De la sommation spatiale des impressions lumineuses au niveau de la fovea - article ; n°1 ; vol.30, pg 87-105
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Description

L'année psychologique - Année 1929 - Volume 30 - Numéro 1 - Pages 87-105
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1929
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Henri Piéron
V. De la sommation spatiale des impressions lumineuses au
niveau de la fovea
In: L'année psychologique. 1929 vol. 30. pp. 87-105.
Citer ce document / Cite this document :
Piéron Henri. V. De la sommation spatiale des impressions lumineuses au niveau de la fovea. In: L'année psychologique. 1929
vol. 30. pp. 87-105.
doi : 10.3406/psy.1929.4918
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1929_num_30_1_4918V
DE LA SOMMATION SPATIALE DBS IMPRESSIONS
LUMINEUSES AU NIVEAU DE LA POVËA *
Par
II n'y a pas de loi générale de la sommation spatiale des'
impressions lumineuses sur l'étetlduë de la rétine * : L'hétéro
généité de öelle^ci, à la fois däils là répartition dés deux «cat
égories d'éléments récepteurs, à caractéristiques nettement dif
férentes, et dans la condensation, au niveau des conducteurs^
des récepteurs superficiels, condensation qui cMt au fur et
à mestii'è qu'dfl s'éloigne du centre de la rétinëj mais lion éga
lement vite en toutes directions, ont pour conséquence que le
taux dé Sommation dépend : 19 de lä composition dfe la lumière
et des radiations prédominantes ; 2° du niveau de brillance ;
3° de la durée de stimulation (quand celle-ci est assez brève) ;
4° de l'ordre de grandeur de la plage ; 5° de là région rétinienne
excitée (et, dans une certaine mesure, de la fortne de là sur
face 3) ; 6° de l'état d'adaptation préalable.
Nous avons signalé autrefois l'action de la durée *.
Et les recherches poursuivies avec KÎeitman ont montré,
ls Note préliminaire : H. Piéron, La sommation superficielle des impress
ions lumineuses au niveau de la fovéa (C. R. Société de Biologie, CI, 1929,
p. 1104-1108).
2. Cf. H. Piéron, Les lois générales de la sensation (Journal de Psychologie,
XXV, 1928, p. 513).
3. C'est ainsi que Prentice Reeves a trouvé des différences pour un rec
tangle disposé à grand côté vertical ou horizontal.
4. H. Piéron, De la variation de l'énergie liminaire en fonction de la sur
face rétinienne excitée pour la vision fovéale, et de l'influence réciproque de
ia durée et de la surface d'excitation sur la sommation spatiale et temporelle
pour la vision fovéale et périphérique (cônes et bâtonnets). (G. R. Soc. de
Biologie, LXXXIII, 1920, p. 1072-1076). «•l ■■/
88 MEMOIRES ORIGINAUX
pour un certain nombre de régions rétiniennes définies, la va
riabilité de la sommation en fonction de la grandeur de la plage,
de la composition de la lumière et de l'état d'adaptation pour
un niveau de brillance liminaire 1.
Les récentes recherches de Möller 2 sur la vision crépusculaire
dan» l'adaptation complète à l'obscurité, qui concluent à la
constance du produit de la surface par la brillance liminaire,
conformément à la loi de Ricco, ont un caractère trop grossier
pour pouvoir être acceptées de façon générale : La détermina
tion du seuil par échelons logarithmiques est vraiment trop
grossière et l'absence de détermination de la fixation laisse
incertaine la région rétinienne intéressée.
D'après nos recherches, dans l'adaptation complète à l'obs
curité cette sommation superficielle intégrale se constate à peu
près pour les régions suffisamment périphériques de la rétine 3.
Mais, en utilisant une stimulation limitée à la région fovéale,
telle par conséquent que la grandeur de la plage soit assez pe
tite, et de durée assez grande, trouve-t-on encore une varia
bilité du taux de sommation avec la composition de la lumière
et l'état d'adaptation, ou peut-on envisager une loi de sommat
ion fovéale relativement constante ?
Tel est le problème que nous avons abordé, en utilisant un
dispositif destiné à permettre une stimulation réellement
fovéale.
