COURS DE PHILOSOPHIE

Jean Laberge

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Extrait

COURS

DE

PHILOSOPHIE

340-102

Cours de formation générale commune

Ensemble 2

Préalable : Cours de philosophie 340-103

Heures-contact : 45 heures de cours

Les

conceptions

de

l'être

humain

:

PHILOSOPHIE DE L'ESPRIT

Jean LABERGE

, enseignant

Bureau: A

10.88

Téléphone du cégep :

982-3437, boîte vocale

:

7791

Courriel :

[e-mail]

Site web :

www.cvm.qc.ca/jlaberge

Heures de disponibilité au bureau :

30 minutes avant chaque cours ou sur rendez-vous

AUTOMNE 2006

1.

INTRODUCTION.

PROBLÉMATIQUE ET THÉMATIQUE DU COURS

.

L’être humain est un être complexe et, pour tout dire, mystérieux. Depuis les temps les

plus reculés, l'être humain s'interroge sur lui-même. Mythes et légendes

de toutes les

époques proposent des réponses à la question lancinante de savoir qui nous sommes.

«

Qui sommes-nous?

» est aussi question philosophique, c’est-à-dire une question

parfaitement générale, réclamant un sens, et qui reste controversée.

Les philosophes grecs sont les premiers à chercher à comprendre l’être humain de

manière rationnelle sans recourir aux mythes et aux légendes. Ils voulaient expliquer la

nature de toutes choses, dont la nature propre de l’être humain. De quoi l’univers est-il

composé, se demandaient-ils? Et de quoi, les êtres humains, eux, sont-ils faits? De

matière, et rien que de matière? Mais qu’est-ce, donc, d’abord que la «matière»?

N’avons-nous pas aussi un esprit, une conscience, qui est immatériel? Mais où pourrait

bien exister une conscience immatérielle? Serait-elle le produit du corps (du cerveau)?

Mais comment un esprit parfaitement immatériel peut-il entrer en relation avec le corps

matériel (le cerveau)? Sommes-nous un esprit avec un corps ou un corps avec un esprit?

L'esprit est-il né du corps (du cerveau) qui, par la suite, a sa vie propre ? Ou bien l'esprit

n'est-il que notre cerveau, de telle sorte que la croyance en un “esprit” au-delà du corps

(de la matière) n’est que pure illusion?

Voilà des questions qui hantent l’esprit des philosophes depuis la naissance de la

philosophie. Ces questions sont intrigantes et elles taraudent particulièrement les

philosophes. Au cours, de l’histoire de la philosophie, les philosophes ont proposé

diverses conceptions de l’être humain : dualisme, matérialisme, idéalisme, etc. Ce sont

quelques-unes de ces conceptions philosophiques de l’être humain que nous nous

étudierons dans le cadre ce deuxième cours philosophie au collégial. Nous allons étudier

quelques-unes des théories anciennes, modernes et contemporaines élaborées par les

philosophes. Nous constaterons que le traitement philosophique des questions sur la

nature de l’être humain conduit à des questions fondamentales encore – des questions

“métaphysiques”, “ontologiques” et “épistémologiques” – qui vont au-delà la simple

dimension humaine ou “anthropologique”.

Évidemment, la science moderne (la neurologie, en particulier) à fait progresser

de manière prodigieuse nos connaissances sur l’être humain. Mais, fondamentalement, la

science n’a pas permis de répondre de manière définitive les grandes questions

philosophiques esquissées tantôt touchant la relation de l’esprit au corps. Nous verrons

que la science adopte en réalité une conception philosophique de l’être humain -- le

matérialisme -- sans le savoir, et qu’il est impérieux que les scientifiques, mais aussi tout

homme et toute femme, réfléchissent sur ce présupposé fondamental qu’est le

matérialisme

philosophique.

Bon nombre de scientifiques croient que les « neurosciences » vont un jour résoudre le

fameux mystère de la nature humaine. Implicitement, la plupart d’entre eux, comme bon

nombre d’entre nous d’ailleurs, paraissent admettre une forme inarticulée de

matérialisme

: l’esprit humain ne serait rien d’autre que les divers processus neuro-

chimiques se déroulant le cerveau. Mais si l’on admet que le cerveau

cause

l’esprit, que

veut-on dire au juste par là? Si l’on veut dire que les états mentaux sont causés par des

événements cérébraux, alors ce dont on parle, c’est du

déterminisme

, ce qui n’est pas

nécessairement compatible avec le

matérialisme

, mais plutôt avec le

dualisme

. En

somme, la question reste entière de savoir précisément en quoi consiste

la relation qui

semble exister entre le cerveau et l’esprit

. Tout au long du cours, nous allons donc nous

2

poser cette question centrale, qui constituera pour ainsi dire la

question

thématique

du

cours:

Question thématique :

Quelle relation au juste existe-t-il

entre le cerveau et l’esprit

?

