Des théories aux pratiques psychiatriques : l exemple de la déficience mentale. - article ; n°3 ; vol.4, pg 147-166
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Des théories aux pratiques psychiatriques : l'exemple de la déficience mentale. - article ; n°3 ; vol.4, pg 147-166

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Sciences sociales et santé - Année 1986 - Volume 4 - Numéro 3 - Pages 147-166
Stanislas Tomkiewicz, Annie Triomphe : De las teorías a las prácticas siquiátricas : el ejemplo de la dificiencia mental.
En el dominio de la deficiencia mental es donde las concepciones teóricas relativas a los desventajados han evolucionado más : dicha transformación en la manera de nombrarlos, de classificarlos, gênera a su vez un cambio en la manera de abordarlos, de vivir con ellos y de tomarlos a cargo. La simplista concepción que hacla de la inteligencia una cantidad medible vinculada con un déficit biológico ha sido matizada de manera déterminante por los ángulos de abordaje terminológio, psico-dinámico y sociológico. Pasa en revista el artículo estos diversos. ángulos y analiza las concepciones teóricas que se hallan a la base del tomar a cargo : la « pedagogía especializada », la psicoanálisis, el condicionamiento opérante y algunas tendencias nuevas (cognitivismo, movimiento por la integración).
Stanislas Tomkiewiecz, Annie Triomphe: From Psychiatrie theories to practices: the example of mental deficiency.
Theoretical concepts concerning the handicapped have undergone the greatest change in the area of mental deficiency. Such a transformation in naming and classifying people who are mentally deficient also brings about a change in dealing with them, living with them, and taking care of them. Changes in terminology and in psychodynamic and sociological approaches have brought out subtleties and shades of meaning which modify the simplistic concept which treats intelligence as a measurable quantity linking mental deficiency to a biological defect. The article reviews these diverse approaches and analyzes the theoretical concepts at the basis of treatment and coverage: special education, psychoanalysis, operant conditioning and some new tendencies (cognitivism, a movement toward integrating).
Stanislas Tomkiewicz, Annie Triomphe : Des théories aux pratiques psychiatriques : l'exemple de la déficience mentale.
C'est dans le domaine de la déficience mentale que les conceptions théoriques relatives aux handicapés ont le plus évolué : cette transformation dans la façon de les nommer, de les classer, entraîne à son tour un changement dans la façon de les aborder, de vivre avec eux et de les prendre en charge. La conception simpliste qui faisait de l'intelligence une quantité mesurable renvoyant à un déficit biologique a été fortement nuancée par les approches terminologique, psycho-dynamique et sociologique. L'article passe en revue ces diverses approches et analyse les conceptions théoriques qui sont à la base de la prise en charge : la « pédagogie spécialisée », la psychanalyse, le conditionnement opérant et quelques tendances nouvelles (cognitivisme, mouvement pour l'intégration).
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 103
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Stanislas Tomkiewicz
Annie Triomphe
Des théories aux pratiques psychiatriques : l'exemple de la
déficience mentale.
In: Sciences sociales et santé. Volume 4, n°3-4, 1986. Handicap et politique sociale. pp. 147-166.
Citer ce document / Cite this document :
Tomkiewicz Stanislas, Triomphe Annie. Des théories aux pratiques psychiatriques : l'exemple de la déficience mentale. In:
Sciences sociales et santé. Volume 4, n°3-4, 1986. Handicap et politique sociale. pp. 147-166.
doi : 10.3406/sosan.1986.1043
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/sosan_0294-0337_1986_num_4_3_1043Resumen
Stanislas Tomkiewicz, Annie Triomphe : De las teorías a las prácticas siquiátricas : el ejemplo de la
dificiencia mental.
En el dominio de la deficiencia mental es donde las concepciones teóricas relativas a los desventajados
han evolucionado más : dicha transformación en la manera de nombrarlos, de classificarlos, gênera a
su vez un cambio en la manera de abordarlos, de vivir con ellos y de tomarlos a cargo. La simplista
concepción que hacla de la inteligencia una cantidad medible vinculada con un déficit biológico ha sido
matizada de manera déterminante por los ángulos de abordaje terminológio, psico-dinámico y
sociológico. Pasa en revista el artículo estos diversos. ángulos y analiza las concepciones teóricas que
se hallan a la base del tomar a cargo : la « pedagogía especializada », la psicoanálisis, el
condicionamiento opérante y algunas tendencias nuevas (cognitivismo, movimiento por la integración).
Abstract
Stanislas Tomkiewiecz, Annie Triomphe: From Psychiatrie theories to practices: the example of mental
deficiency.
Theoretical concepts concerning the handicapped have undergone the greatest change in the area of
mental deficiency. Such a transformation in naming and classifying people who are mentally deficient
also brings about a change in dealing with them, living with them, and taking care of them. Changes in
terminology and in psychodynamic and sociological approaches have brought out subtleties and shades
of meaning which modify the simplistic concept which treats intelligence as a measurable quantity
linking mental deficiency to a biological defect. The article reviews these diverse approaches and
analyzes the theoretical concepts at the basis of treatment and coverage: special education,
psychoanalysis, operant conditioning and some new tendencies (cognitivism, a movement toward
integrating).
Résumé
Stanislas Tomkiewicz, Annie Triomphe : Des théories aux pratiques psychiatriques : l'exemple de la
déficience mentale.
C'est dans le domaine de la déficience mentale que les conceptions théoriques relatives aux
handicapés ont le plus évolué : cette transformation dans la façon de les nommer, de les classer,
entraîne à son tour un changement dans la façon de les aborder, de vivre avec eux et de les prendre en
charge. La conception simpliste qui faisait de l'intelligence une quantité mesurable renvoyant à un
déficit biologique a été fortement nuancée par les approches terminologique, psycho-dynamique et
sociologique. L'article passe en revue ces diverses et analyse les conceptions théoriques qui
sont à la base de la prise en charge : la « pédagogie spécialisée », la psychanalyse, le conditionnement
opérant et quelques tendances nouvelles (cognitivisme, mouvement pour l'intégration).Sociales et Santé - vol. IV - n° 3-4 - novembre 1986 Sciences
DES THEORIES
AUX PRATIQUES PSYCHIATRIQUES:
L'EXEMPLE DE LA DÉFICIENCE MENTALE
Stanislas Tomkiewicz*, Annie Triomphe**
Près de 400000 enfants et adolescents handicapés néces
sitent une prise en charge spécifique : à cet effet, les bonnes
intentions et la conjoncture économique favorable ont per
mis, depuis 1960, le développement extraordinaire mais
anarchique de 1 500 établissements médico-éducatifs pour la
plupart privés et financés sous forme de prix de journée par
la Sécurité Sociale ou les collectivités locales.
Dans ces établissements, la prise en charge peut prendre
la forme d'un simple gardiennage assuré par un personnel
mal formé et peu payé, ou d'une pédagogie spécifique garant
ie par les salariés de l'Education Nationale, ou enfin d'une
psychothérapie hautement raffinée dont le coût devient vite
comparable à celui de services hospitaliers très spécialisés.
Mais cette prise en charge ou cette thérapeutique
dépend étroitement des concepts théoriques que la société se
forge pour appréhender les handicaps. Ces conceptions ont
relativement peu évolué en ce qui concerne des handicaps
moteurs et sensoriels : pour ceux-ci, ce sont les progrès de la
science proprement dite qui ont modifié le traitement de la
surdité et qui vont peut-être bientôt transformer celui de la
cécité. Mais, du point de vue pratique, peu de neuf: la ségré
gation continue dans le choix des métiers, les mariages avec
les non-handicapés restent exceptionnels, la querelle des
* Stanislas Tomkiewicz, pédo-psychiatre, INSERM, U. 69, 1 rue du 11-
Novembre, 92200 Montrouge.
** Annie Triomphe, économiste, Laboratoire d'Economie Sociale, U.A.
CNRS 941, Université Paris I - Panthéon - Sorbonne, 90 rue de Tolbiac,
75634 Paris Cedex 13. S. TOMKIEWICZ, A. TRIOMPHE 148
partisans de la démutisation et de ceux du retour au langage
digital prend certes de l'ampleur, mais n'a encore guère d'in
fluence dans la pratique sociale.
Cela fait déjà cinquante ans bientôt que l'on a, en
France, isolé sous le vocable d'IMC ceux des infirmes
moteurs cérébraux qui jouissent d'un QI normal ou subnor
mal : pour eux aucun soin médical ou pédagogique (mais
pas psychothérapique...) n'est assez bon. On leur consacre
des services dans les hôpitaux universitaires, des centres de
recherches et des maisons disposant d'appareillages sophis
tiqués et de personnel hautement spécialisé.
Les autres, ceux qui ont échoué à l'examen ou au test,
ne bénéficient plus du label IMC et doivent se retrouver
dans la masse des déficients mentaux, tout juste bons à être
gardés et' surveillés. Ce n'est que plus récemment que la
notion du polyhandicap, et la reconnaissance pour tous du
droit aux soins les meilleurs ont réintroduit en France la
notion anglo-saxone de cérébral palsy, indépendante du
niveau intellectuel ; tous méritent, dans la mesure du possi
ble, les mêmes soins et les mêmes personnels (kinésithéra
peutes par exemple) que l'IMC stricto sensu.
C'est en fait pour la déficience mentale que les concep
tions théoriques ont le plus évolué tout en restant encore
souvent contradictoires.
I - L'évolution des approches de la déficience mentale
En effet, c'est l'évolution du concept de la déficience
mentale qui est en train de transformer le regard que la
société jette sur ceux qui en sont atteints. Cette transformat
ion dans la façon de les nommer, de les classer, entraîne à
son tour un changement dans la façon de les aborder, de
vivre avec eux et de les prendre en charge eux-mêmes et leurs
parents (voir [6] et [2]).
Le concept classique qui dominait l'éducation et la
médecine il y a 15-20 ans encore était basé sur un présupposé
médical du XIXe siècle mêlé d'une manière implicite à une
approche psychométrique mise au point en 1901 par Binet et
Simon. Le présupposé médical affirme explicitement ou
implicitement le caractère inné, ou acquis à la suite d'une
maladie organique, cérébral et fixe du déficit intellectuel.
Les tests psychologiques7eux, prétendent mesurer « l'intelli- THÉORIES AUX PRATIQUES PSYCHIATRIQUES 149 DES
gence du sujet » et quantifient les résultats par un nombre
qui indique :
— soit un rapport entre cette « intelligence » et celle réputée
normale chez les sujets du même âge (âge mental, ou quot
ient intellectuel dans les tests établis selon la méthode de
Binet et Simon, par exemple Termann-Merrill, Nemi, etc.) ;
— soit le rang que le sujet occupe parmi ceux de son âge,
alignés en file unique selon leur prétendue intelligence (quot
ient intellectuel du Wechsler-Bellevue pour adultes et du
Wisc pour enfants).
La confusion implicite de ces deux modes d'approche
faisait de l'intelligence une quantité mesurable, au même
titre que la glycémie ou que le poids (alors que les tests

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