Il est en effet, tout au moins dans l'adaptation à l'obscurité,
1. N. Kleitman et H. Piéron, Contribution à l'étude des facteurs ré
gissant le taux de sommation des impressions lumineuses de surface inégale
(Année Psychologique, XXIX, p. 57-91).
2. H.-U. Möller, Untersuchungen über das Dunkelsehen, Copenhague,
1929 (Cf. le compte rendu dans ce volume de l'Année Psychologique, n° 811).
3. Dans un travail, publié au moment où nous corrigions les épreuves
de cette étude, J. Dufay et MUe Schwégler, qui ont étudié à l'Obser
vatoire de Lyon la mesure visuelle des faibles brillances {Revue d'Optique,
IX, 6-7, 1930, p. 263-278) ont donné les seuils de visibilité(en milliardièmes de
bougie par cma( pour 5 diamètres angulaires des plages, exprimés en radians
(0,1 rad. = 5°7), d'où il ressort que leurs chiffres s'accorderaient avec la
loi de Piper.
Diamètre D 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25
Brillance I 48 30 16 16 11
I. D. 2,4 3,0 2,4 3,2 2,75
La valeur de ID est sensiblement constante. Pour une vision par bâtonnets
dans une région qui n'est pas très excentrique en lumière un peu rougeâtre
entre 2°,9 et 14°,3 de diamètre après adaptation à l'obscurité la sommation
est partielle, et se rapproche de la loi de Piper, non de celle de Ricco comme
l'affirme Möller. P1ÉB0N. DE LA SOMMATION SPATIALE DES IMPRESSIONS, ETC. 89 H.
extrêmement difficile d'obtenir une fixation fovéale, les réflexes
de fixation oculaire, presque irrésistibles, entraînant une posi
tion de F œil telle que la plage lumineuse soit projetée sur une
région assez fortement sensibilisée par l'adaptation à l'obscurité,
c'est-à-dire sur une région extra-fovéale possédant des bâtonn
ets, et non suir la zone où les cônes se rencontrent exclusive
ment, et qui constitue en faible lumière, dans cet état d'adapt
ation, une seconde tache aveugle.
Cette difficulté explique les résultats contradictoires concer
nant la comparaison de la fovéa avec d'autres régions rét
iniennes dans une série de recherches dont beaucoup sont dues
à des physiciens et des astronomes, peu au courant des pro
blèmes de psycho-physiologie oculaire.
Rappelons que, d'après les données des auteurs, que nous
avons exposées en retraçant l'historique de la question dans
notre travail avec Kleitman, la constance de la quantité superf
icielle de la lumière nécessaire pour atteindre le seuil de la
sensation se vérifierait pour la fovéa seulement d'après Ricco
(1876), Lœser (1905), Henius (1909), pour toute la rétine d'après
Kühl (1913), et seulement pour la périphérie de la rétine à
l'exclusion de la fovéa d'après Gehlhoff et Schering (1919) ;
d'après ces derniers auteurs, pour la fovéa seulement se vérifie
la constance du produit de la brillance par la racine carrée de
la surface, loi étendue à toute la rétine par Piper (1903), ce
que vérifieraient les données de Borchardt (1913), tandis que
Löhle admet, pour toute la rétine, fovéa comprise, la validité
des deux lois, suivant l'ordre de grandeur des plages lumineuses,
la constance de la quantité superficielle (loi de Ricco), valant
jusqu'à un diamètre maximum de 10' (celui de la fovéa étant
de 40 à 50').
Toutes les attitudes possibles concernant les rapports de la
fovéa et des autres régions rétiniennes (considérées d'ailleurs
comme si elles étaient homogènes) ont donc été prises : taux de
sommation moindre, égal ou supérieur.
De telles divergences sont justement dues à l'hétérogénéité
de la rétine et à l'incertitude de la fixation, avec attribution
à la fovéa de stimulations portées sur des régions quelconques
de la rétine. MÉMOIRES
Lö Dispositif
L'essentiel est de fournir à l'oeil un repère de fixation cottve-
nable, ne perturbant pas les observations liminaires, donc de
petites dimensions et d'assez faible éclat. La difficulté consiste
en la gêne que le point de fixation risqué d'exercer sur là per
ception d'une petite plagie si la fixation est cëntro-fovéaîe et
îa stimulation également. <

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