Cours sur la France depuis 1945
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3e partie: La France depuis 1945. Introduction générale. Les conditions de la libération de la France. Livre page 61 - Le débarquement du 6 juin 1944 permet l'ouverture d'un second front en Europe ce que souhaitait ardemment Staline alors que les allemands sont encore présents sur le territoire soviétique. Après six semaines de durs combats les troupes américaines progressent et Le MANS est libérée le 9 août, Orléans le 16. L'objectif des alliés est de marcher vers l'est. Or Le 19 août, Paris se soulève; la division Leclerc obtient des américains la permission de libérer la capitale où elle arrive le 24 au soir. Le 25 août les allemands capitulent et le 26 de Gaulle descend triomphalement les Champs Elysées. La France est-elle définitivement libre? Non! - Le débarquement de Provence: le 15 août les alliés ont débarqué dans la région de Fréjus et libèrent Toulon le 2; Marseille le 23, Lyon le 3 septembre. Les deux armées ( Normande et du Midi) font leur jonction dans les Vosges le 13 septembre. Il demeure des poches de résistance: La Rochelle; Saint Nazaire. - après un dernier sursaut allemand avec l'offensive des Ardennes en décembre 1944, les alliés franchissent le Rhin à la fin mars 1945 et le Reich capitule le 8 mai 1945 après le suicide de Hitler. I Les débuts de la IV République . Introduction: la France de l'après guerre. - les pertes humaines: 600 000 morts et 500 000 décès dus à la sous alimentation, un déficit des naissances estimé à ...

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3e partie: La France depuis 1945.  Introduction générale . Les conditions de la libération de la France. Livre page 61  - Le débarquement du 6 juin 1944 permet l'ouverture d'un second front en Europe ce que souhaitait ardemment Staline alors que les allemands sont encore présents sur le territoire soviétique. Après six semaines de durs combats les troupes américaines progressent et Le MANS est libérée le 9 août, Orléans le 16. L'objectif des alliés est de marcher vers l'est. Or Le 19 août, Paris se soulève; la division Leclerc obtient des américains la permission de libérer la capitale où elle arrive le 24 au soir. Le 25 août les allemands capitulent et le 26 de Gaulle descend triomphalement les Champs Elysées. La France est-elle définitivement libre? Non! - Le débarquement de Provence: le 15 août les alliés ont débarqué dans la région de Fréjus et libèrent Toulon le 2; Marseille le 23, Lyon le 3 septembre. Les deux armées ( Normande et du Midi) font leur jonction dans les Vosges le 13 septembre. Il demeure des poches de résistance: La Rochelle; Saint Nazaire. - après un dernier sursaut allemand avec l'offensive des Ardennes en décembre 1944, les alliés franchissent le Rhin à la fin mars 1945 et le Reich capitule le 8 mai 1945 après le suicide de Hitler.   I Les débuts de la IV République .  Introduction: la France de l'après guerre.   - les pertes humaines: 600 000 morts et 500 000 décès dus à la sous alimentation, un déficit des naissances estimé à un million de personnes - les destructions matérielles: bien des villes ont été détruites par les bombardements alliés: Brest, Le Havre Caen . En 1945, un seul port reste utilisable: Cherbourg. La moitié des ponts sont détruits, 80% des locomotives, 50% des wagons. + les 630 milliards de francs 1940 versés à la Wehrmacht. Le matériel est usé. En 1945 la production industrielle est inférieure de 50ù à ce qu'elle était avant guerre; la production agricole de 40%! - Conséquences économiques: la désorganisation est importante. Faute d'engrais, la production agricole recule; la nourriture est rationnée jusqu'en 1948-1949. En 1947, la ration individuelle de pain tombe à 200g et le marché noir continue de sévir. L'inflation est rapide: 38% en 1945; 63% en 1946; 60% en 1947. Les prix de détail sont multipliés par 5.7 entre 1944 et 1949. Conséquences politiques: la France a perdu son rang de grande puissance: éliminée en 1940, libérée en 1944 grâce à sas alliées. Son empire colonial est menacé ( émeute de Sétif en Algérie le 8 mai 1945; Indochine occupée; révolte de Madagascar en 1947.) Une population divisée par l'épuration de l'immédiat après guerre. Cette IVe république garde encore aujourd'hui mauvaise réputation. Nous allons voir que le régime accomplit une œuvre considérable dans des circonstances difficiles.  