La biodiversité : questions de perspectives - article ; n°651 ; vol.115, pg 468-484
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Description

Annales de Géographie - Année 2006 - Volume 115 - Numéro 651 - Pages 468-484
La conception dominante de la biodiversité véhicule l’image d’un capital «naturel» érodé et menacé par les activités humaines, en particulier dans les régions tropicales humides. L’examen de cette conception fait apparaître un certain nombre de postulats et de prismes d’ordres divers qui relativisent le catastrophisme qui l’accompagne aujourd’hui. Ces difficultés relativisent aussi fortement la pertinence des politiques conservationnistes qui restent la base de l’action internationale, en contradiction, dans les pays les plus pauvres, avec les objectifs de réduction de la pauvreté. Pour les faire évoluer, un changement de paradigme semble nécessaire.
The prevailing view of biodiversity conveys the image of a «natural» capital, eroded and threatened by human activities, particularly in humid tropical regions. Behind this view lie a number of prejudices, postulates and prisms of various denominations that strongly undermine the currently catastrophism that is attached to it This dominant view has developed in the Western world within the of neomalthusianism conceptual framework, a theory that has for long been proven wrong. Neo-malthusianism makes wide use of the obsolete theories of «natural equilibrium» and climax. It relies on a purely quantitative notion, while the real value of biodiversity is qualitative in nature. It totally ignores the fact that man has created almost all the biodiversity he uses every day. Finelly, it is based on a biodiversity «natural zero state» that nobody is able to define because it simply does not exist. Throughout history, all human societies have repeatedly rebuilt and manipulated biodiversity and ecosystems according to their needs. These difficulties strongly diminish the pertinence of the conservationist policies still forming the basis of international action, in contradiction with the objectives of poverty reduction in the poorest countries. In order to improve these policies, a new paradigm must be found.
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Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2006
Nombre de lectures 25
Langue Français

Extrait

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Les conceptions dominantes sur les relations entre la biodiversité végétale et l’homme véhiculent l’idée d’un capital naturel érodé et menacé par les activités humaines, tout particulièrement dans les régions intertropicales humides qui concentrent l’essentiel de cette biodiversité. Cette érosion est considérée
Abstract
Georges Rossi Professeur à l’Université de Bordeaux III Véronique André Maître de conférences à l’Université de Bordeaux III La conception dominante de la biodiversité véhicule l’image d’un capital « naturel » érodé et menacé par les activités humaines, en particulier dans les régions tropicales humides. L’examen de cette conception fait apparaître un cer-tain nombre de postulats et de prismes d’ordres divers qui relativisent le catastro-phisme qui l’accompagne aujourd’hui. Ces difficultés relativisent aussi fortement la pertinence des politiques conserva-tionnistes qui restent la base de l’action internationale, en contradiction, dans les pays les plus pauvres, avec les objectifs de réduction de la pauvreté. Pour les faire évoluer, un changement de paradigme semble nécessaire. The prevailing view of biodiversity conveys the image of a « natural » capital, eroded and threatened by human activities, particularly in humid tropical regions. Behind this view lie a number of prejudices, postulates and prisms of various denominations that strongly undermine the currently catastrophism that is attached to it This dominant view has developed in the Western world within the of neo-malthusianism conceptual framework, a theory that has for long been proven wrong. Neo-malthusianism makes wide use of the obsolete theories of « natural equilibrium » and climax. It relies on a purely quantitative notion, while the real value of biodiversity is qualitative in nature. It totally ignores the fact that man has created almost all the biodiversity he uses every day. Finelly, it is based on a biodiversity « natural zero state » that nobody is able to define because it simply does not exist. Throughout history, all human societies have repeatedly rebuilt and manipulated biodiversity and ecosystems according to their needs. These difficulties strongly diminish the pertinence of the conservationist policies still forming the basis of international action, in contradiction with the objectives of poverty reduction in the poorest countries. In order to improve these policies, a new paradigm must be found. Biodiversité, conservationisme, rapport population / biodiversité. Biodiversity, conservation, population / biodiversity nexus, biodiversity histor-ical perspective.
Mots-clés Key-words
La biodiversité : questions de perspectives
Biodiversity: a matter of perspective
A RTICLES
Résumé
Ann. Géo., n o 651, 2006, pages 468-484, © Armand Colin
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