1996 - 2006 : 10 ans de logement à Paris et en petite couronne - Un parc de logements renouvelé et en croissance continue
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Sur 6 % du territoire régional, Paris et les trois départements du centre de l’agglomération parisienne concentrent 60 % des résidences principales, 66 % des logements sociaux et 75 % du parc locatif privé d'Ile-de-France. De 1996 à 2006, la construction de logements et la part croissante du logement social ont favorisé l’accueil de nouveaux arrivants, malgré une baisse de la mobilité résidentielle. Introduction Un parc de logements en croissance continue Moins de logements inoccupés Un développement important du logement social à Paris ces vingt dernières années Le parc locatif privé en décroissance Des ménages moins mobiles qu'il y a dix ans Un peu plus d'espace par habitant Les logements sans confort de plus en plus rares

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ILE-DE-FRANCE à la page
N° 301 - Juillet 2008
1996 - 2006 : 10 ans de logement
à Paris et en petite couronne
Un parc de logements renouvelé
et en croissance continue
Sur 6 % du territoire régional, Paris et les trois départements du centre de l’agglomération
parisienne concentrent 60 % des résidences principales, 66 % des logements sociaux
et 75 % du parc locatif privé d'Ile-de-France. De 1996 à 2006, la construction de logements
et la part croissante du logement social ont favorisé l’accueil de nouveaux arrivants,
malgré une baisse de la mobilité résidentielle.
Stéphanie JANKEL, Atelier Parisien d’URbanisme (APUR)
Laurianne SALEMBIER, Insee Ile-de-France
aris, les Hauts-de-Seine, la Depuis 1984, la croissance du nombre au cours de ces dix dernières années les
Seine-Saint-Denis et le Val-de- de logements est continue dans le centre départements de la petite couronne ontP Marne représentent 6 % du ter- de l’agglomération ✎❷. En particulier, accru leur parc de 111 000 unités.
ritoire francilien. Ces départements cor-
respondent aussi à la zone la plus Depuis 10 ans, le nombre de résidences principales augmente à Paris
dense de l’agglomération parisienne. comme en petite couronne
Les 123 communes et les 20 arrondis-
Part en 2006sements parisiens qui la composent 1996 2006
(en %)
sont confrontés à des enjeux com-
muns. La densité de population y dé- Résidences principales 1 132 000 1 143 000 86,4
Logements vacants 123 000 109 000 8,2passe, en moyenne, 8 500 habitants
Résidences secondaires etpar km², contre 950 pour l’ensemble Paris
62 000 71 000 5,4
logements occasionnelsde l’Ile-de-France. L’habitat collectif,
Total logements 1 317 000 1 323 000 100,0
généralisé à Paris, représente 80 %
Résidences principales 1 678 000 1 816 000 93,4des logements de la petite couronne
Logements vacants 118 000 104 000 5,3(49 % en grande couronne).
Résidences secondaires etPetite couronne
38 000 25 000 1,3
logements occasionnels
Total logements 1 834 000 1 945 000 100,0
Résidences principales 2 810 000 2 959 000 90,6Un parc de logements
Logements vacants 241 000 213 000 6,5
en croissance continue Centre de Résidences secondaires et
100 000 96 000 2,9l'agglomération logements occasionnels
En 2006, l’ensemble formé par les quatre Total logements 3 151 000 3 268 000 100,0
départements du centre de l’agglomé- Résidences principales 4 523 000 4 891 000 91,6
ration parisienne comprend 3,27 millions Logements vacants 372 000 304 000 5,7
de logements, soit 61 % des logements Résidences secondaires etIle-de-France
145 000 143 000 2,7
logements occasionnelsde l’Ile-de-France. Paris en comporte
Total logements 5 039 000 5 338 000 100,01,32 million et les communes de la petite
couronne, 1,95 million✎❶. Source : Insee, enquêtes nationales Logement 1996 et 2006
PopulationDepuis 22 ans, une croissance constante du nombre de logementsL’augmentation est plus irrégulière à Paris :
dans le centre de l'agglomérationen dix ans, la capitale a gagné 6 000
Base 100 en 1984logements. Ce faible accroissement
130
témoigne du renouvellement du parc.
Selon les statistiques de permis de
1
construire , 45 000 logements neufs ont 120
été construits à Paris de 1996 à 2005.
Mais ce gain a été, en grande partie,
110contrebalancé par les mutations du parc
immobilier ancien : démolitions d’im-
meubles vétustes, fusions d’apparte- 100
ments, transformations de logements en
locaux d’activité. La situation est bien
90différente en petite couronne où la cons-
truction est moins contrainte par les den-
sités existantes.