1° Le gouve rnement provisoire:  ® une situation révolutionnaire? - Le pouvoir a brusquement changé de mains: les préfets de Vichy, les maires, les commissaires de police sont en fuite, ou sont arrêtés. - L'ordre est assurés dans la, rue par des bandes armées sans uniforme Ce sont soit les F.F.I., forces françaises de l'Intérieur, soit les FTP ( Francs Tireurs et Partisans: maquisards indépendants, proches des communistes); des exécutions sommaires ont lieu. - Des comités locaux de libération dirigent le pays. Parmi eux des communistes. N'est-ce pas la révolution qui commence? Voilà ce que pense les bourgeois et les partisans de Vichy.  ® l'action du gouvernement provisoire. - Il est l'émanation du Comité français de libération nationale formé par De Gaulle à Alger le 30 mai 1943. Devenu en novembre 1943 Gouvernement provisoire de la république, il prépare depuis cette date l'administration de le a France à la libération. Texte 11 page 67  - Dirigé par De Gaulle, il comprend des membres de tous les partis politiques. Les commissaires de la République désignés par le gouvernement provisoire exercent le pouvoir. - Ce sont des résistants authentiques qui doivent faire face aux CDL comité départementaux de libérations (CDL)     
 ® la normalisation de la vie politique français e. - Pour contrôler l'épuration sauvage mis en place par les CDL ou les F.F.I., le gouvernement crée le 15 septembre 1944 des "cours spéciales de justice". - Le bilan de l'épuration est sans doute de 10 000 exécutions tout compris. Mais elle fut large p uisque 310 000 dossiers ont été constitués et 120 000 individus jugés, 25 000 fonctionnaires épurés. 40 000 condamnés à la dégradation nationale. - NB: la révolution redouté par certains avait -elle des chances de succès? Les FTP de la région sud-ouest ont effectivement des points d'appui solides et il semble que certains dirigeants communistes aient envisagé la prise du pouvoir. Mais les alliés hostiles à tout ce qui troublerait leurs communications ne toléraient pas une révolution derrière leurs lignes. Cette situation a favorisé de Gaulle apparaissant comme la 3é voie entre la résistance communiste et la volonté américaine de mettre en place en France un gouvernement militaire.   2° La Constitution de la IVe république.  ® la vie politique. - Les partis p olitiques se reconstituent. - Le P.C., la SFIO échouent dans leur tentative de rapprochement. - Un nouveau parti apparaît: le M.R.P. où Mouvement Républicain Populaire ( novembre 1944). - C’est le tripartisme. Doc 1 page 285   ® Le référendum du 21 octobre 1945. - 2 questions: "Voulez vous que l'Assemblée élue ce jour soit Constituante?" 96% de oui. Seuls les radicaux appelaient à voter non pour maintenir la III République. - " Approuvez-vous l'organisation provisoire prévue pour les pouvoirs publics?" 66.5% de oui. seuls les communistes proposaient de répondre non, voulant que l'assemblée constituante ait les pleins pouvoirs. - L'Assemblée élue au scrutin proportionnel dans le cadre départemental compte 160 communistes et apparentés, 146 socialistes, 152 M.R.P., 29 radicaux, 39 résistance démocratique et socialiste, la droite ne compte que 62 élus! Le Pc devient le premier parti de France.  ® le 13 novembre 1945 - L'assemblée, où la gauche est majoritaire, désigne De Gaulle comme chef de gouvernement le 13 novembre 1945 - Celui entre en conflit avec le P.C.F. à qui il refuse de donner un ministère clé ( Intérieur, Guerre ou affaires Etrangères). De plus les députés veulent écarter le gouvernement de l'élaboration de la Constitution. - Dans ces conditions, De Gaulle se retire le 20 janvier 1946. Le gouvernement n'intervient plus dans l'élaboration de la constitution. - Les idées du général sont développées dans un discours, celui de Bayeux (p age 285)  Bilan : la Constitution de la 4 e République - Un premier projet est refusé par le référendum du 5 mai 1946 projet des communistes et des socialistes d'une seule assemblée. De nouvelles élections donnent la majorité au M.R.P. qui devient le premier parti avec 169 députés. Georges Bidault, leader du M.R.P.( le successeur de Jean Moulin à la tête du CNR ( Conseil National de la Résistance) devient chef du gouvernement. Pour mémoire le PCF= 153; la SFIO = 127)  - Le nouveau projet est adopté par las situde le 13 octobre 1946: 36.1% de oui; 31.2% de non; 31.4% d'abstention! Une constitution peu différente de la 3é: le présidant du Conseil est désormais l'objet d'une investiture personnelle avant de former son gouvernement et doit obtenir la majorité absolue ( 314 voix sur 627 députés). - La IVé République se met en place: élection de l'Assemblée Nationale le 10 novembre ( 182 P.C.F.; 164 MRP; 101 socialistes); du Conseil de la République puis du président de la République. Vincent Auriol est élu le 16 janvier 1947. Le gouvernement est confié au socialiste Ramadier.          
