28/01/2003 Discours de Luc Ferry Ministre de la Jeunesse, de l’Education nationale et de la Recherche Mardi 14 janvier 2003 à l’Académie des sciences Monsieur le Premier Ministre, Madame le Ministre, Messieurs les Présidents et cher Etienne, Mesdames et Messieurs, je voudrais vous dire que si j’ai accepté avec enthousiasme de venir à cette cérémonie pour m’exprimer devant vous, c’est d’abord bien sûr par amitié pour le professeur Baulieu, amitié personnelle de longue date et très chère pour moi, mais c’est aussi parce que je voulais saisir l’occasion qui m’était offerte de présenter devant vous quelques réflexions sur un sujet grave et qui nous tient tous à cœur : la crise des vocations scientifiques, notamment dans les premiers cycles universitaires. J’aimerais pour ouvrir cette réflexion, commencer par vous donner quelques chiffres qui sont les derniers en date et qui méritent toute notre attention. Il est bon de commencer par des chiffres pour savoir de quoi l’on parle lorsque l’on évoque la crise des vocations scientifiques. Cette crise des vocations ne touche pas seulement notre pays, mais la plupart des pays occidentaux, comme l’Allemagne et le Canada. En 1996, il y avait 133 000 étudiants en DEUG scientifiques dans les universités françaises, et l’on compte 98 000 étudiants dans ces mêmes DEUG en 2001-2002.