Côtes cervicales chez l homme - article ; n°1 ; vol.2, pg 501-533
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Côtes cervicales chez l'homme - article ; n°1 ; vol.2, pg 501-533

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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1911 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 501-533
33 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1911
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

A.-F. Le Double
Côtes cervicales chez l'homme
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 2, 1911. pp. 501-533.
Citer ce document / Cite this document :
Le Double A.-F. Côtes cervicales chez l'homme. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série,
tome 2, 1911. pp. 501-533.
doi : 10.3406/bmsap.1911.8371
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1911_num_2_1_8371— COTES CERVICALES CHEZ L'HOMME 501 LEDOUBLE.
COTES CERVICALES CHEZ L'HOMME
par M. A.-F/ Ledouble, de Tours.
Historique.* — Considérées autrefois comme de simples curiosités, des
trouvailles accidentelles de dissection ou d'autopsie, puis étudiées au
point de vue anatomique pure, les côtes cervicales ont aujourd'hui une
histoire clinique bien établie. Dans ces dernières années, on est même
arrivé, grâce aux rayons X, à diagnostiquer sûrement leur présence,
ainsi que celle des côtes lombaires, l'ossification complète, unilatérale ou
bilatérale de la chaîne hyoïdienne, etc., sur le vivant. Et déjà bon nomb
re d'entre elles ont été enlevées chirurgicalement et le plus souvent
sans accidents immédiats ou consécutifs.
C'est Ch. Galien ! qui a signalé le premier, je crois, et en ces termes
assez vagues la possibilité de leur apparition : « Brevi igitur sermone
« complexus, totum nominant thoracem, quod comprehenditur a costis ;
« sunt autem hee omnibus, quaecumque prius percurri, ad duodecim
« sane numéro extensae, rarissime enim cernitur triadecima costa, et
« hoc etiam rarius undecima -t omnibus hsec igitur adeo rara sunt, ut in
« mille vix uni tali occurrat » et « Quod thoracis spondyli sunt duode-
« cim antea diximus praeterquam, quod aliquando, tamesti raro, aliqui-
« bus unus vel deest, vel superest, sed superesse rarius quam déesse
« invenimus. » Hunauld * présenta, en 1742, à l'Académie des sciences,
un rachis cervical dont la 7e pièce osseuse possédait, à droite et à gau
che, une côte articulée avec le sternum. Treize ans plus tard, Sue8
adressa àJ'Académie des Sciences un mémoire sur le même sujet. Hodgs
on4, en 1815, et A. Cooper5, en 1821, décrivirent minutieusement, cha
cun, une excroissance osseuse de la face supérieure de la lre côte thora-
cique et qui n'était vraisemblablement que le bout antérieur d'une 7e côte
cervicale, soudé à la face supérieure de la lre côte ihoracique et qui com
primait à un tel joint l'artère sous-clavière que celle ci était oblitérée
par une thrombose, le pouls radical supprimé et le bras sphacelé en divers
endroits. Quelques années après, Rognetta6 fit mention d'un œdème du
bras provoqué par une cause analogue. Dans les Bulletins de la Société ana-
lomiqiie de Paris de 1836-1837, Boinet, Moret et Chassaignac publièrent
successivement quatre observations de" 7e côte cervicale. Vers la même
1 Galien — Libri anatornici lib. VIII, p. 95. — Lib. de os«ibus, p. 2ï.
* Hunauld. — Mérn. d. l'Acad. Roy. d. Se , p 377. 17Î2.
3 Sue - Eod. toc, p. 584, 1755.
* Hodgson — Diseases of arteries and veins, p 262, 1815.
5 A. Cooper. — Surg. Essarys, p. 173, 1821.
« Rognetta. — Gaz. Méd., p. 708. Paris, 1835. 502 7 DÉCEMBRE 1911
époque, Pascal 1 autopsia un soldat tuberculeux dont la dernière vertèbre
du cou était munie d'un appendice costiforme dont l'extrémité antérieure
était reliée par un ligament fibreux au premier arc osseux de* la cage
cardio-pulmonaire sous-jacent. En 1843, Knox relata dans la Gazette méd
icale de Londres (vol. xxxni) qu'il avait trouvé plusieurs fois des côtes
cervicales dont une, émanant du 7e élément osseux de la colonne cervi
cale, était en avant unie, au moyen d'un cartilage indépendant, à l'angle
supérieur correspondant du sternum.
Dès 1849 parut une monographie assez étendue sur la malformation