3° Les réformes:  Le contexte est favorable puisque le patronat est désorganisé ( le CNPF se reconstitue qu'en 1946) et discrédité par la collaboration de nombreux patrons et la pers istance du marché noir. Les notabilités sont en prison accusés de pétainisme, la haute fonction publique est épurée. Bref des hommes nouveau arrivent au pouvoir. Le programme du CNR de mars 1944 est donc mis en œuvre. Trois grandes séries de mesures.  ® les nationalisations: - Houillères du nord pas de Calais le 14 décembre 1944; Renault le 16 janvier 1945; Gnome-Rhône le 29 mai 1945. Ces nationalisations sont une sanction justifiée par la collaboration avec l'ennemi et une réponse à la situation de ces entreprises où les ouvriers refusent de reprendre le travail sous l'encadrement d'une direction qu'ils récusent. - Puis une autre vague de nationalisation aura lieu après les élection d'octobre 1945: il s'agit de nationaliser les grands secteurs déterminants de l'économie: charbonnages le 17 mars 1945; le gaz et l'électricité le 8 avril; les quatre principales banques de dépôt le 2 décembre 1945; les compagnies d'assurances le 25 avril 1946. - Cela dans un climat de défiance envers l'entreprise privée discréditée par la crise des années trente.  ® la création des comités d'entreprise le 22 février 1945: dans les entreprises de plus de 50 salariés, des comités élus par les ouvriers gèrent les œuvres sociales et sont informés de la marche de l'entreprise.   ® la fondation de la sécurité sociale: - par l'ordonnance du 4 octobre 1945 qui unifient les caisses d'assurances sociales rendues obligatoires par le lois de 1928-1930. - Cependant certains régimes distincts font continuer: mines... - Administrés par des représentants de l'administration et des représentants des usagers, élus par les salariés à partir de 1946, ces caisses de sécurité sociales restent autonomes des caisses d'allocations familiales.  Conclusion: l'année 1947, une année tournant. Le gouvernement Ramadier formé en janvier 1947 doit faire face à une situation nouvelle :  ® la pénurie continue et donc le marché noir. - La sécheresse de 1947 provoque en outre de mauvaises récoltes. Les restrictions sont sévères. - Les rations sont inférieures à celles de l'occupation - Des grèves éclatent dans tous les secteurs.  ® le début de la guerre froide. - CSQ: les communistes refusent les crédits pour la guerre d'Indochine ( 19 mars 1947). Ils sont exclus du gouvernement Ramadier le 5 mai 1947. Une nouvelle coalition se met en place qui comprend la SFIO ? le MRP et des centristes. - De Gaulle fonde le RPF Rassemblement du Peuple Français 7 avril 1947. Il obtient 40% des voix aux élections d’Octobre dans les villes de plus de 9 000 habitants ! - les américains offrent le plan Marshall 5 juin pour venir en aide à l'Europe. Les conséquences politiques ne se font pas attendre! - Le PC entame alors une violente campagne d’opposition contre le régime en novembre et décembre 1947 La C.G.T. se scinde en deux : la CGT à majorité communiste d’un côté et donc hostile au plan Marshall et de l’autre la CGT FO favorable au plan Marshall dirigée par Léon Jouhaux. lance une grève chez Renault qui provoque la démission de Ramadier. C'est la fin du tripartisme et le début des difficultés pour le régime.             
II La décolonisation et la fin de la IVé République.    1° Le contexte historique  ® le contexte politique international. - l'aide américaine du plan Marshall ( 5 juin 1947) n'est possible que dans la mesure où il s'agit de lutter contre le communisme tout en mettant en place un cadre européen. Deux dates importantes à retenir: le 24 février 1948, le "Coup de Prague" marque la volonté des soviétiques de liquider les partis démocratiques des pays de l'est sous sa domination. Le Blocus de Berlin est un coup de poker de Staline ( 24 juin 1948). - conséquences: la création de l'OTAN le 4 avril 1949; le plan Schuman du 9 mai 1950 qui donnera naissance à la CECA le 18 avril 1951. - La Guerre de Corée qui débute le 25 juin 1950 relance le réarmement de l'Europe pour faire face à une éventuelle troisième guerre mondiale, le plan Pleven donne naissance à la C.E.D. Bilan : la France est intégré dans le camp atlantique par le contexte de la guerre froide. Elle cherche par le processus d'intégration européenne à contrôler l'Allemagne, à neutraliser le risque d'une revanche allemande. Cette Europe qui se construit est ambiguë car elle est docile aux américains mais virtuellement elle en est rivale.  ® la IVe République face à la décolonisation: une décolonisation inéluctable, c'est un phénomène mondiale décisif. Mais les hommes politiques de la 4é -République traitent les problèmes les uns après les autres, pour eux la priorité est la reconstruction du pays.Le statut des colonies n’ est jamais envisagé comme devant faire l'objet d'une négociation, la France propose une adhésion à l'Union Française, une union définie unilatéralement. Un personnel politique incapable de faire appliquer ses décisions sur le terrain. - un pouvoir fra gilisé par l’instabilité ministérielle. Lire§ 2page 286 En 12 ans la 4e République connaît 23 gouvernements. Pourquoi? Cela tient à la nature du régime où le gouvernement dépend de l'Assemblée. De plus le scrutin à la proportionnelle ne favorise pas l'émergence d'une majorité stable. Doc 11 page 289  le RPF formé par le général de Gaulle est une force de contestation majeure, le PCF malgré le contexte de la guerre froide conserve un électorat fidèle d'environ 25% des voix. Les élections de juin 1951 discré ditent totalement le régime. Lire page 288 les 2 derniers paragraphes de 1a 1 e colonne  -comme les partis de gouvernement ( 3é force) sont eux-mêmes divisés.... SFIO, radicaux et MRP n'arrivent pas à se mettre d'accord pour régler les principaux problèmes d u moment. Exemple: la CED: le projet de Réné Pleven de Communauté européenne de défense va faire l'objet pendant trois ans de débats houleux et passionnés avant de se terminer par le refus du RPF et du PCF en 1954.  ® la situation en 1950-50: -l'Indochine : l'occupation japonaise a ruiné le prestige de la France. Ho Chi Nin qui a fait ses études en France signe le 6 mars 1946 avec le commissaire du GRPF Saintenay : le Vietnam est un état libre dans la fédération Indochinoise ( avec le Laos et le Cambodge) dans le cadre de l'Union française. Mais ces accords ne sont pas appliqués. La révolution communiste en Chine et la proclamation de la république populaire le 1er octobre 1949 changent les données du problème. La Chine puis l'URSS reconnaissent le République populaire du Vietnam ( janvier) alors que la guerre de Corée débute en juin 1950! Les américains commencent alors à aider la France à faire la guerre en Indochine. (la France soutient le développement de la république autonome de Cochinchine contre le Vietnam pour des raisons économiques, le 23 novembre 1946 l'amiral Thierry d'Argentlieu fait bombarder Haïphong ce qui déclenche la guérilla.)  -L'Afrique du nord:   en Algérie la population européenne est assez nombreuse avec 1 million d'européen face à 9 ou 10 millions de musulmans. Au Maroc, 200 000 français sur 9 millions d'habitants, l'implantation française est aussi plus récente. En Tunisie, la population européenne se partage à part égale entre français et italiens pour une population totale de 4 millions d'habitants. Juridiquement, Maroc et Tunisie demeurent des états indépendant avec un souverain légitime, le bey en Tunisie et la sultan Mohammed ben Youssef au Maroc. La France est représenté auprès d'eux par un résident qui exerce en fait l'essentiel du pouvoir.( finances et police). Par contre l'Algérie est constituée de trois départements français doté depuis le 27 août 1947 d'un statut particulier et dirigé par un gouverneur aux pouvoirs élargis. A ses côtés une assemblée algérienne vote le budget: ses 120 membres sont élus à part égale par un collège d'électeurs français et un autre musulman. Les européens refusent l'égalité des droit entre les deux communautés tout en voulant l'intégration.
