Généralités. Symptomatologie. Syndromes divers. - compte-rendu ; n°1 ; vol.27, pg 412-423
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Description

L'année psychologique - Année 1926 - Volume 27 - Numéro 1 - Pages 412-423
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1926
Nombre de lectures 14
Langue Français

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a) Généralités. Symptomatologie. Syndromes divers.
In: L'année psychologique. 1926 vol. 27. pp. 412-423.
Citer ce document / Cite this document :
a) Généralités. Symptomatologie. Syndromes divers. In: L'année psychologique. 1926 vol. 27. pp. 412-423.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1926_num_27_1_6348412 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
5° Psychologie pathologique
a) Généralités. Symptomatologie. Syndromes divers
H. WALLON. — Psychologie pathologique. — In-16 de 97 p..
Paris, Alcan, 1926. Prix : 6 francs.
Dans la collection des Notions de Philosophie destinée principal
ement aux candidats au baccalauréat, H. W. a écrit un excellent
petit livre, clair et suggestif.
Un premier chapitre pose quelques définitions fondamentales et
montre combien, quand on aborde la psychopathologie, il faut se
défier des théories élaborées par une psychologie introspective fort
artificielle.
Ensuite vient l'examen des causes, des mécanismes pathogènes
invoqués (lésions réversibles ou irréversibles, perturbations d'équi
libres fonctionnels, constitutions héréditairement anormales, méca
nismes psychogènes).
A propos des « degrés de psychisme » se pose la question du sub
conscient et de l'inconscient et le problème de l'énergie psychique.
Puis les grandes classes de symptômes sont envisagées, les déficits
mentaux (arrêts de développement en déchéances démentielles,
défauts partiels, de l'aphasie par exemple), les productions morbides
(délires et conduites pathologiques), et enfin les troubles de fon
ctionnement consistant en oscillations du tonus mental (cyclothymie),
en désordres psychomoteurs ou intellectuels.
Dans ce tableau original se classent les diverses manifestations de
toutes les affections mentales dont l'individualisation est la première
lâche, pour la psychiatrie, avec laquelle la psychopathologie doit
rester en relations assez étroites. H. P.
E. KRETSCHMER. — Medizinische Psychologie.— In-8 de 293 p.,,
3e éd., Leipzig, G. Thieme, 1926.
Ce livre est d'un intérêt d'autant plus vif pour le lecteur français
qu'il est de source et d'inspiration exclusivement germaniques. -
Ce qui n'a pas été publié en allemand paraît ne pas exister pour son
auteur. Mais son caractère ethnique s'affirme surtout dans l'expres
sion des faits, dans les conceptions et modes de pensée qui servent à
les traduire et à les expliquer.
Aux tendances mécanistes de l'école française et physiologistes de
l'école anglaise il oppose une sorte de réalisme dynamique. Dans la
décomposition comme dans la recomposition des manifestations
psychiques, les facteurs sont toujours des forces douées d'une eff
icience individuelle, et qui font entendre dans l'ensemble leur leit
motiv particulier. S'il n'y avait pa fréquemment conflit entre ellesr
plutôt qu'harmonie préétablie, et si elles n'étaient pas susceptibles^
dans certains cas, de paraître et de disparaître, de se condenser ou
de se dissocier, elles feraient penser à des systèmes de monades, qui
se répondraient aux différents niveaux de la vie mentale. PSYCHOLOGIE PATHOLOGIQUE 413
Ce n'est pas que l'auteur de Körperbau und Charakter ne connaisse
du psychisme le psychique et néglige ses rapports avec l'orga
nisme. Il insiste au contraire sur l'importance des fonctions, dont la
physiologie contemporaine fait pressentir le rôle dans la formation et
dans le jeu du tempérament propre à chacun : le système endocrinien
et le système nerveux en particulier. Et les types d'hommes qu'il
établit ont des caractéristiques physiques aussi bien que psycholog
iques. Mais entre les deux il n'établit pas de corrélations précises.
Dans leur somme comme dans leur détail, l'organique et le psychique
semblent plutôt symboliser entre eux que se conditionner, et c'est
ainsi par exemple que, tout en relevant la fréquence et l'importance
des troubles toniques dans la clinique mentale et nerveuse, Kretschmer
ne saisit pas le rôle très particulier que la fonction posturale tient,
à mon avis, dans l'édifice psychomoteur et mental.
Il part des instincts élémentaires comme d'unités indécomposables
■et constantes ; il parle de l'émotion d'une finalité en soi, sans
se douter combien cette conception peut nous sembler paradoxale
et périmée ; il superpose à ces entités du premier degré des complexes
psychiques, comme s'ils étaient seuls capables d'exprimer et d'expli
quer des mutations sentimentales ou physiologiques, dont souvent le
jeu peut être beaucoup plus simplement rapporté à des connexions
ou à une solidarité fonctionnelle. A tout système de manifestations,
des plus partielles aux plus totales, il insuffle un motif psychique. Il
semble de bulles, antôt divisées à l'extrême et tantôt coalescentes,
qui se dispersent ou qui s'opposent, mais dont le noyau serait irré
ductible.
De ces combinaisons de systèmes résultent deux grands systèmes,
deux types de tempérament, le tempérament cyclothymique et le
tempérament schizothymique. Le principe de cette distinction,
Kretschmer l'a emprunté à Bleuler. Mais il y ajoute la différenciation
de types physiques qui répondent à ces types mentaux. L'équivalence
entre les deux n'est pas à vrai dire très rigoureuse. A la mentalité
schizothymique répondent trois types physiques : l'athlétique, l'as-
thénique, l'hypoplastique, tandis que le seul type pycnique répond
au type cyclothymique. D'autre part l'opposition, entre le tempéra
ment cyclothymique et le tempérament schizothymique, pour si
essentielle qu'elle soit donnée, n'exclut pas la possibilité de cas
combinés.
Il semble en réalité que Kretschmer ait individualisé sous forme
de types deux directions de l'esprit, l'une qui répond à notre contact
avec les choses et l'autre à la superposition de nos opérations mentales.
La première trajectoire est celle sur laquelle il faut situer le cyclo-
thyme, dont l'activité ne sait que tendre vers le monde extérieur et
s'y subordonner ; elle est syntone avec lui ; mais suivant qu'elle se
déplace vers l'un des pôles ou vers l'autre, elle s'accélère ou elle se
ralentit, elle devient hypomaniaque et maniaque, ou difficile et
parfois totalement inhibée. Lorsque ces variations se produisent
chez le même individu, il se présente comme alternativement atteint
d'accès maniaques et dépressifs.
Le schizothyme relève de l'autre trajectoire, qui va de l'insensi
bilité psychique à l'hyperesthésie. A quelque niveau qu'il s'y trouve, :
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il ne subit pas l'influence prépondérante de l'ambiance, mais celle de
son propre autisme, c'est-à-dire de ses dispositions subjectives. Ce
qu'il éprouve et ce qu'il réalise est bien plus à l'image de lui-même,
que des circonstances. Dans les manifestations de sa conscience et de
sa pensée sa nature intellectuelle ou morale peut l'emporter à tel
point sur les exigences du moment, qu'il y sera totalement inadapté.
Ainsi présente-t-il une tendance plus ou moins marquée à se dissocier
du milieu. Suivant que le siège de sa plus grande activité mentale
est le domaine des images ou celui des concepts abstraits, il sera,
plutôt rêveur et romantique ou idéologue et systématique.
Hétérogènes entre elles, rien n'empêche d'imaginer que ces deux
directions de l'esprit ne se recoupent et que certains individus, au-
lieu de se situer exactement sur l'une d'entre elles, ne soient dans ua
certain rapport avec chacune des deux ; la diversité de ce rapport
peut expliquer la diversité des cas où les deux tempéraments schizo-
thyme et cyclo thyme paraissent interférer. Mais Kretschmer n'est
pas sûr que de telles combinaisons épuisent toutes les possibilités
psychopathologiques et il se demande entre autres si les manifesta
tions hystériques, épileptiques, paranoides peuvent s'y ramener.
Cette systématisation de la vie mentale, très rigide dans son prin
cipe, plutôt flottante dans ses applications, n'interdit pas à l'auteur
de multiplier les preuves de sa grande expérience psychiatrique. Si
son autis

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