Influence du niveau de motivation sur la performance dans une épreuve conflictuelle - article ; n°2 ; vol.65, pg 365-376
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Description

L'année psychologique - Année 1965 - Volume 65 - Numéro 2 - Pages 365-376
Is it true that the law of the optimum explains all variations of performance as a fonction of the level of motivation ? Having given children a task implying a conflict between perception and motricity, we noticed that this law was correct and did account for the accuracy of the responses, but not for their speed.
La loi de l'optimum rend-elle compte de toutes les variations de la performance en fonction du niveau de motivation ? Administrant à des enfants une tâche qui comportait un conflit perceptivo-moteur, nous avons constaté que si cette loi se vérifiait pour ce qui est de l'exactitude des réponses, il n'en était pas de même pour leur vitesse.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1965
Nombre de lectures 28
Langue Français

Extrait

M. de Bonis
Influence du niveau de motivation sur la performance dans une
épreuve conflictuelle
In: L'année psychologique. 1965 vol. 65, n°2. pp. 365-376.
Abstract
Is it true that the law of the optimum explains all variations of performance as a fonction of the level of motivation ? Having given
children a task implying a conflict between perception and motricity, we noticed that this law was correct and did account for the
accuracy of the responses, but not for their speed.
Résumé
La loi de l'optimum rend-elle compte de toutes les variations de la performance en fonction du niveau de motivation ?
Administrant à des enfants une tâche qui comportait un conflit perceptivo-moteur, nous avons constaté que si cette loi se vérifiait
pour ce qui est de l'exactitude des réponses, il n'en était pas de même pour leur vitesse.
Citer ce document / Cite this document :
de Bonis M. Influence du niveau de motivation sur la performance dans une épreuve conflictuelle. In: L'année psychologique.
1965 vol. 65, n°2. pp. 365-376.
doi : 10.3406/psy.1965.27438
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1965_num_65_2_27438Laboratoire de Psychologie Expérimentale et Comparée
de la Sorbonne
INFLUENCE DU NIVEAU DE MOTIVATION
SUR LA PERFORMANCE
DANS UNE ÉPREUVE CONFLICTUELLE
par Monique de Bonis
I. — Position du problème et travaux antérieurs
La réduction des processus affectifs (motivation et émotion)
à deux dimensions principales : orientation et intensité (ou mobil
isation énergétique), suggérée par E. Duffy en 1934, a joué un
rôle important dans le développement des recherches sur les
rapports entre motivation et performance. L'hypothèse d'un
continuum d'intensité, sur lequel motivation et émotion pouvaient
être représentées par des niveaux différents, a eu un double effet.
D'une part, en proposant un concept unificateur des processus
affectifs, elle a fait taire les controverses théoriques relatives à
la nature des motivations et des émotions et à leurs effets res
pectifs ; d'autre part, en limitant la définition de ces variables,
elle a permis des recherches expérimentales.
Le problème de l'influence de la motivation, soulevé dans
les recherches sur l'apprentissage, a pris avec le concept de mobil
isation énergétique, une orientation nouvelle. A la question « la
motivation a-t-elle une influence sur l'activité ? », s'est substituée
la question suivante, plus précise : « Peut-on établir une loi de
variation du niveau de performance en fonction du niveau de
motivation et, dans l'affirmative, quelle est cette loi ? »
Les réponses qui ont été données à cette question paraissent
montrer que l'accroissement du niveau de motivation ne conduit
pas toujours à une amélioration de la performance. Il semble
que la loi de variation de ces deux facteurs s'exprime par une
courbe à maximum. Ce maximum se situe aux intensités
moyennes de motivation. Cela implique que des niveaux extrêmes
(faibles ou élevés) ont un effet négatif, tandis que le niveau moyen
a un effet optimum. 366 MÉMOIRES ORIGINAUX
Ce phénomène a été mis en évidence pour la première fois
en 1908, par Yerkes et Dodson, chez l'animal. Toutefois, ces
auteurs ont précisé que cette relation curvilinéaire n'apparaissait
que dans des épreuves de difficulté moyenne.
En psychologie humaine, l'étude des variations de la per
formance en fonction du niveau de motivation a d'abord été
entreprise à un niveau psychophysiologique. Plusieurs critères
d'intensité ont été utilisés en vue de mesurer les modifications
quantitatives de la performance. La loi de l'optimum fut vérifiée
à ce niveau d'analyse par Courts avec la tension musculaire,
dans des tâches de mémorisation (1939) et de poursuite (1942) ;
par Freeman (1940) avec l'indice de réactivité psychogalvanique,
dans une épreuve de temps de réaction. Stennett (1958) apporta
une nouvelle confirmation du phénomène en utilisant plusieurs
indices d'activation (E.M.G., E.D.G.) dans une épreuve de pours
uite. Toutefois, dans ces recherches, le problème des transformat
ions qualitatives de la performance en fonction de l'augmentation
du niveau de motivation ne fut pas abordé.
Ce problème présente cependant un intérêt à la fois théorique
et pratique. En effet, la courbe à maximum ne différencie pas
quantitativement les performances relatives aux niveaux de
motivation peu et très élevés. Si, comme certains auteurs l'ont
écrit (Fraisse, 1963), la dégradation relative aux niveaux élevés
de se définit comme un comportement émotif, les
performances réalisées à ce niveau doivent se différencier, au
moins qualitativement, de celles que l'on observe à des niveaux
peu élevés.
Quelques tentatives ont été faites dans cette direction.
Eysenck et ses collaborateurs (1964) ont étudié les modifications
qualitatives de la performance en faisant varier la nature de la
tâche. Leurs résultats ont exprimé des effets contradictoires ;
suivant la tâche considérée, les niveaux élevés de motivation
semblaient faciliter la performance ou la détériorer. On pouvait
invoquer, face à ces contradictions, soit le fait que d'une tâche
à l'autre le niveau de difficulté variait, soit que l'étendue des
niveaux utilisés était trop restreinte pour que les deux effets
opposés puissent se manifester.
Il ressort de cette brève analyse, que l'influence du niveau
de motivation mérite d'être étudiée en fonction des caracté
ristiques de l'activité sur laquelle elle s'exerce. Mais une telle
analyse ne semble souhaitable que si l'on maintient constants le
niveau de difficulté et la nature de la tâche. La présente recherche M . DE BONIS. INFLUENCE DU NIVEAU DE MOTIVATION 367
s'inscrit dans cette perspective. Elle est destinée à éprouver
l'hypothèse suivante :
Le niveau de performance varie en fonction du niveau de
motivation1. Les courbes de variation doivent différer suivant
le critère de performance considéré. Elles peuvent être linéaires
ou curvilinéaires, c'est-à-dire que leur maximum peut correspon
dre soit à des intensités moyennes, soit à des intensités élevées.
Pour éprouver cette hypothèse, nous avons choisi une tâche
comportant un caractère conflictuel. Nous entendons par
conflictuelle toute tâche dont la résolution nécessite un choix
entre plusieurs réponses compétitives ou entre plusieurs attitudes
incompatibles. Nous avons administré cette épreuve à des enfants,
nous avons étudié l'influence de niveaux différents de motivation
sur la performance, en tenant compte de aspects de
cette même tâche.
II. — Expérience
1° Matériel
a) Les stimuli. — Ils sont composés :
— de deux séries d'apprentissage : six noms d'animaux écrits en
caractère d'imprimerie : cheval, lapin, mouton, tigre, vache,
singe. Six dessins de ces mêmes animaux.
Fiy. 1. — Exemple de stimulus
utilisé dans la phase « test »
d'une série test qui comprend 10 figures complexes comport
ant un nom et un dessin disposés côte à côte. Le nom est
tantôt à droite, tantôt à gauche du dessin. Le dessin et le nom
ne représentent jamais le même animal (cf. exemple : fig. 1).
1. Notons ici que nous considérons, afin de simplifier le problème, une seule
dimension de la motivation : l'intensité, sans tenir compte de l'orientation,
c'est-à-dire de la direction (approche, fuite), dans laquelle cette intensité
s'exerce. Il est possible que l'effet des variations d'intensité soit différent
suivant l'orientation. 368 MÉMOIRES ORIGINAUX
Mode de présentation : les stimuli sont projetés pendant
0,5 s sur un petit écran disposé à 60 cm du sujet.
Le début de chaque présentation des stimuli est enregistré
graphiquement par l'intermédiaire d'un dispositif électrique.
b) Appareil de réponse. — II est inspiré de celui que Siipola
(1940) conçut pour mesurer les effets de transfert. Andreas (1958)
le reprit et le simplifia pour l'utiliser dans des recherches sur le
B3 B.
Fig. 2. — Vue en plan de

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