On a déjà évoqué les mouvements indépendantistes: au M aroc l'Istiqlal crée en 1943; le Néo-Destour de Bourguiba en Tunisie, le Manifeste du peuple algérien de Ferhat Abbas le 10 février 1943 réclame une constitution et un gouvernements algérien. La célébration de la victoire provoque des événements violents réprimés dans le sang: 8 mai 1945; 8 000 morts à Sétif.  -l'Afrique noire : la situation est moins grave pour trois raisons:  1: la colonisation est plus récente et les européens moins présent 2: le développement est moins avancé et il n'y a pas d'élite intellectuelle constituée; les frontières délimitées arbitrairement n'ont pas permis le développement d'un sentiment national. Les partis nationalistes sont récents et mal implantés. Citons le R.D.A. Rassemblement démocratique africain de Houphouet-Boigny. 3: des réformes ont permis aux africains d'obtenir la citoyenneté et l'égalité des droits ( loi du 7 mai 1946)                                                
   2° La IVé république face aux mouvements de libération:   ® la politique de fermeté en Tunisie et M aroc: - d'abord il faut savoir qu'en 1946 la France est hostile aux mouvements nationalistes qui se développent dans les colonies; elle veut maintenir sa puissance impériale et accepte seulement de réfléchir aux nécessaires réformes. Ainsi en 1946 la constitution de la 4é République instaure l'Union Française: les colonies deviennent des départements et territoires d'outre -mer. En fait la métropole conserve la prépondérance et toute possibilité d'autonomie des colonies est impossible. Dans le contexte de la guerre froide, la France n'est pas prête à accorder l'indépendance. - en Tunisie: la France revendique une co-souveraineté. Le gouvernement tunisien saisit l'ONU alors qu'éclatent des émeutes à Bizerte en janvier 1952. Le résident général fait arrêter Bourguiba et les leaders du Néo-Destours. A la grève générale déclarée dans tout le pays, les légionnaires français répliquent par une série de méfaits: viols, pillages, meurtres. Les nationalistes prennent le maquis et deviennent des "fellagas". - au Maroc, des émeutes éclatent à Casablanca en décembre 1952. Le résident dissout alors l'Istiqlal et en arête les chefs. Il dépose également le sultan Mohammed ben Youssef et le remplace par Ben Arafa le 15 août 1953. Bilan: au Maroc comme en Tunisie le terrorisme anti-européen et la répression policière se développent.  ® Diên Biên Phu et la fin de la guerre d'Indochine - en Indochine la guerre continue dans l'indifférence générale. Pendant l'hiver 1953-1954 Le commandement français décide de mener une bataille d'arrêt contre le Vietminh et s'installe dans le camp retranché de Diên Biên Phu. - le 26 avril 1954 une conférence s'ouvre à Genève pour discuter avec la Chine communiste de la Corée et de l'Indochine. Or le Viet Nin refuse de tomber sous la dépendance des quatre grands et décide de faire de Diên Biên Phu une bataille décisive. Le 7 mai 1954 le camp retranché tombe. L'opinion française est impressionnée et le 12 juin le gouvernement Laniel est renversé. - Pierre Mendés France s'impose au gouvernement, il est investi le 18 juin 1954 et prend l'engagement de faire la paix avec le Vietminh dans un délai de six semaines. Finalement dans la nuit du 20 au 21 juillet 1954 les accords de Genève aboutissent à la division de l'Indochine en deux par le 17é parallèle. Au nord, le Vietminh a les mains libre, au sud l'influence américaine est prédominante et les élections prévues par les accords n'auront jamais lieu.  ® l'expérience Mendès France et son échec. - Mendés France veut ensuite régler le problème Tunisien. Le 31 juillet à Carthage il affirme la souveraineté de la Tunisie. Un nouveau gouvernement est formé avec des membres du néo-destour. Les fellagas déposent les armes. En mai-juin 1955 les négociations aboutissent au retour de Bourguiba. La décolonisation s'effe ctue alors sans violence. - Mendès France tente alors de régler le problème de la CED. Le traité signé en 1952 n' a pas encore été soumis à la Chambre des députés. Mais la CED est rejetée le 30 août 1954. Conséquence: l'Allemagne renter dans l'OTAN et forme une armée. - la méthode suivie par Mendès est simple: il prend les problèmes un par un et les règle en se fixant un calendrier. Il appelle dans son gouvernement des hommes d'avenir comme Chaban Delmas, Mitterrand, ou Edgar Faure. Sa popularité est grande.  Bilan : pourquoi l'échec de l'expérience Mendès ? - il s'est entouré d'une brillante équipe de technocrate parmi lesquels un certain Giscard d'Estaing et lutte contre certains archaïsmes économiques . Exemple: il abolit les privilèges des bouilleurs de cru. Cela mécontente beaucoup d'intérêts. - les parlementaires n'apprécient pas son autorité personnelle. Mendés s'adresse chaque semaine au pays dans des "causeries au coin du feu" radiodiffusées. Les appareils politiques se sentent dépossédés de leur rô le traditionnel. La nouveauté introduite par Mendès dans l'art de gouverner déconcerte la classe politique qui s'inquiète de ce pouvoir personnel. - surtout l'insurrection du 1er novembre 1954 dans les Aurés en Algérie inquiète. Le gouvernement envoie de renforts mais nomme gouverneur général un gaulliste libéral Jacques Soustelle. On s'inquiète alors. Et si Mendés liquidait l'Algérie? Le 5 février 1955 le gouvernement Mendès est renversé. L'assemblée empêcha Mendès de prononcer son discours d'adieu en fais ant une bronca d'enfer. L'homme est donc considéré comme trop dangereux pour le laisser parler.
    3° La fin de la IVé République.   ® les élections de janvier 1956 - Christian Pineau puis Edgar Faure succèdent à Mendès France. Au Maroc des attentats provoquent la démission du résident général et Edgar Faure négocie avec Mohammed V qui rentre au Maroc. L'indépendance est en marche, elle est définitivement reconnue le 2 mars 1956. en Algérie, les attentats se multiplient. Edgar Faure prononce la dissolution de l'assemblée le 2 décembre 1955 -pour trouver une majorité capable de décider sur le problème algérien, car par deux fois l'Assemblée a refusé la confiance en 18 mois provocant des crises ministérielles. - les résultats. Doc 13 page 291  Deux forces s'opposent désormais: les modérés et le M.R.P., contre le front républicain qui rassemble les mendésistes et les socialistes. Les forces d'opposition: le P.C.F. obtient 150 députés, le RPF 21 députés seulement! La SFIO 95 associé aux 91 radicaux obtiennent de justesse la victoire devant 95 modérés et 83 M.R.P.! La grosse surprise est l'élection de 50 députés poujadiste. Ce mouvement de défense des petits commerçants avait mené une campagne très dure , très Algérie française et antiparlementaire. "Sortez les sortants".  ® le gouvernement de Guy Mollet - en décembre 1953 René Coty remplace Vincent Auriol à la présidence de la République. Il choisit le socialiste Guy Mollet pour la présidence du conseil.( président de la SFIO). Le front Républicain avait fait campagne pour la paix en Algérie. Lors d'un déplacement en Algérie, la foule l'accueille à coup de tomates le 6 février 1956. Guy Mollet cède aux exigences des colons et nomme Robert Lacoste, ministre résident en Algérie. - " pacification, élections, négociation". Voilà en résumé la politique suivie en Algérie. Guy Mollet refuse de négocier avec des terroristes, des assassins et veut des interlocuteurs qualifiées, issus d'élections libres. Or comme il est impossible de faire des élections tant qu'on se bat, il faut faire la guerre au F.L.N., la pacification devient un préalable absolu. Ainsi le 12 mars 1956 les pouvoirs spéciaux sont voté, en avril les réservistes sont rappelés, l'assemblée Algérienne est dissoute. Le contingent est envoyé en Algérie. Robert Lacoste couvre les débordements de l'armée. Exemple: le 22 octobre 1956, l'avion transportant Ben Bella est contraint d'atterrir à Alger ce qui permet d'arrêter les leaders du F.L.N. - à la répression par l'armée répond le renforcement de la détermination des fellagas sur le terrain. On accuse alors l'aide de l'étranger, en particulier de l'Egypte où le F.L.N. s'est installée. D'où l'expédition de Suez. Suite à la nationalisation du canal le 26 juillet 1956, les troupes franco-britannique attaquent le 5 novembre. Devant les menaces russes et américaines, les troupes doivent rentrer précipitamment; cette reculade aigrit encore davantage l'armée tandis que le F.L.N. durcit la lutte: le terrorisme se déchaîne à Alger. Bilan: - le général Massu, commandant d e la 10é division parachutiste se voit confier les pleins pouvoirs pour nettoyer Alger le 7 janvier 1957. Les paras arrêtent et torturent allègrement à tel point que l'opposition obtient la  nomination d'une commission d'enquête. - Par ailleurs c'est Guy Mollet qui crée un fonds national de solidarité alimenté par un impôt spécial sur les voitures, la fameuse vignette pour grandir aux plus âgés un " minimum vieillesse" - en juin 1956 Gaston Defferre fait voter une loi cadre qui permet d'engager la décolonisation de l'Afrique Noire. Dès mars 1957 de nouvelles assemblées élues au suffrage universel et au collège unique à Madagascar en AOF et AEF.  ® la crise du 13 mai 1958 - Guy Mollet est renversé en mai 1957 mais les deux ministères suivants poursuivent la mê me politique. Ainsi, une barrière électrifiée est installée le long de la frontière avec le Maroc et la Tunisie. L'armée qui comprend 400 000 hommes sur le terrain commence à enregistrer des succès. Or le 8 janvier 1958, croyant bombarder un camp d'entraînement des fellagas, l'armée française trouvent une école et in marché sur le village tunisien de Sakhiet Sidi Youssef. Tous les journaux publient les photos du massacre. Bourguiba président de la république tunisienne depuis juillet 1957 exige le départ immédiat de toutes les troupes françaises encore stationnée s en Tunisie. - cela provoque la crise ministérielle d'avril 1958. A Alger on sent qu'on est arrivé à un tournant. La SFIO ne veut plus être au pouvoir. L'agitation tourne à l'émeute à Alger et le commandant Massu prend la direction d'un comité de salut public le 13 mai et publie un télégramme où il exige la constitution d'un gouvernement de salut public pour garantir le maintien de l'Algérie dans la République Française.
    - 4 acteurs rentrent alors en jeu: 1. en Algérie, les colons et l'armée veulent en finir avec les traîtres de l'intérieur et les politiciens favorables à l'abandon de Algérie française. Il préparent le prise du pouvoir par les armes. 2. le général de Gaulle utilise cette menace pour revenir au pouvoir mais veut rester dans la légalité. Il laisse donc grandir la menace militaire pour forcer la main aux parlementaires. Il veut apparaître comme le seul recours. 3. les députés et les partis sont hostiles à De Gaulle mais sont incapables de fa ire face à la situation. 4. l'opinion en métropole ne vaut pas des parachutistes au pouvoir. Mais elle n'a pas envie de se battre pour défendre la 4é République très discréditée. Finalement, l'assemblée investit le général de Gaulle comme président du conseil le 1er juin 1958 par 306 voix contre 224.L le 2 juin le nouveau gouvernement reçoit les pleins pouvoirs en particulier celui de préparer une nouvelle constitution qui devra être approuvée par référendum.    Conclusion : l'œuvre économique de la 4é République. - sous la 4é République la France entre dans une phase de croissance économique: les tickets de rationnement du pain sont supprimés en 1949. La reconstruction du pays se fait dans le cadre du plan Monnet, plan de modernisation et de d'équipement qui v eut accélérer le développement des secteurs clés de l'économie ( charbon, acier, transports). Elle bénéficie de l'aide du plan Marshall. Ainsi en 1952 la production brute dépasse de 20% celle de 1938 ( fin du 1er plan). - cette croissance économique est soutenue par la croissance démographique: le baby booom. La France est alors obligée de faire appel à la population immigrée. La population rajeunie et augmente ce qui soutient la demande. - de nouveaux produits apparaissent: le moulin à café Moulinex en 1955, la Caravelle 1955; la Dauphine Renault 1956... Le niveau de vie des français augmente de 24% entre 1949 et 1954 et de 18% entre 1954 et 1959.                               
    III La Vé République. De Gaulle donne la priorité aux institutions. Présentée le 4 septembre la nouvelle constitution est adoptée avec une écrasant majorité au référendum du 28 septembre: 79.25% de oui. Elle fonde la 5e République.  1° La république gaullienne ® un régime sur mesure : - le président de la république est nommé par un collège de grands électeurs dispose de pouvoirs très étendus. Il nomme le premier ministre, sans qu'un vote de la Chambre soit nécessaire. Il peut dissoudre la chambre et dans les cas exceptionnels il peut faire jouer l'article 16 qui lui donne les pleins pouvoirs. - le gouvernement est protégé contre la mauvaise humeur de la chambre dont les sessions sont fixées une fois  pour toutes. Il ne peut être renversé que par une motion de censure, dans ce cas, seuls les votes favorables exprimés sont comptés et non pas les absentions. La procédure du vote bloqué permet de passer outrer aux amendements et l'article 49.3 de faire passer un texte en mettant en demeure l'opposition de déposer une motion de censure pour l'empêcher. - les élections législatives se font au scrutin uninominal majoritaire à deux tours les 23 et 30 novembre 1958. Sur 480 élus, 400 sont nouveaux. PCF= 10 ; SFIO= 44; MRP= 57; radicaux=23 . Les modérées obtiennent 133 et les partisans du général de Gaulle qui viennent de fonder l'UNR Union pour la nouvelle République 198 sièges! Bilan De Gaulle nomme Michel Debré comme 1er ministre le 8 janvier 1959. Le nouveau régime veut apparaître novateur et multiplie les réformes. Le plus symbolique est la création du nouveau franc qui équivaut à 100 francs anciens.  ®  la guerre d'Algérie: - le général se rend en Algérien du 4 au 7 juin 1958 et reçoit un accueil triomphal. Il ne promet rien " Je vous ai compris". Les colons et les militaires croient qu'il fera leur politique. En octobre il propose la paix des braves et un plan de développement en 5 ans. Mais le F.L.N. qui a formé en septembre un gouvernement provisoire de la république algérienne au Caire ( GPRA) refuse la paix des braves. - suite à cet échec, le plan Challe est lancé en 1959. Il s'agit de pacifier le pays par des opérations de grandes envergures. c'est un succès militaire mais un échec politique. De Gaulle refuse de voir dans le GPRA le noyau du futur état et propose un référendum d'autodétermination ce qui provoque de nombreuses réaction violentes chez les colons. Le 24 janvier 1960 des barricades se dressent à Alger pour contester le départ de Massu rappelé à Paris. - Le 8 janvier 1961 le référendum d('autodétermination est approuvé à une large majorité. Le général engage alors des n égociations à Evian avec le GRPA. De Gaulle annonce le 11 avril que l'Etat algérien sera souverain. Conséquences: le putsch d'Alger. Le 22 avril, 4 généraux Challe, Salan, Jouhaud, Zeller. Bilan: - le putsch échoue devant le détermination du gouvernement et l'hésitation des militaires - les négociations continuent avec le GRPA. L'O.A.S.(organisation armée secrète) engage une lutte contre le F.L.N. par la voie du terrorisme. - les accords d'Evian sont finalement signés le 18 mars 1962 qui reconnaissent l'in dépendance de l'Algérie Le 8 avril 1962 un référendum approuve à 90% . En Algérie l'O.A.S. pratique la politique de la terre brûlée, ce qui faudra à De Gaulle d’échapper à l’attentat du Petit Clamart le 22 août 1962. Les européens quittent majoritairement le pays ( 80%). Ben Bella forme le premier gouvernement.  ® l'avènement d'un régime présidentiel : - renforcé par ce succès, De Gaulle modifie la constitution sur un point décisif; l'élection du président de la République au suffrage universel. Le général décide de faire approuver cette décision par référendum alors qu'elle devrait l'être par le Congrès. Les députés déposent alors une motion de censure. De Gaulle décide de dissoudre la chambre. Le référendum du 28 octobre 1962 donne 60% de oui. - les élections de novembre 1958: le cartel des non est défait: 41 communistes; 66 SFIO; 39 radicaux, 55 centre démocrates ( M.R.P.) Les anciens partis sont laminés. L'UNR obtient 233 sièges; la majorité absolue étant à 242. L'appuis des républicains indépendant 35 députés met le régime à l'abri de toute surprise. Bilan: - Pompidou remplace Michel Debré. L'objectif est la modernisation du pays.
- en 1965 se présente la première occasion d'élire le président de la République au suffrage universel. La gauche hésite à pro poser un candidat. Un certain François Mitterand se déclare alors. Les partis de gauche décident de le soutenir acceptant ainsi les règles du jeu et la réforme de 1962. - 85% de votants: cela indique la popularité de l'élection présidentielle. Au premier t our De Gaulle est mis en ballottage et obtient 55% des voix contre Mitterrand au second tour le 19 décembre.   Conclusion : la crise de 1968. Politiquement out va bien. Si De Gaulle a été mis en ballottage par Mitterrand en 1965, la majorité est confirmée aux élections législatives de 1967 avec 244 députés. Mai 68 est donc une surprise. ® les événements: -un mouvement universitaire: les facultés sont débordées par l'afflux des étudiants: 483 300 en 1967-68 contre 232 000 en 61-62. et 157 500 en 56-57. Une grève des étudiants se termine mal (3 mai) et la Sorbonne est gardée par les C.R.S. Dans la nuit du 10 au 11 mai des barricades sont élevées dans le quartier latin. La police les enlève avant l'aube. - un mouvement ouvrier: le lundi 13 mai, un journée de grève générale est un France succès. Les étudiants réoccupent la Sorbonne, des usines se mettent en grève; la grève devient générale à la fin de la semaine: chemin de fer, postes, enseignement, industrie - une crise politique: une motion de censure déposée p ar la gauche est repoussée le 22. La crise ne peut déboucher sur un changement de gouvernement. de Gaulle annonce un référendum, mal accueilli. De nouvelles barricades sont dressée dans la nuit du 24 au 25. Des négociations sont ouvertes entre patrons et s yndicats à la demande du gouvernement et sous la présidence de Pompidou. Les propositions sont refusées le lundi 27 au matin. Le 29 on apprend que De Gaulle a disparu. Certains pensent à une révolution. Bilan : De Gaulle reparaît le jeudi 30 dans une allocution télévisée. Il dissout l'Assemblée. Le calme revient. La grève cessent le 56 juin dans les transports publics, puis les entreprises reprennent le travail. Les élections du 23 et 30 juin sont un triomphe pour la majorité qui obtient 358 sièges sur 485 soit 43.65 des voix pour l'UDR. De Gaulle se sépare de Pompidou et appelle Couve de Murville. Au total les événements ont fait 5 morts ( dont un lycéen Gilles Tartin poursuivi par la police qui se noie dans la scène plus une victime politique: Pompidou q ui pourtant a bien géré la crise.  ® l'interprétation: - une crise qui marque le refus de l'autorité "il est interdit d'interdire"  - une crise qui marque la libéralisation des mœurs: des vêtements plus décontractés, polo, jeans, tenues exotiques... - le style éducatif familial devient plus permissif, les femmes revendiquent l'égalité avec les hommes.  ® les réformes engagées: - dans l'enseignement, Edgar Faure fait voter une loi d'orientation de l'enseignement supérieur qui laisse plus  d'autonomie aux universités ( 12 novembre 1968 ) - De Gaulle pense que la crise vient du centralisme bureaucratique et veut faire accepter par référendum la créations de régions et une réforme du sénat. Le 27 avril 1969 le projet est repoussé par 53.17% des voix ce qui provoque la démission de Gaulle. - le 1er juin 1969 l'élection présidentielle voit une gauche très divisée entre Duclos communistes, Deferre et Rocard. Au second tour Pompidou l'emporte devant Alain Poher avec 57.5% des suffrages exprimés.   2° Les successeurs du général.  Introduction: le référendum du 27 avril 1969 repousse par 53.17% des voix la réforme proposée par le général de Gaulle. ( régionalisation et réforme du sénat). Le général se retire à Colombey les Deux Eglises où il meurt l'année suivante le 9 novembre 1970. ® Georges Pompidou. - A l'élection présidentielle de juin 1969, Pompidou est élu avec 57.5% des voix devant A. Poher. Jacques Chaban Delmas devient premier ministre. C'est un ancien radical, résistant et gaulliste qui veut promouvoir une politique de réformes et d'ouverture. Dans son cabinet, un certain Jacques Delors, inspirateur de le négociation permanente avec les syndicats. Politique contractuelle qui donne le SMIC salaire minimum interprofessionnel de croissance. A retenir: le respect d es accords de Grenelle: la loi du 227 décembre 1969
