Dimensions sociales de la psychopathologie et de la psychiatrie. Bibliographie de langue française  ; n°3 ; vol.16, pg 380-417
39 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Dimensions sociales de la psychopathologie et de la psychiatrie. Bibliographie de langue française ; n°3 ; vol.16, pg 380-417

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
39 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue française de sociologie - Année 1975 - Volume 16 - Numéro 3 - Pages 380-417
38 pages

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

J.-F. Le Cerf
G. Sébille
Dimensions sociales de la psychopathologie et de la psychiatrie.
Bibliographie de langue française
In: Revue française de sociologie. 1975, 16-3. pp. 380-417.
Citer ce document / Cite this document :
Le Cerf J.-F., Sébille G. Dimensions sociales de la psychopathologie et de la psychiatrie. Bibliographie de langue française. In:
Revue française de sociologie. 1975, 16-3. pp. 380-417.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1975_num_16_3_5804BIBLIOGRAPHIE COMMENTÉE
Dimensions sociales de la psychopathologie
et de la psychiatrie *
Bibliographie de langue française
par J. F. Le Cerf et G. Sébille
Outre les principaux ouvrages parus en français sur le sujet entre
1968 et 1973, nous avons dépouillé principalement les revues suivantes :
Acoma - Actualités psychiatriques - Annales (Economies, Sociétés,
Civilisations) - Annales médico- psychologiques - Bulletin de l'Institut
national d'Hygiène (I.N.S.E.R.M.) - Cahiers de l'Enfance inadaptée -
Cahiers internationaux de Sociologie - Economie et Humanisme - Encé
phale - Enfance - Esprit - Evolution psychiatrique - L'Homme - Journal
de Psychopathologie africaine - Information psychiatrique - La Nef -
La Nouvelle Critique - Nouvelle Revue française de psychanalyse - Parti
sans - Projet - Psychiatrie de l'Enfant - Psychiatrie Aujourd'hui - Rapport
annuel de l'Association de Santé mentale et de Lutte contre l'Alcoolisme
- Revue française de Sociologie - Revue de Neuropsychiatrie infantile et
d'Hygiène mentale - Recherches - Temps modernes - Topique.
On trouvera donc dans la première partie une présentation des diffé
rentes orientations qui caractérisent la sociologie de la psychiatrie et,
dans la deuxième partie, un répertoire des articles et ouvrages, selon les
rubriques retenues par Christiane Dufrancatel, « Sociologie des maladies
mentales» {Current Sociology, Sociologie contemporaine, 16 (2), Paris,
La Haye, Mouton, 1969).
A. — Les orientations principales
I. Présentation
Le champ de la sociologie de la psychiatrie est, en France, traversé
par quatre orientations principales.
* Travail préparé dans le cadre d'une maîtrise de sociologie à l'Université de
Vincennes-Paris VIII et présenté devant le Research Committee on Psychiatrie
Sociology, VIIIe Congrès mondial de sociologie, Toronto, août 1974.
380 Bibliographie
1-1. — La première de ces orientations a pour objet la recherche des
corrélations entre morbidité et groupe social, elle se situe dans une pro
blématique de la cause et de l'effet.
Nous retrouvons un grand nombre de ces travaux dans le bulletin de
l'Institut national de la Santé et de la Recherche médicale (I.N.S.E.R.M.) .
Il s'agit pour l'essentiel de travaux épidémiologiques. Ces études s'effe
ctuent à partir d'un objet pré -construit, le plus souvent la catégorie diag
nostique établie par le psychiatre, qu'elles essaient de suivre, soit dans le
temps, soit dans l'espace (22, 26) *.
L'aspect administratif de 1'I.N.S.E.R.M. le conduit à répondre à des
demandes très diverses : psychiatrique, mais aussi économique (coût de
la maladie mentale; structure hospitalière la moins coûteuse par catégorie
de malade) (40) et technocratique (emploi maximal des institutions)
(23, 29).
Ces demandes diversifiées, et qui ne sont pas forcément antagonistes,
nous mettent en face d'enquêtes ponctuelles, aux résultats souvent hétéro
gènes, même si un effort a été fait, notamment en ce qui concerne la
collecte des données statistiques (27).
La confrontation de ces multiples études se révèle souvent malaisée.
1-2. — La deuxième orientation est celle de l'anthropologie culturelle
et de l'ethnopsychiatrie, dont les représentants sont en France : Roger
Bastide (1 bis) et Georges Devereux (14).
