Étude génétique de la structure linguistique de l association verbale - article ; n°2 ; vol.68, pg 391-408
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Étude génétique de la structure linguistique de l'association verbale - article ; n°2 ; vol.68, pg 391-408

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Description

L'année psychologique - Année 1968 - Volume 68 - Numéro 2 - Pages 391-408
Une épreuve d'association verbale en choix ouvert est utilisée pour préciser l'évolution génétique de la disponibilité de deux catégories de relations linguistiques : relations paradigmatiques ou de substitution dans le code, relations syntagmatiques ou de combinaison dans le message. Cinq groupes d'enfants sont ainsi étudiés et comparés à deux groupes d'adultes différant entre eux par leur niveau culturel. Les résultats confirment l'hypothèse d'une loi génétique à extremum, le maximum d'associations de type paradigmatique se situant à 11 ans.
Les problèmes soulevés par la catégorisation des réponses font l'objet d'une discussion théorique centrée sur la définition des deux types de relations. Cette définition commande le choix des critères de repérage qui sont confrontés aux propositions de certains psycholinguistes américains.
Une analyse interne des associations des deux types permet en particulier de distinguer la signification d'une prédominance relative de la combinaison linguistique aux deux versants de l'âge où émergent les opérations formelles.
A test of open choice verbal association is used to specify the genetic evolution of the availability of two categories of linguistic relationships : paradigmatic relationships or substitutions in the code, and syntagmatic relationships or combinations in the message.
Five groups of children were thus studied and compared with two groups of adults differentiated by their cultural level. The results confirm the hypothesis of a concave upward genetic relationship, the maximum associations of a paradigmatic type occurring at the age of 11.
The problems raised by the categorization of responses were dealt with in a theoretical discussion centered on the definition of both types of relationships. This definition determines the selection of ranging criteria which are contrasted against the proposals of some American psycholinguists.
An internal analysis of the associations of both types allows, in particular, an outline of the meaning of a relative predominance of the linguistic combinations on both sides of that age when formal operations are emerging.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

C. Pichevin
G. Noizet
Étude génétique de la structure linguistique de l'association
verbale
In: L'année psychologique. 1968 vol. 68, n°2. pp. 391-408.
Résumé
Une épreuve d'association verbale en choix ouvert est utilisée pour préciser l'évolution génétique de la disponibilité de deux
catégories de relations linguistiques : relations paradigmatiques ou de substitution dans le code, relations syntagmatiques ou de
combinaison dans le message. Cinq groupes d'enfants sont ainsi étudiés et comparés à deux groupes d'adultes différant entre
eux par leur niveau culturel. Les résultats confirment l'hypothèse d'une loi génétique à extremum, le maximum d'associations de
type paradigmatique se situant à 11 ans.
Les problèmes soulevés par la catégorisation des réponses font l'objet d'une discussion théorique centrée sur la définition des
deux types de relations. Cette définition commande le choix des critères de repérage qui sont confrontés aux propositions de
certains psycholinguistes américains.
Une analyse interne des associations des deux types permet en particulier de distinguer la signification d'une prédominance
relative de la combinaison linguistique aux deux versants de l'âge où émergent les opérations formelles.
Abstract
A test of open choice verbal association is used to specify the genetic evolution of the availability of two categories of linguistic
relationships : paradigmatic relationships or substitutions in the code, and syntagmatic relationships or combinations in the
message.
Five groups of children were thus studied and compared with two groups of adults differentiated by their cultural level. The results
confirm the hypothesis of a concave upward genetic relationship, the maximum associations of a paradigmatic type occurring at
the age of 11.
The problems raised by the categorization of responses were dealt with in a theoretical discussion centered on the definition of
both types of relationships. This definition determines the selection of ranging criteria which are contrasted against the proposals
of some American psycholinguists.
An internal analysis of the associations of both types allows, in particular, an outline of the meaning of a relative predominance of
the linguistic combinations on both sides of that age when formal operations are emerging.
Citer ce document / Cite this document :
Pichevin C., Noizet G. Étude génétique de la structure linguistique de l'association verbale. In: L'année psychologique. 1968 vol.
68, n°2. pp. 391-408.
doi : 10.3406/psy.1968.27623
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1968_num_68_2_27623Laboratoire de Psychologie expérimentale
de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines a" Aix-en-Provence
(Équipe Associée au C.N.R.S.)
ÉTUDE GÉNÉTIQUE DE LA STRUCTURE LINGUISTIQUE
DE L'ASSOCIATION VERBALE
par Claude Pichevin et Georges Noizet
SUMMARY
A test of open choice verbal association is used to specify the genetic
evolution of the availability of two categories of linguistic relationships :
paradigmatic relationships or substitutions in the code, and syntagmatic
relationships or combinations in the message.
Five groups of children were thus studied and compared with two
groups of adults differentiated by their cultural level. The results confirm
the hypothesis of a concave upward genetic relationship, the maximum
associations of a paradigmatic type occurring at the age of 11.
The problems raised by the categorization of responses were dealt
with in a theoretical discussion centered on the definition of both types
of relationships. This definition determines the selection of ranging
criteria which are contrasted against the proposals of some American
psycholinguists.
An internal analysis of the associations of both types allows, in part
icular, an outline of the meaning of a relative predominance of the linguistic
combinations on both sides of that age when formal operations are emerging.
Dans une précédente expérience destinée à contrôler indi
rectement, par le biais expérimental d'une épreuve d'association
verbale en choix fermé, la portée psychologique des deux caté
gories de relations linguistiques que sont les relations paradig-
matiques ou de code (P) et les relations syntagmatiques ou de
message (S), nous avons pu mettre en évidence un changement
significatif P -> S des choix associatifs avec l'âge des sujets.
Si les choix des enfants (âge médian : 11;1) se portaient de façon
préférentielle vers les couples d'associés vérifiant une relation
de type P (56,1 %), les adultes révélaient une préférence inverse, 392 MÉMOIRES ORIGINAUX
plus nette encore, pour les couples vérifiant une relation de
type S (60,2 %) (Noizet et Pichevin, 1966). Une telle indication,
simplement différentielle, réclamait une vérification, délib
érément génétique cette fois, par la répétition transversale de
l'épreuve sur des classes d'âge complémentaires de celles des
populations examinées lors de la première expérience.
Obtenir des données sur l'évolution des choix associatifs
ainsi codés selon l'opposition de la substitution et de la combi
naison linguistiques était d'autant plus nécessaire que des
travaux analogues, effectués principalement par la technique
de choix ouvert, révélaient l'existence, chez des sujets anglo
phones, d'un premier changement S ->■ P entre 5 ans et 10 ans
(Ervin, 1961 ; Entwisle et al, 1964 ; Entwisle, 1966). Il n'était
évidemment pas certain que, dans le même intervalle d'âge,
des enfants francophones présentent la même modification.
Mais à supposer qu'on puisse en faire l'hypothèse, cela revenait
à envisager que la loi de développement des choix associatifs
prend la forme d'une courbe génétique à extremum, manifestant
un double changement S -> P ->• S, le maximum d'associations
de type P se situant entre 8 et 12 ans. Cela revenait en somme à
répondre affirmativement à la question, que nous posions au
terme de notre première recherche, de savoir si « cette coupe
transversale (11 ans) investit un maximum dans une courbe
de développement paradigmatique » (Noizet et Pichevin, 1966,
p. 108).
Pour mener à bien cette investigation, nous avons procédé,
sur plusieurs classes d'âge, à une expérience d'association verbale
cette fois en choix ouvert, mais à partir des mêmes mots stimulus
que ceux que nous avions utilisés en choix fermé. La netteté
des résultats obtenus au cours de la première expérience per
mettait en effet de penser que la catégorisation P/S des associa
tions recueillies en choix ouvert ne soulèverait pas de trop gros
problèmes de décision. Par ailleurs, l'introduction d'une tâche
en choix ouvert présentait le double intérêt :
a) De tester une influence éventuelle de la première technique
sur l'effet génétique observé ;
b) De permettre de travailler, en leur présentant les stimulus
oralement, sur un groupe d'enfants jeunes (6 ans), pour qui
une tâche en choix fermé était hors de portée.
La technique d'association verbale en choix ouvert autor
isait en outre une comparaison avec les résultats américains, PIGHEVIN ET G. NOIZET 393 CL.
qui ont été principalement obtenus par cette technique avec
contrôles extensifs sur des échantillons numériquement import
ants. Cette comparaison devait néanmoins rester limitée en
raison d'une différence de dénotation théorique des relations P
et S, différence entraînant une divergence dans les critères de
classification des associations. Cette différence est suffisamment
topique pour être amplement discutée plus loin.
TECHNIQUE DE INEXPÉRIENCE
Matériel. — Les 24 mots inducteurs, tous des noms, furent repris
de l'expérience conduite avec la technique en choix fermé (Noizet et
Pichevin, 1966). En voici la liste : auto, blé, bougie, chasse, chat,
comédien, guerre, lune, mariage, marteau, médecin, mer, montagne,
navire, officier, pipe, poisson, porc, poule, prairie, raisin, revolver,
vendeur, victoire.
Déroulement de l'expérience. — Deux présentations de l'expérience
ont été utilisées :
a) Pour les sujets jeunes (6 ans), passation individuelle et présentation
orale des stimulus par l'expérimentateur qui note les réponses ;
b) Pour les sujets des classes d'âge suivan

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