Charles Arthaud, de Pont-à-Mousson (1748-1791). Courte notice sur sa vie et sur son œuvre, suivie de deux mémoires inconnus de cet observateur sur les anciens indigènes de Saint-Domingue - article ; n°1 ; vol.9, pg 295-314
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Charles Arthaud, de Pont-à-Mousson (1748-1791). Courte notice sur sa vie et sur son œuvre, suivie de deux mémoires inconnus de cet observateur sur les anciens indigènes de Saint-Domingue - article ; n°1 ; vol.9, pg 295-314

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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1908 - Volume 9 - Numéro 1 - Pages 295-314
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1908
Nombre de lectures 47
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Docteur Ernest-Théodore Hamy
Charles Arthaud, de Pont-à-Mousson (1748-1791). Courte
notice sur sa vie et sur son œuvre, suivie de deux mémoires
inconnus de cet observateur sur les anciens indigènes de Saint-
Domingue
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 9, 1908. pp. 295-314.
Citer ce document / Cite this document :
Hamy Ernest-Théodore. Charles Arthaud, de Pont-à-Mousson (1748-1791). Courte notice sur sa vie et sur son œuvre, suivie de
deux mémoires inconnus de cet observateur sur les anciens indigènes de Saint-Domingue. In: Bulletins et Mémoires de la
Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 9, 1908. pp. 295-314.
doi : 10.3406/bmsap.1908.7060
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1908_num_9_1_7060IÏAMY. CHARLES ARTHAUD E.-T.
clarté des vues, la loyauté de la méthode, la prudence et la modestie des conclusions,
il mérite une admiration que nul ne lui refusera jamais.
L'aphasie de Broca demeurera toujours et cela est souverainement juste.
Il existe réellement une aphasie de Broca et quelle que puisse être sa fortune
pathogénique, il existe encore une circonvolution de Broca
CHARLES ARTHAUD
de Pont-à-Mousson (1748-1791)
Courte notice sur sa vie et sur son œuvre, suivie de deux mémoires inconnus
de cet observateur sur les anciens indigènes de Saint-Domingue,
Par le Dr E.-T. Hamy,
Membre de l'Institut et de l'Académie de médecine, ancien président de la Société
Parmi les Français établis à Saint-Domingue à la fin du xviu0 siècle, il n'en
est point qui aient servi avec plus de zèle les intérêts de la science et de la
colonie que Charles Arthaud, docteur en médecine, membre de la Société de
Médecine de Paris, correspondant de l'Académie de Chirurgie, etc., premier
Président du Cercle des Philadelphes du Cap-Français et plus tard secrétaire
perpétuel de cette Association. Arthaud a mené à bon terme, au cours des
vingt années qu'a duré sa trop courte carrière scientifique, une série de tr
avaux d'une certaine originalité sur des sujets nouveaux et variés. Il a large
ment contribué à éclairer un certain nombre de questions médicales, écono
miques, ethnographiques, etc., relatncs à Saint-Domingue et aux Antilles en
général, et mérite à tous égards d'être tiré d'un injuste oubli.
Charles Arthaud ou Artaud1 était" né à Pont-à-Mousson, du légitime
mariage de Pierre et de Marie-Thérèse Oriot, le 13 juillet 1748. Il fit ses
études dans sa ville natale d'abord, puis à Nancy, et le 19 août 1769, à l'âge
de 21 ans, il était reçu bachelier en médecine à la Faculté de cette capitale,
avec une dissertation ayant pour titre : An aer elaslicus sanguini miscealur m
pnlmone*. C était un sujet que l'on proposait volontiers alors aux médita
tions des jeunes candidats, et qui n'avait pas été traité moins de trois fois en
deux ans, avec la même conclusion négative.
La thèse pour la licence, passée par Arthaud le 11 juillet 1770, An a tlila-
tatione artenarum pulsatio, est beaucoup plus intéressante, et la plaquette
in-4° réglementaire est devenue, dans une seconde édition, traduite du
1 Aithaud, d'après sa signature; Artaud, d'après son acte de naissance.
2 Le sommaire de cette thèse en quatre pages in-4° a été imprimé à Nancy. Nancet
ex lypis Sebastiani Buchet Universitahs lypographi bibliopolœque jurah. 7 m\i 1908 296
latin en français, une brochure in-8° de 62 pages qui a vu le jour à Paris
l'année suivante (1771). Les conclusions négatives reposent sur des expé
riences poursuivies chez des animaux vivants de décembre 1769 à mars 1770;
elles occupent les 26 premières pages du Mémoire et mettent en lumière des
données intéressantes et nouvelles1.