Nous étudierons dans le cours quelques théories philosophiques importantes

concernant la relation corps-esprit. Après avoir exposé la problématique générale du

cours à l’aide du Texte 1, nous verrons en quoi consistait la théorie dualiste de Platon de

l’être humain par l’étude du

Phédon

(Texte 2).

Nous aborderons ensuite la philosophie cartésienne de l’esprit (cours 4 à 7). Nous

nous arrêtons plus longuement sur la philosophie cartésienne de l’esprit, car elle est

d’une importance philosophique et historique centrale. Nous l’aborderons par le biais du

petit livre du grand spécialiste britannique de Descartes, John Cottingham, (

Descartes. La

philosophie cartésienne de l’esprit

, Seuil, 2000). L’achat de cet ouvrage est obligatoire

(voir bibliographe).

Nous examinerons ensuite l’idéalisme de Berkeley (Texte 4). Puis nous nous

pencherons ensuite sur deux théories contemporaines de l’esprit (Textes 5 et 6), soit le

matérialisme, dans sa version de «identitaire», et l’émergentisme mis au point par le

philosophe américain John Searle.

*

3

2.

OBJECTIFS ET ACTIVITÉS DU COURS

Le cours PHI 340-102 est le deuxième cours de philosophie du bloc de formation

générale commune. Il reprend certains éléments abordés dans le cours précédent et

permet de prolonger ou d'approfondir certains apprentissages faits au cours précédent,

comme l'argumentation, la conceptualisation et la problématisation.

a) L’énoncé de la compétence

À la fin de ce cours, l’élève doit pouvoir présenter des conceptions

modernes et contemporaines de l'être humain et en montrer l'importance.

b) Les objectifs

L'élève devra notamment pouvoir:

1)

Caractériser quelques conceptions modernes et contemporaines de l'être humain

en lien avec la thématique spécifique du cours (à savoir la relation corps/esprit).

2)

Se situer de façon critique vis-à-vis les conceptions étudiées, de même que ses

propres conceptions de l'être humain (en particulier, de sa propre conception du

rapport esprit/corps).

3)

Reconnaître les présupposés philosophiques de certains enjeux actuels touchant

l'être humain (l’être humain et les ordinateurs, par exemple, ou, plus

généralement, l’être humain et les neurosciences).

c) Stratégies pédagogiques

Exposés magistraux, enseignement interactif, travail en équipes, discussion, encadrement

et supervision du travail fait en classe, rencontre individuelle, etc. Les activités

pédagogiques et les exercices en classe, comme ceux faits à la maison, seront précisés en

cours de route.

Pour développer les compétences ci-haut mentionnées, l'étudiant devra nécessairement

assister aux cours et prendre des notes, faire les lectures préparatoires en répondant aux

questions de compréhension des textes, réaliser les exercices demandés et rencontrer, si

besoin il y a, l'enseignant durant ses heures de disponibilité.

La pondération 3-0-3 du

cours signifie que l'élève doit s'engager à consacrer pour ce cours 3 heures par semaine

en classe et 3 heures par semaine à la maison.

4

3.

CONTENU ET CALENDRIER DU COURS

COURS

CONTENU

Introduction

Cours 1

Présentation du plan de cours. Enjeux et problématiques de la thématique du cours

Cours 2

Le problème du corps-esprit

Lecture préalable

Texte 1

: « Le problème corps-esprit» par Thomas Nagel

Cours 3

Le dualisme de Platon

Lecture préalable

Texte 2:

«Phédon» de Platon

Les théories modernes de l’esprit

Cours 4

Introduction au dualisme cartésien

Lecture préalable

Texte 3

: « Le dualisme de Descartes » par Jostein Gaarder

Cours 5

Le dualisme cartésien

Lecture préalable

Chapitre 1

de

Descartes

de Cottingham, pages 9-58.

Cours 6

Le “trialisme” cartésien. Plan de rédaction du Commentaire critique

Lecture préalable

Chapitre 2

de

Descartes

de Cottingham, pages 59-84.

Cours 7

Rencontres individuelles

(sur le brouillon du Commentaire critique)

Cours 8

Examen

(20 points)

Remise du Commentaire critique

Cours 9

L’idéalisme (ou l’immatérialisme) de Berkeley

Remise du commentaire critique (20 points)

Lecture préalable

Texte 4

: « John Locke et George Berkeley » par Jostein Gaarder

Les théories contemporaines de l’esprit

Cours 10

Lecture préalable

Le matérialisme contemporain, 1

ère

partie

Texte 5

: « Le matérialisme contemporain» par Stephen Priest, pages 1-4

Cours 11

Lecture préalable

Le matérialisme contemporain, 2

e

partie

Texte 5

: « Le matérialisme contemporain » par Stephen Priest, pages 5-12

Cours 12

L’émergentisme de Searle. Plan de rédaction de la Dissertation comparative

Lecture préalable

Texte 6

: « L’émergentisme » par John R. Searle

Conclusion

Cours 13

Rencontres individuelles sur la dissertation comparative

Cours 14

Examen synthèse

(20 points)

Cours 15

Rédaction d'une dissertation comparative

(25 points)

5

4.

MODALITÉS D’ÉVALUATION ET DE REPRISE

a) Évaluation formative

À chaque cours, il y aura une évaluation formative. En début de chaque cours, l’étudiant

répond à des questions portant sur la matière vue lors du cours précédent. Les réponses

sont ensuite corrigées avec l’enseignant. L’ensemble de ces questions constitue la matière

à examen lors des deux examens théoriques prévus (8

e

et 14

e

cours).

b

)

Évaluation sommative

L'étudiant fait ses lectures à la maison et remet la semaine suivante les réponses aux

questions portant sur le texte à lire. Ces devoirs hebdomadaires peuvent lui mériter un

total de

15 points

(15%)

, 7.5 points à la mi-session, 7.5 autres points à la fin de la

session.

•

Deux examens (8e et 14e cours):

2x 20 points (40%).

•

Rédaction d'un Commentaire critique (8e cours):

20 points (20%)

•

Examen final

* :

Dissertation comparative (DC) (15e cours):

25 points (25%)

* À la fin de la session, l'étudiant devra être en mesure de présenter deux conceptions

modernes ou contemporaines de l'être humain en lien avec la thématique du cours et

en montrer l'importance en rédigeant une dissertation d'une longueur minimale de 750

mots et d’une longueur maximale de 1 000 mots.. L'étudiant devra pouvoir

notamment être en mesure de maîtriser les aspects suivants:

(1) Présentation de l'argumentation de deux conceptions l'être humain sous l'angle de

la thématique du cours.

(2) Comparaison entre ces deux conceptions de l'être humain et évaluation des

conceptions respectives.

(3) Confronter (1) et (2) avec sa propre conception de l'être humain.

DOUBLE-SEUIL DE RÉUSSITE: La réussite du cours comporte deux

exigences : 1. obtenir 60%

dans tous les travaux et examens avant

la dissertation comparative; 2. obtenir 60% (15/25) dans la

dissertation comparative. La pédagogie par compétence implique

en effet la réussite de la compétence principale du cours (présenter

des conceptions modernes et contemporaines de l'être humain et

en montrer l'importance), en plus de la réussite dans les diverses

évaluations prévues tout au long du cours.

c) Modalités de reprise et de retard

Il n’y pas de reprise de l'épreuve finale (de la dissertation comparative).

Les devoirs remis en retard ne seront pas évalués.

6

d) Grille d’évaluation

La grille d’évaluation de la dissertation comparative comporte trois critères généraux :

•

le respect de la forme = 20%;

•

la cohérence = 30%;

•

le contenu = 50%.

Ces critères seront précisés lors de la remise du plan de rédaction de la dissertation

comparative au douzième cours. Ce texte écrit devrait avoir une longueur minimale de 750

mots et maximale de 1 000 mots.

e) Modalités en ce qui concerne la qualité du français

Voir en annexe la Grille d’évaluation commune du français.

f) Définition du plagiat et sanctions prévues

Plagier ("copier") consiste à copier dans un autre texte (celui d'un auteur ou d'un autre

étudiant). Le plagiat entraîne l'échec du travail concerné sans possibilité de reprise. Si

deux personnes ont des parties de texte identiques, les deux sont considérées avoir plagié.

g) Modalité de remise des travaux corrigés

Les travaux corrigés sont rendus aux élèves au plus tard deux semaines après leur remise

au professeur. Cependant l'enseignant conserve la rédaction finale (DC).

h) Droit de correction et révision de notes

Tout étudiant a le droit de demander une correction de note, si il ou elle juge que son

évaluation n’est pas équitable. L'enseignant évalue alors le cas et rend une décision dans

la semaine qui suit la demande. Si le désaccord persiste à la fin de la session, l’étudiant

peut remplir une demande de correction de note en y joignant une justification sérieuse.

