse. Ils m'ont fourni
l'occasion de faire des observations sur divers dépôts lœssoïdes et sur leur
substratum et, surtout, de recueillir d'abondantes faunes malacologiques
intéressantes par leur intrication de coquilles d'eau douce et de coquilles
terrestres du loess récent. Le but du présent article est de donner les résultats
de ces recherches, en liaison d'ailleurs avec des observations géologiques
inédites faites en d'autres galeries et dans des travaux d'égout du voisinage
immédiat (1).
1° SITUATION ET DISTRIBUTION DES GISEMENTS
ET DE LEURS ABORDS EST ET NORD-EST
Les galeries étudiées s'ouvrent au jour sur le versant sud-ouest de la colline
de la Croix-Rousse, au n° 20 du cours Général-Giraud (ancien cours des
Chartreux) (fig. 1), par une galerie d'accès dont le radier est, à l'entrée, à
la cote d'altitude 20G mètres (2), soit à W mètres environ au-dessus du niveau de
la Saône et à 47 de distance verticale en dessous du point culminant
de la Croix-Rousse.
A son extrémité nord, cette galerie se divise en trois branches de longueurs
très inégales et ainsi désignées : galerie ouest, galerie nord et galerie est
(fig. 1). Le pendage de ces diverses galeries est assez faible : au fond de la
galerie est, la plus longue, le radier est à la cote 208. Pour accéder à la galerie
nord, on doit gravir plusieurs marches d'escalier. Divers tronçons de
remblayés s'ouvrent en divers points ; on n'a pas de renseignements à leur-
sujet. Trois puits verticaux maçonnés, actuellement abandonnés et bouchés
en surface, dans les galeries.
(1) M. le Maire de Lyon, M. l'Ingénieur en Chef et M. le Directeur du service de la
voirie de la ville de Lyon m'ont autorisé à visiter les galeries et à y faire les prélèvements
nécessaires. M. Septier, ingénieur principal du service de l'assainissement et M. Goudet,
ingénieur des travaux, ont mis à ma disposition les plans, profils, cotes d'altitude et
m'ont conduit aux galeries que j'ai pu visiter et fouiller librement par la suite. M. le
Professeur Thoral puis M. A. Jayet, privat-docent à l'Université de Genève ont bien
voulu visiter les coupes de terrain et me faire part de leurs judicieuses observations. M. A.
Cailleux a étudié la morphoscopie du sable de l'un des gisements. Enfin et surtout, M. le
Docteur J. Favre du Muséum d'histoire naturelle de Genève a bien voulu classer et
déterminer les coquilles recueillies, puis me communiquer tous les résultats obtenus.
(2) Les cotes d'altitude indiquées dans cet article sont celles du Nivellement général de
la France ou en sont déduites soit par mesures précises, soit par approximation. PORT AERIEN DE BROK 191
Je CLOS
JOUVE
50 100 ZOO metres
Echelle
Fig. 1. — Plan des galeries s'ouvrant 20, cours Général-Giraud, à Lyon, et de leurs
abords Est et Nord-Est.
Traits noirs épais, en bas et à gauche du plan = galeries du № 20, cours Général-
Giraud. AB = galerie d'accès ; ВС = galerie Ouest ; BD - galerie Nord ; BE ~ galerie
Est. Petites circonférences en bordure des galeries BD et BE • - puits actuellement fermés
en surface, débouchant dans les galeries. Traits interrompus ab, cd, ef, etc. - position
des coupes géologiques données figure 2.
Trait noir épais, un peu ramifié, dans la partie droite du plan = galerie s'ouvrant
33 bis, cours Général-Giraud.
Bande hachurée dans l'axe de la rue nouvelle bordant le Clos Jouve au Sud-Ouest ~
tranchée d'égout qui était observable en 1947-48. ■
192. С. MAZEXOT
Un peu partout dans le souterrain mais .surtout au fond de la galerie <-sf,
l'eau d'une nappe aquifère suinte ou s'écoule des parois vers le dehors.
