Ebbinghaus, Une nouvelle méthode de détermination des facultés psychiques et son application chez les élèves - compte-rendu ; n°1 ; vol.4, pg 641-653
14 pages
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Ebbinghaus, Une nouvelle méthode de détermination des facultés psychiques et son application chez les élèves - compte-rendu ; n°1 ; vol.4, pg 641-653

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Description

L'année psychologique - Année 1897 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 641-653
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1897
Nombre de lectures 39
Langue Français
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Extrait

Victor Henri
Ebbinghaus, Une nouvelle méthode de détermination des
facultés psychiques et son application chez les élèves
In: L'année psychologique. 1897 vol. 4. pp. 641-653.
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Henri Victor. Ebbinghaus, Une nouvelle méthode de détermination des facultés psychiques et son application chez les élèves.
In: L'année psychologique. 1897 vol. 4. pp. 641-653.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1897_num_4_1_3001PSYCHOLOGIE INDIVIDUELLE ET CARACTÈRE 641
des variations très irrégulières. Ces changements de la vitesse sont
expliqués par les auteurs par l'intervention de la faculté appelée verve
(Antrieb).
On voit donc en résumé que le travail de Cron et de Krœpelin est
important à plusieurs points de vue. En effet, c'est d'abord une étude
minutieuse de psychologie individuelle, elle montre que, par une
expérimentation relativement simple, on peut arriver à discerner et à
caractériser des processus psychiques, tels que l'acte de la perception ;
à ce point de vue, cette étude peut servir d'exemple et il faut souhaiter
qu'elle soulève de nouvelles études sur d'autres questions de la psy
chologie individuelle. Il y a là un mouvement qui semble se former,
de toutes parts on voit déjà apparaître des recherches isolées de psy
chologie individuelle, ayant un caractère pratique; le grand avantage
de ces différentes recherches, c'est que chaque auteur emploie une
méthode complètement différente de celles qui sont employées par les
autres ; cette diversité des méthodes employées contribuera certain
ement beaucoup à faire avancer cette nouvelle branche de la psychol
ogie expérimentale.
Mais le travail présent est important aussi par ses résultats relatifs
à la psychologie générale; le problème de la perception et du rôle de
différents facteurs (tels que l'attention, les représentations, les sensa
tions, etc.) dans ce processus est un des problèmes les plus difficiles
de la psychologie expérimentale ; les auteurs ont donné une méthode
qui permettra d'éclaircir bien des points théoriques relatifs à ce pro
blème et d'analyser plus profondément le processus de la perception
que cela n'a été possible jusqu'ici; c'est un résultat important et il
mérite d'être étudié à part par des expériences nouvelles.
Aictor IIkxhi.
EBB1NGHAUS. — Ueber eine neue Methode zur Prüfung geistiger
Fähigkeiten und ihre Anwendung bei Schulkindern (Une nouvelle
méthode de détermination dc$ facultés psijehiques et son application
chez les élèves). Zeit. f. Psych, u. Ph. d. Sinn., XIH, p. 401-460.
Le magistrat de la ville de Breslau adressa au mois de juillet 1895
une demande à la Société d'ivygiène, en la priant de le renseigner sur
l'influence que l'enseignement allemand de cinq heures le matin pou
vait avoir sur la santé des élèves; cette demande était la suite d'un
certain nombre de plaintes adressées au magistrat par les parents des
élèves, d'après lesquelles les enfants souffraient beaucoup d'hyperexci-
tabilité nerveuse et de fatigue générale. L'enseignement dans les
écoles allemandes est organisé de telle sorte que les enfants ont le
matin, sans récréation de plus de quinze minutes, cinq heures de
classe, depuis huit heures jusqu'à une heure de l'après-midi. Les
élèves ont ensuite toute l'après-midi libre, et seulement dans les
classes supérieures il y a encore une ou deux leçons
i.'annke psychologique, iv. 41 642 ANALYSES
Une commission de professeurs a été formée et cette commission
avait demandé le concours du professeur Ebbinghaus. On a d'abord
étudié la question des troubles produits par le surmenage, mais bientôt
