Des prix favorables tempèrent les effets de la sécheresse
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Agriculture Des prix favorables tempèrent les effets de la sécheresse En 2011, une sécheresse printanière exceptionnelle limite les rendements des cultures d'hiver. La première récolte de fourrages et d'herbe est sinistrée. La pluie qui revient au cours de l'été dope les productions de maïs et de tournesol et reverdit les prairies. Les prix à la production sont soutenus. Seuls les marchés des fruits et légumes sont déprimés en raison d'une offre abondante et de la crise sanitaire liée à la bactérie E. coli. Le prix du lait de vache est à un niveau relativement élevé. ne année sèche ! 2011 est marquée par un des surfaces et des rendements, la récolte de tournesolU déficit important de précipitations et par des températures explose par rapport à 2010 (+ 49 %). Les cours des céréales, élevées, supérieures aux normales sauf en juillet. Le printemps après avoir culminé en début d'année, se replient ensuite et l'automne sont exceptionnellement chauds et secs. L'été lentement tout en restant à un niveau élevé. est plus humide. L'avance de 15 jours du calendrier de production fruitière La sécheresse pénalise les céréales à paille. À la sortie provoque un télescopage des espèces et une vive concurrence de l'hiver, la chaleur, conjuguée au fort déficit en eau, affecte interrégionale mais aussi européenne : la commercialisation les céréales à paille en pleine croissance. En juin et juillet, des fruits d'été entre dans une nouvelle crise.

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Agriculture
Des prix favorables tempèrent les effets de la sécheresse
En 2011, une sécheresse printanière exceptionnelle limite les rendements des cultures d'hiver. La
première récolte de fourrages et d'herbe est sinistrée. La pluie qui revient au cours de l'été dope les
productions de maïs et de tournesol et reverdit les prairies. Les prix à la production sont soutenus.
Seuls les marchés des fruits et légumes sont déprimés en raison d'une offre abondante et de la
crise sanitaire liée à la bactérie E. coli. Le prix du lait de vache est à un niveau relativement élevé.
ne année sèche ! 2011 est marquée par un des surfaces et des rendements, la récolte de tournesolU déficit important de précipitations et par des températures explose par rapport à 2010 (+ 49 %). Les cours des céréales,
élevées, supérieures aux normales sauf en juillet. Le printemps après avoir culminé en début d'année, se replient ensuite
et l'automne sont exceptionnellement chauds et secs. L'été lentement tout en restant à un niveau élevé.
est plus humide. L'avance de 15 jours du calendrier de production fruitière
La sécheresse pénalise les céréales à paille. À la sortie provoque un télescopage des espèces et une vive concurrence
de l'hiver, la chaleur, conjuguée au fort déficit en eau, affecte interrégionale mais aussi européenne : la commercialisation
les céréales à paille en pleine croissance. En juin et juillet, des fruits d'été entre dans une nouvelle crise. La sécheresse
l'arrivée des pluies permet d'obtenir des productions moins nuit au grossissement des fruits et la prédominance de petits
catastrophiques que prévues mais très hétérogènes en calibres pèse sur le niveau des prix. Après le fort déficit de
fonction des types de sol. En revanche, la qualité est très 2010, les volumes de production sont corrects pour la cerise
satisfaisante. La baisse de la production de céréales à paille et la pêche, plus moyens pour l'abricot Bergeron dont les
(- 16 % par rapport à 2010) contraste avec des rendements cours baissent de 10 % par rapport à ceux de 2010. En
exceptionnels en maïs-grain : 112 quintaux par hectare (q/ha) cerise, les variétés précoces de petits calibres et les tardives,
contre 87 q/ha l'an passé. Avec une progression conjointe plus fragiles, sont boudées par le consommateur.
Les chiffres clés du recensement agricole en 2010 Des productions mieux valorisées qu'en 2010
Indices bruts des prix des produits agricoles à la production (Ippap)
Ensemble des exploitations
Indice moyen annuel, base 100 en 2005
Surface 2000 2010 2011TravailagricoleNombre Cheptelagricoleutilisée Indice des prix des produitsd'exploita- moyenmoyenmoyennetions (UGB**) agricoles à la production 102,7 116,2 129,1(UTA*)(ha)
Produits végétaux sauf fruits et légumes 108,6 126,1 149,5
Ain 4 100 60 1,5 63
Céréales (production) 113,8 152,0 207,1
Ardèche 4 700 27 1,3 20
Vins 112,4 113,9 121,5
Drôme 6 400 32 1,8 24
Oléagineux 94,2 168,3 200,3
Isère 6 300 38 1,2 29
Animaux et produits animaux 101,2 106,5 116,1Loire 5 700 41 1,4 55
Gros bovins 92,8 99,2 106,0Rhône 6 000 23 1,7 21
Veaux 101,7 110,6 116,9Savoie 2 700 42 1,1 32
Porcins 103,3 96,3 108,7Haute-Savoie 3 100 40 1,6 44
Ovins 86,9 110,3 115,5Rhône-Alpes 39 000 37 1,5 35
France 490 000 55 1,5 54 Lait (production) 106,9 107,8 116,3
* UTA (Unité de Travail Annuel) : correspond au travail d'une personne à plein temps pendant une Fruits et légumes frais (production) 89,3 121,6 109,1
année entière. Fruits frais (production) 89,8 121,3 116,9
** UGB (Unité Gros Bétail) : unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux Légumes frais (production) 89,0 121,8 104,2
d'espèces différentes.