consacre le droit des syndicats de créer des sections d'entreprises. Les salaires sont relevés:+ 9.2% au second semestre de 1968. - Le 5 juillet 1972, Jacques Chaban Delmas démissionne pour cause de conflit avec le président. Il est remplacé par Pierre Messmer. Pompidou est malade mais la vérité de son état est caché aux français. Pompidou meurt le 2 avril 1974. Aux élections de mai 1974 Valéry Giscard d'Estaing (républicains indépendants) l'emporte devant F Mitterrand avec 50.8% des suffrages. ®  VGE - c'est un président jeune: 48 ans qui prône "les valeurs du libéralisme avancé" et qui veut apparaître en phase avec les changements de la société. Son style se veut plus décontracté: c'est en veston et à p ied qu'il remonte les Champs Elysées. - il rajeunit le personnel politique et fait appel à Jacques Chirac ( 42 ans) pour former le premier gouvernement. Chirac qui se fait élire secrétaire général de l'UDR. - des réformes importantes: éclatement de l'ORTF en 7 sociétés publiques, majorité à 18 ans; changement de staut de la ville de Paris qui désormais aura un maire élu, la création de la loi informatique et liberté, la loi Veil organise l'interruption volontaire de grossesse. Un président qui s'inscrit dans l'évolution des mœurs. ® L'évolution des mœurs: - les années 70 marquent l'émancipation des femmes: le travail féminin augmente. En 1964 36.8% des femmes sont actives, 40% en 1975 et 44.2% en 1987. La libération sexuelle part de Paris mais gagne vite la province. En 1971 12.6% des femmes mariées utilisaient la pilule ou le stérilet, 36.8% en 1978! - conséquences: la natalité recule: 855 000 naissances en 1973 soit un taux de 16.4%°;720 000 naissances ( soit 13.6%°) . La sexualité est dissociée de la procréation, elle trouve sa légitimité dans les sentiments et non dans le mariage. En 1978 apparaît le terme de "cohabitation juvénile", période de vie commune avant le mariage. - les naissances hors mariage augmentent ainsi que les familles monoparentales. Désormais la politique familiale s'infléchit vers les femmes seules qui travaillent. L'institution du mariage s'affaiblit. En 1975 une loi admet le divorce par consentement mutuel. Bilan : le gouvernement Chirac est impuissant à limiter l'augmentation du chômage qui franchit la barre de un million en 1975, 2 en 1981! La démission de celui-ci ( été 1976) ouvre la voie à Raymond Barre. Celui ci libère totalement les prix en 1978 mais ne réussit pas à enrayer le chômage. En 1979 le second choc pétrolier relance encore l'inflation. Cette incapacité à enrayer la crise explique le discrédit du président.  3° Le socialisme.  Introduction: Le congrès d'Epinay de 1971 marque la rénovation du vieux parti socialiste. François Mitterrand est élu 1er secrétaire et signe en 1972 un programme commun de gouvernement avec le PCF. Aux élections présidentielles de 1974 Mitterrand obtient 49.3% des voix au second tour. La gauche a donc retrouvé une légitimité ( elle était absente du second tour en 1969!). Par ailleurs les divisions de la droite sont criantes depuis la démission de Chirac qui à l'automne 1976 transforme l'UDR en RPR qui devient le parti le plus puissant de France mais qui ne soutient pas le président élu! Les élections présidentielles de 1981 ont lieu dans une atmosphère de règlement de comptes: Giscard est affaibli par l'affaire des diamants de Bokassa, on critique ouvertement son goût pour les chasses en Afrique, on le trouve trop distingué, élégant, trop intelligent, trop imbu de sa personne, on considère qu'il traite les français comme ses sujets et non pas comme des citoyens... Le 10 mai 1981 Mitterrand est élu président avec 52.2% des voix contre 47.8% pour Giscard.   ® le gouvernement Mauroy: le maire de Lille est choisi pour être le premier ministre - les élections législatives de 1981 Document 17 page 263. Les socialistes sont nettement vainqueurs, la vague rose déferle sur l'Assemblée avec 37.8% des voix et 270 députés. avec les radicaux de gauche il obtient la majorité absolue. ( RPR 20.9%, UDF: 19.2%; P.C. 16.1%). 4 ministres communistes rentrent au gouvernement. - les réformes: l'état de grâce permet d'engager de nombreuses réformes. · politique: la décentralisation: communes et départements s'administrent largement, les régions deviennent autonomes; abolition de la peine de mort, abolition de la cour de sûreté de l'état, création en 1982 d'une Haute autorité garante de l'indépendance de l'audiovisuel · économique: impôt sur les grandes fortunes, nationalisation de Péchinez, CGE, Rhône POulenc, Thomson, St Gobain, Suez, et Paribas. Au total, le secteur public représente 32% de la production industrielle contre 18% auparavant.
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