la commission a été convaincue que ce ne sont pas ces troubles qui
pourront résoudre la question posée, qu'il fallait aborder le problème
expérimentalement et par conséquent faire des expériences dans les
écoles. Après avoir discuté les différentes méthodes employées pour la
détermination de la fatigue intellectuelle, on en a choisi trois :
1° La méthode des calculs. — Cette méthode avait déjà été employée
par différents auteurs tels que Burgehstein, Lasek, Holmks, etc., dont
nous avons analysé les travaux l'année dernière1. Voilà comment
Ebbinghaus a fait les expériences : avant chaque classe, les élèves
devaient, pendant dix minutes, faire des additions et des multipli
cations aussi vite que possible, en essayant certainement de faire le
moins de fautes possible. Ces calculs étaient dans le genre de ceux
que voici :
24931675286942710827
+ 35703451692740683492
et
öi3928806715789306214 x 3
On comptait le nombre de chiffres calculés pendant les dix minutes
et puis le nombre de fautes commises ; pour ces derniers calculs, on
analysait les fautes, puisque souvent une seule erreur entraine une
faute pour plusieurs chiffres; par exemple, si en additionnant 6.893
avec 3.108, l'élève écrivait 9.991 au lieu de 10.001, il n'avait commis
en réalité qu'une seule erreur qui a entraîné l'inexactitude de trois
chiffres du résultat. Les nombres de fautes commises sont représentés
en pour 100, c'est-à-dire ramenés à cent chiffres calculés.
2° La méthode de la mémoire des chiffres. — Les expériences con
sistent à dire aux élèves une série de six à dix chiffres et de les prier,
aussitôt que la série est terminée, d'écrire de mémoire les chiffres dans
le même ordre. Nous avons à faire quelques critiques relativement à
la manière dont l'auteur a employé cette méthode. 11 a pris pour point
de départ l'hypothèse que lorsqu'on doit retenir une série de nombres,
ce sont les nombres de syllabes des noms de ces nombres qui inte
rviennent surtout ; or, dans l'allemand, les noms des douze premiers
nombres (de 1 à 12) ont une syllabe, ce sont donc ces nombres
que l'auteur a employés pour former les séries. Il y avait donc, parmi
ces nombres, neuf qui étaient formés d'un seul chiffre et trois
(10, 11, 12) formés de deux chiffres. Or, il est possible que quelques
élèves retiennent les nombres non sous forme de leurs noms, mais
visuellement sous forme de chiffres; pour ces élèves il peut y avoir
(1) Y oir Année psychologique, III, p. 261. PSYCHOLOGIE INDIVIDUELLE ET CARACTÈRE 643
des difficultés lorsque ce sont les nombres 10, 11 ou 12 qui sont
donnés. De plus, je ne crois pas qu'on puisse considérer comme équi
valentes deux séries comme celles-ci : 2, 6, 9, 1, 4, 3, 5 et 4, 12, 7, 3,
1, 9, H, qui contiennent chacune sept nombres; en effet, la deuxième
contient deux chiffres de plus que la première. Cet emploi des
nombres 10, 11 et 12 est une erreur de méthode qui a pu peut-être
fausser les résultats.
Voyons comment on a compté les résultats. Dans chaque classe,
avant les leçons, on faisait l'expérience avec dix séries de nombres :
deux de six nombres, deux de sept, de huit, de neuf et de dix nombres;
en prononçant ces séries on groupait les nombres par trois ; c'était
au professeur que l'expérience était confiée"; il pouvait en résulter une
erreur, vu que les professeurs changent d'une leçon à l'autre et d'une
classe à l'autre. Dans les copies on comptait d'abord les nombres rete
nus exactement à la place exacte; puis pour avoir le nombre d'erreurs
on comptait les permutations de place et puis les chiffres inexacts et
les lacunes. Les sont considérées comme des demi-
erreurs, tandis que chaque chiffre inexact ou chaque lacune est
comptée comme une erreur entière. On fait la somme des demi-
erreurs et des erreurs entières et on ramène ce nombre d'erreurs à
cent chiffres retenus exactement. Exemple : un élève a retenu exac
tement 310 nombres, il a commis 30 permutations et 47 erreurs de
lacune ou d'inexactitude, il a donc fait en tout 30 : 2 -f- 47 erreurs,
ou 62 erreurs pour 310 nombres retenus exactement, c'est-à-dire
20 p. 100 d'erreurs.
Il y a dans cette manière de calculer une grande part d'arbitraire,
et il est à regretter que l'auteur n'ait pas donné séparément aussi
les nombres de

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