80
1988 1992 1996 2002 20061984
Moins de logements
Paris Petite couronne Centre de l'agglomération Ile-de-France
inoccupés
Lecture : entre 1984 et 2006, le nombre de logements a augmenté de 12 % dans le centre de l'agglomération.
Sous l’effet d’une diminution des loge- Source : Insee, enquêtes nationales Logement 1984, 1988, 1992, 1996, 2002 et 2006
ments inoccupés - logements vacants,
résidences secondaires, logements oc-
Mesurer la vacance : un exercice mal maîtrisé
casionnels -, le parc de résidences prin-
ercipales s’est accru dans des proportions Au 1 juillet 2006, le nombre de logements vacants dans le centre de l’agglomération est estimé à
plus importantes que celui de l’en- 213 000 unités. Leur part dans le parc de logements est de 6,5 %. Plus précisément, elle est de
semble des logements. Paris gagne ainsi 8,3 % à Paris et de 5,3 % en petite couronne. Si le taux parisien est plus élevé, c’est principale-
en dix ans 11 000 résidences principales ment en raison de la forte « vacance de rotation » qui affecte les petits appartements locatifs, nom-
et la petite couronne, 138 000. Entre breux dans la capitale. Les causes de vacance demeurent nombreuses et difficiles à hiérarchiser.
Une partie de ces logements sont disponibles à la vente ou à la location, ou même déjà attribués et1996 et 2006, la proportion de loge-
en attente d’occupation. La nécessité d’engager des travaux ou encore la rétention des propriétai-ments vacants aurait régressé de 1 point
res face aux risques de la location sont d’autres causes possibles d’inoccupation. Estimer leà Paris, soit 14 000 logements vacants en
nombre de logements vacants reste un exercice imparfaitement maîtrisé et les résultats issus desmoins, et de 1,2 point en petite cou-
différentes sources ne se recoupent pas. Le recensement et l’enquête logement opèrent une dis-ronne (➩■ Mesurer la vacance : un exer-
tinction entre logements vacants, résidences secondaires et logements occasionnels. L’affecta-cice mal maîtrisé). En revanche, le poids
tion d’un logement dans l’une de ces catégories est parfois délicate lorsque les informationsdes résidences secondaires et des loge-
recueillies sur place sont insuffisantes.
ments occasionnels se serait accru de
0,6 point à Paris, tandis qu’il aurait dimi- Dans le cas de Paris, le recensement de 1999 fournit l’estimation la plus élevée (136 000), tandis
nué de 0,7 point en petite couronne. que le nombre de logements assujettis à la taxe sur la vacance est beaucoup plus faible (18 600
2
en 2006) . Les notions mesurées sont cependant différentes : le recensement comptabilise tous
les logements vides ; la taxe sur la vacance concerne les logements inhabités depuis plus de 2 ansUn développement important
consécutifs, habitables et vides de meubles. Par conséquent, la taxe ne concerne pas les
du logement social à Paris logements qui sont vacants indépendamment de la volonté du propriétaire (attente de travaux, de
ces vingt dernières années démolition, logement mis sur le marché mais ne trouvant pas d’occupant…).
2Source : Direction Générale des ImpôtsMalgré sa tradition locative, le centre de
l’agglomération parisienne connaît,
comme l’ensemble du pays, une pro-
l’Ile-de-France, qui compte 48 % de petite couronne, cette part (31 %) di-
gression continue de la propriété occu-
ménages propriétaires, et par rapport à minue légèrement par rapport à celle de
pante. Amorcée de longue date, celle-ci
la France métropolitaine qui en compte 1996. Ces valeurs se situent au-dessus
se poursuit de 1996 à 2006. A Paris, 33 %
57 %. de la moyenne nationale qui est de 17 %
des résidences principales sont occupées
en 2006. Dans le cas de Paris, la crois-
par leur propriétaire au lieu de 31 % dix
L’augmentation de la part du secteur sance du nombre de logements du sec-
ans plus tôt✎❸. En petite couronne, la
locatif social, observée au niveau natio- teur social de 1996 à 2006 est le résultat
part des propriétaires s’établit à 44 %
nal, se retrouve aussi dans le centre de des politiques publiques de soutien au
contre 39 % en 1996. Toutefois, un
l’agglomération parisienne, et plus parti- logement social. En outre, les logements
écart se maintient par rapport à
culièrement à Paris✎❹. En 2006, 21 % des sociétés d’économie mixte (SEM),
des ménages parisiens sont locataires qui ont pu dans le passé être comptés
1 d’un logement du secteur social, contre parmi les logements privés, sont mieuxSource : Ville de Paris, bilans de la construction
(données GERCO) - logements mis en chantier 17 % en 1996 et 10 % en 1984. En pris en compte (➩■ Définitions).22 % à 20 % en petite couronne et de 39 % continue de perdre du

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