Л 150-200 mètres à l'Est de en groupe de galeries s'ouvre, au n" .'53 bis du
cours Général-Giraud, à la cote 213,70, une autre galerie totalement distincte,
présentant diverses ramifications et :]onl l'extrémité nord est ;'i la cote
218,80 (fig. 1).
Notons enfin qu'en НИ7-48, une tranchée d'égout, profonde de trois mètres,
était ouverte dans Гах'е de la rue nouvelle bordant au Sud-Ouest le Clos
Jouve sur- toute .sa longueur (fig. 1).
C'est dans cet ensemble de travaux '.souterrains que d'intéressantes coupes
géologiques .sf)nt ou ont été récemment observables (3) ; partout ailleurs n\ix
abords immédiats et .sauf sur l'abrupt rocheux tombant sur la. Saônf1,' les
immeubles, rues et j;irdins rendent impossible fout examen précis du hhis-soI.
2" ЕТГШУ STRATIÎÎH.\PIIintTF:
Л) Galeries, £0, cours Général-Glniud..
Dans toutes les galeries du 20 cours GénéraMîiraud, on observe le socle cris
tallin de la Croix-IUnis.se. Sauf dans la galerie est, c'est un qravit {piPissiqua
parfois à mica blanc (fig. 2, coupes ab, cd, gli et fig. 3) recoupé de filons d'aplile
et de quartz (fig. 3). Dans la galerie est, on voit un gneiss fjris, très altéré, n
feuillets subverticaux, de direction SS.O.-N-N.E. (fig. 2, coupe kl et fig. 3). Les
relations du granit et du gneiss, masquées par la maçonnerie, ne sont pas
observables. Sauf dans celle d'accès, entièrement dans le granit (fig. 2, coupe
ab), les galeries suivent à peu près la surfm-e supérieure du socle ancien qui,
aux points observables, se maintient entre les entes 200 et 209 ~ mais peut
légèrement dépasser ces limites dans les deux sens.
Les formations sédimentaires qui recouvrent directement le socle cristallin
varient suivant les points. De proche en proche, et malgré les difficultés de
l'observation, il est possible d'établir une stratigraphie relativement minutieuse
de l'ensemble.
Au fond de la galerie ouest s'observe, sur une puissance maxima d'un mètre,
un sable - fin yris-jaundlre (fig. 2, coupe cd), riche enealcaire pulvérulent.
M. Cailleux qui a bien voulu étudier ce sédiment sur échantillon lavé y a vu
<• des grains de quartz et de minéraux divers. Parmi les quartz, les grains non-
usés prédominent nettement (90 % environ) ; les grains émoussés-luisants ne
sont cependant pas rares et sont, très beaux comme toujours dans la région
lyonnaise. Il n'y a aucune transition entre les deux types ce qui, avec divers
autres caractères, indique que le façonnement par forte usure dans l'eau des
grains émoussés a été acquis antérieurement au dépôt. Le Miocène et le Plio
cène inférieur bressans pourraient bien avoir fourni le matériel originel de ce
sable qui, de toute façon, ne résulte pas d'un apport d'une Saône ancienne »■ (i).
Ce sable est sans fossile. Sa surface supérieure pend nettement vers le Nord et
présente une croûte fortement rubéfiée sur quelques centimètres d'épaisseur.
Par ce dernier caractère et par sa position stratigraphique, ce sédiment est le
plus ancien du gisement. .
Les terrains plus récents, tous apparentés entre eux, sont: des cailloutis gla
ciaires, une marne sableuse grise lacustre, du limon lœssoïde jaunâtre sableux
et stratifié, du lœss rougeâtre normal.
(3) Les travaux de maçonnerie en cours dans les galeries du 20, cours Général-Giraud,
masquent déjà ou masqueront bientôt à l'observation la plupart des coupes données figure
2; la tranchée d'égout du Clos Jouve est évidemment comblée.
(4) Renseignements épistolaires de M. Cailleux. metres 1
N" 20, Fig. 2. — Six coupes géologiques relevées, en février 1950, dans les galeries du
cours Général-Giraud, à Lyon.
(La position de ces coupes est donnée figure 1. La coupe cd

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents