Forte croissance des couronnes périurbaines
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La concentration de la population dans les pôles urbains ne cesse de diminuer au profit des communes périurbaines et des espaces ruraux. Rhône-Alpes reste cependant une région très urbaine : 80 % de la population vit dans une aire urbaine.

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Langue Français

Extrait

L A L E T T R E
I N S E E
RHÔNE
ALPES
Aménagement du territoireLa concentration
de la population dans
les pôles urbains Forte croissancene cesse de diminuer au
profit des
des couronnescommunes périurbaines
et des espaces ruraux.
Rhône-Alpes reste périurbaines
cependant
une région n 1999, huit Rhônalpins sur dix, soit près En Rhône-Alpes, au cours des dernièresE décennies, la population ne s'est pas da-de 4,5 millions d'habitants, vivent danstrès urbaine :
vantage concentrée dans les aires urbai-des pôles urbains ou dans des communes
80 % de la population nes. Les 1 241 communes qui composentsous forte influence de ces pôles bien pour-
vus en emplois. On appelle ainsi aire ur- les 42 aires urbaines de la région regrou-vit dans une
paient déjà 80 % de Rhônalpins en 1975. Enbaine l'ensemble constitué d'un pôle urbain
aire urbaine. revanche, à l'intérieur des aires urbaines, laet de sa couronne périurbaine.
répartition de la population évolue : dans lesDans les plus grandes régions françaises,
délimitations de 1999, la part de la popula-l'essentiel de la population réside dans une
tion qui habite dans les pôles urbains dimi-aire urbaine : 99,6 % en Ile-de-France, 88 %
nue régulièrement alors que celle des cou-en Provence-Alpes-Côte d'Azur ou dans le
ronnes périurbaines augmente. En 1999,Nord-Pas-de-Calais. Ce pourcentage n'at-
64 % des Rhônalpins résidaient dans lesteint pas 60 % dans le Limousin et en Corse,
pôles urbains et 15 % dans leurs couronnesles deux plus petites régions, de même qu'en
Monique Gadais
périurbaines. Ils étaient respectivementPoitou-Charentes.
La population et les emplois se concentrent
dans les couronnes périurbaines
Les espaces en Rhône-Alpes Population (%) Emplois (%)
(délimitation 1999)
1975 19751999 1999
Aires urbaines 79,5 79,4 81,6 82,7
pôles urbains 68,9 64,1 74,2 73,3
couronnes périurbaines 10,6 15,3 7,4 9,4
Communes multipolarisées 5,7 6,7 4,5 4,4
Espace à dominante rurale 14,8 13,9 13,9 13,0
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0
Source : INSEE - Recensements de la population
Numéro 76
Octobre 2001 69 % et 11 % un quart de siècle plus tôt. dans une aire urbaine entre 1990 et 1999,
A la périphérie des aires urbaines, les com- plus de 161 500 en sont parties. Ce dé-
munes qui se trouvent sous l'influence de ficit reste toutefois léger au regard de laAu cours
plusieurs pôles d'emploi, appelées com- population de ces aires.des années 90,
munes multipolarisées, concentrent égale- La population des aires urbaines pro-
128 000 personnes ment davantage de population que par le gresse néanmoins depuis 1990, mais
passé. A l'inverse, les communes de l'es- moins vite que sur le reste du territoiresont arrivées dans
pace à dominante rurale, sous faible in- régional (respectivement +5,3 % contre
une aire urbaine fluence des grands pôles d'emploi, abritent +6,2 %). Cette évolution s’explique par
une part de plus en plus faible de la popu- un solde naturel (excédent des naissan-de Rhône-Alpes,
lation (à peine 14 % en 1999). ces sur les décès) nettement plus élevé
près de 162 000 qu’ailleurs. Plus précisément, les cou-
Le desserrement de la ville est manifeste. ronnes périurbaines, qui bénéficient à laen sont parties.
Entre 1990 et 1999, près de 300 000 per- fois d’un solde naturel très positif et d’une
sonnes ont quitté un pôle urbain pour aller arrivée de population, connaissent la plus
s'installer soit dans une couronne forte croissance (soit 15,4 % sur la pé-
périurbaine de la région (pour un peu plus riode 1990-1999). A l’opposé, les pôles
de la moitié d'entre elles), soit plus loin urbains, pénalisés par des mouvements
dans une commune multipolarisée ou dans défavorables de population, enregistrent
l'espace à dominante rurale. Tout juste une croissance environ cinq fois plus
200 000 personnes ont effectué le parcours faible.
