L évapotranspiration potentielle et ses implications géographiques - article ; n°464 ; vol.84, pg 385-414
32 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L'évapotranspiration potentielle et ses implications géographiques - article ; n°464 ; vol.84, pg 385-414

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
32 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Annales de Géographie - Année 1975 - Volume 84 - Numéro 464 - Pages 385-414
Potential evapotranspiration and its geographical effects.
Potential evapotranspiration (ETP) is not a theoretic or abstract principle : often achieved in the nature, it corresponds to vegetation's physiological optimum hydric regime. It can be evaluated front exclusively climatic data but only as far as it does not depend on vegetation which, beside the conditions given by Thornwaite, implies a multi-species cover and minimum scales of space and time. So calculated, climatic ETP cannot be compared to the water-consumption of a given culture at a given time.
The accuracy of formulas depends largely on the number of climatic factors they include : so Penman's formula gives an accuracy often better than the formulas of evaporating tubs, or of lysimetres. Numerous more or less empiric formulas correspond to different aims. Some are more especially adapted to sub-wet climates (Thornwaite) or semi-arid (Blaney-Criddle), more scarcely to low latitudes (Garcia-Lopez). Those which use cultural coefficients have more agronomic aims. Among others, Turc's one remains the true geographic formula thanks to its accuracy, its simplicity, its hydrological references and its universality. More recent ones of Brochet-Gerbier and Bouchet give, with some restrictions of use, satisfacting results in the regions where they were tested.
L'évapotranspiration potentielle ETP n'est pas une donnée théorique ou abstraite : souvent réalisée dans la nature, elle correspond au régime hydrique physiologiquement optimal de la végétation. On peut l'évaluer à partir de données exclusivement climatiques mais seulement dans la mesure où elle est indépendante de la végétation, ce qui, outre les conditions énoncées par Thornthwaite, implique un couvert multi-espèces et des échelles minimales d'espace et de temps. Ainsi calculée, l'ETP climatique ne saurait se comparer à la consommation d'eau d'une culture donnée à un moment donné.
La justesse des formules dépend en grande partie du nombre de facteurs climatiques qu'elles intègrent : ainsi celle de Penman offre-t-elle une précision fréquemment supérieure à celles des bacs évaporateurs, voire des lysimètres. De nombreuses formules plus ou moins empiriques répondent aux divers objectifs poursuivis. Certaines sont plus spécialement adaptées aux climats sub-humides {Thornthwaite), ou semi-arides (Blaney-Criddle), plus rarement aux basses latitudes (Garcia-Lopez). Celles qui font appel à des coefficients culturaux servent des fins plus spécifiquement agronomiques. Parmi les autres, celle de Turc, par son exactitude, sa simplicité, ses références hydrologiques et son caractère universel, reste la formule géographique par excellence. Plus récentes, celles de Bouchet et de Brochet-Gerbier donnent, sous réserve de quelques limitations d'emploi, des résultats également satisfaisants pour les régions où elles ont été testées.
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 97
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Claude Lecarpentier
L'évapotranspiration potentielle et ses implications
géographiques
In: Annales de Géographie. 1975, t. 84, n°464. pp. 385-414.
Citer ce document / Cite this document :
Lecarpentier Claude. L'évapotranspiration potentielle et ses implications géographiques. In: Annales de Géographie. 1975, t.
84, n°464. pp. 385-414.
doi : 10.3406/geo.1975.18972
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1975_num_84_464_18972Abstract
Potential evapotranspiration and its geographical effects.
Potential evapotranspiration (ETP) is not a theoretic or abstract principle : often achieved in the nature,
it corresponds to vegetation's physiological optimum hydric regime. It can be evaluated front exclusively
climatic data but only as far as it does not depend on vegetation which, beside the conditions given by
Thornwaite, implies a multi-species cover and minimum scales of space and time. So calculated,
climatic ETP cannot be compared to the water-consumption of a given culture at a given time.
The accuracy of formulas depends largely on the number of climatic factors they include : so Penman's
formula gives an accuracy often better than the formulas of evaporating tubs, or of lysimetres.
Numerous more or less empiric formulas correspond to different aims. Some are more especially
adapted to sub-wet climates (Thornwaite) or semi-arid (Blaney-Criddle), more scarcely to low latitudes
(Garcia-Lopez). Those which use cultural coefficients have more agronomic aims. Among others, Turc's
one remains the true geographic formula thanks to its accuracy, its simplicity, its hydrological references
and its universality. More recent ones of Brochet-Gerbier and Bouchet give, with some restrictions of
use, satisfacting results in the regions where they were tested.
Résumé
L'évapotranspiration potentielle ETP n'est pas une donnée théorique ou abstraite : souvent réalisée
dans la nature, elle correspond au régime hydrique physiologiquement optimal de la végétation. On
peut l'évaluer à partir de données exclusivement climatiques mais seulement dans la mesure où elle est
indépendante de la végétation, ce qui, outre les conditions énoncées par Thornthwaite, implique un
couvert multi-espèces et des échelles minimales d'espace et de temps. Ainsi calculée, l'ETP climatique
ne saurait se comparer à la consommation d'eau d'une culture donnée à un moment donné.
