Inhibition latérale et métacontraste - article ; n°1 ; vol.75, pg 7-21
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Description

L'année psychologique - Année 1975 - Volume 75 - Numéro 1 - Pages 7-21
Résumé
Après avoir montré que la figure masquante jouait un rôle déterminant dans l'origine du métacontraste, on s'est appuyé sur une interprétation de la théorie de l'inhibition latérale développée par N. Weisstein pour simuler les effets du SM sur le ST. Cette simulation consistait à présenter aux sujets des stimulus identiques à ceux qu'ils sont censés percevoir lorsqu'ils sont placés dans une situation de métacontraste. La validité d'une telle simulation reposait sur l'analyse des différences individuelles rencontrées à la fois dans cette épreuve et dans les études du métacontraste. Les résultats obtenus au cours de ces expériences ont montré que le processus d'inhibition latérale, s'il pouvait être à l'origine du métacontraste, n'était pas aussi simple que le laissait prévoir N. Weisstein.
Summary
After having shown that the masking figure plays an important role in metacontrast, the effects of SM on TS have been simulated and analysed using the lateral inhibition theory proposed by Weisstein. The simulation consisted in presenting the subjects with stimuli identical to those they are supposed to perceive when they are placed in a situation of metacontrast. The validity of such a simulation was justified on the analysis of individual differences found both in this situation and in those dealing with metacontrast. The results have shown that lateral inhibition, even if it explains metacontrast, is not as simple as suggested by Weisstein.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean-Pierre Rossi
Inhibition latérale et métacontraste
In: L'année psychologique. 1975 vol. 75, n°1. pp. 7-21.
Résumé
Après avoir montré que la figure masquante jouait un rôle déterminant dans l'origine du métacontraste, on s'est appuyé sur une
interprétation de la théorie de l'inhibition latérale développée par N. Weisstein pour simuler les effets du SM sur le ST. Cette
simulation consistait à présenter aux sujets des stimulus identiques à ceux qu'ils sont censés percevoir lorsqu'ils sont placés
dans une situation de métacontraste. La validité d'une telle simulation reposait sur l'analyse des différences individuelles
rencontrées à la fois dans cette épreuve et dans les études du métacontraste. Les résultats obtenus au cours de ces expériences
ont montré que le processus d'inhibition latérale, s'il pouvait être à l'origine du métacontraste, n'était pas aussi simple que le
laissait prévoir N. Weisstein.
Abstract
Summary
After having shown that the masking figure plays an important role in metacontrast, the effects of SM on TS have been simulated
and analysed using the lateral inhibition theory proposed by Weisstein. The simulation consisted in presenting the subjects with
stimuli identical to those they are supposed to perceive when they are placed in a situation of metacontrast. The validity of such a
simulation was justified on the analysis of individual differences found both in this situation and in those dealing with
metacontrast. The results have shown that lateral inhibition, even if it explains metacontrast, is not as simple as suggested by
Weisstein.
Citer ce document / Cite this document :
Rossi Jean-Pierre. Inhibition latérale et métacontraste. In: L'année psychologique. 1975 vol. 75, n°1. pp. 7-21.
doi : 10.3406/psy.1975.28075
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1975_num_75_1_28075L'ANNEE PSYCHOLOGIQUE
TOME LXXV (Fascicule 1)
MÉMOIRES ORIGINAUX
Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée1
associé au C.N.R.S., Université René-Descartes
et E.P.H.E., 3e section
INHIBITION LATÉRALE ET MÉTACONTRASTE
par Jean-Pierre Rossi
SUMMARY
After having shown that the masking figure plays un important role
in metacontrast, the effects of SM on TS have been simulated and analysed
using the lateral inhibition theory proposed by Weisstein. The simulation
consisted in presenting the subjects with stimuli identical to those they are
supposed to perceive when they are placed in a situation of metacontrast.
The validity of such a simulation was justified on the analysis of individual
differences found both in this situation and in those dealing with metac
ontrast. The results have shown that lateral inhibition, even if it explains
metacontrast, is not as simple as suggested by Weisstein.
Deux des théories explicatives du métacontraste assignent
au stimulus masquant (SM) des fonctions totalement différentes.
Ainsi, pour N. Weisstein (1968), le SM engendre autour de lui
une zone d'inhibition qui va gêner la propagation du message
nerveux déterminé par la présentation du stimulus test (ST).
Le postulat de base de cette théorie est que toute cellule st
imulée est à l'origine d'un message inhibiteur qui va s'appliquer
aux cellules voisines. De ce fait il n'y a masquage que si les
1. 28, rue Serpente, 75006 Paris. MEMOIRES ORIGINAUX 8
neurones portant l'information concernant le ST sont très
proches de ceux qui sont excités par le SM. Dans ce cadre, de
nombreuses recherches ont montré que l'importance du méta-
contraste dépendait de la proximité spatiale du ST et du SM :
Cox et Dember (1971), Growney et Weisstein (1972), Kaswan
et Young (1963), Lefton (1973). De tels résultats prouvent que
la figure masquante a une fonction déterminante dans l'origine
du métacontraste.
Ce n'est pas l'avis d'Eriksen (1966) qui estime que le mas
quage latéral est dû à la réduction du contraste qui affecte
le ST. Celle-ci serait provoquée par la sommation des luminances
des plages contenant les deux stimulus (ST et SM). Ainsi la
figure masquante n'interviendrait que dans la mesure où elle
modifierait la luminance de la plage sur laquelle elle est dessinée.
Dans une expérience récente (Rossi, 1974) on a montré que
cette explication était susceptible de rendre compte de l'élévation
des seuils d'identification des ST lorsque les deux stimulus
étaient simultanés, c'est-à-dire débutaient en même temps. La
figure dite masquante, en l'occurrence un anneau, n'ayant pas
de fonction déterminante. Or une telle situation ne correspond
pas à une situation de masquage puisque les deux stimulus sont
simultanés, ce qui a pour effet de valoriser au maximum l'expli
cation d'Eriksen puisqu'on réalise ainsi matériellement la som
mation totale des deux stimulus. On peut donc se demander si
l'introduction d'un intervalle temporel (ISI) séparant le ST
du SM ne va pas rendre à la figure masquante sa fonction inhi-
bitrice. Si c'est le cas, il devient alors nécessaire de découvrir
la façon dont le SM gêne l'identification du ST, car posséder
une telle information revient à expliquer le métacontraste. Pour
atteindre ce but, on se propose de simuler les effets du SM sur
le ST et donc de présenter aux sujets des ST identiques à ceux
qu'ils sont censés percevoir lorsqu'ils sont placés dans une
situation de métacontraste. Or de telles tentatives de simulation
n'ont d'intérêt que si elles peuvent être validées, c'est-à-dire
s'il est possible d'affirmer qu'elles reproduisent parfaitement la
situation de L'étude des différences individuelles
peut permettre de distinguer les simulations correctes de celles
qui ne le sont pas. En effet, si les différences que
l'on rencontre dans les études du métacontraste sont bien spé
cifiques de ce type de masquage, toute simulation correcte du
métacontraste devra les reproduire. Ainsi, lorsqu'on place les J.-P. ROSSI 9
mêmes sujets dans une situation de métacontraste et dans la
situation de simulation correspondante, c'est l'importance de la
corrélation unissant les résultats obtenus dans ces deux épreuves
qui permettra d'apprécier la validité de la simulation. D'où la
nécessité de préciser la nature du lien qui unit le métacontraste
et les différences individuelles qu'il semble engendrer. C'est dans
cette perspective que se situe la première expérience qui est
présentée dans cet article.
EXPÉRIENCE I
BUT DE L'EXPÉRIENCE
Le but de cette expérience est double puisqu'il s'agit à la
fois d'étudier l'évolution du métacontraste en fonction de la
distance spatiale séparant le ST du SM et de préciser si les
différences individuelles que l'on enregistre dans ce type de
masquage sont bien dépendantes du métacontraste au point de
covarier avec lui, augmentant et diminuant en fonction de
l'importance des effets de masquage.
MÉTHODE
Appareil et stimulus
Le stimulus que les sujets devaient identifier était une des 5 lettres
suivantes : N, R, S, T ou V. Elles étaient dessinées en caractères
d'imprimerie noirs sur fond blanc et mesuraient 6 mm de hauteur
(lettres Letraset, modèle n° 118). La durée de présentation de ces lettres
était égale, pour chaque sujet, à leurs seuils d'identification déterminés
au préalable. Elles étaient présentées au centre de la plage du premier
canal d'un tachistoscope à 3 canaux (type Scientific prototype modèle
G.B.). Sur ce étaient ajustés des présentateurs automat
iques dans le but de placer les stimulus toujours au même endroit avec
une précision de 1/10 de millimètre. Sur la plage de fixation étaient
dessinés les 4 angles d'un losange dont la plus grande dimension était
de 3 cm et au centre duquel apparaissaient les stimulus.
Par l'intermédiaire d'un canal du tachistoscope, on présentait le
stimulus masquant qui était un anneau noir dont l'épaisseur était
de 3 mm et le diamètre intérieur de 11 mm dans la situation Ml,
12 mm dans la situation M2 et 13 mm en M3. Sa durée de présentation
était toujours égale à 100 ms. La luminance de chacune des trois plages
du tachistoscope était de 30 nits. 10 MÉMOIRES ORIGINAUX
Sujets
Les sujets (10 hommes et 10 femm

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