Etude de l évolution des interférences à l intérieur des épreuves de reconnaissance - article ; n°2 ; vol.60, pg 339-348
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Etude de l'évolution des interférences à l'intérieur des épreuves de reconnaissance - article ; n°2 ; vol.60, pg 339-348

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Description

L'année psychologique - Année 1960 - Volume 60 - Numéro 2 - Pages 339-348
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1960
Nombre de lectures 7
Langue Français

Extrait

César Florès
Etude de l'évolution des interférences à l'intérieur des épreuves
de reconnaissance
In: L'année psychologique. 1960 vol. 60, n°2. pp. 339-348.
Citer ce document / Cite this document :
Florès César. Etude de l'évolution des interférences à l'intérieur des épreuves de reconnaissance. In: L'année psychologique.
1960 vol. 60, n°2. pp. 339-348.
doi : 10.3406/psy.1960.6849
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1960_num_60_2_6849Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée
de la Sorbonne
ÉTUDE DE L'ÉVOLUTION DES INTERFÉRENCES
A L'INTÉRIEUR DES ÉPREUVES DE RECONNAISSANCE
par César Florès
L'un de nos travaux sur les relations entre le rappel et la
reconnaissance (1) avait montré que l'efficacité de ce dernier
processus varie en fonction des caractéristiques de l'épreuve de : quand le nombre de stimuli nouveaux croît
et que leur degré de ressemblance avec les appris augmente,
la possibilité de donner une réponse adéquate diminue progres
sivement. Quelle que soit l'explication théorique choisie pour
rendre compte de ce phénomène, ces résultats mettent en évidence
que la présence de stimuli nouveaux, perçus nécessairement par
le sujet au cours de l'exploration de la tache, constitue une source
d'interférence qui gène le processus d'identification des stimuli
corrects. Des conclusions analogues avaient déjà été obtenues
par Lehmann (2), Seward (5) et Postman (4) en ce qui concerne
le rôle de la similitude, et par (3) en ce qui
l'importance du nombre de choix.
A la suite de ces résultats, nous nous étions posé les questions
suivantes :
1° Est-ce que, toutes choses étant égales par ailleurs, l'interfé
rence issue de la présence de stimuli nouveaux est un phéno
mène uniforme à l'intérieur de l'épreuve de reconnaissance,
ou s'agit-il d'un phénomène qui évolue temporellement de telle
sorte que la probabilité d'identifier un stimulus appris diminue
au fur et à mesure que l'activité d'exploration de la tache
s'allonge ?
2° Dans le cas où la deuxième hypothèse serait vérifiée, quelle
est l'influence relative du degré de similitude d'une part, et
du nombre de choix d'autre part, dans l'évolution temporelle
de l'interférence ? 340 MEMOIRES ORIGINAUX
Afin de pouvoir répondre à ces questions nous nous sommes
livré à une nouvelle analyse des réponses données par les sujets
aux épreuves de reconnaissance dans le cadre de notre recherche.
Les conditions expérimentales utilisées ont été exposées en
détail dans l'article mentionné ci-dessus (1). Néanmoins il nous
semble nécessaire de rappeler que :
1° L'apprentissage avait pour objet l'acquisition d'une série de
10 stimuli verbaux bisyllabiques dépourvus de signification
(exemples : ITOX, ARIL, OMUD, etc.).
2° 90 sujets — distribués en 9 groupes de 10 sujets — étaient
soumis aux épreuves de reconnaissance, après un intervalle
temporel de 6 mn 30 s ;
3° Toutes les épreuves de reconnaissance comprenaient 10 items,
un par stimulus correct. Les caractéristiques de ces items
étaient homogènes à l'intérieur d'une même épreuve, mais
elles différaient pour les épreuves correspondantes aux
9 groupes de sujets. 3 degrés de similitude et 3 nombres de
choix se trouvaient combinés de la façon suivante :
Similitude
Faible Moyenne Élevée
10 sujets 10 sujets 10 sujets
Nombres \
de choix < g sujets 10 sujets 10 sujets 10
par item
sujets 10 sujets 10 sujets 12 10
ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS
A) Y a-t-il une évolution de Veffet d'interférence à l'intérieur
des épreuves de reconnaissance ? — Pour répondre à cette pre
mière question nous avons adopté la technique d'analyse suivante :
Chacune des 9 épreuves de reconnaissance est constituée
par 10 items qui occupent, à l'intérieur de l'épreuve, des rangs
successifs compris entre 1 et 10. L'ensemble des 9 épreuves
comprend donc 9 x 10 = 90 items, dont 9 viennent au premier
rang, 9 au second rang, 9 au troisième, et ainsi de suite jusqu'au
dixième rang. Nous avons fait la somme totale des nombres
bruts de réponses correctes données à tous les items situés au
même rang. Voici les 10 valeurs numériques obtenues :
Rangs 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Nombres de reconnaissances
correctes 77 74 78 78 77 74 72 71 56 52 C. FLORÈS. — ÉVOLUTION DES INTERFÉRENCES 341
L'examen de ces valeurs montre qu'il y a une décroissance
très nette du nombre des réponses correctes pour les deux derniers
items des épreuves de reconnaissance. Toutefois, l'évolution
du phénomène se trouve en partie masquée par les oscillations
des valeurs correspondantes aux 8 premiers rangs. Pour réduire
l'importance de ces oscillations, nous avons regroupé par paires
les items situés à des rangs contigus (1er et 2e rangs ; 3e et
4e rangs, etc.) et nous avons calculé la somme des totaux relative
à chaque paire. La fig. 1 indique sous forme graphique les résultats.
Nombre des rcr - ~> laissances
-»30
Mo
100
_L I L
1 + 2 3+4 5+6 7+8 9+1O
Rangi des items
Fig. 1. — Évolution du nombre total des reconnaissances
en fonction du rang des items
On remarque alors :
1° que la probabilité d'identifier un stimulus appris reste cons
tante si Ton ne considère que les items placés aux 6 premiers
rangs des épreuves de reconnaissance ;
2° mais qu'il y a ensuite une chute progressivement accélérée
de cette probabilité d'identification, qui atteint sa valeur
minimum pour les rangs 9 et 10.
Le chi carré calculé entre la moyenne des valeurs des six
premiers rangs et la moyenne des valeurs des deux derniers
rangs, est significatif au seuil de P = .001. Cette détérioration
de la reconnaissance ne peut être expliquée par le hasard, compte
tenu à la fois de son importance et de la forme régulière de la
courbe qui l'exprime. Mais elle devient compréhensible si l'on
accepte l'hypothèse selon laquelle les effets d'interférence engen- MÉMOIRES ORIGINAUX 342
drés par les stimuli nouveaux augmenteraient à partir d'un cer
tain moment, à l'intérieur de l'épreuve. Dans ce cas il s'agit de
préciser la source réelle de cette évolution. En première analyse,
il est plausible de penser que les facteurs responsables de ce
phénomène sont les mêmes qui rendent compte des variations
générales de la reconnaissance mises en évidence dans les travaux
antérieurement cités (1, 2, 3, 4, 5), c'est-à-dire le degré de re
ssemblance et le nombre des stimuli nouveaux. Dans le but de
vérifier si l'une et l'autre de ces variables ont une influence effec
tive sur l'évolution du processus qui nous occupe, nous allons
procéder à des analyses séparées de leurs effets possibles.
B) La ressemblance entre stimuli appris et stimuli nouveaux
joue-t-elle un rôle dans la détérioration progressive de la reconnais
sance ? — Si la similitude se trouve en partie impliquée dans la
décroissance du processus d'identification, on doit supposer que
l'écart relatif entre la fréquence de réponses correctes données
dans la zone du plateau (fig. 1) et la fréquence de ces mêmes
réponses données aux items de 9e et 10e rang, sera d'autant plus
grand que le degré de ressemblance est élevé.
Afin d'éprouver cette hypothèse nous avons calculé pour
chaque degré de ressemblance :
a) la moyenne des totaux relatifs aux items situés aux 6 premiers
rangs, et
b) la des totaux relatifs aux items situés aux rangs 9
et 10.
Le tableau I et la figure 2 indiquent les résultats ainsi obtenus.
TABLEAU I
Moyennes Moyennes
Degrés de des des Chi carrés férences férences similitude 2 derniers 6 premiers absolues relatives rangs rangs
15,50 Dif8,00 Dif
Faible 18,50 4,85, sign, à .05 26,83 8,33 31,04 %
20,5 - Moyenne .... 25,16 20,00 5,16 1,55, non sign.
34,04 - Elevée 23,50 3,59 sign, à .10
L'examen de ces résultats révèle :
1° Que la moyenne des ré

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