Source : Agreste - Recensement agricole 2010 Source : Agreste, Insee
26 L’année économique et sociale 2011 - Dossier n° 157Agriculture
La pêche, avec une crise de commercialisation de plus Les rendements de fourrages printaniers sont très
de 45 jours, est encore cette année la principale victime faibles, globalement 30 % en dessous de la normale. L'été
d'une consommation peu soutenue. Comparés à 2010, les pluvieux favorise une repousse régulière de l'herbe : la
prix chutent de plus de 15 % et le volume de ventes recule production estivale se révèle en forte hausse par rapport à la
lui aussi. La mévente se poursuit avec les fruits d'automne, normale excepté dans la Drôme, l'Ardèche et la Loire. Au
accentuée par la douceur persistante des températures. La final, le déficit global de production fourragère est supérieur à
situation est plus délicate pour la pomme que pour la poire. 25 % en Ardèche, dans la Loire et le Rhône. Pour le maïs
La chaleur et la sécheresse stoppent la croissance des ensilage, qualité et rendements sont hétérogènes selon les
châtaignes. La récolte est moyenne et de qualité très secteurs. Le tonnage est dans l'ensemble supérieur à celui
médiocre. Seule la récolte de noix conserve l'intérêt du de 2010 sauf dans la Loire et le Rhône.
consommateur et se commercialise à des cours très élevés. Le prix du lait de vache poursuit sa hausse. Le prix moyen
2011 payé au producteur rhônalpin est supérieur de 6,5 % àLa production légumière souffre elle aussi des
la moyenne quinquennale et de 10 % au prix moyen 2009.températures trop élevées. En début d'année, le déséquilibre
Cette augmentation dope la production qui, avec 14,6 millionsentre une offre précoce et abondante et une demande faible
d'hectolitres, gagne 3 % par rapport à 2010. La production(les consommateurs n'étant pas prêts à consommer si tôt
nationale augmente de 5 %. En revanche, les fabricationsles légumes de printemps) provoque un affaissement des
de produits laitiers se replient. Les tonnages de yaourts etcours, parfois divisés par 2 par rapport à 2010. En été, la
desserts lactés baissent de 5 %, ceux des fromages decrise sanitaire causée par la bactérie Escherichia coli vient
3 %.encore détériorer un marché déjà bien atone. La morosité se
poursuit en automne avec une météo toujours trop clémente. La viande bénéficie de prix attractifs. Les cours à la
La vigne affiche en juin une avance végétative production de la viande bovine sont nettement supérieurs à
remarquable par rapport à la normale. L'état sanitaire est ceux de 2010 avec une augmentation des exportations et
excellent. Avec la pluie de juin, les grappes présentent de une baisse sensible de l'offre due à la décapitalisation du
belles grosseurs. Les vendanges débutées fin août se cheptel suite à la sécheresse. Les cours de la viande de
déroulent dans des conditions optimales. Avec 2,5 millions génisse et de vache gagnent 5 %, ceux de taurillon 8 %.
d'hectolitres, la production régionale de vins retrouve un niveau Avec 6,48 euros par kg, le cours du veau de boucherie gagne
plus important après trois années de faibles récoltes ; elle 4 % dans un marché équilibré entre l'offre et la demande.
n'atteint cependant pas le volume de 2006 (près de 3 millions Les cours de broutards charolais sont stables. Le prix de
d'hl). La vendange française, 50,2 millions d'hectolitres, se l'agneau (6,45 euros par kg) progresse de 2 % par rapport à
situe 7 % au-dessus de la moyenne quinquennale. Les cours 2010 et de 9 % par rapport à la moyenne 2006-2010. L'offre
des vins AOP (Appellation d'origine protégée) du millésime maîtrisée répond bien à une demande modérée. Avec une
2010 vendus en vrac lors de la campagne 2010-2011 demande bien supérieure à l'offre, le cours du porc (1,51 euro
augmentent nettement par rapport à la campagne par kg) gagne 12 % en 2011 et dépasse de 10 % la moyenne
précédente : + 11 % pour le Beaujolais, + 12 % pour le 2006-2010.
Côtes du Rhône régional. Le début de campagne 2011/2012 Cette bonne tenue des cours de la viande, conforme à la
semble moins prometteur : les cinq premiers mois affichent tendance nationale, est cependant atténuée par
en effet des prix en repli de 5,6 % pour le Beaujolais et 1,8 % l'augmentation des prix des facteurs de production. Pour les
pour le Côtes du Rhône millésime 2011. éleveurs d'herbivores et de porcs, la hausse du coût des
intrants est respectivement de 12 % et 17 % par rapport au
coût moyen 2006-2010.
Un déficit hydrique généralisé
Hauteur des précipitations en mm
1 400
1 300 Pluviom

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