Histologie - compte-rendu ; n°1 ; vol.1, pg 257-280
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Description

L'année psychologique - Année 1894 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 257-280
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1894
Nombre de lectures 47
Langue Français
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Extrait

Histologie
In: L'année psychologique. 1894 vol. 1. pp. 257-280.
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Histologie. In: L'année psychologique. 1894 vol. 1. pp. 257-280.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1894_num_1_1_1055DEUXIÈME PARTIE
BIBLIOGRAPHIE
I
HISTOLOGIE, ANATOMIE
PHYSIOLOGIE DU SYSTÈME NERVEUX
SOMMAIRE
Histologie. Recherches de Ramon y Cajalau moyen de la méthode d'impré
gnation des cellules nerveuses par les sels d'argent ; cette technique
nouvelle, dont Golgi est l'initiateur, tend à montrer ce fait capital que
les prolongements émanés de deux cellules nerveuses ne s'anastomosent
jamais, mais entrent simplement en contact. — Recherches de Viallanes,
Retzius, von Lenhossek, Nabias, Binet, etc., sur le système nerveux des
Invertébrés, montrant que les cellules motrices ont des prolongements
qui se continuent directement dans les nerfs périphériques, tandis que
les prolongements des cellules sensitives se perdraient par une arborisa
tion terminale dans la substance fibrillaire des ganglions. — Recherches
de Binet sur le cylindre-axe intra-cellulaire des cellules nerveuses de
Crustacés.
Anatomie. Recherches de Vialet sur les voies suivies par les excitations
de nature visuelle, etc.
Physiologie. Etudes de Mosso sur la température du cerveau dans diff
érentes co-nditions spontanées ou expérimentales. — Recherches de
Hallion et Comte sur les actions vaso-motrices produites par les exci
tations des organes des sens, etc.
I. — HISTOLOGIE
S. R. CAJAL. — Les nouvelles idées sur la structure du système ner
veux chez l'homme et chez les vertébrés. Traduit de l'espagnol par
le Dr L. Azoulay. Préface de M. Mathias Duval. (1 vol. in-8°, Paris,
Reinwald., 1894, pp. xvi-200.)
Dans ces dernières années, une conception nouvelle de la structure
microscopique du système nerveux et du mode de fonctionnement
de ses éléments a été introduite dans la science par R. Cajal, pro-
AXXÉE PSYCHOLOGIQUE. I. 17 258 l'année psychologique. 1894
fesseur d'histologie à la faculté de médecine de Madrid. Nous croyons
devoir donner une analyse détaillée de ces travaux, parce qu'ils inté
ressent directement la psychologie. R. Cajal lui-même en a fait res
sortir l'importance relativement aux théories sur l'éducation ment
ale, l'intelligence acquise, l'intelligence héréditaire, les adaptations
professionnelles, le développement des aptitudes artistiques, etc.
Les observations et théories nouvelles de R. Cajal reposent, comme
on pouvait s'y attendre, sur une technique nouvelle ; car c'est la
technique, c'est-à-dire la méthode pratique employée pour traiter les
pièces avant de les examiner au microscope, qui est devenue de nos
jours l'agent principal des grandes découvertes. Rappelons en deux
mots quels sont les principes essentiels de la technique microsco
pique. Pour étudier un organe quelconque, quand on ne peut pas se
contenter d'un examen à l'état frais, on doit lui faire subir plusieurs
préparations, dont les trois principales sont les suivantes : la fixation,
la coloration et l'inclusion. La fixation consiste dans l'emploi d'un
réactif (alcool, sublimé, acide osmique, etc.) qui tue la cellule vivante
en l'immobilisant dans la forme où elle se trouve au moment même ;
la coloration consiste dans l'emploi d'une ou plusieurs matières colo
rantes, qui ont la propriété de colorer différemment (électivement) les
différentes parties d'un tissu, ce qui permet de bien distinguer ces
parties ; l'inclusion est une série complexe d'opérations destinées à
changer la consistance d'une pièce, à la déshydrater et à l'incor
porer dans line substance (paraffine, etc.) qui permet de débiter la
pièce en tranches minces, ayant par exemple 1/200 de millimètre
d'épaisseur.
Les recherches récentes sur le système nerveux ont eu pour point
de départ la découverte d'une méthode nouvelle de coloration. Dès
1880, un savant italien d'un grand mérite, C. Golgi, annonçait qu'il
avait trouvé dans l'emploi du nitrate d'argent un moyen de colorer
jusqu'à leurs plus fines arborisations les prolongements qui partent
des cellules nerveuses. Cette coloration se fait par précipitation ; quand
les pièces sont plongées dans le bain d'argent, il se forme un précipité
de chromate d'argent dans l'épaisseur des quelques cellules nerveuses.
C'est cette technique que Cajal a reprise, modifiée et étendue à
l'étude de tous les éléments du système nerveux. Donnons-en la des
cription complète.
On coupe des morceaux de tissu nerveux de 4 millimètres au plus
de côté et on les immerge vingt-quatre, quarante-huit ou cinquante-
six heures dans la solution suivante :
Bichromate de potasse 3 grammes.
Eau distillée 100 centimètres cubes.
Acide osmique à 1 p. 100 30 à 35
Puis on retire les pièces du mélange, on les lave dans l'eau dis
tillée et on les plonge dans une solution de nitrate d'argent à 0,50 CAJAL 2ü9
ou 0,75 p. 100. On les y laisse de vingt-quatre heures à plusieurs
jours.
Ensuite on inclut les morceaux dans la paraffine, on en déshydrate
la surface avec de l'alcool à 95°. On fait des coupes en série de min
ceur moyenne, en mouillant le rasoir d'alcool à 95°. Les coupes doivent
être assez épaisses pour permettre de suivre les éléments dans leur
plus grand trajet possible. Ces coupes sont ensuite montées sous une
couche mince de résine d'Ammar et à découvert. On les conserve dans
l'obscurité.
Un second procédé de la méthode de Golgi est celui de la double
imprégnation. Dans ce cas, les pièces, au sortir du bain d'argent, sont
essuyées avec du buvard et placées dans un mélange osmio-bichro-
matique semblable au premier. On les y laisse un ou deux jours. Puis,
on les fait tremper pendant vingt-quatre heures, comme précédem
ment, dans une solution de nitrate d'argent à 0,50 ou 0,75 p. 100.
Un certain nombre de cellules seulement sont imprégnées et
demeurent séparées par des espaces incolores, qui donnent aux
bonnes préparations la clarté d'un schéma. Les cellules et leurs
grosses expansions protoplasmiques sont teintes en noir ; leurs pro
longements nerveux en brun ou brun jaunâtre ; les collatérales les
plus fines en rouge jaunâtre ; les cellules de névroglie en rouge sombre
ou en noir. Le dépôt de chromate d'argent se fait non à la surface
des cellules, mais dans l'épaisseur du protoplasma. L'imprégnation
au nitrate d'argent s'obtient à la lumière ou dans l'obscurité indiff
éremment. La méthode de Golgi ne donne de résultats constants et
certains dans les organes nerveux qu'à la période voisine de l'appa
rition de la myéline. Si l'âge de l'animal précède la période de mé-
dullisation ou si presque toutes les gaines médullaires sont formées,
les préparations sont fort imparfaites. Tous les organes d'ailleurs ne
sont pas également imprégnables. L'expérience et l'habileté de l'opé
rateur interviennent aussi pour beaucoup dans le succès final.
L'étude de R. Cajal fait faire un grand pas à l'anatomie microsco
pique et à la morphologie des éléments nerveux. De plus, elle mod
ifie complètement les théories de la conduction nerveuse.
Signalons d'abord le fait le plus important mis en lumière par
Cajal à l'aide de la méthode de Golgi; c'est Y isolement des éléments
nerveux qui forment autant d'unités séparées. Ces unités ou neurones,
selon l'expression de Waldeyer, sont composées d'un corps cellulaire,
d'un prolongement protaplasmique et d'un prolongement cylindre-axile.
Les prolongements protoplasmiques se ramifient en forme d'arborisat
ions, appelées dendrites par les divers auteurs. Ces dendrites sont
elles-mêmes hérissées de saillies. Le prolongement cylindre-axile est
lisse, il émet des collatérales qui se ramifient à leur tour. Le cylindre-
axe de certaines cellules se continue par une fibre de la substance
blanche.
Dans les organes sensoriels, les prolongements protoplasmiques l'année psychologique. 1894 260
sont tournés vers la périphérie et les prolongements cylindre-axiles
vers les cen

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