inverse pour s'installer dans un pôle. En comparaison à l’ensemble de la mé-
Si les couronnes périurbaines ont gagné tropole, les pôles urbains de la région
des habitants par leurs échanges avec les Rhône-Alpes progressent relativement
L A L E T T R E
pôles urbains, elles en perdent au contraire moins vite : leur croissance correspond à
un peu avec les communes multipolarisées 60 % de celle de l’ensemble de la région
et avec celles de l'espace à dominante ru- tandis qu’au niveau national ce rapportINSEE rale. Le même processus se poursuit dans s’élève à 80 %. En revanche, le dévelop-
Rhône les communes multipolarisées qui enregis- pement de l’espace à dominante rurale
Alpes trent un déficit en faveur de l'espace à do- apparaît nettement plus affirmé dans la
minante rurale. région.
Au total, ces mouvements internes à la ré- Enfin, dans les communes périurbaines,
gion Rhône-Alpes conduisent à un solde qui regroupent toutes les communes sous
migratoire négatif (excédent des départs sur forte influence urbaine, celles des cou-
les arrivées) pour l'ensemble des aires ur- ronnes comme celles de l’espace
baines. Si 128 000 personnes sont arrivées multipolarisé, la situation reste compa-
rable à celle du territoire national.
Mouvements entre les différents espaces de Rhône-Alpes Rhône-Alpes compte 42 aires urbaines
sur son territoire en 1999 contre 40 dixde 1990 à 1999*
ans plus tôt. 10 ont plus de 100 000
entre les pôles urbains et les autres espaces entre les couronnes périurbaines et les autres espaces
habitants contre 9 en 1990. L’aire de
Bourg-en-Bresse est entrée dans le pelo-
Les pôles urbains Les couronnesEspaceEspace ton de tête et a gagné douze places ausont déficitaires avec périurbaines sont :à dominanteà dominante
chacun des espaces classement national. Avec près de 300ruralerurale
-déficitaires avec les communes et 1 650 000 habitants, l’aire
espaces
urbaine de Lyon a conservé son secondmultipolarisés et les
Communes espaces rurauxCommunes rang national après celle de Paris. Gre-
multi- multipolarisées noble et Saint-Etienne sont descendues
polarisées -bénéficiaires avec les
dans le classement en perdant respecti-pôles urbains
vement quatre et cinq places. Genève-
Couronnes Couronnes Annemasse (avec ses 111 communes
périurbaines périurbaines
pour sa partie française seulement) ar-
rive en quatrième position dans la ré-
gion.
Pôle urbainPôle urbain Quatre nouvelles aires sont apparues :
Belley, Feurs, Bourg-Saint-Maurice et
Livron-sur-Drôme, leur pôle d’emplois
en milliers 50 100 150 200 665 en milliers 0 50 100 150 2000 ayant augmenté et dépassé le seuil des
de personnes 5000 emplois (cf. définition de l’aire ur-
baine); deux ont disparu, Bellegarde-sur-Arrivées en provenance des pôles Arrivées en provenance des couronnes
Valserine (passage en-dessous du seuilDéparts à destination des pôles Départs à destination des couronnes
des 5000 emplois) et Bonneville (inté-
Note de lecture : gration dans l’aire urbaine de Cluses).
- 665 200 personnes ont changé de commune à l'intérieur même des pôles urbains. 166 600 sont arrivées dans
Les aires urbaines de Saint-Etienne,une couronne périurbaine en provenance d'un pôle, et, inversement, 95 600 ont quitté une couronne
périurbaine à destination d'un pôle ; les pôles se retrouvent ainsi déficitaires dans leurs échanges avec les cou- Oyonnax et Mâcon s’étendent au-delà
ronnes. des limites régionales et celle de Ge-
- 64 500 personnes ont changé de commune à l'intérieur même des couronnes périurbaines. 14 100 sont arri-
nève-Annemasse déborde largement survées dans une commune multipolarisée en provenance d'une couronne, et, inversement, 11 700 ont quitté une
commune multipolarisée à destination d'une couronne ; les couronnes se retrouvent ainsi déficitaires dans leurs le pays voisin. La position frontalière de
échanges avec les communes multipolarisées.
cette dernière ne permet pas d’analyser* Mouvements internes à la région Rhône-Alpes Source : INSEE - Recensement de la population
1999Migrations très favorables aux couronnes périurbaines,
mais au détriment des pôles urbains
43 % des communes
Taux d'évolution 1990 - 1999 (%)Les espaces en Rhône-Alpes de Rhône-Alpes
(délimitation 1999)
dû au solde naturel dû au solde migratoire
font partie d'une

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