Diversité des formations végétales primitives et des bioclimats de l Arc atlantique - article ; n°1 ; vol.157, pg 109-125
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Diversité des formations végétales primitives et des bioclimats de l'Arc atlantique - article ; n°1 ; vol.157, pg 109-125

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Description

Norois - Année 1993 - Volume 157 - Numéro 1 - Pages 109-125
ABSTRACT
The «Atlantic arc» stretches out from 36°N to 58°N and does not possess neither bioclimatical nor biogeographical unity. The largest space belongs to the atlantical domain but above all the «Péninsule ibérique» belongs to the mediterranean domain. It is advisable to present the diversity of the major native vegetal formations, their bioclimates and to show the floristic richness of a territory demarcated by the economists or the politicians.
RÉSUMÉ
Étiré entre le 36°N et le 58°N, l'Arc atlantique ne présente aucune unité bioclimatique ni biogéographique. L'ensemble le plus vaste appartient au domaine atlantique, mais la plus grande partie de la Péninsule ibérique s'inscrit dans le domaine méditerranéen. Il convient donc de souligner la diversité des grandes formations végétales et des bioclimats, la richesse floristique d'un espace délimité par des économistes, des hommes politiques.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1993
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Gérard Houzard
Diversité des formations végétales primitives et des bioclimats
de l'Arc atlantique
In: Norois. N°157, 1993. Janvier-Mars 1993. pp. 109-125.
Abstract
ABSTRACT
The «Atlantic arc» stretches out from 36°N to 58°N and does not possess neither bioclimatical nor biogeographical unity. The
largest space belongs to the atlantical domain but above all the «Péninsule ibérique» belongs to the mediterranean domain. It is
advisable to present the diversity of the major native vegetal formations, their bioclimates and to show the floristic richness of a
territory demarcated by the economists or the politicians.
Résumé
RÉSUMÉ
Étiré entre le 36°N et le 58°N, l'Arc atlantique ne présente aucune unité bioclimatique ni biogéographique. L'ensemble le plus
vaste appartient au domaine atlantique, mais la plus grande partie de la Péninsule ibérique s'inscrit dans le domaine
méditerranéen. Il convient donc de souligner la diversité des grandes formations végétales et des bioclimats, la richesse
floristique d'un espace délimité par des économistes, des hommes politiques.
Citer ce document / Cite this document :
Houzard Gérard. Diversité des formations végétales primitives et des bioclimats de l'Arc atlantique. In: Norois. N°157, 1993.
Janvier-Mars 1993. pp. 109-125.
doi : 10.3406/noroi.1993.6469
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1993_num_157_1_64691993, Poitiers, t. 40, n° 157, p. 109-125 Norois,
Diversité des formations
végétales primitives
et des bioclimats de l'Arc atlantique
par Gérard HOUZARD
Département de Géographie
CREGEPE. Université de Caen, esplanade de la Paix, 14032 Caen Cedex
RÉSUMÉ
Étiré entre le 36°N et le 58°N, l'Arc atlantique ne présente aucune unité
bioclimatique ni biogéographique. L'ensemble le plus vaste appartient au domaine
atlantique, mais la plus grande partie de la Péninsule ibérique s'inscrit dans le
domaine méditerranéen. Il convient donc de souligner la diversité des grandes
formations végétales et des bioclimats, la richesse floristique d'un espace délimité
par des économistes, des hommes politiques.
ABSTRACT
The «Atlantic arc» stretches out from 36°N to 58°N and does not possess
neither bioclimatical nor biogeographical unity. The largest space belongs to the
atlantical domain but above all the «Péninsule ibérique» belongs to the mediter
ranean domain. It is advisable to present the diversity of the major native
vegetal formations, their bioclimates and to show the floristic richness of a
territory demarcated by the economists or the politicians.
Les 22 régions qui composent l'Arc atlantique s'allongent sur quelque
2 500 km, depuis le 36°N jusqu'au 58°N environ. Toutes, sauf l'Andalousie
et la Basse-Normandie, possèdent au moins une façade littorale baignée
par l'Océan atlantique (fîg. 1). Pourtant du point de vue biogéographique
l'Arc ne présente pas d'unité: d'une part 30 à 35 % de l'espace appar
tiennent au domaine méditerranéen, d'autre part il n'occupe qu'une faible
partie du atlantique, sa plus grande largeur (atteinte dans le
secteur armorico-normand) ne dépassant pas 400 km.
Étirement latitudinal et variations altitudinales se sont combinés pour
engendrer des bioclimats et des formations végétales variés, de puissance