En cas de refus de l'enseignant de modifier la note, et si l’étudiant considère toujours que

ses droits sont bafoués, le coordonnateur de département peut alors convoquer à sa

demande un comité de révision de note qui entendra les arguments des deux partis et

rendra une décision sans appel.

i)

Modalité concernant la présence au cours et la ponctualité

L’organisation du cours est conçue de manière progressive, c’est-à-dire de telle sorte que

chacun et chacune progresse vers l’atteinte de la compétence principale du cours. Chaque

cours contient donc des éléments essentiels à la réussite du cours.

L’assiduité est donc

essentielle à la réussite et il est dès lors de la responsabilité de l’étudiant d’assister à

chaque cours

. C’est pourquoi, le professeur n’entend pas vérifier les présences à chaque

cours. Toutefois, dans l’éventualité où l’absentéisme se généraliserait, le professeur se

verra dans l’obligation de prendre les présences.

Par ailleurs, la ponctualité sera de mise car arriver en retard perturbe le déroulement

normal du cours. Le professeur refusera l’accès en classe aux étudiants-es retardataires;

ils/elles ne pourront intégrer la classe qu’à la pause.

7

5.

CAS DE DISCRIMINATION ET HARCÈLEMENT ET

RECOURS PRÉVUS

Si un ou une étudiante se considère victime de discrimination ou de harcèlement de la

part de l'enseignant ou d’un autre étudiant, il ou elle doit d’abord rencontrer l'enseignant

à ce sujet et exposer ses griefs. L'enseignant prendra alors des mesures pour corriger la

situation. Si l’étudiant n’est toujours pas satisfait de ces correctifs, il pourra alors déposer

une plainte auprès du coordonnateur de département qui agira suivant les procédures

prévues dans ces cas par la politique départementale.

6. MODALITÉS DE MODIFICATION DU PLAN DE COURS

Le plan de cours ne peut être modifié que pour une raison majeure. Une entente doit alors

intervenir entre l'enseignant et une majorité des étudiants. L'enseignant détient un droit de

veto sur toute modification au plan de cours.

7. RESSOURCES DIDACTIQUES ET BIBLIOGRAPHIE

Tout le matériel didactique est disponible uniquement sous format informatique

que l’étudiant se procure à ses frais en visitant le site web de l’enseignant, à l’adresse :

www.cvm.qc.ca/jlaberge

L’étudiant se procure en classe l’ouvrage de John Cottingham,

Descartes, La philosophie

cartésienne de l’esprit

(Paris, Éditions du Seuil, coll. Les grands philosophes n

o

417,

2000, 84 pages), au coût de 10.00$.

Tout au long de la session, l'enseignant fournira des éléments bibliographiques

pertinents pour la matière vue en classe. Toutefois, les ouvrages indiqués ci-dessous,

dont l'achat n'est pas obligatoire,

sont recommandés en guise d'approfondissement

personnel de la matière du cours:

CHURCLAND,

Paul M.

Matière et conscience

, Édition Champ Vallon, 1999, 232 p.

--

Le cerveau. Moteur de la raison, siège de l’âme

. Bruxelles,

DeBoeck, 1999, 368 p.

ECCLES, John C.,

Évolution du cerveau et création de la conscience

.

À la

recherche de la vraie nature de l'homme.

Paris,

Flammarion, coll. Champs, n˚ 294, 1994, 368 p.

ENGEL, Pascal,

Introduction à la philosophie de l'esprit

, Paris, Éditions La

Découverte, coll. textes à l'appui, 1994, 253 p.

--

Philosophie et psychologie

, Paris, Gallimard, Folio/Essais,

1996.

FERRET,

Stéphane

La leçon de choses. Une initiation à la philosophie

, Paris,

Seuil, 2006.

GELLATLY, A. et

O. ZARATE

L’intelligence sans aspirine. Paris, Flammarion, 2002, 175p.

GREGORY,

Richard L., Dr.,

Le cerveau un inconnu.

(Dictionnaire encyclopédique),

Paris, Robert Laffont, 1993, 1445 p.

8

HOFSTADER,

Douglas, et Daniel

C.DENNETT, éds.,

Vues de l'esprit

, Fantaisies et réflexions sur l'être et l'âme.

Paris, InterÉditions, 1987, 508 p.

PINKAS, Daniel,

La matérialité de l'esprit. Un examen critique des théories

contemporaines de l'esprit

. Paris, Éditions de la découverte,

1995, 411 p.

SEARLE, John R.,

Du cerveau au savoir

. Conférences Reith de la BBC.

Paris,

Hermann, coll. Savoir, 1985, 143 p.

--

La redécouverte de l'esprit

, Pairs, Gallimard, coll. NRF-

Essais, 1995, 355 p.

--

Le Mystère de la conscience, Paris, Odile-Jacob, 1999,

228p.

--

« Biologistes de la conscience », in

La recherche

, n

o

287,

mai 1996, p.62-77.

À noter : dossier «

L’esprit redécouvert. Entre philosophie et neurosciences

», dans

Sciences humaines

, n

o

62, juin 1996, p. 16-31. Les grands périodiques de vulgarisation

scientifique (

Pour la Science

,

Science et avenir

,

La Recherche

, etc.) publient des

numéros thématiques sur le cerveau et la pensée.

8.

TÉLÉAVERTISSEUR ET AUTRES BIDULES À SONNERIE

Fermez tous vos appareils électroniques avant d’entrer en classe, sinon ils seront

confisqués et remis seulement en fin de session.

9

.

ANNEXE DÉPARTEMENTALE AUX PLANS DE COURS

Dans le cadre des politiques des Services pédagogiques du cégep du Vieux Montréal, le

département de philosophie a défini une

Politique départementale d’évaluation des

apprentissages

.

Ce texte précise les droits et obligations des élèves et des professeures et

professeurs, notamment quant aux exigences de l’enseignement de la philosophie en

général et quant aux informations qui doivent figurer aux plans de cours. Le texte est

disponible sur demande auprès de la coordination du département de philosophie.

Selon cette politique, les plans de cours comprennent :

Des éléments d’identification et les sections suivantes :

1. Introduction;

2. Objectifs et activités: a) l’énoncé de la compétence; b) les objectifs; c)

les activités d’enseignement et d’apprentissage ; 3. Contenu et calendrier du cours; 4.

Modalités d'évaluation et de reprise: ;

5. Cas de discrimination et harcèlement et recours

prévus; 6. Modalités de modification du plan de cours; 7. Ressources didactiques et

bibliographie; 8. Annexe départementale aux plans de cours.

Des précisions sur les règles, pratiques et encadrements départementaux, notamment

quant aux sujets suivants : modalités de reprise; pénalités pour retards; plagiat; critères de

correction et barèmes; environ 30% des points à la mi-session; 10% pour le français écrit

selon des normes et critères indiqués; minimum trois activités écrites d’évaluation;

modalités de modification des plans de cours; évaluations pas exclusivement

9

«objectives»; délai de correction; conservation des travaux; échec pour absence; droit de

correction et révision de notes.

*

ANNEXE :

Grilles communes de correction du

français écrit

Épreuve notée sur 10

Épreuve notée sur 15

Épreuve notée sur 20

0 - 4 fautes 0

0 - 4 fautes

0

0 -3 fautes

0

5 - 9 fautes - 0,5 pt

5 - 8 fautes

- 0,5 pt

4 - 7 fautes

- 0,5 pt

10 fautes et

+

- 1 pt

9 - 12 fautes - 1 pt

8 - 11 fautes

- 1 pt

13 fautes et

+

- 1,5 pt

12 - 15 fautes - 1,5 pt

16 fautes et + - 2 pts

Épreuve notée sur 25

Épreuve notée sur 30

Épreuve notée sur 40

0 - 3 fautes

0

0 - 3 fautes

0

0 - 3 fautes

0

4 - 7 fautes

- 0,5 pt

4 - 7 fautes

- 0,5 pt

4 - 7 fautes

- 1 pt

8 - 11 fautes

- 1 pt

8 - 11 fautes

- 1 pt

8 - 11 fautes

- 2 pts

12-15 fautes

- 2 pts

12-15 fautes

- 2 pts

12 - 15 fautes - 3 pts

16 fautes et + - 2,5 pts

16 fautes et + - 3 pts

16 fautes et + - 4 pts

Épreuve notée sur 50

Épreuve notée sur 60

Épreuve notée sur 100

0 - 3 fautes

0

0 - 3 fautes

0

0 - 3 fautes

0

4 - 8 fautes

- 1 pt

4 - 8 fautes

- 1 pt

4 - 8 fautes

- 2 pts

9 - 13 fautes

- 2,5 pts

9 - 13 fautes

- 3 pts

9 - 14 fautes

- 5 pts

14 - 18 fautes - 4 pts

14 - 18 fautes - 5 pts

15 - 19 fautes - 8 pts

19 fautes et + - 5 pts

19 fautes et + - 6 pts

20 fautes et + - 10 pts

10

ANNEXE

DÉCLARATION

DE

PARIS

POUR

LA

PHILOSOPHIE

Nous, participants aux journées internationales d’étude « Philosophie et démocratie dans

le monde

»,

organisées par l’UNESCO, qui ont eu lieu à Paris les 15 et 16 février 1995,

Constatons

que les problèmes dont traite la philosophie sont ceux de la vie et de

l’existence des hommes considérés universellement,

Estimons

que la réflexion philosophique peut et doit contribuer à la compréhension et

à la conduite des affaires humaines,

Considérons

que l’activité philosophique, qui ne soustrait aucune idée à la libre

discussion, qui s efforce de préciser les définitions exactes des notions utilisées, de

vérifier la validité des raisonnements, d’examiner avec attention les arguments des

autres, permet à chacun d’apprendre à penser par lui-même,

Soulignons

que l’enseignement philosophique favorise l’ouverture d’esprit, la

responsabilité civique, la compréhension et la tolérance entre les individus et entres les

groupes,

Réaffirmons

que l’éducation philosophique, en formant des esprits libres et réfléchis,

capables de résister aux diverses formes de propagande, de fanatisme, d’exclusion et

d’intolérance, contribue à la paix et prépare chacun à prendre ses responsabilités face

aux grandes interrogations contemporaines, notamment dans le domaine de l’éthique,

Jugeons

que le développement de la réflexion philosophique, dans l’enseignement et

dans la vie culturelle, contribue de manière importante à la formation des citoyens, en

exerçant leur capacité de jugement, élément fondamental de toute démocratie.

C’est pourquoi, en nous engageant à faire tout ce qui est en notre pouvoir, dans nos

institutions et nos pays respectifs, pour réaliser ces objectifs, nous déclarons que:

Une activité philosophique libre doit être partout garantie, sous toutes les formes et dans

tous les lieux où elle peut s’exercer, à tous les individus;

L’enseignement philosophique doit être préservé ou étendu là où il existe, créé là où il

n’existe pas encore, et nommé explicitement « philosophie »;

L’enseignement philosophique doit être assuré par des professeurs compétents,

spécialement formés à cet effet, et ne peut être subordonné à aucun impératif

économique, technique, religieux, politique ou idéologique;

Tout en demeurant autonome, l’enseignement philosophique doit être, partout où cela

est possible, effectivement associé, et pas simplement juxtaposé, aux formations

universitaires ou professionnelles, dans tous les domaines;

La diffusion de livres accessibles à un large public, tant par leur langage que par leur prix

de vente, la création d’émissions de radio ou de télévision, de cassettes audio ou vidéo,

l’utilisation pédagogique de tous les moyens audiovisuels et informatiques, la création de

multiples lieux de débats libres, et toutes les initiatives susceptibles de faire accéder le

plus grand nombre à une première compréhension des questions et des méthodes

philosophiques doivent être encouragés, pour constituer une éducation philosophique

des adultes;

La connaissance des réflexions philosophiques des différentes cultures, la comparaison

de leurs apports respectifs, l’analyse de ce qui les rapproche et de ce qui les oppose

doivent être poursuivies et soutenues par les institutions de recherche et

d’enseignement;

L’activité philosophique, comme pratique libre de la réflexion, ne peut considérer aucune

vérité comme définitivement acquise et incite à respecter les convictions de chacun, mais

elle ne doit en aucun cas, sous peine de se nier elle-même, accepter les doctrines qui

nient la liberté d’autrui, bafouent la dignité humaine et engendrent la barbarie.

11