G est sous les auspices de Nicolas Jadelot, son compatriote de Pont-à-
Mousson, plus âgé que lui de dix ans, que Charles Arthaud avait entrepris
ces recherches. Jadelot était à 25 ans professeur d'anatomie et de physiolo
gie à la Faculté de Pont-à-Mousson, et quand on avait transféré à Nancy
l'Université de cette ville, il avait continué son enseignement avec le même
succès et étudié d'une manière toute particulière la question des pulsations
artérielles, qu'il donnait ainsi pour sujet à son élève favori.
Un frère aîné de Charles Arthaud était établi à Saint-Domingue*, et c'est
ce qui décida de la carrière du nouveau praticien. Nous le trouvons établi
dans la grande île dès 1772 ; quatre ans plus tard, il y fait paraître sa
première publication coloniale, le Traité des pians3. On sait que l'on nomme
pian aux Antilles une maladie chronique de la peau, caractérisée par une
éruption de tubercules fongueux, d'apparence granuleuse, comparés à des
framboises (fi ambœsia) , et dont Arthaud, l'un des premiers, a étudié la
marche et les différents aspects.
Sa seconde brochure est un plaidoyer qu'il a dû rédiger pour se détendre
lui et un de ses confrères, nommé Giroud, contre un certain client du Cap-
Français qui accusait les deux médecins d'avoir entretenu chez lui, dans un
but de spéculation, une fistule à l'anus pendant cinq longues années. Cette
accusation stupide a entraîné un procès, dont un volumineux dossier des
Archives des Colonies a conservé le détail. Elle a nécessité un voyage
d'Arthaud à Paris, et l'intervention de Duchenoy, d'Antoine Petit, de Leclerc,
de Louis, etc., qui ont signé en faveur de leurs confrères de Saint-Domingue
une brochure imprimée à Paris, sous forme de Consultation médicale, en 1777
(br. in-4° de 19 pages).
Il semble bien que ce soit pendant ce séjour forcé dans la capitale que
Charles Arthaud fut tour à tour (peut-être en manière de protestation) reçu
membre de la Société Royale de Médecine et correspondant de l'Académie de
Chirurgie*. C'est ei^ tout cas à cette date (1776), qu'il a étudié }a négresse
blanche de Buffon, dont il devait entretenir, treize ans plus tard, Jes lecteurs
du Journal de Physique. Il était rentré en 1777 à Saint-Domingue, car nous
1 arthaud : Dissertations sur la dilatation des artères et sur la sensibilité appuyées
de plusieurs expériences faites sur les animaux vivants, auxquelles on a joint deux
Observations sur l'hydropisie du péritoine. Paris, 1771, br. in 8° de 62 p.
s Le fait résulte d'une note a qu'on lit au bas de la page 51 de la brochure de
1771. « J'ai appris depuis (par conséquent de 1770 à 1771) par mon frère, qui habite
a Saint-Domingue, que ce remède (il s'agit d'un sirop nommé Hyen, spécifique des
nègres contre l'hydropisie) n'y était pas connu.
3 Artaud : Traité des pians. Cap Français, 1776, br. in-4°. (Je n'ai pas "vu cette
brochure, qui est mentionnée par Dezeimeris).
4 Cf Dezbmèires : V Arthaud (Dict. hist. de la médecine, t. I, p. 187-188). E.-T. HAMY. — CHARLES ARTHAUD 297
avons le compte rendu d'une visite faite alors à une caverne, creusée « dans
la colline du Borgne, sur l'habitation Gazin, au flanc des Côtes-de-Fer1 »,
que notre naturaliste décrira plus tard, dans une de ses communications au
Cercle des Philadelphes, dont il sera l'un des fondateurs et le premier Prési
dent en 1785.
Inspecteur des eaux minérales de Boynes, dans le quartier du Port-à-
Piment, médecin du Roi à Léogane, chef d'un hôpital militaire pendant la
guerre d'Amérique, médecin du Roi au Gap, d'abord par intérim, puis à
titre définitif, Arthaud a été conduit à s'occuper des questions les plus
diverses concernant la colonie : topographie, géologie, eaux minérales, cul
tures, histoire naturelle, etc. Et lorsque, rapprochés par des études ana
logues, quelques-uns des plus notables entre les colons de l'île se sont résolus
à unir leurs efforts dans l'intérêt général, il s'est trouvé tout désigné pour
prendre la présidence de la nouvelle Association.
Le souvenir de la patrie de l'illustre Franklin a fait choisir au groupe
ainsi formé « en invoquant le génie du grand homme », une dén

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