et de rythmes végétatifs contrastés, indicateurs de milieux biophysiques
Mots clés: Arc atlantique. Biogéographie. Bioclimatologie. Végétations primitives. Forêts.
Landes. Tourbières.
Key-words: «Arc atlantique» - Biogeography - Bioclimatology - The native vegetation.
Forests. Heath and moor. GÉRARD HOUZARD 110
Basse Normandie
Bretagne •; ""■■{
■"
Pays de la Loire
■ Poitou-Charente*
limite méridionale
du domaine atlantique
limite orientale
du domaine
Algarve
500 km
En partie d'après "Les régions de l'Arc Atlantique". CRPM, octobre 1990.
FlG. 1. — L'arc atlantique et le domaine biogéographique atlantique. DIVERSITÉ DES FORMATIONS VÉGÉTALES PRIMITIVES 1 1 1
diversifiés. Il serait donc vain de chercher une apparente unité ; il importe
au contraire de dégager les grands types de paysages, de bioclimats, de
souligner la richesse de la palette floristique.
La reconstitution des formations végétales primitives - fondée sur les
travaux de phytosociologues, phytogéographes, biogéographes - laisse
toujours planer une part d'incertitude puisque des désaccords subsistent
entre les spécialistes. Les différentes hypothèses seront évoquées chemin
faisant. Enfin, la reconstitution suppose la stabilité bioclimatique, réalisée
effectivement depuis plusieurs millénaires malgré quelques oscillations
périodiques bien connues, qui n'ont pas modifié la répartition des
végétaux.
I. — LES MOSAÏQUES FORESTIÈRES DE LA PÉNINSULE IBÉR
IQUE MÉDITERRANÉENNE
Avant l'intervention humaine, une couverture forestière s'étendait sur
la partie occidentale de la Péninsule ibérique. Les grandes unités physio-
nomiques découlaient d'une double opposition: celle entre feuillus et
conifères, celle entre espèces caduques et sempervirentes (à feuillage
apparemment permanent).
A) LES FORÊTS SEMPERVIRENTES TYPIQUES
Les régions du sud - Andalousie, Algarve, Alentejo - appartiennent au
domaine méditerranéen typique. Les plaines et les collines étaient, à
l'origine, couvertes par des forêts sempervirentes, les unes à feuilles
comme le Chêne vert, les autres à aiguilles comme les Pins, Pin pignon
par exemple. Forêts toujours relativement claires qui, sur les sols les
plus maigres, cédaient la place à des brousses à Oléo-lentisques, voire à
Palmier nain sur les sols squelettiques dans les stations les plus sèches.
Quatre stations - regroupées dans le tableau I - permettent de dégager
les traits bioclimatiques majeurs du sud de la Péninsule ibérique intégrée
à l'Arc atlantique.
Les termes de chaud et de sec ont un sens relatif: ils désignent des
combinaisons climatiques de l'Europe du Sud-Ouest, région du domaine
méditerranéen terminal, aux caractères atténués. Les quatre stations
présentent deux traits typiquement méditerranéens :
— Un fort déficit hydrique estival exprimé par des rapports p/t infé
rieurs à 2 (seuil de sécheresse biologique selon H. Gaussen) et même à 1.
Durant tous les mois ou la période présentant ce rapport, l'activité
végétale est nulle ou insignifiante puisque la rareté ou l'absence de l'eau
interdit ou réduit très fortement la photosynthèse ;
— Des températures élevées égales ou supérieures à 20° C (seuil du
mois chaud pour de nombreux auteurs) et la somme des moyennes
semestrielles cumulées dépasse 120° C. Les fortes potentialités thermique,
gage d'une forte ou d'une très forte production végétale potentielle, se 112 GÉRARD HOUZARD
Tableau I. — Bioclimats du domaine méditerrannéen chaud et sec.
A M J J A S Semestre Année
1* SEVILLE 51 36 9 1 5 25 127 559
37°N.6°W 2 16.4 19.4 23.4 26.3 26.3 23.7 135.3 216
13m 3 3.1 1.9 0.4 0.04 0.2 1.1 0.9
4 67 64 58 54 55 63 60 68
FARO 1 31 20 5 1 1 18 76 453
37°N.8°W 2 16.1 18.1 22.2 21.4 23.8 24 125.6 213
69m 3 1.9 1.1 0.24 0.04 0.04 0.8 0.6
BADAJOZ 1 42 37 18 3 4 25 129 474
38°5N.6°5W 2 15.2 18 22.8 25.8 25.5 22.6 129.9 200.4
192m 3 2.8 2 0.8 0.10 0.15 1.1 1
4 61 57 48 42 42 50 50 61
BEJA 1 51 38 15 2 2 21 131 549
38°N.7°W 2 14.6 17 21 21.7 122.1 23.8 24 194.4
247m 3 3.5 2.2 0.7 0.1 1.1 0.08 0.08
* 1= précipitations en mm. 2= températures en degrés C.
3= rapport p/t. 4= humidité relative.
trouvent oblitérées par la sécheresse. Dans ces conditions, la maîtrise de
l'eau est source de richesse.
La forêt de Chênes verts et de Pins - réactive du bioclimat méditerra
néen butait sur les sierras littorales - Sierra de Tolox, Sierra Nevada - et
sur les reliefs intérieurs d'outre Tage, de Gaba, de Gredos... Sur
leurs flancs, se développait un peuplement composite avec chênes sem-
pervirents et chênes à feuilles caduques (Chêne Tauzin...) qui, seuls,
occup

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