Etude génétique d activités sémiotiques. Utilisation de marques et de traces chez l enfant de 2 à 5 ans  - article ; n°1 ; vol.76, pg 55-77
24 pages
Français

Etude génétique d'activités sémiotiques. Utilisation de marques et de traces chez l'enfant de 2 à 5 ans - article ; n°1 ; vol.76, pg 55-77

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Description

L'année psychologique - Année 1976 - Volume 76 - Numéro 1 - Pages 55-77
Summary
This study is concerned with the evolution of certain kinds of semiotic activity in children from ages 2 to 5 : the capacity for using a mark on an object, in order to recognize this object among others apparently similar. In experiment I, the marking procedure is to designate a particular object defined by its own nature. In experiment II, the marking procedure is to designate an object the particularity of which is defined relatively to another object. Subjects' behaviors are compared in various successive situations where the object to be recognized may be marked or not, and where the marked object belongs either to the S or to the E. The observed behaviors show that the marking procedure is understood differently as a function of age, i. e., these differences can be hierarchically arrangea in relation to age. Moreover, the marking of a relational property is understood later than the simple marking of an object.
Résumé
Le but de cette recherche est d'étudier l'évolution de certains types d'activité sémiotique : la capacité d'utilisation du marquage d'un objet pour retrouver cet objet parmi d'autres apparamment semblables chez l'enfant de 2 à 5 ans. Dans l'expérience 1, la marque désigne un objet particulier défini par sa nature même. Dans l'expérience II, la marque désigne un objet dont la particularité est définie relationnellement par rapport à un autre. On compare les comportements de recherche des sujets dans plusieurs situations successives où l'objet à retrouver peut être ou non marqué et où il appartient tantôt au sujet, tantôt à l'expérimentateur. Les comportements observés révèlent plusieurs niveaux de fonctionnement de la marque se hiérarchisant avec l'âge. On trouve, de plus, un décalage entre les deux expériences, le marquage d'une propriété relationnelle apparaissant comme compris plus tardivement que le marquage simple d'un objet.
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Gilberte Piéraut-Le Bonniec
S de Schonen
Etude génétique d'activités sémiotiques. Utilisation de marques
et de traces chez l'enfant de 2 à 5 ans
In: L'année psychologique. 1976 vol. 76, n°1. pp. 55-77.
Abstract
Summary
This study is concerned with the evolution of certain kinds of semiotic activity in children from ages 2 to 5 : the capacity for using
a mark on an object, in order to recognize this object among others apparently similar. In experiment I, the marking procedure is
to designate a particular object defined by its own nature. In experiment II, the marking procedure is to designate an object the
particularity of which is defined relatively to another object. Subjects' behaviors are compared in various successive situations
where the object to be recognized may be marked or not, and where the marked object belongs either to the S or to the E. The
observed behaviors show that the marking procedure is understood differently as a function of age, i. e., these differences can be
hierarchically arrangea in relation to age. Moreover, the marking of a relational property is understood later than the simple
marking of an object.
Résumé
Le but de cette recherche est d'étudier l'évolution de certains types d'activité sémiotique : la capacité d'utilisation du marquage
d'un objet pour retrouver cet objet parmi d'autres apparamment semblables chez l'enfant de 2 à 5 ans. Dans l'expérience 1, la
marque désigne un objet particulier défini par sa nature même. Dans l'expérience II, la marque désigne un objet dont la
particularité est définie relationnellement par rapport à un autre. On compare les comportements de recherche des sujets dans
plusieurs situations successives où l'objet à retrouver peut être ou non marqué et où il appartient tantôt au sujet, tantôt à
l'expérimentateur. Les comportements observés révèlent plusieurs niveaux de fonctionnement de la marque se hiérarchisant
avec l'âge. On trouve, de plus, un décalage entre les deux expériences, le marquage d'une propriété relationnelle apparaissant
comme compris plus tardivement que le marquage simple d'un objet.
Citer ce document / Cite this document :
Piéraut-Le Bonniec Gilberte, de Schonen S. Etude génétique d'activités sémiotiques. Utilisation de marques et de traces chez
l'enfant de 2 à 5 ans . In: L'année psychologique. 1976 vol. 76, n°1. pp. 55-77.
doi : 10.3406/psy.1976.28127
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1976_num_76_1_28127Année psychol.
1976, 76, 55-77
Laboratoire de Psychologie1
Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales
Equipe de recherche associée au C.N.R.S.
ÉTUDE GÉNÉTIQUE D'ACTIVITÉS SÉMIOTIQUES
UTILISATION DE MARQUES ET DE TRACES
CHEZ L'ENFANT DE 2 A 5 ANS
I. — Utilisation du marquage d'un objet
par Gilberte Pieraut-Le Bonniec et Scania de Schonen
SUMMARY
This study is concerned with the evolution of certain kinds of semiotic
activity in children from ages 2 to 5 : the capacity for using a mark on an
object, in order to recognize this object among others apparently similar. In
experiment I, the marking procedure is to designate a particular object
defined by its own nature. In experiment II, the marking procedure is to
designate an object the particularity of which is defined relatively to another
object. Subjects' behaviors are compared in various successive situations
where the object to be recognized may be marked or not, and where the
marked object belongs either to the S or to the E. The observed behaviors
show that the marking procedure is understood differently as a function
of age, i. e., these differences can be hierarchically arranged in relation to
age. Moreover, the marking of a relational property is understood later than
the simple marking of an object.
Cette recherche s'inscrit dans le problème général de l'util
isation de stimulus commandant et réglant des actions ne portant
pas directement sur eux. On peut provisoirement appeler signe
ces stimulus à condition de ne pas faire dire à ce terme plus que
cette définition n'en dit. La question pour le psychologue n'est
1. 54, boulevard Raspail, 75270 Paris Cedex 06. 56 MÉMOIRES ORIGINAUX
pas de classer a priori les objets ou les événements en signes,
signaux, etc., mais de définir ces stimulus à la fois parleur struc
ture et l'utilisation qui en est faite (voir l'analyse faite par
C. H. Morris, 1938 et 1946). Par exemple, l'échantillon de pollen
rapporté par l'abeille à la ruche et de pollen sur
lequel travaille le paléobotaniste seront tous deux appelés signe
en ce sens que tous deux déclenchent ou contrôlent une activité ;
mais on voit tout de suite que le statut des deux échantillons
n'est pas du le même.
En ce qui concerne l'évolution du statut de signe des objets
ou des événements, peu d'études ont été faites à l'exception de
l'étude de J. Piaget sur la formation du symbole (1946)1. Pour
entreprendre une telle étude, il nous a semblé préférable de ne
pas partir d'une théorie sémiologique des relations signifiant/signif
ié ou signifiant/réfèrent, à l'intérieur de laquelle les études compar
atives entre espèces animales, à visée phylogénétique, et même
les études ontogénétiques, ont du mal à se couler. Nous préférons
nous situer dans le cadre d'étude proposé par F. Bresson (1972,
1975) qui classe les signes d'après la structure du stimulus et le
type d'utilisation que le sujet peut en faire. Dans cette approche,
on voit qu'être une image ou un indice, un signe ou un signal, n'est
pas une propriété d'un objet, mais seulement une virtualité
fonctionnelle de cet objet. On évite ainsi qu'une définition a priori
d'un objet ou d'un événement ne préjuge des modes d'utilisation
et par conséquent des caractères de l'activité de l'utilisateur.
F. Bresson propose de classer les signes selon deux dimensions.
La première dimension est relative à leur structure et comporte
les deux pôles suivants : les signes motivés, les signes non motivés.
Les signes sont motivés par rapport au réfèrent : c'est-à-dire qu'ils
présentent certaines propriétés physiques de l'action
déclenchent ou contrôlent, certaines propriétés physiques de
l'objet sur lequel porte l'action ou certaines
du résultat de l'action. C'est le cas par exemple, du mime, de
l'image, des panneaux analogiques de signalisation routière, de
l'échantillon de tissu. Un objet ou un événement n'est pas motivé
en soi, il est motivé pour certaines situations et pour certains
utilisateurs.
1. On trouve également des faits intéressants concernant ce problème
dans une recherche de A. Levy-Schoen (1964) sur le statut d'indice que
peut prendre la mimique dans une photographie de visage chez des
enfants de 4 à 13 ans (voir en particulier chap. II et IV). G. PIERAUT-LE BONNIEC ET S. DE SCHONEN 57
La deuxième dimension concerne l'utilisation qu'un sujet peut
faire des signes ; là encore on distingue deux pôles : le signe
peut être un ordre et déclencher une action, ou bien il peut aussi
contrôler le déroulement de l'action déclenchée. Par exemple, une
odeur de brûlé peut une réaction d'attention ; en ce
sens, c'est un ordre mais cette odeur peut aussi contrôler, par
sa nature et sa direction, la recherche et l'identification de sa
source. On voit ainsi qu'un même objet, ou un même événement,
peut, selon qu'il est motivé ou non pour l'utilisateur, et selon le
rôle qu'il joue pour cet utilisateur, se situer en des régions diffé
rentes des deux dimensions.
Le langage lui-même pourra se situer en des régions diffé
rentes de ces dimensions selon qu'il s'agit du langage tel qu'il est
maîtrisé par l'adulte ou du langage d'un jeune enfant dont les
premières paroles n'ont pas nécessairement le statut des paroles
de l'adulte.
Cette approche nous paraît présenter un intérêt particulier
en vue, d'une part, de comparaisons entre divers secteurs d'acti
vité de l'enfant au cours de son développement et, d'autre part,
en vue de comparaisons entre primates (cf. les problèmes sou
levés par les recherches de Harlow, 1949 ; de Premack, 1971 ; et
de Gardner, 1972).
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