dont il s'agit : elle était due à W. Gruber *. C'est Verneuil 3 qui, en 1855,
pratiqua, je crois, la première extirpation d'une côte cervicale. « II s'a
gissait d'une exostose de la première côte droite, dans l'espace sus-clavi-
culaire où elle comprimait et rejetait en avant et en dedans le plexus
brachial. L'artère sous-clavière était prise entre le scalène antérieur et
l'exostose; elle n'était nullement altérée. » Les douleurs résultant de la
compression des nerfs du plexus brachial disparurent peu de temps
après la cicatrisation de la plaie. Et Gruveilhier, lorsque la pièce anato-
mique enlevée lui fut présentée, se rangea à l'avis de Verneuil concluant
qu'il avait eu affaire au tronçon antérieur d'une côte cervicale fusionnée
avec une première vertèbre dorsale. Halbertsma *, en 1857, s'occupa de
déterminer les rapports qu'affecte la 7e côte cervicale avec l'artère sous-
clavière, et Luschka5, en 1859, ceux qu'elle a avec le dôme pleural. En
1860 Willshire6, en 1867 Huntemûller7 puis Gillette 8 reconnurent, cha
cun, une 7' côte cervicale sur le vivant, et, en 1861, Holmes Coote0 en
leva sur une jeune fille une production osseuse qu'il appela « exostose de
l'apophyse transverse gauche de la 7e vertèbre cervicale », mais qui n'é
tait, en réalité, qu'une côte cervicale ayant des rapports intimes avec
les vaisseaux et les nerfs du bras.
Dans une seconde monographie, imprimée en 1869, W. Gruber 10 ana
lysa et classa méthodiquement 76 cas de l'anomalie en cause. A ces
76 cas, Slruthers11 ajouta, en 1875, 13 autres, dont 3 découverts sur le
vivant et parmi lesquels 1 où l'artère sous-clavière, repoussée en dehors,
imprimait à la peau du creux sus-claviculaire des soulèvements et des
retraits alternatifs qui pouvaient en imposer pour une tumeur anévrys-
I Pascal. — Rec. d. Mém. d mêd. et d. chir. milit. (2* série), t. IV, p. 175.
* W Gruber. — Neué anom. als Beit, z phys. chir. Berlin, 1819.
3 Veknbuil — Bullet, d. la Soc. anat d. Paris, p 80, 1855.
* Halbertsma. — Virchow's arch , 1857.
5 Laschka. - Deulsch. d R R Acad. zu Wien, p. 8, t. XVI. 1839
6 Willshire. — Lancet, t. II. p. «33. I8do.
7 Huntemûller. — Henlét Zeitsch. f rat. med., 1867, Bd. XXIX.
8 Gillette, cit. p Jeannel — Rev internat, de chir., t. V, p. 775.
0 Holmes Coûte. — Med. Times and Gas . t. II. p. 10*, 1861.
10 W Gruber. — Mém. de l'Acad. d. se. d. St-Pêtersbourg, J86D et ultérieurement
lirchow's arch , p. Mi, 1876 et p. 82, 1f80
II Struthers. — Journ. of anat. and phys. t IX, p. 32 London, 1875. — COTES CERVICALES CHEZ L'HOMME ' 503 LEDOUBLE.
male à son début. Paget 1, en 1869, et Wagner*, en 1875, se basant, l'un
et l'autre, sur un fait personnel, notèrent également la possibilité d'une
telle erreur de diagnostic. En 1884, dans .sa thèse inaugurale intitulée
« Des exostoses du creux sus-claviculaire », Mesnard rassembla 7 observat
ions d'exostoses du creux dont 6 n'étaient certainement
que des côtes cervicales rudimentaires. En 1892, en décrivant 5 côtes
cervicales, Aron 3 insista sur les troubles que peut susciter l'apparition
d'une expansion osseuse de cette nature dans l'innervation d'un des
membres supérieurs et l'entrave qu'elle peut apporter à l'auscultation et
à la percussion de la poitrine.
En dehors des auteurs précités, la présence dansl'espèce humaine d'une
ou plusieurs côtes cervicales a encore été mentionnée avec plus ou moins
de détails par Bertin, Foucher4, Poland5, Fischer6, Shepherd7, Albrecht8,
Leboucq9, Galori10, R. Blanchard11, Humphry1*, Stieda13, Pintor, Pasella,
Hasse etSchwarck 1*, Taruffi 15, Romiti 16, Topinard17, Varaglia18, Bian-
chi19, Tenchini20, Delorenzi, Turner", Th. Dwight2î,Lloyd, Spisharni"
I Paget. — Journ. of anat. and phys., p. 130 London, 1869.
a Wagner. — Centralbl. f. chir., p. 45, 1875. •
3 Aron. — Berlin. Klin. wochensch., p. 826, 1832 (5 cas).
4 Poucher. — Bullet, d. l. Soc. anat. de Paris, 1836.
5 Poland. — Méd chir. Trans., t. LU, p. 278.
6 Fischkr. — Deutsch. Chir., fasc. , p. 2i, 1880. — Deutsch. Zeitsch. f. chir.,
p. 52, 1892.
^ Shepherd. — Americ. Journ. méd. se, p. 112, 1883.
8 Albrecht. — Livraison Jubilaire d. 1 Soc. d. méd. d. Gand, 1884.
3 Leboucq — Ann. d. la Soc. d. mé

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