Étude des plis de flexion de la main : le Pli Transverse chez les habitants de Plozévet (Finistère sud, France). - article ; n°1 ; vol.10, pg 103-118
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Étude des plis de flexion de la main : le Pli Transverse chez les habitants de Plozévet (Finistère sud, France). - article ; n°1 ; vol.10, pg 103-118

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Cahiers du Centre de recherches anthropologiques - Année 1966 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 103-118
Summary. The sample presented is made up of the palm-prints of 1648 French subjects living in the village of Plozévet (Finistère Sud, France). The distribution of the transverse crease according to sex, hand, and in the total sample, is studied and compared with other data given in the literature concerning Europeans.
Résumé. L'échantillon présenté est constitué par les empreintes palmaires de 1648 Français habitant la commune de Plozévet (Finistère Sud, France). La répartition du Pli Transverse en fonction du sexe, de la main, et dans l'échantillon global, est étudiée et comparée aux autres données de la littérature concernant des Européens.
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1966
Nombre de lectures 100
Langue Français
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Extrait

M. Th. de Lestrange
Étude des plis de flexion de la main : le Pli Transverse chez les
habitants de Plozévet (Finistère sud, France).
In: Cahiers du Centre de recherches anthropologiques, XI° Série, tome 10 fascicule 1-2, 1966. pp. 103-118.
Abstract
Summary. The sample presented is made up of the palm-prints of 1648 French subjects living in the village of Plozévet (Finistère
Sud, France). The distribution of the transverse crease according to sex, hand, and in the total sample, is studied and compared
with other data given in the literature concerning Europeans.
Résumé
Résumé. L'échantillon présenté est constitué par les empreintes palmaires de 1648 Français habitant la commune de Plozévet
(Finistère Sud, France). La répartition du Pli Transverse en fonction du sexe, de la main, et dans l'échantillon global, est étudiée
et comparée aux autres données de la littérature concernant des Européens.
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de Lestrange M. Th. Étude des plis de flexion de la main : le Pli Transverse chez les habitants de Plozévet (Finistère sud,
France). In: Cahiers du Centre de recherches anthropologiques, XI° Série, tome 10 fascicule 1-2, 1966. pp. 103-118.
doi : 10.3406/bmsap.1966.1500
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_1297-7810_1966_sup_10_1_1500des Cahiers du Centre de Recherches Anthropologiques, n° 5. Extrait
In : Bull, et Mém. de la Soc. ďAnthr. de Paris,
t. 10, Xle série, 1966, pp. 103 à 118.
ÉTUDE DES PLIS DE FLEXION DE LA MAIN :
LE PLI TRANSVERSE
CHEZ LES HABITANTS DE PLOZÉVET
(Finistère Sud, France)
par Dr M. Th. de LESTRANGE
Chargée de Recherches au C.N.R.S.
La surface de la paume présente toujours un certain nombre
de sillons profonds (distincts des crêtes papillaires) dont le
nombre, mais aussi la direction, peuvent présenter de grandes
variations. Ces « plis de flexion » de la main ont depuis fort
longtemps attiré l'attention des anthropologues. Apparaissant
très tôt dans la vie de l'individu (au cours de la vie fœtale) leur
configuration se maintient stable par la suite (1). C'est donc,
à ce point de vue, un caractère morphologique très intéressant.
Le matériel étudié dans cet article est constitué par les em
preintes de 1648 Français (696 hommes et 952 femmes) habitant
la commune de Plozévet lors du dernier recensement, c'est-à-
dire au 31 décembre 1962.
Deux remarques s'imposent concernant la composition de
notre échantillon. Tout d'abord, nous ne le considérons null
ement comme définitif Nous avons étudié aujourd'hui 45 %
environ des Plozévétiens mais nous comptons arriver au cours
de l'année 1966 à un pourcentage nettement plus important
de la population (au 31-12-1962 : 1659 hommes et 1958 femmes :
3617 habitants) (2). Par ailleurs, dans cette première étude,
nous avons considéré comme Plozévétien tout individu domic
ilié dans la commune à la date citée. Or, dans cet isolât à taux
d'endogamie élevé (au moins jusqu'en 1930) si la population
est en effet constituée presque uniquement par des individus
(1) Voir plus loin les restrictions à cette règle.
(2) Nous avons supprimé tous les enfants nés en 1961 et 19G2, ceux-ci étant trop
jeunes pour que nous puissions relever leurs empreintes. 104 SOCIÉTÉ D ANTHROPOLOGIE DE PARIS
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O9 LU CS LESTRANGE. ETUDE DES PLIS DE FLEXION DE LA MAIN 105
de souche plozévé tienne, il y a malgré tout un minimum de
personnes récemment établies à Plozévet (religieuses, médecins,
etc...)- Dans des études ultérieures, nous pourrons, dans certains
cas (étude génétique des plis de flexion par exemple) éliminer
les empreintes des individus recensés mais d'origine non plozé-
vétienne, et inclure au contraire celles de Plozévétiens ayant
PlG. 2. Représentation de la configuration « normale » des 3 plis de flexion
principaux.
quitté la commune. Nous avons déjà pu relever les empreintes
d'un certain nombre d'individus de cette catégorie, soit à Plo
zévet même où ils étaient de passage, soit à Paris, grâce à leur
recherche systématique. Enfin nous- possédons également les
empreintes d'un petit nombre d'habitants de Plozévet moment
anément absents de la commune lors du recensement et qui
n'ont pas été inclus dans l'échantillon présenté aujourd'hui.
La figure 1 est la pyramide des âges de Plozévet. La surface
hachurée représente notre échantillon au 1er janvier 1966. On
remarque tout de suite que les classes d'âge n'y sont pas éga
lement représentées. Les empreintes des enfants ont presque
toutes été relevées, mais il n'en est pas de même pour les adultes.
Au point de vue de la répartition des sexes dans notre échant
illon, nous avons étudié à l'heure actuelle les empreintes de
42 % des hommes et de 49 % des femmes de la population .
société d'anthropologie de paris 106
totale. Celles-ci sont donc légèrement mieux représentées que
les hommes dans notre matériel.
Quoi qu'il en soit, nous pensons que, tel quel, en raison de son
importance, de son homogénéité, il méritait d'être présenté.
Trois plis principaux peuvent être observés dans la très grande
majorité des paumes. La configuration la plus répandue, et par
conséquent considérée comme « normale », en ce qui les concerne,
est schématiquement représentée sur la figure 2. On y voit les
lignes de vie, de tête et de cœur des chiromanciens, que nous
désignerons respectivement par les chiffres 1, 2 et 3. Il est bien
connu, depuis longtemps (Langdon-Down, 1866), que, chez les
mongoliens, on peut observer avec une fréquence très élevée
(52 à 75 % selon les auteurs, d'après D. Gobesso et G. Piazzi,
1962) une configuration particulière des plis. Dans celle-ci, le
parcours du pli 1 est normal tandis que les plis 2 et 3 sont rem
placés par un pli unique traversant la paume du bord radial
au bord ulnaire.
En fait, depuis les grands progrès faits par la cytologie ces
dernières années on a pu montrer que ce caractère particulier
était fréquent non seulement chez les mongoliens (trisomie
21) mais aussi chez les porteurs d'autres anomalies chromo
somiques : trisomie 13, trisomie 18 (J. ' Lejeune, 1960 ; I.
Uchida, K. Patau et D. W. Smith, 1962 ; L. S. Penrose, 1963).
Observé d'abord chez les mongoliens, le « Pli Transverse »
fut par la suite découvert chez des individus normaux. Dès 1877
Broca signalait un cas de ligne « simienne » ainsi baptisée en
raison de la ressemblance du Pli Transverse avec une disposi
tion caractéristique de certains singes : cynocéphales, anthro
poïdes (I. Debrunner, 1956). Nombreux furent alors les
pologues qui s'intéressèrent à la fréquence de ce type de plis
dans les différents groupes raciaux. Disons tout de suite que,
chez les Européens par exemple, la maximum obser
vée est inférieure à 5,50 %. Bien entendu tous les 'ntermédiaires
sont possibles entre la configuration dite normale et le Pli Trans
verse typique. La classification est donc fort difficile à établir.
Plusieurs nomenclatures ont été proposées. Les plus utilisées
actuellement sont celles de M. Weninger et L. Navrátil (1957),
Kherumian et al. (1955), T. Brander (1940). J'ai moi-même
adopté celle de M. Weninger et L. Navrátil qui me semble la
plus satisfaisante. Rappelons-en brièvement les termes qui nous
intéressent ici (voir figure 3) :
— la: présence d'un Pli Trans verse typique formé par
la fusion des plis 2 et 3 ; ÉTUDE DES PLIS DE FLEXION DE LA MAIN 107 LESTRANGE.
— I b : le même Pli Transverse s'accompagne de
ments résiduels des plis 2 et 3 ,;
— II a : le pli 3 se jette dans le pli 2 qui reste à peu près
complet (le cas inverse, plus rare, sera ici assi
milé au même type) ;
de Fig. transition 3. — ■ Représentation (selon la classification du « Pli de Transverse M. Weninger » et des et principales L. Navrátil, formes 1957.
— II b : les plis 2 et 3 sont à peu près complets, mais
réunis par un segment disposé de telle manière
qu'un pli traverse la paume du bord radial au
bord ulnaire

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