Cette orientation essaie de faire ressortir la contradiction qui tient au
fait que l'aliénation mentale, comme catégorie, réfère constamment à l'an
thropologie, alors que l'aliéné est désigné par le médecin comme étant un
malade. Cette contradiction non explicitée empêcherait la psychiatrie de
devenir une science. Plutôt que de rechercher dans les traitements médi
camenteux une plus grande efficacité de la technique psychiatrique, il
faudrait fonder une anthropologie de la folie qui permettrait de mieux
la comprendre et de mieux l'appréhender comme fait social, les techniques
psychiatriques actuelles n'étant qu'un pis aller qui traduirait le retard de
la théorie sur la pratique (19).
L'ethnopsychiatrie essaie à la fois de combler ce retard théorique et
d'élaborer de nouvelles formes de pratiques. Une partie de ce courant
vise à constituer un instrument clinique et thérapeutique d'une exceptionn
elle efficacité, qui permettrait de comprendre et de soigner les individus
appartenant aussi bien aux sociétés industrielles qu'aux sociétés tradi
tionnelles en mutation (15, 16, 29).
Le modèle explicatif se fonde sur une anthropologie qui s'organise
autour de deux pôles :
— Le premier est celui de l'étude du symbolisme à partir des lois
de l'inconscient. Des schémas psychanalytiques sont intégrés dans ce
type de recherches (15). Certains reprochent à la psychanalyse de maint
enir, ou plutôt d'introduire, une confusion entre deux buts différents (7).
S'il est vrai qu'elle a modifié le champ du savoir et permis de repérer le
• Les nombres entre parenthèses renvoient au répertoire des principales publi
cations (pp. 399-416), suivi d'un index-auteurs).
381 française de sociologie Revue
réseau phantasmatique qui forme la doublure inconsciente de toute action
humaine, on peut incriminer son impérialisme, qui est d'assigner à ce
réseau une fonction causale, c'est-à-dire de plaquer le
réel clinique sur le réel social ou historique (12). Un certain nombre de
travaux, aussi bien en ethnologie ou en histoire (13) qu'en sociologie (12),
montrent que l'utilisation des concepts psychanalytiques, sortis de leur
champ, risque d'engendrer une nouvelle rhétorique.
— Le deuxième pôle est celui de l'étude des conditions sociales de
production et de reproduction des conduites institutionnalisées et des
normes collectives. Il s'agit de mobiliser les références culturelles du
malade pour les faire devenir opératoires dans le champ même de la
clinique : c'est-à-dire que les différents processus de guérison s'inscrivent
à l'intérieur de modèles collectifs qui évoluent de l'adorcisme à l'exor
cisme (1 bis, 9).
L'ethnopsychiatrie opère un déplacement par rapport au schéma médic
al classique. Ce qui est remis en cause, c'est le caractère ethnocentrique
du savoir psychiatrique, pris dans la logique éminemment contingente
d'une aire géographique et d'une organisation socio-économique. Dépla
cement par rapport à un savoir médical qui se pose comme science, sans
mettre en question les liens qu'il entretient avec une certaine conception
du monde considérée comme fait de culture, de langage, ou d'idéologie
(19). Ce qui importe en fin de compte, ce sont les variations des diff
érences culturelles dans une perspective adaptative de l'individu à son
milieu. Il semble que cela tienne aussi à l'objet de l'ethnopsychiatrie qui
est l'étude faite par des praticiens de la représentation et du traitement
de la maladie mentale. Il est à noter que c'est à partir des recherches en
«thnopsychiatrie et en psychanalyse que se trouve posé le problème du
relativisme culturel de la distinction entre normal et anormal (9, 10, 11).
1-3. — Nous regrouperons dans la troisième orientation :
— la psychiatrie sociale;
— la communautaire;
— la psychothérapie institutionnelle analytique.
étant donné que l'ensemble de ces recherches reste subordonné à la
pratique psychiatrique.
— La « psychiatrie sociale » répond à une demande médicale quant à la
fréquence de certaines catégories diagnostiquées ou à l'efficacité des
techniques thérapeutiques (3, 6). C'est cette orientation qui se dégage
des travaux d'André Lévy (121) et d'Olivier Maj astre (113).
Toutefois la généralisation du secteur comme cadre officiel de la pra
tique psychiatrique en France (circulaire

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents