Nos animaux de compagnie sourient-ils ?
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Le « sourire » de HAM : Il s’agit d’une fameuse erreur d’interprétation qui remonte au vol spatial expérimental effectué en 1961 par le premier « chimponaute ». Recueilli dans la forêt camerounaise à la mort de sa mère, le jeune chimpanzé Ham a suivi un lourd entraînement avant d’être envoyé dans l’espace. Son retour fut pour le moins agité, son engin ayant amerri loin de la zone prévue. Ham fut sauvé de justesse de la noyade. Certains se souviennent peut-être de la photo de l’animal à la sortie de la capsule, les lèvres largement retroussées sur une belle denture. Les responsables confirmèrent aussitôt le succès de la mission, sourire de contentement de Ham à l’appui ! On sait aujourd’hui, grâce notamment au Dr Jane Goodall, qu’il s’agissait d’un rictus de terreur, confirmé par le fait que Ham refusa à tout jamais de remettre les pattes dans une capsule. Le fait fut reconnu
bien des années après.

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Publié le 07 juillet 2011
Nombre de lectures 167
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Les textes (destinés à la presse et aux milieux spécialisés) sont libres de reproduction.
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Nos animaux de compagnie sourient-ils ?No n ! Et pourtant…
Le « sourire » de HAM Il s’agit d’une fameuse erreur d’interprétation qui remon-te au vol spatial expérimental effectué en 1961 par le premier « chimponaute ». Recueilli dans la forêt camerounaise à la mort de sa mère, le jeune chimpanzé Ham a suivi un lourd entraîne-ment avant d’être envoyé dans l’espace. Son retour fut pour le moins agité, son engin ayant amerri loin de la zone prévue. Ham fut sauvé de justesse de la noyade. Certains se souviennent peut-être de la photo de l’animal à la sortie de la capsule, les lèvres largement retroussées sur une belle denture. Les responsables confirmèrent aussitôt le succès de la mission, sourire de contentement de Ham à l’appui ! On sait aujourd’hui, grâce notamment au Dr Jane Goodall, qu’il s’agissait d’un rictus de terreur, confirmé par le fait que Ham refusa à tout jamais de remettre les pat-tes dans une capsule. Le fait fut reconnu bien des années après.
Expression d’un état ou d’une émotion ?
Contrairement à ce qui fut long-temps affirmé, les spécialistes admettent désormais que les ani-maux éprouvent non seulement des émotions qualifiées de primai-res (joie, désir, colère, peur) mais parfois aussi secondaires et plus complexes, comme la jalousie ou la honte. Ainsi des chercheurs bri-tanniques et autrichiens ont-ils récemment montré que les qua-drupèdes, notamment les chiens, pouvaient éprouver un réel senti-ment d’injustice et de jalousie, lors de témoignages d’affection à un autre chien par leur maître, à l’ar-rivée d’une nouvelle conquête de celui-ci ou en cas de non récom-pense après un numéro pour lequel d’autres congénères se seraient vus, eux, gratifiés...
Quant au « sourire », ce n’en est pas un au sens où nous humains l’entendons ou le pratiquons (signe volontaire et conscient d’une interaction sociale, générale-ment couplé à d’autres manifesta-tions au niveau du visage, comme l’expression du regard). Des étu-des effectuées chez les primates et chez d’autres mammifères indi-quent qu’il s’agit plutôt d’un signal instinctif de crainte, de soumission
ou de défense. Les dents ne sont donc pas toujours menaçantes. Il arrive qu’un propriétaire de chien fasse « sourire » son animal sur commande. En fait, le chien répond à une sollicitation de son maître par un rictus « appris » qui lui vau-dra généralement une récompense (une approbation, une friandise, une caresse...). Rien à voir donc avec le sourire humain qui exprime une émotion positive (sourire de contentement, de satisfaction…) ou négative (sourire de mépris, de désabusement…). Encore que le chien qui « sourit » à son maître éprouve à ce moment une forme d’émotion sur la nature de laquelle les chercheurs s’interrogent tou-jours.
La nécessité d’une bonne hygiène bucco-dentaire
Même bien socialisés et éduqués, nos chiens ne « sourient » donc pas. Ils n’ « offrent » pas non plus leurs dents à notre contemplation. Ce qui ne doit pas faire oublier l’impérieuse nécessité d’une bonne hygiène bucco-dentaire car ils ne sont pas pour autant à l’abri de caries, tartre, perte de dents et autres problèmes de gencives… qui peuvent mettre en péril leur appétit, leur bonne digestion et
Ethonews 114 /février 2009
leur santé (risques d’inflammation du cœur et des reins), modifier leur comportement du fait de la dou-leur et dès lors affecter leur qualité de vie. Mieux vaut donc prévenir que guérir. Voilà pourquoi chaque année, au mois de mars, une grande cam-pagne de contrôle bucco-dentaire (« Mois du check-up dentaire ») est organisée par une marque bien connue d'aliment pour chien avec le soutien de la profession vétéri-naire. En effet, outre l’indispensable contrôle médical et les soins appropriés, il existe aussi une gamme de produits spécifiques, parfaitement adaptés à la denti-tion de nos amis chiens. Comme un dentifrice (rien à voir avec ceux que nous utilisons car la présen-ce de fluor ainsi que l’usage de
mousse et de menthe ne convien-nent absolument pas à nos com-pagnons à quatre pattes) que l’on utilisera avec une brosse à dent spéciale. Une corvée ? Non. Plutôt un agréable moment de complicité avec son animal. Il existe aussi des friandises (sans sucre) à mâcher et des jouets qui offrent l’avantage de « nettoyer » les dents.
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