Dictionnaire des sciences naturelles, dans lequel on traite méthodiquement des différens êtres de la nature, considérés soit en eux-mêmes, d'après l'état actuel de nos connoissances, soit relativement à l'utilité qu'en peuvent retirer la médecine, l'agriculture, le commerce et les artes. Suivi d'une biographie des plus célèbres naturalistes

Frédéric Georges Cuvier

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• Natural history

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Extrait

I
DICTIONNAIRE 1
DES
NATURELLES,SCIENCES
DANS LEQUEL
DEMiTHODIQUEMENT DES DIFFÉnENS ÊTRES LA NATURE,ON TRAITE
EUX-JlêMES, d'aPRÈS l'kTAT ACTXÎEL DE NOSSOlï ENCONSIDÉKés
REL.\TIVEMENT A l'ut1UT6 Qîj'eN PEUVENTC0NN0ISSANCE3 , SOJT
l'aGRICOLTURE LE COMMERCE ET LES ARTS.LAMâOECINE , ,RETIRERm
BIOGRAPHIE DES PLUS CÉLÈBRESD'UNESUm
NATURALISTES.
PAR
principalesdu Jardin du Roi et desPlusieurs Professeurs ^
Écolos de Paris.
CINQUANTE-DEUXIÈME.TOME
SYST.^M-TEL.
m
STRASBOURG,àLevraxjlt, Éditeur,F. G.
PARIS.N.** 81 , àrue de la Harpe,et
PARIS.àde Seine, N." 8,Le Nooumt, rue
1828.LIBRARY OF
1885-IQ56DICTIONNAIRE
DES
NATURELLES.SCIENCES
TOME LIL
=SYST.^-M TEL.prescrit par la loi a été dé-Le nombre d'exemplaires
posé. Tous les exemplaires sont reifélus de la signature
de l'éditeur.DICTIONNAIRE
DES
SCIENCES NATURELLES
DANS LEQUEL
TRAITE MÉTHODIQUEMENT DES DIFFÉRENSON ÊTRES DE LA NATURE,
CONSIDÉRÉS SOIT EN EUX-MÊMES, d'aPRÈs l'bTAT ACTUEL DE
SOIT RELATIVEMENTNOS C0NN0ISSANCE3, A l'cTILITÉ Qu'en
PEUVENT RETIRER LA MÉDECINE, l'aGRICULTURE LE, COMMERCE
ET LES ARTS.
BIOGRAPHIESUIVI D'UNE DES PLUS CÉLÈBRES
NATURALISTES.
OuTrage destiné aux médecins, aux agriculteurs, aux commercans,
aux artistes, aux manufacturiers, et à tous ceux qui ont intérêt
connoîtrelesproductionsdelaà nature, leurs caractèresgénériques
et spécifiques , leur lieu natal, leurs propriétés et leurs usages.
PAR
Plusieurs Professeurs du Jardin du Roi , et des principales
Ecoles de Paris.
TOME CINQUANTE-DEUXIÈME.
F. G. LfiVRAULT, Editeur, à STRASBOURG,
et rue de la Harpe, à PARIS.N.° 81,
Le Norjiant, rue de Seine, N.° , à PARIS.8
1828.Liste des Auteurs par ordre de Matières.
Physique générale. Zoologie générale , Anatomie et
LACROIXM. , membre de l'Académie des Physiologie.
Sciences et professeur au Collège de M. G. CUVIER membre
, et secrétaire per-
Frasce. (L.)
pétuel de l'Académie des Sciences, prof, au
Jardin du Roi , etc.Chimie. (G. G. ou CV. ou C.)
M. FLOURENS. (F.)
M. CIIEVREUL, membre de l'Aoïdëmie des
sciences, professeur au Collège royal de Mammifères.
Charlemagne. (Cb.)
M. GEOFFROY SAINT-HILAIRE, membre
de l'Académie des ScieniTes prof, au Jardin
,Minéralogie et Géologie. du Roi. (G.)
M. Alexand. Oiseaux.BRONGNIART, membre d
l'Académie royale des Sciences
, professeur M. DUMONT DE S.i« membre deCROIX ,
de Minéralogie au Jardin du Roi, (B.) plusieurs Sociétés savantes. (Ce. D.)
M. BROCHANT DE VILLIERS, m««bi
Reptiles et Poissons.
de l'Académie des Sciences. (B. niV. )
M. DE LACÉPEDE, membre de l'Académie
M. DEFRANCE, membre de plusieurs des Sciences, prof, au Jardin du Roi (L. L.)
Sociétés savanles. (D. F.)
M. DUMÉRIL, membre de l'Académie des
Sciences, professeur au jardin du Roi et à
l'École de médecine. (Ci. D.)
M. DESFONTAINES, membre de l'Académie
M. CLOQUET, Docteur en médecine. (H. C.)
des Sciences. (Desf.)
Insectes.M. DE JUSSIEU, membre de l'Académie des
Science», professeur au Jardin du Roi. (J.) M. DUMÉRIL, membre de l'Académie des
Sciences, professeur jardin du Roi et àau
M. MIRBEL, membre de l'Académie de
l'Ecole de médecine. (C. D.)
Sciences professeur à la Faculté des
,
Sciences. (B M.J Crustacés.
M. HENRI CASSINI associé
, libre de l'Aca- M,W. E. LEACH, membre de la Société roy.
démie des sciences, membre étranger de la de Londres, Correspond, du Muséum d'his-
Société Linnéenne de Londres. (H. Ciss.) toire naturelle de France. (W. E. L. )
M. LEMAN, membre de la Société philoma- M. A. G. DESMAREST, membre titulaire
lique de Paris. (Lem.) l'Académie royale de médecinede , profes-
seur à l'école royale vétérinaire d'Alfort
,
M. LOISEI.EUR DESLONGCHAMPS, membre correspondant de l'académie des
Docteur en médecine , membre de plusieurs
Sciences, etc.
Sociétés s. (L. D.)
Mollusques , Vers et Zoophytes.MASSEY.M. (Mass.)
M. DE BLAINVILLE , membre de l'Académie
M. POIRET, membre de plusieurs Sociétés des Sciences, professeur à la Faculté des
savantes et littéraires continuateur de
, Sciences. (Db B.)
FEncycIopédie botanique. (Poir.)
M, TURPIN, naturaliste, est cbargé deM. DE TUSSAC, membre de pi
Sociétés savantes , auteur de l'exécution des dessins et de la direction dela Flore des
gravure.Antilles. (De T.J la
DE HUMBOLDT quelques des sur les objets nouveauxMM. et RAMOND donneront
qu'ils ont observés dans leurs voyages, ou sur les sujets d ils se sont plus particuliè-
la même promesse.rement occupés. M. DE CANDOLLE nous a fait
M PREVOT a M. VALENCIENNES plusieurs articles d'Ornî-donné l'article Océan;
LESSON l'article Pluvier.tbologie ; M. DESPORTES l'article Pigeon domestique , et M.
est cbargé de la direction géné-M. F. CUVIER, membre de l'académie des Sciences,
rale de l'ouvrage, et aus articles généraux de zoologie et à l'histoire des
il coopérera
(F. C.)DICTIONNAIRE
DES
NATURELLES.SCIENCES
SYST-M
du monde. (Astr.) On entend par cette ex-Système
pression l'arrangement et la marche des astres, le mot Sys-
non danstème étant pris ici dans l'acception d'ordre et pas
celle souvent. Au reste, ces deuxdlijpothèse qu'on lui donne
,
sens qu'une hypothèse établit aussi unont cela de commun,
ordre dans la dérivation ou l'enchaînement des faits. Conforme
au premier sens, le but de cet article est d'exposer l'ensemble
des phénomènes que présentent, soit dans leurs mouvemens,
soit dans leurs figures, tous les corps célestes, en compre-y
planètes.nant la terre qui est au nombre des
,
planètes.Premières notions sur le mouvement des
traits du spectacleOn a indiqué au mot Astre les premiers
astres en Étoiles, Planètes,qu'offre le ciel, la division des
quiComètes voyez Étoiles le mouvement diurne leur( ,)
les Pôles, leest commun à tous, et qui fait reconnoître
mots, ainsi que Ho-Méridien, I'Équateur (voyez ces divers
tout de suite à l'exposition desrizon) : nous passerons donc
particuliers qui distinguent les planètes (ou astresmouvemens
errans) des étoiles.
important et si fécond, auquelsent bien qu'un sujet siOn
habiles ont successivement appliquéles géomètres les plus
1*
5..S^ST-M
tout ce que leur science a de plus élevé, ne peut éti-é traile
ici qu'historiquement. Je suivrai donc, mais en l'abrégeanl
beaucoup la marche
, qu'ont dû tenir les premiers astronomes;
je serai même obligé plus d'une fois de suppléer au silence de
l'histoire; car celle des sciences a de grandes lacunes, aussi
bien que celle des États. Je supprimerai les figures et les cal-
culs, qui n'entrent point dans le plan de ce Dictionnaire; mais
j'inviterai mes lecteurs à jeter quelques regards attentifs sur
ciel,le pour voir eux-mêmes ce que les figuresy tracées sur
un plan ne peuvent jamais bien représenter car je
; pense
que, sans une première vue de ce grand spectacle, on ne
peut en prendre qu'une idée fausse, ou au moins bien incom-
plète, par le seul secours des sphères et autres machines de
ce genre.
La lune est l'astre dont le mouvement propre est le plus
apparent. Lorsqu'on la compare plusieurs jours de suite aux
diverses étoiles près desquelles elle oupasse, qu'elle atteint
successivement et devance ensuite, non-seulement on recon-
quesonnoît mouvement propre s'exécute d'occident en orient;
mais, de plus, on voit qu'il a lieu dans une direction inclinée
à celle des cercles sur lesquels s'effectue le mouvementdiurne
,
et de là résulte que la lune, en même temps qu'elle s'avance
vers l'orient, s'approche et s'éloigne alternativement de notre
J'insiste surpôle. cette observation, parce qu'il me semble
qu'elle a dû mener promptement à l'explication du double
mouvement dont le soleil paroît animé, lorsque, s'appro-
chant sans cesse des étoiles plus orientales dont le cou-
,
cher suit le sien , et les effaçant successivement par sa lu-
il s'avance temps vers pôlemière , en même notre et s'en
éloigne ensuite (voyez Solstices). Les mêmes circonstances
qui, dans le mouvement de la lune, paroissent bien la suite
de l'inclinaison de son orbite, par rapport à l'équateur,
prouvent que les deux mouvemens qu'on seroit tenté d'at-
tribuer au soleil, sont le résultat d'un seul, exécuté dans<