La justesse des formules dépend en grande partie du nombre de facteurs climatiques qu'elles intègrent
: ainsi celle de Penman offre-t-elle une précision fréquemment supérieure à celles des bacs
évaporateurs, voire des lysimètres. De nombreuses formules plus ou moins empiriques répondent aux
divers objectifs poursuivis. Certaines sont plus spécialement adaptées aux climats sub-humides
{Thornthwaite), ou semi-arides (Blaney-Criddle), plus rarement aux basses latitudes (Garcia-Lopez).
Celles qui font appel à des coefficients culturaux servent des fins plus spécifiquement agronomiques.
Parmi les autres, celle de Turc, par son exactitude, sa simplicité, ses références hydrologiques et son
caractère universel, reste la formule géographique par excellence. Plus récentes, celles de Bouchet et
de Brochet-Gerbier donnent, sous réserve de quelques limitations d'emploi, des résultats également
satisfaisants pour les régions où elles ont été testées.ANNALES DE
OGRAPHIE
464 LXXXIVe année Juillet-Août 1975
Uévapotmnspimtion potentielle
et ses implications géographiques
suite
par Claude Lecarpentier
aï re-assis tant
Centre de géographie appliquée
Université Louis Pasteur Strasbourg
Détaché INDERENA Bogota Colombie
Les formules évapotrans piration
Les mises au point pour calculer évapotranspiration
potentielle sont nombreuses trop nombreuses même plus une centaine
sans doute Mais seules quinze vingt entre elles ont acquis une
indiscutable notoriété Le calcul se fait habituellement en prenant le
mois comme unité de temps bien que les formules les plus précises
Penman Bouchet Turc puissent également se libeller sous forme
décadaire évapotranspiration potentielle est toujours exprimée en
hauteur eau et très généralement en mm ce qui facilite la comparaison
avec une part les précipitations et autre part la réserve en eau du
sol
On pris habitude de répartir les formules en deux groupes for
mules scientifiques une part et formules empiriques de autre dites
aussi semi-empiriques sans doute par simple précaution de langage
Les formules scientifiques sont ainsi désignées parce elles dérivent
de étude physique des processus En général elles se réfèrent surtout
aux bilans énergétiques car autre méthode celle des équations de la
mécanique des fluides et échanges turbulents ne est encore traduite
ANN DE OG LXXXIVe ANN 25 386 ANNALES DE OGRAPHIE
que par de rares applications concrètes elle exige en effet des mesures
ponctuelles très fines et son utilisation échelle régionale est guère
envisageable encore que Penman fasse partiellement appel
Les formules empiriques qualificatif qui ne devrait avoir en soi
rien de péjoratif procèdent par approches et ajustements successifs
et se fondent sur les corrélations existant entre évapotranspiration
potentielle et les divers éléments du climat
En réalité cette distinction est des plus arbitraires il existe notre
connaissance aucune formule aussi scientifique soit-elle qui
affranchisse totalement de coefficients eux-mêmes déterminés tout
fait empiriquement ainsi dans celle de Penman celui qui permet
de passer de Eo evaporation une nappe eau libre ETP
inverse les formules qualifiées empiriques ont généralement une base
physique elles ne résultent jamais de coïncidences fortuites et certaines
entre elles visent simplement pallier absence ou insuffisance de
certaines grandeurs météorologiques en établissant des corrélations qui
ne sont guère moins scientifiques que autre voie approche
encontre de la plupart des classements ici établis nous ne
reprendrons pas la distinction entre formules scientifiques et formules
empiriques une optique notre sens plus géographique consiste
les différencier non selon leurs fondements physiques mais plutôt
selon les paramètres climatiques elles intègrent trois catégories
apparaissent alors plus ou moins nettement formules basées sur le
seul élément température formules thermiques formules faisant
appel au déficit de saturation soit seul soit associé la température
hygrothermiques dans ce dernier cas enfin formules dans lesquelles
énergie intervient un titre ou un autre soit elles incluent
directement le bilan radiatif soit elles réfèrent par intermédiaire
de insolation ou de évaporation physique
Formules thermiques
II est assez curieux de constater que les formules dont le point de
départ est exclusivement thermique ont toutes été mises au point par
des savants américains sans doute faut-il voir une coïncidence
ou plutôt le fait ils ont été les premiers vouloir quantifier évapo
transpiration potentielle
BLANEY-CRIDDLE
Une des plus connues des plus anciennes aussi 1945 est celle de
Blaney et Criddle
Les mêmes auteurs avaient antérieurement proposé autres formules dont certaines
incluaient humidité relative VAPOTRANSPIRATION POTENTIELLE 387
ETP
100
dans laquelle
ETP est évapotranspiration potentielle exprimée en pouces pour la
période considérée
est la température moyenne de ladite période en
est la durée éclairement de la période exprimée en pourcentage
de la durée de année entière
est un coefficient variable en fonction de la région et des cultures
La formule envisage une régression linéaire entre ETP et et ne fait
appel aucun autre facteur climatique puisque se réfère éclaire-
ment non insolation et est donc de nature purement astronomique
En 1958 Guyon en rendu emploi aisé en construisant un
abaque gradué en unités du système métrique en et ETP en mm
in 37 et 52
Le coefficient en tant que cultural est en soi peu compatible avec
la notion même évapotranspiration potentielle son importance est
pourtant pas négligeable il varie au moins de 05 09 origine
la formule avait été mise au point pour le Sud-Ouest des U.S.A où les
auteurs avaient distingué pour la détermination de un littoral
sub-humide et un intérieur semi-aride titre anecdote on relèvera
que lors une des première

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents