Facteurs physiques et facteurs psychiques de la réponse galvanique de la peau - article ; n°2 ; vol.54, pg 345-356
13 pages
Français

Facteurs physiques et facteurs psychiques de la réponse galvanique de la peau - article ; n°2 ; vol.54, pg 345-356

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
13 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1954 - Volume 54 - Numéro 2 - Pages 345-356
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1954
Nombre de lectures 42
Langue Français

Extrait

B. Cardu
Facteurs physiques et facteurs psychiques de la réponse
galvanique de la peau
In: L'année psychologique. 1954 vol. 54, n°2. pp. 345-356.
Citer ce document / Cite this document :
Cardu B. Facteurs physiques et facteurs psychiques de la réponse galvanique de la peau. In: L'année psychologique. 1954 vol.
54, n°2. pp. 345-356.
doi : 10.3406/psy.1954.8732
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1954_num_54_2_8732Travail du Laboratoire de Psychologie pédagogique
de l'Université de Louvain
(Directeur : Pr A. Fauville)
FACTEURS PHYSIQUES ET FACTEURS PSYCHIQUES
DE LA RÉPONSE GALVANIQUE DE LA PEAU
par Bruno Cardu
La réponse galvanique de la peau (R. G. P.), la pression
sanguine, la fréquence cardiaque et le rythme respiratoire sont
les indices physiques les plus employés comme mesures des trou
bles émotifs. Ce sont eux que l'on utilise le plus souvent en
clinique.
La R. G. P. est un des indices les plus sensibles de l'action
d'excitants purement psychiques, crainte, surprise, désagrément.
Si des excitants physiques le provoquent, leur action est parti
culièrement forte quand ils sont accompagnés de surprise et de
crainte. L'effet marqué de l'adaptation que l'on constate lors
de la succession rapprochée d'excitants, semble confirmer cette
action de la surprise. On a montré encore que l'intensité du
réflexe était en corrélation élevée avec l'intensité subjective
de l'excitant.
Ces faits suggèrent que la R. G. P. serait un indice des fonc
tions corticales, des émotions conscientes et supérieures.
Cependant des R. G. P. peuvent se présenter sans impres
sions conscientes. On en a observé comme réponses à des
excitations subliminales ; on en a observé aussi chez des
enfants de trois mois et chez des animaux décérébrés1.
On a constaté que la résistance de la peau s'élevait durant
le sommeil, sous anesthésie légère, qu'elle était forte chez le
nouveau-né.
1. Fauville (A.), Étude sur le phénomène psychogalvanique chez la gre
nouille, Archives internationales de Physiologie, 1921, 16, 58-63. 346 MÉMOIRES ORIGINAUX
Les recherches sur les mécanismes physiologiques du phé
nomène, suggèrent que l'influx nerveux est exclusivement sym
pathique, quoique l'agent neurohumoral soit l'acétylcholine
plutôt qu'une substance adrénergique.
Bref, problème compliqué et demandant encore des éclai
rcissements.
Nous avons voulu apporter une contribution à la solution
de ce problème et étudier la relation existant entre la R. G. P.
et l'intensité objective des excitants d'une part, les impressions
subjectives d'autre part. Il convenait de mesurer les R. G. P.
provoquées par des excitants faciles à contrôler objectivement
et permettant des estimations subjectives aisées.
Nous avons employé des stimuli électriques produits par
un appareil d'excitation nerveuse fournissant un courant fara-
dique sous forme d'ondes rectangulaires dont on pouvait varier
la durée, la fréquence et le potentiel.
Des recherches préliminaires nous ont montré que la
sensibilité électrique simple et la sensibilité électrique dou
loureuse permettaient des jugements faciles, et qu'elles étaient
fonction de la durée, de la fréquence et du potentiel des
excitations.
Le potentiel nécessaire pour atteindre le seuil de sensibilité
ou de douleur diminue avec l'augmentation de durée de l'im
pulsion et cela jusqu'à une durée de 0,5 à 1 ms. Pour des durées
plus longues, le potentiel correspondant au seuil augmente de
nouveau d'une manière légère et progressive. Bref, il y a un
maximum de sensibilité à une impulsion de 0,5
à 1 ms de durée.
La fréquence croissante des impulsions augmente la sensi
bilité. Mais si cette action est notable pour de courtes durées,
elle est négligeable pour 1 ms.
Nous basant sur ces données, nous avons choisi des impulsions
de 1 ms et de 10 es.
Nous graduions les excitants en faisant varier systématique
ment le voltage.
Un dispositif mécanique donnait régulièrement toutes les
trente secondes une excitation d'une durée totale de trois
secondes.
Désirant recueillir des mesures nombreuses, nous avons utilisé
pour détecter les R. G. P. le circuit simple de Darrow ; la
branche X du pont de Wheatstone comportait le sujet et les
électrodes plus une résistance réglable de 100.000 Q. permettant .
CARDU. — RÉPONSE GALVANIQUE DE LA PEAU 347 B.
de maintenir constante la résistance totale. Nous avons remplacé
le galvanomètre par un voltmètre électronique dont la deflection
totale correspondait à 250 mV.
*\
Négligeant les expériences préliminaires, nous avons réalisé
3 expériences différentes dont nous analyserons les résultats.
Dans la première expérience, nous avons répété 20 fois sur
chaque sujet la série des 5 stimuli : 10, 20, 30, 40, 50 V. A chaque
répétition, les 5 stimuli étaient présentés dans un ordre différent
déterminé au hasard. Pour chacune des excitations on notait
la R. G. P. et l'impression subjective du sujet, exprimée par un
chiffre de 1 à 5. Cinq sujets ont été soumis à cette expérience :
He, Fr, Co, La, Br. Chacun d'eux reçut 100 excitations succes
sives à trente secondes d'intervalle.
Dans la seconde expérience, les excitations étaient présentées
en séries régulièrement croissantes à partir de 10 V., par accroi
ssements de 5 V., jusqu'au maximum tolerable pour chacun des
sujets. Chaque sujet fit d'affilée 8 séries identiques. Quatre sujets
ont pris part à ces expériences :
He, 9 excitations progressives, maximum 50 V. ;
Co, 12 — — 65 V. ;
Br, 10 — — 55 V. ;
Ca, 7 — — 40 V.
Dans la troisième expérience, une excitation identique fut
répétée 40 fois d'affilée. Pour chaque sujet on détermina le seuil
de la douleur ; on choisit un voltage inférieur au seuil, un voltage
égal au seuil, un voltage supérieur au seuil. Chaque sujet reçut
un premier jour les 40 excitations inférieures au seuil ; le lendemain
les 40 exciations égales au seuil ; le surlendemain les 40 excitations
supérieures au seuil. Cinq sujets participèrent à cette expérience :
He, Fr, Co, Br, De.
Tous les sujets étaient parfaitement familiarisés avec le labo
ratoire et les expériences, ayant pris part à des expériences
nombreuses, si l'on ajoute aux trois expériences définitives,
les diverses expériences préliminaires. Pour eux les effets de
surprise et d'émotion étaient certainement atténués.
Pour chacun des sujets on notait en mV. la deflection corre
spondant à chaque stimulus ; on mesurait aussi la résistance au 348 MÉMOIRES ORIGINAUX
début et à la fin de l'expérience. Les deflections ont été traduites
en valeur de conductance, en micromhos. Ce sont ces valeurs
en micromhos, donc les deflections proportionnelles à la rési
stance de chaque sujet, qui sont données dans les tableaux.
TABLEAU I
Première expérience
Sujet He Sujet Fr Sujet Co
10., 3,97 3,11 2.38 0 25,09 12,18 3,96 3,50 11,97 6,07 3,40 4,25
20.. 3,63 9,48 3,07 3,59 33,24 17,03 11,01 4,02 30 ,35 12,10 17,67 9,65
30.. 16,61 10,51 6,86 52,28 27,36 10,96 9,64 59,73 24,46 38,73 27 ,64 15,58
40.. ,72 21 48,46 24 ,91 75,96 48,24 43,80 40,50 17,23 ,72 8,19 59,68 24,12 11, 50 . 62,96 32,86 37,92 26,79 28,59 75,65 71,48 55,97 43,18 84,53 62,26 64,19
Sujet La Sujet Br
10 0 0,81 1,66 27,52 17,84 7,97 5,96 4,15
20 13,44 5,78 40,89 10,19 12,05 2,63 3,38 15,69
30 0,56 6,41 21,56 19,42 50,58 36,85 26,09 19,56
40 5,69 15,60 23 ,99 22,37 45,35 36 31,94 36,48
50 ,91 39,48 44,12 65,62 54 45,10 39 ,89 15, 02 31
Les valeurs sont en micromhos les sommes des réactions de
chaque série de 5 essais successifs correspondant au même voltage.
TABLEAU II
Seconde expérience
V. Sujet He Sujet Co Sujet Br Sujet Ca
18,49 10 3,52 18,88 0,78
7,79 15 2,78 10,38 1,31
20 4,30 14,61 16,35 1,03
25 16,15 12,41 2,25 3,96
17,56 30 10,33 26,69 3,27
28,74 35 7.32 24,23 3,39
40 10,28 31,77 28,44 4,24
45 47,27 14,10 37,48
56,95 50 23,24 46,49
55 49,65 52,37
60 51,01
65 50,99
Les valeurs sont en micromhos la somme des 8 réactions
correspondant à chaque voltage. CARDU. — R&#

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents