Revue archéologique de l'ouest - Année 1986 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 23-27L'analyse pollinique d'un sondage d'une quinzaine de mètres dans le marais de la Harelle, situé sur la rive gauche de la Seine, en aval de Rouen, permet de reconstituer l'évolution du couvert végétal depuis le Néolithique. Jusqu'à la fin du Subboréal, le marais est soumis aux influences saumàtres ; ce n'est qu'aux environs de 4500 BP qu'une tourbière d'eau douce s'installe. La forêt, composée principalement de chênes, d'ormes, de tilleuls et de noisetiers, reste très dense jusque vers 4300 BP. Le déclin de l'orme, qui marque traditionnellement la limite Atlantique-Subboréal, n'apparaît pas nettement à Heurteauville. Les premiers témoignages d'une activité agricole, accompagnés d'un recul sensible de la forêt sont enregistrés vers 4390 +/- 90 BP. Le développement du hêtre à partir de 3100 BP, la raréfaction de l'orme et du tilleul caractérisent le Subatlantique. The pollen analysis of a boring in the marsh of la Harelle, located on the left bank of Seine berween Rouen and the estuary, has been used to reconstruct the évolution of the végétation since the Neolithic period. Up to the Late-Subboreal, the deposits show a clearly brackish influence, it is only by around 4500 BP that a fresh water peat-bog appears. The main components of the forest are oaks, elms, lime-trees and hazels. The elm-decline which usually indicates the Atlantic-Subboreal boundary is not very clear in the core of Heurteauville. Around 4390 +/- 90 BP, a rapid decrease of arboreal pollen shows a human activity. The spread of beech is dated 3100 BP while the Subatlantic period is characterized by the disappearance of lime-tree and elm. 5 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.